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  • #13741
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    Vous avez adoré (ou au contraire détesté^^) un livre que vous avez lu récemment et voulez en discuter avec les frères et sœurs de la Garde de Nuit ? Ce n’est pas parce qu’on est sur un forum consacré au Trône de Fer qu’on ne peut pas discuter d’autres œuvres ! On est un forum littéraire, on adore lire les avis de nos frères et sœurs sur les derniers livres qu’ils ont lus.

    Attention toutefois, merci de rester dans des considérations d’ordre général dans vos messages ici et ne pas y indiquer d’éléments d’intrigue majeurs, ou seulement sous balise spoiler. Si vous voulez discuter d’un élément d’intrigue, n’hésitez pas à ouvrir un sujet dédié à l’œuvre en question où vous pourrez parler du sujet plus en détail.

    ~~ Always ~~

    #14824
    DNDM
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3092

    Tiens, je fatigue un peu des posts de bienvenue, et j’ai envie d’étrenner cette partie du forum.

    Évidemment pas mal de lectures depuis la chute du Mur. Lesquelles méritent d’être évoquées ici? Des plus intéressantes au moins intéressantes (en virant les lectures inutiles), disons celles-ci:

     

    The Handmaid’s Tale, de Margaret Atwood. Dystopie. Aux États-Unis, une secte religieuse a pris le pouvoir à la faveur d’une crise de fertilité planétaire, et les femmes sont privées de tous droits. Celles qui sont toujours fertiles sont réservées aux dirigeants et puissants, comme reproductrice.

    Lu le livre après avoir vu la série. La série est très bien, et très fidèle au livre. Le livre est quand même mieux, et surtout superbement écrit. Margaret Atwood a une plume toute en évocation et en sensibilité, et arrive à faire passer des flots d’émotions avec une économie de mots impressionnante. Et l’épilogue est aussi un monument du genre, à lire absolument. Ma lecture récente la plus marquante, alors même que je connaissais déjà 99% de l’histoire.

     

    The long Way to  a small Angry Planet (L’espace d’un an), de Becky Chambers. Une jeune femme fuit sa famille, et trouve un emploi comme secrétaire sur un petit vaisseau chargé de creuser des trous de ver d’un bout à l’autre de la galaxie. Dans le vaisseau, plusieurs personnages, pas tous humains, avec qui elle va se lier. Coup de cœur pour ce petit bijou de feel-good littérature. De la SF très tendre, limite guimauve, qui parle avant tout de trouver sa place dans un groupe, de construire une famille, de se choisir des amis, un groupe pour se tenir chaud. Splendide.

    Résultat de recherche d'images pour "a closed and common orbit becky chambers"

    Derrière, y’a A close and common orbit (Libration), qui peut se lire indépendamment. On y suit les destins de deux persos très secondaires du tome 1: une Intelligence Artificielle conçue pour un vaisseau, et qui se retrouve dans un kit corporel (un Robot, quoi), et une mécano géniale dont on découvre la rude jeunesse. Là, ça parle beaucoup plus d’accepter son corps et son être de façon générale, de s’accepter soi-même.

    Bref, si vous voulez de la SF très douce qui sous couvert d’ET et de robots aborde des problématiques très contemporaines, lisez Becky Chambers, c’est très très bien.

     

    Résultat de recherche d'images pour "vol de nuit"

    Vol de nuit, Saint-Exupery. Court texte (en anglais en appellerait ça une novella), qui vaut surtout pour le personnage de Rivière, chef intransigeant et jusque-au-boutiste du relais de l’aéropostale.

     

    Le cycle de La Culture, de Iain M. Banks. Une dizaine de tomes de SF qui racontent des aventures indépendantes, mais toutes situées dans un univers ou La Culture, méga civilisation d’humains, d’aliens, de drones et d’Intelligences Artificielles Supérieures, se retrouve confrontée à diverses problématiques (civilisations voisines plus ou moins belligérantes, le plus souvent). C’est du Space Opera à échelle galactique, avec énormément d’imagination, en gros.

    J’ai lu Consider Phlebas (Une forme de Guerre, en français, le tome 1 pas vraiment tome 1 car écrit avant mais publié seulement après les autres, quand les autres ont eu du succès) et The Player of Games le vrai tome 1). Oubliez Consider Phlebas : lourd pavé boursouflé, plein de persos et de décors hauts en couleur, mais on n’accroche jamais vraiment. En revanche, The Player of Games est très bon. Beaucoup plus court, on y suit un type fan de jeux de sociétés, qui se retrouve envoyé pour déstabiliser un empire galactique vaguement ennemi dont toute l’organisation sociale repose sur un jeu de société ultra complexe.

    Je compte lire les autres du cycle, bientôt.

     

    Cahiers de Louis-Adhémar-Timothée Le Golif, dit Borgnefesse, capitaine de la flibuste. Les fausses mémoires très drôles et très bien écrites d’un corsaire malouin. Un peu comme dans The Handmaid’s tale, c’est autant le faux-paratexte (ici, la présentation indiquant comment le texte a été « retrouvé » dans un coffre emmuré après les bombardements de Saint-Malo lors de la Seconde guerre mondiale) que le texte principal qui m’a séduit.

