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7 avril 2020 à 18 h 55 min #132094Aerolys
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Pendant que j’y pense, un autre manga de Tetsuya Tsutsui, Poison City.
C’est l’histoire d’un auteur de manga qui lance une série d’horreur (avec des zombies (de mémoire)) mais son oeuvre se heurte à la censure et le mangaka se retrouve entre choisir de modifier son oeuvre afin qu’elle soit accessible à tous en trahissant ses idées de scénario ou poursuivre tel qu’il l’avait prévu mais en voyant les revenus générés par sa bd baissés rendant sa situation encore plus précaire.
C’est la première oeuvre que j’ai lu de l’auteur (il y au peu plus de deux ans) et qui m’a donné envie de lire les autres oeuvres de l’auteur. ^^
Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.
Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.
Spoiler:5 mai 2020 à 21 h 10 min #134038JN- Terreur des Spectres
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Tamen de Gushi (ou Their Story en anglais, ou encore SQ – Begin W/Your Name!) est un manhua (bande-dessinée chinoise) de Tan Jiu de type « shōjo » comme on dirait au Japon (faute de terme aussi populaire pour l’équivalent chinois), c’est à dire une catégorie visant à la base un lectorat de jeunes adolescentes et donc équivaut à dire « c’est une romance pour ados » (oui, les catégorisations de mangas japonais ne sont pas des plus progressistes, désolé).
Tamen de Gushi traite, et c’est dit sans ambiguïté dans le pitch puisque l’idée est partie d’illustrations qu’avait fait l’auteur sur les deux personnages, de l’amitié entre deux lycéennes, Sun Jing et Qiu Tong, ainsi que de leur histoire d’amour naissante. Sun Jing est une fille plutôt garçon manquée, pas habituée à parler de ses sentiments, et encore moins de tomber amoureuse d’une autre fille. Qiu Tong est une jeune fille du lycée voisin, une petite blonde au visage angélique, une classe au-dessus de Sun Jing, de nature plutôt optimiste et pleine de joie de vivre – mais relativement solitaire.
Il n’y a pas vraiment d’histoire, le seul fil rouge est l’évolution de la relation entre nos deux protagonistes et ponctué de nombreux chapitres dit « fillers » (littéralement: « de remplissage »); des cases humoristiques s’intéressant à des personnages secondaires (relativement attachants pour la plupart) ou des épisodes « hors du temps » (voire dans le futur) où le petit couple fait des trucs mignons (etc…).
Je suis tombé un peu par hasard sur ce manhua via un tweet partagé sur Slack contenant l’une des cases, qui m’a relativement fait rire. J’ai donc essayé de chercher d’où ça venait – je ne savais pas encore, à ce moment-là, dans quoi je m’embarquais. J’ai été littéralement emporté par cette histoire sans prise de tête, aux chapitres parfois très courts (4-5 cases pour les plus courts), absolument hilarante par moments et très touchante par d’autres. Mine de rien on sent quand même que de temps en temps l’auteur essaie de prendre très clairement certaines positions sociétales dans un pays où l’homosexualité n’est pas encore des plus acceptées. En tout cas, pour ce qui est de nous donner l’impression d’avoir à nouveau 12 ans, c’est entièrement réussi, on se retrouve accroché à des histoires d’amour légères entre ados et ça m’a pas mal fait halluciner.
Il n’y a aucune traduction officielle ou parution française, on peut néanmoins trouver de nombreuses traductions de fans sur le net (vu qu’il s’agit à la base d’un web-comic, donc une oeuvre parue en ligne et gratuitement). Je vous laisse les chercher par vous-même, il existe une traduction française mais après avoir pu lire les deux, celle en anglais me semble meilleure pour retranscrire le côté « langage familier » (pourtant toutes les deux sont traduites directement depuis le chinois).
Si vous avez envie de quelque chose de très léger, pas prise de tête et feel-good en cette période où il est peut-être difficile pour certains de se concentrer sur quelque chose de plus sérieux ou plus élaboré, foncez.
« Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake
15 mai 2020 à 16 h 16 min #134888JN- Terreur des Spectres
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Le Tigre des Neiges de Akiko Higashimura, édition Le Lézard Noir
Je viens de dévorer les deux premiers tomes. C’est une série de manga avec 5 tomes parus pour l’instant.
