Sansa Stark

[Nymphadora VervoyantPosts : 8467]

La première partie de notre podcast consacré à Sansa est disponible. Au programme, sa relation avec les monstres qui l’entourent, des inspirations littéraires (on y parle notamment littérature gothique) et des contes de fée détournés 🙂

~~ Always ~~

[Tizun Thane Pisteur de GéantsPosts : 1289]

J’ai écouté en entier ce son du mur. Analyse sérieuse et carrée.

A titre personnel, je n’ai pas été convaincu par les parallèles arthuriens. Pour moi, ces parallèles se situent davantage dans les histoires et chansons que Sansa aime tant.

Par exemple, on pourrait faire des parallèles entre l’histoire de Tristan et Yseult et celle de Florian et Jonquille. Des couples légendaires. Comme Florian, Tristan se déguise souvent en bouffon ou en mendiant pour pouvoir approcher Yseult.

Par contre, j’ai apprécié le côté littérature gothique. Je doute que Martin l’ait fait exprès, mais le parallèle Catherine Morland/Sansa Stark de Northanger Abbey est assez bien vu, dans le côté « fille qui veut à tout prix vivre une grande aventure comme dans les histoires ».

On peut aussi tirer un parallèle en abîme avec les mystères du Château d’Udolphe, de Ann Radcliff, livre précurseur du mouvement gothique, le livre que lit Catherine Morland dans Northanger Abbey, où l’héroïne Emily se retrouve prisonnière de son beau-père maléfique d’origine étrangère (Montoni?) dans son château hanté.

Littefinger = Heathcliff me plait beaucoup. Ils ont tous les deux le même côté « coucou dans le nid qui détruit tout », ce qui ferait de Sansa la jeune Catherine. De mémoire (mais ma lecture remonte), la jeune femme arrive à surmonter son oppression et ses traumatismes. Elle éduque son cousin abandonné de tous (Hareton?), lui apprend à lire, et fait de lui un homme éduqué, lui qui était bestial, parce que laissé à lui-même.

Ils finiront par se marier de mémoire. Ça me fait un peu penser à la relation Alayne/Sweetrobin, où Sansa éduque son cousin dont l’éducation laisse à désirer par les fautes de sa mère. Fonce Sweetrobin, tu as tes chances! ^^

Sur Sweetrobin, d’ailleurs, en relisant wikipedia, je me souviens que Heathcliff avait un fils maladif, Linton, autre cousin de la jeune Cathy, qui meurt rapidement. Sweetrobin m’a l’air d’une fusion entre les deux cousins, Linton et Hareton.

Je ne pense pas qu’il faille aller trop loin dans la comparaison en espérant deviner la suite de l’histoire, mais c’est toujours intéressant. J’ai l’impression que Martin, consciemment ou non, a pu reprendre à son compte des thématiques familiales, une configuration, sans forcément que tout soit identique évidemment.

[Nymphadora VervoyantPosts : 8467]

Et hop la seconde partie du podcast d’analyse du personnage de Sansa 😉

~~ Always ~~

[Aerolys Fléau des AutresPosts : 3100]

Tizun Thane wrote:

J’ai écouté en entier ce son du mur. Analyse sérieuse et carrée. A titre personnel, je n’ai pas été convaincu par les parallèles arthuriens. Pour moi, ces parallèles se situent davantage dans les histoires et chansons que Sansa aime tant. Par exemple, on pourrait faire des parallèles entre l’histoire de Tristan et Yseult et celle de Florian et Jonquille. Des couples légendaires. Comme Florian, Tristan se déguise souvent en bouffon ou en mendiant pour pouvoir approcher Yseult. Par contre, j’ai apprécié le côté littérature gothique. Je doute que Martin l’ait fait exprès, mais le parallèle Catherine Morland/Sansa Stark de Northanger Abbey est assez bien vu, dans le côté « fille qui veut à tout prix vivre une grande aventure comme dans les histoires ». On peut aussi tirer un parallèle en abîme avec les mystères du Château d’Udolphe, de Ann Radcliff, livre précurseur du mouvement gothique, le livre que lit Catherine Morland dans Northanger Abbey, où l’héroïne Emily se retrouve prisonnière de son beau-père maléfique d’origine étrangère (Montoni?) dans son château hanté. Littefinger = Heathcliff me plait beaucoup. Ils ont tous les deux le même côté « coucou dans le nid qui détruit tout », ce qui ferait de Sansa la jeune Catherine. De mémoire (mais ma lecture remonte), la jeune femme arrive à surmonter son oppression et ses traumatismes. Elle éduque son cousin abandonné de tous (Hareton?), lui apprend à lire, et fait de lui un homme éduqué, lui qui était bestial, parce que laissé à lui-même. Ils finiront par se marier de mémoire. Ça me fait un peu penser à la relation Alayne/Sweetrobin, où Sansa éduque son cousin dont l’éducation laisse à désirer par les fautes de sa mère. Fonce Sweetrobin, tu as tes chances! ^^ Sur Sweetrobin, d’ailleurs, en relisant wikipedia, je me souviens que Heathcliff avait un fils maladif, Linton, autre cousin de la jeune Cathy, qui meurt rapidement. Sweetrobin m’a l’air d’une fusion entre les deux cousins, Linton et Hareton. Je ne pense pas qu’il faille aller trop loin dans la comparaison en espérant deviner la suite de l’histoire, mais c’est toujours intéressant. J’ai l’impression que Martin, consciemment ou non, a pu reprendre à son compte des thématiques familiales, une configuration, sans forcément que tout soit identique évidemment.