     

    Winter of the World, tome 2 de la trilogie du Siècle (première guerre mondiale, seconde guerre mondiale, guerre Froide). Ken Follet avec ses qualités (pédagogie, rapidité, efficacité) et ses défauts (style plat). Se lit très bien, s’oublie très bien. Pour ceux qui veulent lire un bouquin historique facile qui couvre une large période et des événements à différents endroits du monde, c’est pas mal.

     

     

    Cathie, Les Nuits Chaudes, de Michael Roch. Nouvelle dark érotique qui était lisible gratuitement dans le Labo des Editions Warlus. Superbe plume, ambiance moite ultra maitrisée… J’ai adoré.

     

    Marche ou crève, de Richard Bachman aka Stephen King. J’aime pas trop les livres de Stephen King, souvent. Mais j’ai bien aimé ce Richard Bachman. Déjà daté, mais précurseur de pas mal de choses. C’est du proto Young Adult à la Hunger Game, mais écrit par Stephen King sous pseudo, avec du sexe. Ça parle téléréalité avant l’heure, soumission, acceptation de l’autorité, absurdité des foules. Pitch: chaque année, le gouvernement organise une Longue Marche. Les jeunes hommes du pays qui le souhaitent s’y inscrivent, et marchent jusqu’à épuisement. Ceux qui tombent sont achevés d’une balle dans la tête. Le dernier debout est un héros. Rien ne les force à participer, mais chaque année ils sont nombreux à être là.

     

    Fond d’écran, recueil de nouvelles disparates de Terry Pratchett. Pas ses meilleurs jobs, mais je sauve « Ultime Récompense« , nouvelle aussi touchante que marrante, dans laquelle un écrivain un peu loser se retrouve soudain confronté à sa création, Erdan le barbare des steppes gelées de Chimérie.

     

    Résultat de recherche d'images pour "le problème à trois corps"

    Le problème à Trois Corps et La Forêt Noire, de Liu Cixin, tome 1 et 2 de la trilogie Le Problème à Trois Corps. De la hard-SF chinoise bourrée de défauts, mais dont les postulats de bases sont néanmoins suffisamment radicaux pour marquer le lecteur. Pour être clair, les persos sont transparents, y a plein de passages inutiles ou inutilement longs, et si vous lisez la 4e de Couv ou regardez un résumé sur internet vous serez totalement spoilé sur quasi tout le mystère. Mais si vous aimez la hard-science matinée d’ambiance chinoises gratuite, ça peut vous intéresser. Le Tome 2 est plus intéressant que le 1.

     

    Endgame Tome 3. Je vous avais parlé des tomes 1 et 2 avant la chute du Mur. Le 3 n’est pas différent. En gros, c’est un livre écrit en appliquant mot pour mot les formules « Comment faire un best-seller Youg Adult ». De très gros caractères, des persos jeunes et assez différents, une mythologie-science fiction brinquebalante, des techniques d’écriture aussi efficaces que peu imaginatives, un livre qui se lit très vite. Le côté « Ce livre cache une chasse au trésor géante » me fait toujours autant rêver, même si je n’ai pas commencé ladite chasse au trésor (qui, je crois, a été un flop). Non, c’est pas très bon. Oui, j’ai aimé quand même. Guilty pleasure.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #14887
    Ser Damien Florent
    • Pas Trouillard
    • Posts : 550

    J’étais un gros consommateur de livre par le passé. C’était le bon coté des transports parisiens !

    Puis un nouveau boulot qui nécessite la voiture et la parentalité ont considérablement réduit mon temps disponible pour ce loisir.

    Le dernier bouquin j’ai lu est un classique de notre littérature: Les trois mousquetaires d’Alexandre Dumas (père)

    Un formidable roman d’aventure et d’action avec une dose de complotisme (la vilaine Milady !), qui va beaucoup plus loin que les diverses adaptations cinématographiques, jusqu’à un dénouement qui m’a laissé pantois.

    Je ne saurai que trop vous le conseiller, il se lit très facilement et malheureusement trop rapidement.

     

    les 3 mousquetaires

    Peu après j’ai décider d’enchainer avec le Comte de Monte Cristo. Il est un peu moins accessible que le premier et aussi plus « épais » mais le plaisir est toujours là. Malheureusement, pour les raison citées plus haut, je n’ai pas encore pu le terminer… 3 ans après avoir commencé.

    monte cristo

    You're gonna carry that weight

    #14893
    R.Graymarch
    • Barral
    • Posts : 10336

    Dans le genre, je conseille aussi Les Trois Médecins de Martin Winckler qui raconte la jeunesse de Bruno Sachs (celui de La Maladie de Sachs) où l’intrigue rappelle furieusement celle de Dumas, sauf qu’on est dans la France des années 1970-80. Un jeune étudiant arrive dans sa 2 CV orange et se fait tancer par un grand méchant. Puis il rencontre trois amis inséparables… La transposition est rigolote même si on sait un peu où ça va, vu que… on a déjà lu Dumas. En revanche, cela parle de la France des années 1970, sur un fond de lutte pour les droits des femmes, etc 😉

    Et si tu aimes Dumas, as tu essayé de jouer à « En Garde » ? (air innocent pointant vers ma signature ^^)

     

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #14905
    Ipiutiminelle
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 198

    En pleine lecture de Outlander, après avoir vu la série éponyme, j’accroche plutôt bien. Pour le moment, je n’ai lu que les deux premiers tomes, la série semble avoir été assez fidèle au livre. L’écriture est sympa, c’est bien écrit et j’aime beaucoup les descriptions qui nous transportent totalement dans les Highlands du XVIIIème. Le côté historique est présent sans être écrasant.

