Saga Harry Potter

  • Ce sujet contient 94 réponses, 23 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par DNDM, le il y a 2 jours et 7 heures.
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  • #209597
    Amarei
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    Je suis d’accord avec toi sur l’inintérêt de Crouch. Que ce soit dans mes premières lectures ou plus tardivement je n’ai jamais accroché.

    “Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” JR.

    #209602
    Obsidienne
    • Pisteur de Géants
    • Posts : 1118

    … on a eu pas mal de protoromance autour du Bal ]…[ Des sous-intrigues complètement absentes des trois premiers livres, et qui montrent bien qu’on est plus là exactement dans la même littérature. les 3 premiers Harry Potter était de la littérature 8-12 ans, peut-être 8-15 ans ; celui-ci est plus un livre 12 ans et plus

    Globalement d’accord sur l’analyse de D.N.D.M., j’aimerais votre avis sur ce point de l’âge des lecteurs.

    En effet, vous avez pu voir cette info dans le Fb de  « La Gazette du Sorcier » ( 1° février )  : « Une nouvelle série de livrets illustrés « Harry Potter » sortira cet été (en anglais) ✨ Les « Pocket Potters » sont des petits guides sur les personnages, avec des anecdotes et des textes courts. Ces nouveaux ouvrages d’accompagnement s’inscrivent dans la stratégie des éditeurs de la saga visant à séduire un public toujours plus jeune.  »
     S’en est suivie sur Fb toute une discussion sur ce thème.
    Personnellement, je vois mal de jeunes enfants (moins de … 12 ans ?) confrontés au « durcissement » de l’histoire, en particulier le retour de Voldemort.
    Des enseignants m’ont répondu que le lecteur – au contraire du spectateur, bien sûr – édulcore de lui-même… mais je ne suis que moyennement convaincue !

    Je pense que non seulement ça peut choquer mais aussi dissuader d’aller plus loin dans le lecture de la saga.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 jours et 16 heures par Obsidienne.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 3 jours et 14 heures par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #209605
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    La « stratégie des éditeurs de la saga visant à séduire un public toujours plus jeune », faut voir ça dans le contexte global: la marque Harry Potter cache désormais une énorme machine multisupports (livres, audiovisuel, et surtout merchandising divers). Mais tout part des livres et des films, et sans eux, le reste est condamné à s’étioler petit à petit. Hors les lecteurs de la génération Harry Potter (ceux qui avaient l’âge de lire les livres dès leur sortie, donc grosso modo ceux qui avaient à minima 8 ans en 1997) ont désormais dans les 35 ans ou plus (parfois beaucoup plus). Il faut repartir à l’assaut de lecteurs plus jeunes pour que tout le merchandising investi dans Harry Potter continue de marcher. D’où la nouvelle série qui est en production, et d’autres initiatives comme celle dont tu parles pour ramener les jeunes vers les livres de base.

    Personnellement, je vois mal de jeunes enfants ( moins de … 12 ans ? ) confrontés au  » durcissement  » de l’histoire, en particulier le retour de Voldemort.
    Des enseignants m’ont répondu que le lecteur- au contraire du spectateur , bien sûr – édulcore de lui-même … mais je ne suis que moyennement convaincue !

    Je pense que non seulement ça peut choquer mais aussi dissuader d’aller plus loin dans le lecture de la saga .

    Plutôt d’accord avec les enseignants avec lesquels tu as discuté. Je pense qu’en tant qu’adultes, on a tendance à oublier à quel point nos lectures de jeunesse pouvaient être dures, parfois. Et à vouloir surprotéger les enfants. Je lis pas mal de livres jeunesse ces derniers temps. Contrairement à ce que l’on pourrait croire en suivant les réseaux sociaux et les modes récentes, ils sont loin d’édulcorer la dureté du monde et de ménager leurs lecteurs (certains éditeurs le font, mais d’autres au contraire cherchent à bousculer les lecteurs, même petits).