La mangaka fait l’hypothèse qu’un seigneur de guerre japonais très connu ayant vécu à l’époque sengoku serait en réalité une femme. On découvre alors l’enfance de Kenshin Uesugi, fille de Tamekage Nagao, élevée comme un garçon pour prendre la suite de son père comme chef de guerre.
Suite à cette recommandation de Lady (que je remercie encore!) et grâce à no_one qui m’avait informé du post, j’ai commandé le premier tome et acheté les quatre autres.
Tome 1 de Le Tigre des Neiges de Akiko Higashimura terminé.
Comme expliqué par Lady, il s’agit de l’histoire de Uesugi Kenshin, un seigneur de guerre de l’époque Sengoku (une période du Japon féodal marquée par d’importants conflits incessants entre différents seigneurs et provinces), vue sous l’angle de la thèse « Kenshin était en réalité une femme ».Le début est assez décousu, entre épisodes de l’enfance de « Tora » (le nom de naissance de Kenshin étant Nagao Torachiyo, puis Kagetora à sa majorité) et diverses anecdotes sur sa vie plus tardive. C’est peut-être le point à l’intérêt le plus discutable de l’ouvrage, ces allers et retours dans le temps incessants, mais ça donne un charme « roman historique » au manga et ça permet de maintenir une attente vis à vis de la suite: dès le début, on sait que Tora va devenir Kenshin, un éminent seigneur de guerre, et on ne cesse de se demander comment elle va évoluer en ce sens. Le rythme est lent mais la dernière partie du tome semble nous lancer de façon définitive sur l’aspect initiatique de la suite. Le contexte politique et historique est également établi – les explications et apartés historiques prennent pas mal de place, donc je me demande s’il faut soit être un minimum intéressé ou curieux de cette période de l’histoire japonaise (et de l’histoire du pays tout court, voire de l’Histoire tout court), soit être déjà un peu familier. Cela dit, vu qu’il a reçu le prix « jeunes adultes » à Angoulême c’est qu’il a dû quand même plaire à un certain nombre et pas que les amateurs du sujet.
Du côté des personnages, Tora est instantanément attachante, et je suis curieux de voir comment va évoluer la relation avec son frère aîné. Ce sont les deux qui montrent une certaine profondeur pour l’instant, les autres répondant plus à des fonctions aussi bien narratives que historiques (sans que cela soit gênant, puisqu’ils remplissent bien leur rôles et certains sont même attachants et agréables à lire et suivre). Bien évidemment, la place du genre lors de la période Sengoku est un thème majeur, mais pas envahissant non plus. Il est surtout mis en corrélation avec les désirs des personnages qui vont à l’encontre de ce que la société les incite à faire. Cela dit, il est malgré tout pointé du doigt qu’il s’agissait d’une époque où, paradoxalement, une femme pouvait très bien finir à la tête d’un clan et protéger sa province.
Bref, je recommande, cela dit je me demande s’il ne serait pas mieux pour les curieux ou indécis de lire le tome après l’avoir emprunté plutôt qu’acheté. Pour l’instant, pas trop de moyens de le faire, certes. Si en revanche le sujet ou le pitch vous intéresse de base, ça risque de vous plaire sans trop de doutes.En bref, j’essaye ici d’être objectif mais à titre personnel, j’ai beaucoup, beaucoup aimé. Uesugi Kenshin est un personnage que je trouve fascinant, tout comme ses relations avec son rival de toujours Takeda Shingen (ici « Harunobu », son nom de jeunesse) ou Oda Nobunaga, le premier des trois unificateurs Japon… Et donc, s’intéresser à son enfance et comment il est devenu ce qu’il est devenu, avec en plus une approche singulière (le postulat qu’il serait une femme) fut forcément des plus accrocheurs. Hâte de lire la suite pour la voir en action et adulte face à tout ce beau monde, et confrontée aux réalités politiques et militaires. Un beau coup de cœur.
« Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake
15 mai 2020 à 21 h 32 min #134917Bane- Pas Trouillard
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Les Indes Fourbes, voici une BD que j’ai reçue à mon anniversaire par ma sœur et qui a été une très bonne surprise à la fois graphique et scénaristique. On ne pouvait en attendre moins de la part des auteurs Alain Ayroles, scénariste de « De cape et de crocs », et Juanjo Guardino, dessinateur de « Blacksad », qui nous font là un sacré travail. Je précise qu’il s’agit de la version intégrale qui avant était sortie en plusieurs parties.
L’album nous raconte les aventures de don Pablos de Ségovie , sympathique fripouille, dans l’Amérique espagnole (qu’on appelait encore les Indes) du XVIIe siècle à la recherche du mythique Eldorado. Je n’en raconterai pas plus sur l’intrigue qui est plus plaisante à découvrir qu’à raconter.
Graphiquement c’est une beauté, les décors sont superbement peints comme dans un tableau de Vélasquez, je trouvais Guardino génial dans Blacksad mais il fait encore mieux là. Les scènes d’actions sont aussi bien faites et rendent bien les émotions dans chaque case.
Les dialogues et l’intrigue sont aussi savoureuses, Ayroles n’hésite pas à utiliser des références littéraires dans les textes, et il y a de nombreux rebondissements dans l’histoire qui ne manqueront pas d’étonner jusqu’à la fin.
Bref, j’ai adoré cet album qui m’a rappelé dans son intrigue à
Spoiler:Usuals suspectsalors qu’au départ je n’en espérais pas tant.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 4 années et 7 mois par FeyGirl.
"Je suis celui qui restaurera la gloire et la puissance des Sith.
On m'appelle Bane"- La Règle des Deux15 mai 2020 à 21 h 52 min #134919Lapin rouge- Fléau des Autres
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sympathique fripouille
Je dirai plutôt « sympathique ordure », parce que certains de ses actes sont franchement à gerber. Mais le personnage reste malgré tout attachant, bel exploit des auteurs.
Je recommande également chaudement cette BD, sauf la fin, que j’ai trouvé un peu too much, mais je n’en dirai pas plus.
They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.16 mai 2020 à 3 h 24 min #134924Bane- Pas Trouillard
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Il est vrai que j’aurais du préciser « au départ sympathique fripouille », mais c’était pour éviter d’en dire trop.
"Je suis celui qui restaurera la gloire et la puissance des Sith.
On m'appelle Bane"- La Règle des Deux21 mai 2020 à 10 h 46 min #135386Crys- Terreur des Spectres
- Posts : 1699
On m’a offert pour mon anniversaire la bande-dessinée Un rêve de renard de Minna Sundberg. Et c’était plutôt chouette ! En dehors d’un prologue et d’un épilogue un peu étrange qui définit des relations entre des personnages assez ubuesques, on y suit avec délice au cours de huit chapitres les pérégrinations de Hannu et son chien Ville (transformé à chaque fin de chapitre en nouvel animal) à travers le rêve conçu par un renard qui a foiré ses aurores boréales. Les deux compères doivent donc sauver les âmes de leur village avant qu’elles ne soient envoyées à Tuonela, le royaume des morts.
L’aventure dure un tout petit peu moins de 600 pages, ce qui en fait un bouquin conséquent (à lire sur une table, clairement). A l’origine, c’était un web-comics et donc ça a été diffusé par Minna Sundberg sur son site tout au long de deux années. Et ça se sent, le graphisme prend carrément de la bouteille entre le début et la fin. On sent une influence un peu shônen dans l’écriture et le traitement de l’ensemble, mais il y a une vraie patte. et l’empreinte de la mythologie finlandaise et de la culture samie se ressent partout.
Bref, plus j’y pense et plus je me dis que ça m’a vraiment plu. Donc je recommande vivement ! 🙂
21 mai 2020 à 13 h 02 min #135405Aerolys- Fléau des Autres
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Si je le trouves, je me l’achète (et puis la couverture est super belle !).
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Spoiler:21 mai 2020 à 15 h 42 min #135438Liloo75- Fléau des Autres
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Si je le trouves, je me l’achète (et puis la couverture est super belle !).
Je pense que cela peut m’intéresser également. J’aime beaucoup la culture nordique 😉
- De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
- Grâce aux êtres de votre espèce.
- Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.31 mai 2020 à 17 h 25 min #136174Aerolys- Fléau des Autres
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J’ai terminé Wolverine – Old Man Logan de Mark Millar et de Steve McNiven (qui ont aussi écrit et dessiné Civil War de ce que j’en sais).
Résumé (foireux) : 50 ans auparavant, les super-vilains ont attaqué massivement les super-vilains les menant à la quasi-extinction. Depuis, les super-vilains ont divisé les Etats-Unis en cinq parties dont quatre gouvernées par leur chef et leurs quatre commandants et les super-héros sont devenus des mythes et Wolverine (qui insiste pour qu’on l’appelle Logan) a rangé ses griffes et mène une vie de fermier avec sa famille en Californie. Ne pouvant plus payer son loyer à Hulk qui contrôle la Californie, Logan accepte de se joindre à Hawkeye pour un job qui lui permettra de payer son loyer auprès de Hulk pendant plusieurs mois.
Mon avis : J’ai plutôt bien aimé. Le gros problème pour moi et le fait que certains passages aurait mérité d’être plus développé (comme par exemple : comment Hulk est devenu ce terrible propriétaire foncier, le passage avec Venom aurait dû être beaucoup plus long à mon goût,…). Mais, le passage où Wolverine raconte la raison pour laquelle il a rangé ses griffes pour de bon est super intéressante je trouve.
Est-ce que je le conseille ? Meh ! Je sais pas vraiment en fait… Je ne connais pas vraiment l’univers Marvel (ma culture Marvel est surtout composé du MCU et des films sortis dans les années 2000 donc, bon…) donc, un fan de Marvel (et/ou de Wolverine) peut très bien détester ce livre ou mieux l’apprécier que moi. Pour quelqu’un qui ne connait pas du tout le personnage, je suis pas sûr que ce soit une bonne porte d’entrée vers le personnage et les Marvel. ^^
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Spoiler:20 juin 2020 à 11 h 43 min #137482DNDM- Fléau des Autres
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Je me suis remis à lire des BD. Quelques lectures en vrac:
Les 5 premiers tomes de l’excellentissime Lazarus, comics d’anticipation ou l’on suit Forever Carlyle, Lazare (« championne » quasi immortelle à force de bricolages génétiques, pour faire simple) de la Famille Carlyle, qui domine une bonne partie de ce qui était les Etats-Unis et est en lutte avec plusieurs autres grandes familles qui se partagent le monde.
Un peu de Game of thrones futuriste, un peu de Westworld, j’aime beaucoup. Apparemment y’a un projet d’adaptation en série télé, ça peut carrément cartonner.
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Les enfants du capitaine Grant, adaptation de Jules Verne par Alexis Nesme. Adaptation avec des persos anthropomorphes, mais extrêmement fidèle au texte. Trop fidèle d’ailleurs, c’est parfois plus un livre illustré qu’une BD réellement réfléchie et découpée pour que la narration passe par les images plutôt que par les dialogues. Du coup, on se retrouve avec des pages de visages qui blablatent. Dommage.
Reste le Jules Verne de base, qui comme tout Jules Verne est bourré de péripéties scientificos-climatiques, de bons, loyaux et courageux personnages (avec un scientifique farfelu au milieu), et de passages qui font tousser et qui nous rappellent que ça a été écrit en 1868. J’allais oublier le pitch: suite à la découverte d’un message de détresse à moitié effacé dans une bouteille à la mer, un groupe de personnages 100% julesverniens (un scientifique loufoque, de bons et droits gaillards, un jeune garçon débrouillard et courageux, et deux femmes en décor) partent faire le tour du monde à la recherche du Capitaine Grant, naufragé quelque part sur le 37e parallèle.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/20 juin 2020 à 21 h 11 min #137507Eridan- Vervoyant
- Posts : 6373
Une BD qu’il fallait que je vous recommande depuis longtemps : L’Épée d’Ardenois par Étienne Willem. Je l’ai vu classé comme de « l’heroic fantasy animalière » … mais ce serait bien naïf, car l’héroïsme et la magie ne sont qu’un décor au service de l’intrigue … dans tous les sens du terme. ^^
En 1084, lors de la bataille du Mont Quergnon, le Roi de Bohan, Tancrède l’Ancien, armé de la lame de l’aube, terrassa Nuhy, le Seigneur à l’Armure Noire.