    Résumé :

    1945. Claire passe ses vacances en Écosse, où elle s’efforce d’oublier la Seconde Guerre mondiale auprès de son mari, tout juste rentré du front. Au cours d’une balade, la jeune femme est attirée par un mégalithe, auquel la population locale voue un culte étrange. Claire aura tôt fait d’en découvrir la raison : en s’approchant de la pierre, elle se volatilise pour atterrir au beau milieu d’un champ de bataille.

    Le menhir l’a menée tout droit en l’an de grâce 1743, au coeur de la lutte opposant Highlanders et Anglais. Happée par ce monde inconnu et une nouvelle vie palpitante, saura-t-elle revenir à son existence d’autrefois ?

    [/url]

    Se glisser derrière l’ombre de la lune. Rêver le vent. Chevaucher la brume. Découvrir la frontière absolue. La franchir. D’une phrase, lier la Terre aux étoiles. Danser sur ce lien. Capter la lumière. Vivre l’ombre. Tendre vers l’harmonie. Toujours.

    #14910
    Lapin rouge
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4363

    Je ne saurai que trop vous le conseiller, il se lit très facilement et malheureusement trop rapidement.

    Surtout si tu l’as lu en version abrégée (ce que laisse à penser l’image de couverture que tu as inséré). Mais si on ajoute les deux suites (oui, à l’époque, on ne disait pas sequels) « Vingt ans après » et « Le vicomte de Bragelonne », tu peux encore tenir un bon moment.

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #15425
    Lunimya
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 24

    Je me retrouve totalement dans le post de Ser Damien Florent : fin du Métro, un 2e troll nait récemment, le temps pour lire reduir drastiquement. Je viens de finir les Trois Mousquetaires (relecture) et j’attaque 20 ans après (déjà lu il y a longtemps). Ca se lit facilement par tranche de 10 minutes, ce qui est mon critère principal de choix de lecture en ce moment !

     

    #15446
    Ser Nico
    • Éplucheur de Patates
    • Posts : 7

    Je viens de terminer la saga Silo de Hugh Howey, découverte complètement par hasard à la Fnac.

    Très bonne surprise pour qui aime la science fiction post-apocalyptique agencée en une sorte de huis-clos géant.

    Dans un futur indéterminé, les humains sont obligés de vivre dans un immense bunker souterrain, car l’air à la surface de la planète est devenu mortel. Les survivants vivent donc dans ce silo qui s’étend sur 144 étages, dont la colonne vertébrale est un immense escalier (seul moyen d’accéder aux autres étages). Une hiérarchie s’est développée au fil des génération, les plus nantis vivant plus proche de la surface alors que les ouvriers sont confinés tout au fond et font tourner les machines de cet immense complexe…

    Cette série de 3 bouquins comporte son lot de surprise et retournements de situation, de personnages attachants et détestable en plus d’un univers passionnant en même temps qu’effrayant !

    #15459
    O’Cahan
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 772

    J’ai dû mal en ce moment à lire de gros livres, je bloque sur Voyage au bout de la nuit et n’arrive pas à le continuer, du coup je lis des livres assez courts en parallèle de cette lecture, comme:

    On ne badine pas avec l’amour, Musset: pièce très jolie, et très triste aussi (l’amour tragique de deux jeunes personnes trop fières pour avouer leurs réels sentiments), la plume de Musset est toujours élégante et profonde.

    « Tous les hommes sont menteurs, inconstants, faux, bavards, hypocrites, orgueilleux et lâches, méprisables et sensuels ; toutes les femmes sont perfides, artificieuses, vaniteuses, curieuses et dépravées ; le monde n’est qu’un égout sans fond où les phoques les plus informes rampent et se tordent sur des montagnes de fange ; mais il y a au monde une chose sainte et sublime, c’est l’union de deux de ces êtres si imparfaits et si affreux. On est souvent trompé en amour, souvent blessé et souvent malheureux ; mais on aime, et quand on est sur le bord de sa tombe, on se retourne pour regarder en arrière, et on se dit : J’ai souffert souvent, je me suis trompé quelquefois ; mais j’ai aimé. C’est moi qui ai vécu, et non pas un être factice crée par mon orgueil et mon ennui. »

    Les contes de Beedle le Barde, JK Rowling où on retrouve le conte des trois frères cités dans le dernier tome. Mouais, j’ai trouvé ça sympathique mais sans plus, à lire si vous aimez vraiment Harry Potter, et encore j’ai pas trouvé cette lecture très nécessaire, et les commentaires d’Albus Dumbledore ne sont pas ni intéressants ni même pertinents (assez bizarrement).