    A relire ce Harry Potter 4, oui, clairement on sort de l’enfance et on entre dans un monde beaucoup plus dur à tous les niveaux.
    Sentiments: Les aléas amoureux s’invitent. Les questions d’amitiés ne sont plus simples et évidentes.
    Social: Les personnages se rendent compte qu’ils sont pauvres et en souffrent (Ron dit clairement « I hate being poor » à un moment, et Harry ne sait pas comment réagir ; les jumeaux Weasley cherchent à s’extraire de leur condition sociale tout en vivant leur rêve). Les Elfes de maison sont en pleine Servitude Volontaire permanente, alors que les gnomes, eux, se sont organisés depuis longtemps pour avoir du répondant face aux sorciers.
    Politique: Il y a des personnages beaucoup plus gris qu’avant, qui sont du bon côté mais ont de méthodes impitoyables (Crouch), qui se retrouvent dans des situations impossible (condamner son propre fils). Des personnages qui ont des passe-droits parce que « sympathiques et célèbres » (Ludo Bagman). Des hatemails d’une violence inouïe (l’avalanche de lettres d’insultes à Hermione, certaines piégées). Même certains persos très sympathiques montrent un côté moutonnier (Molly Weasley, qui elle aussi fait la tronche à Hermione suite aux articles mensongers).

    Et puis il y a une grande violence. Des morts, et même des tortures. C’est magique, certes, mais c’est présents. (Et au passage, le pauvre Neville, qui se retrouve sans le savoir avec l’un des tortionnaire de ses parents comme prof… Là encore, le chapitre du premier cours de « Moody », où il montre les 3 Sortilèges Impardonnables, vaut la relecture en ayant ça en tête. Toutes les scènes avec Moddy dans ce livre valent la relecture, en fait).

    Bref, je sais pas trop comment ça a été perçu à l’époque, si ça a été analysé ou pas, mais à lire ce tome, oui, il est beaucoup plus dur que les autres à plein de niveaux. Il pouvait y avoir un réel danger avant, mais on ne côtoyait pas les violences physiques, sociales ou politiques de si prêt.

    Après y’a aussi, dans nos sociétés, le fait que la violence ne soit guère tabou (y’en a plein les dessins animés, même pour les petits). La vraie frontière que la littérature jeunesse ne franchit que très rarement, c’est le sexe: soit c’est le sujet du livre et dans ce cas évidemment on en parle franco, soit on évacue totalement le sujet, le plus souvent. A ce niveau Harry Potter ne fait pas exception.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #209609
    Amarei
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 476

    Personnellement, je vois mal de jeunes enfants (moins de … 12 ans ?) confrontés au « durcissement » de l’histoire, en particulier le retour de Voldemort. Des enseignants m’ont répondu que le lecteur – au contraire du spectateur, bien sûr – édulcore de lui-même… mais je ne suis que moyennement convaincue ! Je pense que non seulement ça peut choquer mais aussi dissuader d’aller plus loin dans le lecture de la saga.

    D’après Google, le tome 4 est sorti en novembre 2000, donc j’avais à peine 10 ans quand je l’ai lu. Ca ne m’a pas choqué outre mesure. Mais j’imagine que ça dépend beaucoup selon les personnes.

    Il y a une progressivité au fil des tomes. Le 3eme tome avait déjà un ton plus sombre que les deux premiers (les détraqueurs, l’histoire de Sirius …) mais on passe un niveau encore au dessus avec le quatrième. D’ailleurs il me semble que la mort de Cédric est la première qu’on voit dans la saga ? (même si on sait que les parents de Harry sont morts, on ne voit pas la scène en direct par exemple)  Et puis les précédents  volumes terminaient tous bien : Voldemort/Quirell échoue dans le 1, dans le 2, Voldemort/ Tom Jedusor échoue à nouveau dans le deux et toutes les personnes pétrifiées par le basilic s’en remettent,  Sirius et l’hippogriffe s’enfuient dans le 3. Dans la Coupe de feu, cette fois c’est Voldemort qui « gagne » à la fin.

    “Quand je pense à tous les livres qu'il me reste à lire, j'ai la certitude d'être encore heureux.” JR.

    #209622
    DNDM
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3155

    Terminé La Coupe de Feu.

    Commençons par le plus marquant: Voldemort est un grand méchant de jeunesse ultra-réussi. Puissant, cruel, dédaigneux, avide de pouvoir et prêt à tout pour l’obtenir, sans la moindre once de respect pour ses sbires… Tout cela pourrait faire un perso très caricatural. Mais non, le dosage est parfait. Le chapitre de sa résurrection est assez génial. Et d’un coup, l’œuvre bascule presque dans la littérature d’horreur. L’arrivée/retour de ce personnage, entre le rêve du premier chapitre, le second rêve vers la fin du livre, et enfin la confrontation finale, est vraiment très, très réussie.