J’ai trouvé ton commentaire super intéressant (comme toujours). 😮 C’est toujours intéressant d’avoir l’avis d’un :

Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

Spoiler:

[Nymphadora VervoyantPosts : 8467]

Je viens d’avoir une révélation (qui n’est pas de moi, je l’ai vu en commentaire Youtube d’une vidéo sur AFFC) :
Arya = Cat
Sansa = Alayne

Ensemble, ça donne Catelyn Au cas où les liens thématiques entre les deux sœurs et leur mère ne soient pas suffisamment clairs… Mais je n’avais jamais vu le jeu de mot, je suis épatée (et si heureuse de réaliser un nouveau truc 12 ans plus tard ^^) !

~~ Always ~~

[Tizun Thane Pisteur de GéantsPosts : 1289]

Nymphadora wrote:

Ensemble, ça donne Catelyn Au cas où les liens thématiques entre les deux sœurs et leur mère ne soient pas suffisamment clairs… Mais je n’avais jamais vu le jeu de mot, je suis épatée

C’est mignon que tu ne découvres que maintenant

Mais oui, Arya et Sansa sont construites en parallèle dans leur évolution, pas en opposition, comme on le croit naïvement.

Dans le même genre, j’aime beaucoup la réflexion de Jaime sur Sansa dans AFFC où il dit en parlant de Sansa :

• Pas tous. Les filles de lord Eddard vivent encore. L’une d’elles vient tout juste d’être mariée. L’autre… » Brienne où es-tu? L’as tu retrouvée?

• « … si les dieux sont bons, elle oubliera qu’elle a été une Stark. Elle épousera  quelque forgeron épais ou un aubergiste à la trogne grasse, lui garnira sa maison d’enfants et n’aura jamais raison de craindre qu’un chevalier s’en vienne briser leurs crânes contre un mur.

Clairement, ce ne sera jamais le destin de Sansa, pour une multitude de raisons. En revanche, Arya elle, a rencontré un forgeron musclé (Gendry) ou un futur aubergiste joufflu (Tourte Chaude). Je doute qu’elle remplisse leur maison d’enfants (même s’il y a un truc avec Gendry), mais c’est amusant que la description de Jaime colle à Arya.

Les deux soeurs sont toujours liées.

[Céleste Pas TrouillardPosts : 748]

Nymphadora wrote:

Ensemble, ça donne Catelyn Au cas où les liens thématiques entre les deux sœurs et leur mère ne soient pas suffisamment clairs…

Autant Cat est évident, autant Alayne… fallait le trouver, on l’associe volontiers à Lyanna habituellement.

Merci en tout cas, personnellement je ne l’avais pas vu non plus, et je reconnais qu’il y a une petite satisfaction quand on le voit ^^

Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

[Liloo75 Fléau des AutresPosts : 3747]

Tizun Thane wrote:

C’est mignon que tu ne découvres que maintenant

Moi non plus je n’avais pas fait le lien entre les surnoms des filles et le nom de leur mère 😄

Tizun Thane wrote:

Mais oui, Arya et Sansa sont construites en parallèle dans leur évolution, pas en opposition, comme on le croit naïvement.

Oui, je suis d’accord, toutes les deux vont subir des épreuves, fuir Port-Réal, elles vont évoluer, croiser la route du Limier et enfin trouver un « mentor ».

- De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
- Grâce aux êtres de votre espèce.
- Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

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