    Et enfin toute autre chose, Comment j’ai cessé d’être juif, de Shlomo Sand (de l’université de Tel-Aviv): comment l’invention d’une identité juive imaginaire et irréductible a abouti à la légitimation d’un programme de colonisation/de discrimination/de théocratisation d’Israël. Cela remet les idées en place sur tout ce qui se passe, un essai d’utilité publique.

    please mind the gap between your brain and the platform

    #16079
    DNDM
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3092

    Résultat de recherche d'images pour "le lambeau"

    Le Lambeau, de Philippe Lançon. Terminé à l’instant.

    Compliqué d’en parler. Il a eu une forte couverture presse, extrêmement positive. Mais pouvait-il en être autrement pour un livre écrit par l’un des survivants de l’attentat de Charlie Hebdo, et parlant de l’attentat en question? Probablement pas.

    C’est un livre très étrange, à la fois très bon par moments et qui en même temps, souvent, ne semble pas à la hauteur des promesses critiques. Pas toujours vraiment livre, plutôt énorme article, essai sur le temps présent, réflexion. Difficile de dire s’il n’est qu’un épiphénomène médiatique porté par les circonstances ou plus que cela. Est-ce qu’il traversera le temps, est-ce qu’il sera seulement encore lisible et compréhensible dans dix ans? Pas sûr du tout, ou en tout cas, pas pour les raisons qui font qu’il est lu aujourd’hui.

    C’est un livre que j’ai commencé à lire rapidement, et puis à quelques pages de l’attentat (qui intervient à la page 70 de ce 500 pages), j’ai eu soudain peur de continuer. Puis j’ai lu, et quelques pages plus tard, le livre se transformait en autre chose: un récit de survivant, un récit d’hôpital, d’interventions médicales, un récit de patient. J’ai continué à lire, sans peine, mais en me demandant parfois ce que je lisais, et si l’auteur le savait lui-même.

    C’est un patchwork. Y’a des mini-portraits (de sa chirurgienne, d’autres patients, de flics) qui touchent juste. Y’a plein de références de livres, de films, de musiques, de peintures que je ne connais pas. Y’a beaucoup de choses sur le milieu hospitalier, un peu comme dans le film Patients de Grand Corps Malade, mais sans l’humour vachard. Y’a des morceaux d’honnêteté désarmant sur la douleur, sur la fatigue, sur la peur surtout, sur ce que les attentats font de nous tous, sur comment ils nous changent. C’est pas forcément très joyeux, ni très optimiste, à ce niveau là, pas non plus dramatique: simplement un genre de constat clinique, une analyse des terreurs, hontes et positions qui nous traversent ces dernières années. C’est loin d’être l’ingrédient principal du livre, même si c’est pour moi le plus fort. Philippe Lançon a une pensée en escargot, des chapitres qui semblent partir un peu n’importe où mais qui retombent sur leurs pattes et s’enroulent dans leur raisonnement.

    De quoi parle ce livre, au final? La cohérence, elle est dure à trouver. Disons que c’est l’identité, et au-delà de ça, la reconstruction d’un soi: pas le même qu’avant l’attentat, vu que cet homme-là a eu le visage détruit, pas quelqu’un non plus défini par cette expérience, même si elle filtre désormais tout ce qu’il vit ; pas quelqu’un qui cherche à capitaliser son expérience à travers un roman de vie, un mode d’emploi sur le sens de celle-ci, une leçon facile à l’américaine ; pas quelqu’un qui a su organiser sa vie et son livre autour d’un système symbolique, en tirer un début, un événement modificateur, et une fin avec une morale : quelqu’un de dédoublé qui se regarde en permanence dans le rétro et ne se reconnait plus à 100% dans le miroir, quelqu’un en reconstruction, en travaux aussi bien à l’extérieur qu’à l’intérieur, et qui risque de le rester à jamais.

    Y’a beaucoup de références à A la recherche du temps perdu, que je n’ai pas lu, et une réflexion sur le temps perdu, interrompu, retrouvé, suspendu. A la recherche du temps perdu est probablement une grosse clé de compréhension qui me manque pour entrer vraiment dans ce livre –  si c’en est un.

    Bref. C’est un livre que je pense ne jamais relire de A à Z. Mais que j’ai beaucoup surligné.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #16285
    Aerolys
    • Fléau des Autres
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    Ma dernière lecture, c’est Assassination Classroom (le tome 4 précisément). Mais, en terme de roman ou de recueils de nouvelles, ma dernière lecture est L’homme illustré de Ray Bradbury. Pour celles et ceux qui aiment Black Mirror, je vous conseille la nouvelle « La brousse » (« The Veldt » en vo). Enfin, « je » pense que cette nouvelle pourrait faire un bon épisode de Black Mirror. ^^

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #16469
    Cdk
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 106

    Je viens de terminer la saga Silo de Hugh Howey, découverte complètement par hasard à la Fnac. Très bonne surprise pour qui aime la science fiction post-apocalyptique agencée en une sorte de huis-clos géant.

    J’avais acheté en speed le premier tome dans un relay avant de prendre un train, et c’était plutôt bien je trouve. J’avais aussi lu la suite, correcte quoique la fin est un peu facile je trouve. J’ai totalement fait l’impasse sur celui qui se passe avant, il vaut le coup ou pas ? Je suis pas sûr de voir sa nécessité (j’ai pas besoin de voir le passé des nouveaux personnages introduits dans le second volume, ils se réfèrent à leurs passés communs, je sais qu’ils ont un passif, ça me suffit).

