Une Heure Lumière, la formidable collection du Bélial’

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  • Ce sujet contient 66 réponses, 9 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par FeyGirl, le il y a 1 mois et 3 semaines.
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  • #206770
    FeyGirl
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    Hop, hop, un autre UHL lu pendant les vacances :

    Le Serpent (la Maison des jeux, tome 1), de Claire North

    Genre : Fantastique.

    Première édition : 2022 en VF (The Serpent2015 en VO).

    Voici une bien étrange novella que nous propose la collection Une Heure Lumière, novella qui est le premier tome d’une trilogie : fantastique, envoûtante, onirique.

    Venise, 1610 : Thene est une jeune femme mal mariée avec un époux qui la méprise et dilapide sa dot au jeu. Il lui impose de l’accompagner dans une maison de jeux, elle reste de marbre, voit son mari se ridiculiser, s’efforce d’être indifférente puis accepte de jouer avec des inconnus… Et se révèle douée. Cependant, elle est intriguée par la Haute Loge, un niveau réservé à peu de joueurs et sans doute inaccessible. « Nous » l’observons. « Nous » lui proposons d’intégrer la Haute Loge, mais avant cela Thene doit jouer une partie contre trois autres personnes. Une partie où se joue l’élection du nouveau tribun de Venise, avec des pièces qui sont des personnages de chair et de sang. « Nous » étudions Thene et ses adversaires.

    Le lecteur se laisse entraîner par une histoire mystérieuse, où l’on devine que les enjeux vont au-delà de la partie, et où les mondes et les époques se croisent. Thene doit ruser et faire preuve de tactiques hors norme pour battre ses adversaires dans une partie d’échecs grandeur nature et faire gagner un concurrent qu’elle n’a pas choisi. L’atmosphère mystérieuse est omniprésente, Thene elle-même est une protagoniste marquante qui prend en main son destin, sans connaître toutes les règles du jeu. Sa profondeur de réflexion fait la différence, mais sait-elle à quel jeu elle joue ?

    La plume de l’auteure ajoute au parfum énigmatique, dans une ambiance entre la Venise réelle et celle fantasmée par le cinéma, renforcée par une dimension fantastique et intrigante. On se cache sous des masques, on manipule, on disparaît dans la nuit, on agit dans l’ombre.

    La fin de la novella est une promesse d’autres parties, tant le lecteur s’interroge sur « Nous », ces narrateurs qui observent et jugent.

    #206776
    Obsidienne
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    Hop, hop, un autre UHL lu pendant les vacances : Le Serpent (la Maison des jeux, tome 1), de Claire North  ]…[La fin de la novella est une promesse d’autres parties, tant le lecteur s’interroge sur « Nous », ces narrateurs qui observent et jugent.

    Merci, FeyGirl, pour ce commentaire , conforme à ce que j’ai ressenti en lisant.
    Seul petit souci perso. : j’ai dû m’accrocher au début pour mémoriser tous les intervenants, leurs caractéristiques etc … Ensuite, effectivement, on est emporté.
    C’est original dans le thème comme dans le style.
    J’ai lu les trois tomes et, à la fin … on se pose toujours des questions, extrapolées I.R.L. : n’y aurait-il pas un (e) Maître(sse) des Jeux ?

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #206792
    FeyGirl
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    J’ai lu les trois tomes et, à la fin … on se pose toujours des questions, extrapolées I.R.L. : n’y aurait-il pas un (e) Maître(sse) des Jeux ?

    Je compte lire les deux autres tomes d’ici la fin de cette année (comme ce sont des novellas, ça ira) donc je verrai si j’ai les mêmes questions que toi à la fin 😉

    Pour les personnages : comme je l’ai lu de manière hachée pendant les vacances, parfois je ne me souvenais plus de tel ou tel personnage, mais j’avais pensé que c’était lié au fait que je ne lisais pas d’une traite. Apparemment, d’après ce que tu écris, ce n’est peut-être pas la raison…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 3 semaines par FeyGirl.
    #206807
    Obsidienne
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    Pour les personnages : comme je l’ai lu de manière hachée pendant les vacances, parfois je ne me souvenais plus de tel ou tel personnage, mais j’avais pensé que c’était lié au fait que je ne lisais pas d’une traite. Apparemment, d’après ce que tu écris, ce n’est peut-être pas la raison…

    Pour ma part, c’est une de mes faiblesses : j’ai du mal à mémoriser les noms, même I.R.L., donc, là, avec … une dizaine de joueurs ( environ ) j’ai pris quelques notes pour démarrer !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 3 semaines par Obsidienne.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #206937
    Obsidienne
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    Un autre Claire North  Sweet Harmony.

    Sweet Harmony

    Tout sourit à Harmony : dans ce futur , on achète la santé/beauté en « nanos » qui vous  font un corps selon vos désirs, permettent de résister ou de  guérir de bien des maux   et peuvent même effacer les inconvénients des excès de toute sorte !
    Evidemment, elle est belle ce qui l’a fait recruter dans une agence immobilière haut de gamme et y assure son succès : quel client pourrait refuser ce qu’elle présente ?

    Jusqu’au jour où c’est l’overdose : trop de nanos, son corps « craque ». Elle doit se passer de beaucoup d’entre eux, achetés à crédit et c’est la descente aux enfers.

    Beaucoup de sujets en 160 pages : le culte du corps, le surendettement, certes, mais d’autres encore dont vous aurez la surprise !