Après cinq années de guerre, les royaumes de Valdor, d’Herbeutagne et de Bohan étaient à nouveau libres.
En gage de paix éternelle, Tancrède distribua les pièces de l’Armure Noire à ses alliés et capitaines.Ainsi parle la légende.
C’était il y a vingt ans…
Résumé du t1 : Alors que le petit village de Chassenoix s’endort dans les derniers jours de l’été, une bande de maraudeurs survient et tue le chevalier d’Ardenois, l’un des quatre compagnons de l’aube qui, vingt ans plus tôt, a combattu Nuhy, le seigneur à l’armure noire. Témoin de la scène, Garen, un jeune
homme[correction perso : lapin] à la tête farcie de récits épiques et de légendes dorées, part avertir le Roi du danger imminent qui le guette, lui, mais aussi les royaumes de Bohan, Herbeutagne et Valdor; car il semble désormais certain que quelqu’un veut relever Nuhy de ses cendres.
Garen apprendra à ses dépens que si les légendes restent vivaces, les héros vieillissent et le mal ne porte pas toujours une armure noire qui le rend facilement identifiable…Pour faire une résumé simpliste : ces quatre tomes, c’est du Game of Thrones en BD avec des animaux. ^^ (L’auteur l’assume, d’ailleurs.)
Vous aimez les mondes où la puissance magique et la prouesse guerrière ne résolvent pas tout ? Vous aimez les prophéties politiques, les intrigues tortueuses, les retournements de situation et les traitres ? Vous aimez les mondes fleuves, avec des organisations politiques complexes, pléthore de lieux et de personnages, chacun ayant son histoire bien à lui ? Vous aimez les dorures des légendes et la grisaille de la réalité ? Vous aimez les petits lapins trop mignons ? Vous aimez les dilemmes moraux, les perso qui doivent faire des choix déchirants ? … Si oui, ces BD devraient vous faire plaisir. 😉
(Pis sinon, le dessin est magnifique et l’auteur est cool ! ^^)
"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
21 juin 2020 à 20 h 38 min #137554no_one- Terreur des Spectres
- Posts : 1720
Si néanmoins vous vous sentez l’âme d’un critique littéraire et écrivez un long commentaire, on vous demandera de mettre ce long avis également sur les topics Dernières lectures, Dernières lectures graphiques ou quand ils existent, directement sur les topics spécifiques consacrés au livre/saga/auteur adéquats afin d’en faire profiter les lecteurs du forum qui ne participeront pas au challenge.
« Le Père: Un procès joue un rôle important dans l’intrigue » validé avec Le Pied-Tendre, acquis dans le cadre de l’opération « Cet été, on bulle » (30 albums à 3€), quarante-huitième histoire de la série Lucky Luke par Morris et René Goscinny. Je n’avais plus lu Lucky Luke depuis des années et jamais sérieusement suivi la série donc je ne savais trop à quoi m’attendre… et pas de regrets : grosse poilade devant cette peinture satirique du Far West et de sa « justice » face au flegme britannique.
Double fournée de comics d’un des meilleurs auteurs de l’UE(L), John Jackson Miller, le premier pour ouvrir la voie au roman que vient de publier Pocket, le second parce que je n’avais jamais lu la suite de l’extrait obtenu avec l’édition collector de Mass Effect 2.