    Perso :

    A titre personnel j’aime plus trop explorer, (même si j’ai un livre en attente qui m’a attiré pour son synopsis plutôt sympas), je préfère prendre des classiques qui ont fait leurs preuves plutôt que de courir le risque d’être déçu. Et c’était vraiment bien ! J’adore le style en nouvelle, les personnages, et le déroulement de l’intrigue qui se concentre sur les « grandes causes ».

    J’ai aussi lu la seconde partie, fondation foudroyée, et c’est ma foi fort décevant, surtout le final – déjà que le roman en lui même est pas toujours follement palpitant, tout ce build up pour rien … (comparé à ce qu’on avait dans la première trilogie). J’ai préféré sauter directement à la fin de terre et fondation, par curiosité.

    #16888
    Asheka
    • Éplucheur de Patates
    • Posts : 3

    Récemment, j’ai lu :

    • Chagrin d’école de Daniel Pennac ; récit autobiographique qui s’intéresse au système scolaire. J’avais de bons souvenirs de ses romans lus quand j’étais enfant, je l’apprécie d’autant plus après avoir lu ce livre.
    • Le Chœur des femmes de Martin Winckler : une certaine vision du rôle du médecin, des passages moralement violents, mais sur le fond une histoire émouvante. Je recommande.
    • Ces jours-ci, je relis Corbeau de Patricia Briggs : je suis archi archi archi archi fan de cette autrice (qui écrit notamment la série Mercy Thompson), j’aime ses personnages, j’aime les univers qu’elle crée, j’aime son style…
    • Si jamais il y a des germanophones accessoirement fans de metal dans la salle, je recommande chaudement Feuerstimmen de Christoph Hardebusch, qui se lit avec l’album Voices of Fire de Van Canto ; malheureusement à ma connaissance, il n’est pas encore traduit en français, même pas en anglais (j’ai bien essayé de m’y mettre mais je me suis arrêtée au prologue : traductrice n’est pas mon métier, et je n’ai pas assez de temps à y consacrer).

     

    Fan de G.R.R.Martin évidemment, mais aussi de Patricia Briggs[/url], qui a changé ma vision des loups-garous.

    #16938
    Jaqen
    • Fléau des Autres
    • Posts : 4201

    Les Rois maudits par Maurice Druon ( L’intégrale).  On se retrouve dans une guerre de succession au trône de France.  Comme ce livre a inspiré le trône de fer, je voulais connaître l’inspiration de mon oeuvre favorite.  Et je le recommande car c’est très bien écrit.  Une interprétation de l’histoire romancée mais tellement bien décrite!

    Résultats de recherche d'images pour « les rois maudits l'intégrale »

     

    #16945
    Prisme
    • Éplucheur de Navets
    • Posts : 12

    J’ai fini il y a maintenant quelque temps The City & the City de China Miéville ; que je conseil à tous :

    Un livre à cheval entre policier et de la science fiction, avec un style qui m’a beaucoup plus. On y suit un inspecteur chargé d’une enquête : une fille est retrouvé morte dans sa ville, en Europe, à Beszel. Sauf que vraisemblablement elle n’a pas été tué ici, mais dans une ville voisine Ul Qoma. Une étrange « connexion » relie et imbrique ces deux villes où se passe l’action, dans concept à la fois étonnant et déroutant, qui est révélé au fur et à mesure du livre.

    Je suis actuellement sur un autre livre de Miéville que je découvre tout juste Perdido Street Station:

    Tout un univers Steam Punk y est développé et même si j’ai eu du mal à avancer, l’histoire est vraiment prenante. C’est d’ailleurs le premier tome d’une série bien plus vaste, mais dont je ne peux parler actuellement.

    #17137
    DireWolf
    • Patrouilleur du Dimanche
    • Posts : 168

    Je suis actuellement sur un autre livre de Miéville que je découvre tout juste Perdido Street Station:

    Un peu lent à démarrer et il faut arriver à « rentrer dedans », mais après on ne peut plus lâcher le livre ! Les deux autres romans dans le même univers sont pareils : The Scars (excellent) et Iron Concil (très bon, mais un poil moins que les 2 premiers).

    Garde de nuit since 2005

    #17652
    Athouni
    • Patrouilleur Expérimenté
    • Posts : 267

    Je vois qu’il est essentiellement question de littérature de l’imaginaire par ici. Pour celles et ceux qui voudraient changer de registre, je ne saurais trop conseiller la lecture de Gorille, mon amour de Toni Cade Bambara aux méconnues éditions Ypsilon.

    Toni Cade Bambara est une auteure noire américaine de la fin du siècle dernier. Elle a été éditée par Toni Morrison qui ne tarissait pas d’éloges à son endroit. En France, elle n’est pas connue et ce recueil de nouvelles est l’un de ses rares textes à avoir été traduit.