    Pour le reste, j’ai déjà dit beaucoup de choses dans les posts précédents. Je persiste à trouver le plot des 2 Barty Crouch (Bartemius Croupton) un peu raté et très abusé: tous les indices à ce niveau là apparaissent beaucoup trop tard, et Barty Crouch Senior est de loin le perso le moins intéressant du livre. Dans ce roman de 37 chapitres, on a Barty Crouch qui apparait de temps à autre sur les deux premiers tiers, et malgré les efforts de JKR on se demande bien pourquoi nos héros s’intéressent parfois à lui (à part Hermione, à cause de Winky). On n’apprend l’existence d’un fils Crouch qu’au chapitre 27, et on nous dit immédiattement qu’il est mort. Au chapitre 28 Barty Croupton Senior réapparrait puis re-disparait immédiattement. Au chapitre 30, au milieu d’une avalanche de révélations (Snape Mangemort/espion…), on voit Barty Crouch et son fils dans la pensine, mais sauf si j’ai loupé le truc son nom n’est pas prononcé, et le personnage qui nous est présenté là est un jeune geignard qui se dit innocent. Puis boum, 3e épreuve, résurrection de Voldy, arrivée des Mangemorts, Priori Incantatum, Harry s’échappe…
    … et là d’un coup, au chapitre 35, parce qu’il décide grosso modo d’être soudainement stupide et de rekidnapper Harry sans surveiller ses arrières, la taupe se fait avoir, et on découvre que le jeune homme geignard et censé être mort est en fait un super-agent de Voldy super-comédien qui depuis un an mène tout le monde par le bout du nez à Poudlard. On découvre que à la coupe du monde de quidditch, les mangemorts qui faisaient joujou et lui, qui a balancé la marque noire dans le ciel, n’étaient même pas coordonnés, qu’il a juste eu de la chance, et que c’était vraiment pas de chance pour Harry de se faire piquer sa baguette puis de se retrouver à 6 mètres de lui dans le noir au moment ou il a lancé le sort. Et d’ailleurs, encore un coup du hasard, juste après cela Queudver et Voldy ont débarqués et l’on libéré de l’emprise de l’Impérius de son père. Et ils savaient qu’il était vivant parce que, ho hasard encore, une obscure sorcière qu’on ne voit jamais du nom de Bertha Jorkins, qui était la seule à savoir que Barty Crouch était encore vivant, s’est faite capturer par Voldy à l’autre bout de l’Europe.
    Bref. Que les méchants aient du bol et que cela mette les gentils dans la mouise, c’est scénaristiquement totalement pardonnable (bien plus que l’inverse, qui est totalement non-satisfaisant). Mais là, l’enchainement d’événements qui amène à « Barty Crouch junior, mangemort, se fait passer pour Maugrey Fol-oeil pendant un an à Poudlard » est assez ridicule. Et la finalité l’est tout autant: JKR nous introduit les portauloin, mais oublie de nous dire qu’ils ont de limitations ou autre, et du coup on se demande bien pourquoi notre mangemort s’est embêté à attendre un an pour téléporter Harry alors qu’il aurait pu le faire littéralement à n’importe quel moment avec n’importe quel objet.
    Et tout cela, au final, pour que Barty Crouch Senior et Junior meurent hors-champs. :-/
    Bref, j’ai un peu l’impression d’un plot totalement alambiqué pour rien à ce niveau là, et dont les éléments clés sont beaucoup trop ramassés dans le tunnel de chapitres de fin. Et le plot « Hermione et les droits des elfes » n’est en fait là que pour camoufler ce plot principal, et est abandonné dès qu’il n’y a plus rien à camoufler.

    Ca n’empêche pas que le livre soit intéressant, et même bon. Ce plot particulier (et principal) est abusé, et de façon générale JKR se permet encore de sélectionner les magies qui l’arrange quand ça l’arrange (on fait revenir la carte des Maraudeurs et la potion Polyjuice, deux items ultrapuissants, mais on oublie totalement l’existence du Retourneur de Temps, 3e item beaucoup trop puissant). Mais le plot (très Young Adulte dans l’âme) du tournoi des Trois Sorciers marche très bien, et plein de petites intrigues (romantiques, amitié, mystères divers, Snape…) s’entrelacent et font que le livre garde toujours son intérêt. Simplement, les héros sont totalement aveugles aux choses importantes pendant tout le livre.
    Et oui, dans ce livre, Voldemort gagne à la fin. Ce qui, au passage, permet de redonner un gros coup de fouet à l’intrigue générale, et de faire monter d’un coup les enjeux et la réalité de la menace pour les 3 livres suivants.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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