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 mois et 1 semaine par R.Graymarch.

    "Vé ! " (Frédéric Mistral, 1830-1914)
    " Ouinshinshoin, ouinshinshishoin " ( Donald Duck, 1934)

    #207008
    DNDM
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    Sur la route d’Aldébaran, d’Adrian Tchaikovsky
    Gary erre dans les Cryptes. Gary est le seul humain perdu dans ce labyrinthe de l’espace. Gary est prisonnier dans cet artefact construit bien avant nos civilisations. Gary est un astronaute qui rencontre d’autres représentants d’espèces extra-terrestres, tour à tour menaçants, intrigants, dangereux ou indifférents. Gary veut survivre et retrouver le chemin du retour, tout en parlant à Toto, un personnage imaginaire qui l’accompagne et l’aide à ne pas sombrer.

    La narration en flash-back explique peu à peu les raisons de la présence de Gary dans les Cryptes, dont la découverte aux confins du système solaire a amené les puissances terriennes à mettre sur pied une expédition. Quand l’équipe approche de cet objet, elle découvre une « tête de grenouille » géante.

    Gary est coincé dans cette tête de grenouille, en réalité des salles et des couloirs qui défient les lois de la physique et qui offrent des atmosphères et des gravités adaptées à certaines espèces, mais pas à d’autres. Gary tente de sympathiser avec ces vagabonds de l’espace, mais il ne sait pas comment communiquer avec des êtres si différents… quand il n’échappe pas de peu à la mort avec des créatures tout droit sorties des pires cauchemars. Amateurs de Lovecraft, vous vous régalerez.

    Gary ne manque pas d’un humour caustique, quand il parle à Toto, et à nous autres lecteurs. Le style du récit est une autre qualité de cette novella, contrepied bienvenu à une ambiance inquiétante, voire effrayante. Je me suis beaucoup amusée à la lecture de certains passages.

    Si vous appréciez les courtes histoires de science-fiction bien ficelées et bien écrites, si vous attendez un worldbuilding solide et étonnant, si vous aimez avoir peur, si vous aimez les nouvelles « à chute », ou si vous recherchez une prose croustillante, ne vous privez pas !

    Lu, et j’ai aussi beaucoup aimé cette histoire d’astronaute paumé dans une structure gigantesque et mystérieuse. C’est le genre d’histoires pour lesquelles j’ai une grosse faiblesse, j’aime beaucoup les lieux labyrinthiques incompréhensibles.
    Au final, pas de réponse au mystère principal, on est pas la pour ça, mais un parcours et un récit assez drôle, où l’on explore les lieux en même temps que l’esprit tourmenté de note héros, qui nous raconte en chapitres alternés maintenant / avant qui il est et comment il est arrivé là.
    Le titre ne représente guère l’histoire, par contre, mais c’est un détail.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #207409
    FeyGirl
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    Le Voleur (la Maison des jeux, tome 2), de Claire North

    Genre : Fantastique.

    Première édition : 2022 en VF (The Thief2015 en VO).

    Ce second tome change radicalement de décor : nous voici en Thaïlande en 1938. Rémy Burke, joueur de la Maison des Jeux, a piteusement été manipulé à Bangkok : Abhik Lee l’a incité à se saouler pour l’entraîner dans une partie trop déséquilibrée.

    Les deux joueurs s’affrontent dans une partie de cache-cache : Rémy est la proie, Abhik le chasseur qui doit le retrouver et le toucher pour gagner. Si Abhik perd, il doit donner vingt ans de vie ; et si Rémy échoue, il perd ses souvenirs. Abhik est froid, calculateur, sans état d’âme.

    Rémy se réveille effrayé au lendemain de sa cuite : l’enjeu est trop important pour lui. Selon les termes de la partie, il n’a pas le droit de quitter la Thaïlande, alors que toutes ses pièces (les personnes qui peuvent l’aider) sont à l’étranger. Abhik, lui, dispose de forces impressionnantes : appuis de responsables de la police, de l’armée, etc. Un réseau tentaculaire. Rémy, ancien joueur sans talent exceptionnel, s’engage dans une fuite éperdue dans le pays, alors même que son physique européen le rend repérable. Il s’en suit une course-poursuite très exotique pour le lecteur, avec le parfum suranné des anciens romans d’aventures se déroulant dans les colonies.

    À nouveau, le narrateur est « nous », ces inconnus qui observent les parties. Un petit morceau de voile se lèvera pour donner des indices sur le « nous », mais ils restent très mystérieux.

    La majeure partie de la novella ressemble à un récit de traque dans les campagnes et villes thaïlandaises à la veille de la Seconde Guerre mondiale, un thriller au cadre asiatique où un fugitif échappe aux forces de l’ordre. À vrai dire, si de temps en temps « nous » ne nous parlait pas, on oublierait que nous sommes dans une saga fantastique.

    Alors que d’autres parties influencent le cours des États, font gagner ou perdre des rois ou des tyrans, ici seuls les destins des joueurs sont en cause ; donc Rémy ne comprend pas pourquoi il est la cible d’Abhik, qui a préparé cette partie depuis bien longtemps. Considéré comme un joueur moyen, il s’obstine et court, court, court pour sa vie.

    Heureusement, à la fin le mystère reprend ses droits, et nous entrons à nouveau dans la Maison des Jeux et sa mécanique étrange. La conclusion nous promet un troisième tome avec des joueurs de premier ordre.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 1 mois et 3 semaines par FeyGirl.
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