    On retrouve dans ces 15 nouvelles les thèmes chers à la littérature noire américaine : discrimination, racisme, injustices sociales, etc. Bref, on est en terrain connu. Le petit plus, c’est qu’elle raconte bon nombre de ces histoires du point de vue d’une jeune fille (jamais la même a priori) qui est souvent la terreur du quartier, qui à la langue bien pendue et ne rate jamais une occasion de la ramener. En somme, pour parler ASOIAF, c’est l’inimitable synthèse d’une Arya et d’un Tyrion qui auraient grandi à Harlem.

    Il n’y a pas de déchet, le recueil est très homogène et il s’en dégage beaucoup de justesse et d’empathie (et pas mal d’éclat de rires aussi). Rien de lu de mieux depuis le début de l’année.

    Le site de l’éditeur (un brin austère) est ici.

    Où acheter ce livre à Paris et en province ?

    « When dead men come hunting in the night, do you think it matters who sits the Iron Throne »

    #17735
    Tomcat
    • Pisteur de Géants
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    Résultat de recherche d'images pour "handmaids tale vintage atwood" The Handmaid’s Tale, de Margaret Atwood. Dystopsie. Aux États-Unis, une secte religieuse a pris le pouvoir à la faveur d’une crise de fertilité planétaire, et les femmes sont privées de tous droits. Celles qui sont toujours fertiles sont réservées aux dirigeants et puissants, comme reproductrice. Lu le livre après avoir vu la série. La série est très bien, et très fidèle au livre. Le livre est quand même mieux, et surtout superbement écrit. Margaret Atwood a une plume toute en évocation et en sensibilité, et arrive à faire passer des flots d’émotions avec une économie de mots impressionnante. Et l’épilogue est aussi un monument du genre, à lire absolument. Ma lecture récente la plus marquante, alors même que je connaissais déjà 99% de l’histoire. .

    J’ai lu aussi the Handmaid’s Tale, après avoir entendu parler de la série. C’est une lecture extraordinaire, qui vous emmène directement dans cette civilisation totalitaire. Décrite comme le pendant féminin de 1984, j’y suis rentrée beaucoup plus facilement et je l’ai préférée de loin. Je plussoie totalement la reco de DNDM. Je n’ai pas vu la série (depuis GOT, jamais jamais jamais voir la série ou le film sans avoir lu le livre).

    Du coup j’ai lu aussi 1984 de G.Orwell, et mon avis est beaucoup plus mitigé. Considéré comme le roman
    d’anticipation de référence, il nous décrit un monde dominé par Big Brother qui surveille vos moindres faits et gestes, jusqu’à vos pensées. J’ai pas adoré. Je ne regrette pas cette lecture qui est un classique du genre mais elle ne me laisse pas un souvenir impérissable, et elle a été beaucoup moins riche en émotions que The Handmaid’s Tale.

     

     

    Et enfin, la lecture qui m’a le plus emballée ces derniers temps : La trilogie des Iremongers d’Edward Carey.

     

    Vous trouvez qu’elles sont belles ces couvertures ? Dessinées par l’auteur, et il y en a plein d’autres dedans (un livre avec des images, c’est pas merveilleux ?). La trilogie est complète, pas de tome en attente, donc allez-y jetez-vous dedans.

    Sous le règne de Victoria, dans un quartier non loin de Londres, vivent les Iremongers, selon des codes stricts, qui rappellent un peu une version dégradée de Downton Abbey. On suit Clod, un Iremonger possédant une faculté particulière, et Lucy, servante. La narration est par Point de Vue, l’histoire simple mais prenante et souvent loufoque. Les personnages sont étranges mais on s’y lie sans difficultés. Une sorte de roman historique dans un univers à la Tim Burton. Je me suis régalée, et les livres sont de beaux objets.

    "When I'm king in my own right, I'm going to outlaw beets." Tommen. Best manifesto ever.

    #17940
    DNDM
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    @Tomcat : alors ma dernière lecture de 1984 date un peu, mais dans mon souvenir c’était vraiment un énorme moment, et 1984 reste dans mes must-read à tout jamais (Handmaid’s Tale, malgré toutes ses qualités, n’apparaissant qu’en dessous dans la catégorie « Dystopsie flippantes »). Si mes souvenirs sont bons, au delà du côté politique / société de surveillance, y’a aussi tout un jeu sur l’appauvrissement de la langue, dans 1984, qui le hisse bien au-dessus d’Handmaid’s Tale.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #18103
    Aerolys
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    @DNDM : Oui, le novlangue. 🙂 D’ailleurs, c’est l’Espéranto qui lui a donné l’inspiration du novlangue (G.Orwell détestait l’Espéranto).

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #18134
    Tomcat
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    ma dernière lecture de 1984 date un peu, mais dans mon souvenir c’était vraiment un énorme moment, et 1984 reste dans mes must-read à tout jamais .

    Je ne critique pas la qualité de 1984. Je l’ai lu en VO, et mon niveau (faible) d’anglais ne m’a peut-être pas permis d’en apprécier toutes les subtilités. Peut-être que je me suis plus identifiée à la narratrice de the Handmaid’s Tale parce que c’est une femme. 1984, comme Les Misérables, d’ailleurs, fait partie de ces classiques que je ne regrette pas d’avoir lu, et dont j’ai bien vu qu’il étaient écrits et construits superbement, mais qui ne m’ont pas emballée. J’ai eu du mal à y entrer, j’ai trouvé parfois l’histoire incohérente. Peut-être aussi, qu’en leur qualité de classiques, leurs personnages (Big Brother, Cosette…) ont été tant repris et retravaillés que l’effet en a été atténué, je les aurais lus trop tard. C’était un ressenti personnel, pas une critique ayant valeur de vérité.

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    #18175
    O’Cahan
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    Dans 1984, j’avais au contraire adoré le fait que « l’entité » Big Brother soit présente continuellement dans la narration (télécrans, affiches, pensées du narrateur etc…) sans qu’on sache au final s’il existe/a réellement existé. Il me semble d’ailleurs que Winston, pendant qu’il se fait torturer, demande à O’Brien (ce personnage !) si Big Brother  existe. (« Does Big Brother exist the same way I do? » « You do not exist »). Pour ça d’ailleurs, les dialogues Winston/O’Brien sont vraiment très bien écrits et très flippants.

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    #18196
    Célilune
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    A titre personnel j’aime plus trop explorer, (même si j’ai un livre en attente qui m’a attiré pour son synopsis plutôt sympas), je préfère prendre des classiques qui ont fait leurs preuves plutôt que de courir le risque d’être déçu. Et c’était vraiment bien ! J’adore le style en nouvelle, les personnages, et le déroulement de l’intrigue qui se concentre sur les « grandes causes ». J’ai aussi lu la seconde partie, fondation foudroyée, et c’est ma foi fort décevant, surtout le final – déjà que le roman en lui même est pas toujours follement palpitant, tout ce build up pour rien … (comparé à ce qu’on avait dans la première trilogie). J’ai préféré sauter directement à la fin de terre et fondation, par curiosité.
    Si tu ne les as pas déjà lus, je te recommande le cycle d’Elijah Bailey qui permet (et c’est là qu’on reconnaît un grand maître) de relier les 2 cycles de Fondation et le cycle des Robots. Ce sont des romans policiers mais pas que. 😉
    #18758
    usul
    • Frère Juré
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    j’ai été littéralement scotché par Qui a peur de la Mort ?

    détail ici : http://www.elbakin.net/fantasy/roman/qui-a-peur-de-la-mort-4228

    je ne dirais rien d’autre, juste qu’une adaptation est dans les tuyaux et que c’est juste une tuerie

    #noonesinglikeChrisAnyMore
    Les soldats vivent .... et ne savent pas pourquoi.

    #19360
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    Je viens de finir la Belle Sauvage, premier tome de la saga prequel à l’un de mes gros coups de cœur de jeunesse : A la croisée des Mondes.

    J’avais relu récemment les livres initiaux quand j’ai appris qu’il y avait une nouvelle trilogie dans les tuyaux, et toujours avec grand plaisir. Je n’osais pas trop les relire, de peur que la magie que j’avais ressentie en les lisant à l’adolescence soit partie. Et en fait non, j’ai tout autant apprécié, et sûrement plus noté la complexité des sujets que lors de ma première lecture. Je ne cesserai jamais de recommander cette saga.

    Avec la Belle Sauvage, on retrouve cet univers si joli et on retrouve la plume agréable de Pullman. J’ai eu un peu de mal à rentrer dans l’histoire, ayant du mal à m’attacher au jeune héros, mais une fois dedans, je ne l’ai plus lâché. La première partie nous replonge dans l’univers qu’on connaît et quel plaisir ! Il y a des petits clins d’œils à la saga principale, mais les enjeux restent propres au bouquin, loin d’être juste un préquel fanservice. La seconde partie, je l’ai trouvée un peu plus poussive, avec une fin un peu bâclée, mais ça reste un bon bouquin dont j’ai hâte de lire la suite !

    ~~ Always ~~

    #19526
    O’Cahan
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    J’ai lu cinq volumes (sur les 6, il manquait le 6ème à la bibli ><) de la série de bande dessinée Julius Corentin Acquefacques et damn que c’était bien et franchement rafraîchissant (je connaissais pas du tout il y a quelques heures encore !). En noir et blanc, elle raconte donc l’histoire de Julius Corentin Acquefacques dont la narration se trouve toujours déviée de son récit initial pour des raisons différentes dans chaque volume (un autre Julius apparaît, Julius devient inversé… ce genre de choses xD). On voit vraiment que l’auteur s’y amuse et déploie tout le pouvoir de la BD, avec un scénario pleins de rebondissements, de l’humour, beaucoup d’absurde (Acquefacques / Kafka), en étant à la fois logique et pourtant si décalé, avec des trouvailles hyper originales ( notion d’ « anti-case », les lunettes 3D) avec tout ce questionnement sur la réalité et les rêves. Je recommande vraiment.

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    #19532
    DNDM
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    la série de bande dessinée Julius Corentin Acquefacques et damn que c’était bien et franchement rafraîchissantt.

    Ha oui, ça vaut le coup de jeter un œil au travail de Marc-Antoine Mathieu, ne serait-ce que pour être surpris et voir comment il repousse les limites du médium BD. C’est de l’expérimental bourré d’imagination, où l’objet-livre est aussi important que (et totalement pensé avec) l’histoire. Ça se rapproche beaucoup de l’art conceptuel, parfois. J’avais visité l’expo qu’il avait fait en complément de son album S.E.N.S, dans l’ancienne base de  sous-marin de Saint-Nazaire, et c’était très sympa et poétique. Faut tester ses livres, ne serait-ce que pour se rendre compte de tout ce qu’on peut faire en BD.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #19533
    O’Cahan
    • Exterminateur de Sauvageons
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    La chance ! Et je plussoie tout ce que tu as dit, d’ailleurs j’ai vu que son œuvre faisait déjà l’objet de recherches universitaires, ça ne m’étonne pas ^^

    Dans la foulée, j’ai lu de lui Otto, l’homme réécrit et Dieu en personne. Pour le premier, je sais pas trop ce qui s’est passé mais j’ai été un peu comme bouleversée. Le deuxième m’a moins emballée même si son travail reste très appréciable, notamment sur le texte en lui-même et toutes les références qu’on peut y trouver.

     

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    #23309
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    Comme Usul un peu plus haut, j’ai été scotchée par « Qui a peur de la Mort ? ».

    Pour faire court, l’histoire : Onyesonwu est une ewu, une enfant du viol. Rejetée par la société de ce fait, elle se découvre des pouvoirs surnaturels et va se lancer dans la quête de son père qui constitue une menace sur sa vie, ainsi que dans une quête de paix entre les peuplades qui régissent son monde et qui s’affrontent.

    L’histoire est prenante et aborde des thèmes très durs (le viol, la violence, la place de la femme dans une société patriarcale archaïque…) le tout dans une atmosphère poisseuse extrêmement bien construite.

    Théoriquement, il y a une adaptation d’HBO en travaux, mais pour le coup, je me demande ce que ça peut donner, parce que le livre est très dur, et probablement encore plus violent si c’est mis en images… Mais en tout cas je vous recommande chaudement la lecture !

     

    Sinon message de service : pour parler BDs et autres romans graphiques, ou mangas, n’hésitez pas à plutôt créer le miroir de ce topic dans la section Oeuvres graphiques.

    ~~ Always ~~

    #23320
    Ser Damien Florent
    • Pas Trouillard
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    J’ai récemment pris une décision révolutionnaire, lâcher un peu mon portable pour saisir un livre ! Non seulement je vais pouvoir faire diminuer ma pile de livres en retard mais aussi et surtout ne plus subir le courroux de Lady Florent qui me trouve trop accro a ce petit appareil.

    Je me suis donc attelé à la lecture d’une petite uchronie sympathique du journaliste et historien Vincent Quivy, Les 99 jours de Cohn Bendit.

    Le pitch : Et si la Révolution de 1968 avait triomphé ! Qu’aurait entraîné la victoire de Daniel Cohn-Bendit et des étudiants révolutionnaires en juin 1968 ? Les utopies de Mai auraient-elles perduré ? « Soyons réalistes, demandons l’impossible » : mais que faire lorsqu’on l’obtient ?

    Très agréable à lire, assez rapide, on se prend vite au jeux de cette réécriture de l’histoire récente.  Ici point de Trône de Fer à conquérir mais le principe est un peu le même. Au cœur de la chienlit de fin 68, les diverses factions placent leurs pions dans le but de prendre le pouvoir, qui y parviendra ?

    • Les gaullistes au pouvoir comptent bien y rester, seulement le Général est absent laissant le pouvoir exécutif vacant. Le premier ministre Pompidou, réfugié au château de Vincennes, entend bien diriger le pays en tant que chef du gouvernement, mais le président de l’assemblé Chaban-Delmas lui tire dans les pattes pour prendre le leadership de sa famille politique.
    • Chez les socialistes, débordés sur leur gauche, l’unité est aussi mise à mal. Mendes-France passe pour être la figure du consensus entre toutes les parties pour former un gouvernement d’unité nationale, mais l’ambitieux Mitterrand compte bien profiter du chaos pour tirer son épingle du jeux.
    • Chez les communistes c’est l’attente, les cadres du parti et les leader de la CGT attendent des ordres de Moscou qui ne viennent pas, au risque de laisser passer leurs chances. D’autant que les jeunes maoïstes et trotskystes qui occupent les universités et organisent AG sur AG semblent hors de contrôle.
    • Les étudiants ont le vent en poupe, Danny le rouge est populaire au près des jeunes qui veulent changer la société et mettre les vieux politiques à la retraite. Même les ouvriers les préfèrent aux syndicats qu’ils estiment être les représentants d’un ancien monde. Mais peut-on gouverner un pays uniquement en usant de slogans (Il est interdit d’interdire, etc…) et de démocratie participative ?

     

    Je ne saurai que trop vous le conseiller, il se lit très facilement et malheureusement trop rapidement.

    Surtout si tu l’as lu en version abrégée (ce que laisse à penser l’image de couverture que tu as inséré). Mais si on ajoute les deux suites (oui, à l’époque, on ne disait pas sequels) « Vingt ans après » et « Le vicomte de Bragelonne », tu peux encore tenir un bon moment.

    Je l’ai bien lu en intégrale, c’est juste une couverture de google image 😉

    J’ai bien les deux autres suites, mais je n’ai pas eu le temps de m’y mettre mais c’est en projet !

     

    You're gonna carry that weight

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