Avec Knight Errant: Aflame, JJM entame une histoire de chevalier-es… Jedi, jeté-es en plein cœur de fiefs Sith, une génération avant que Bane nettoie tout ça – et d’une chevalière en particulier, Kerra Holt, qui deviendra l’éponyme « chevalier errant », isolée parmi les Sith, notamment deux frères mégalos qui se prennent pour l’Alpha et l’Oméga de l’univers respectivement. Et… c’est pas terrible. :/ Guère séduit par les couvertures, encore moins par le style de Dallochio et cette première histoire comme ses antagonistes sont bourrins. Cela dit, la relève par Rodriguez à partir du #3 (sur #5) relève (sic) le niveau et la fin prend également de l’ampleur, ouvrant les possibles derrière. A voir si ce fut exploité. Le comics n’ayant eu que 3 tomes, je crains que ce soit frustrant dans tous les cas…
Mass Effect Redemption mettait également à l’honneur une héroïne, et pas n’importe laquelle : certaine archéologue asari – alien d’une espèce unigenre pansexuelle télékinétique – en mission de sauvetage de notre héros plutôt que l’inverse, pour changer. Une idée qui ne manquait pas de potentiel – d’autant plus qu’elle amène directement tant aux événements du jeu qu’à son meilleur DLC : Le Courtier de l’ombre. Et… non. Liara se contente de tabasser du violeur en puissance et du mercenaire tout en se faisant mener à la baguette par son indic tout du long. J’aurais peut-être dû m’y attendre vu que je n’ai pas aimé la direction prise par ME sous Walters… Au moins les couvertures sont stylées, en particulier celle du Galarien au service du Courtier. Mais ça fait peu à retirer d’une lecture.
Autrement j’ai rattrapé la publication de L’Atelier des sorciers (とんがり帽子のアトリエ, Tongari Boushi no Atelier), avec les tomes 4, 5 et enfin 6 (édition collector <3). Les choses s'accélèrent pour les sorcières sous l'aile de Kieffrey, qui passent le 2ème examen... auquel s'invitent des invités surprises. C'est toujours un régal pour les yeux et le cœur, difficile d'en dire +, juste lisez !
"It's both possible, and even necessary, to simultaneously enjoy media while also being critical of its more problematic or pernicious aspects."
"Damsel in Distress: Part 1", Tropes vs. Women in Video Games, Anita Sarkeesian23 juin 2020 à 8 h 44 min #137663DNDM- Fléau des Autres
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Le Pied-Tendre, quarante-huitième histoire de la série Lucky Luke
Hahaha ça me renvoie à ma jeunesse ça, je l’avais adoré aussi cet album, et il m’avait marqué. Probablement particulièrement réussi en fait.
J’ai mis plein de vos recos BD dans ma liste « à emprunter à la bibli », sinon. Merci, et n’hésitez pas à signaler vos autres coups de coeur récents ou anciens. 😉
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/23 juin 2020 à 13 h 01 min #137684Eridan- Vervoyant
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L’Atelier des sorciers […] C’est toujours un régal pour les yeux et le cœur, difficile d’en dire +, juste lisez !
Je me permets de plussoyer en passant. ^^
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29 juin 2020 à 9 h 55 min #138165DNDM- Fléau des Autres
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Le château des animaux, T1/4
Variation/actualisation sur le thème de la Ferme des animaux d’Orwell. On est sur un T1/4. Se lit très bien, mais perso pas totalement convaincu. La tentative gentille et naïve, assumée dès l’introduction de la BD, de faire revivre une forme de lutte et de protestation non-violente face à la tyrannie, dans le contexte actuel, me semble malheureusement… un peu naïve et déphasée face à l’actualité, on va dire. Ici, les méchants sont très très méchants et hypocrites, les gentils très très gentils et sympathiques… Bref, on est dans les fables de La Fontaine, quelque part, plus que chez Orwell, et j’ai un peu l’impression de lire une BD qui, dans son sous-texte et son idéologie, a 20 ans de retard (ou c’est ptêt juste moi qui suis trop cynique et désabusé). Bref, pas convaincu mais ça se lit très bien quand même.
Avis plus enthousiaste d’ @Eridan page précédente.
San Antonio T1 et T2, par Sanlaville
Adaptation des aventures du commissaire San-Antonio, de Frédéric Dard, par Michaël Sanlaville.
J’avais tenté un San-Antonio y’a de cela pfioulalala longtemps, sans accrocher, rebuté par cette langue totalement foutraque que je ne comprenais pas, et pas intéressé du tout par le fond (des enquêtes policières dans une France des années 40 peuplée d’obsédés sexuels et d’alcooliques, avec une espèce de parodie de James Bond queutard au possible en héros, pour faire simple). J’accrocherais probablement plus aujourd’hui à l’exercice de style, même si j’aime pas trop quand un auteur confond style et cryptage, et que les histoires pensées pour les beaufs du siècle dernier, c’est pas vraiment ma tasse de thé.
J’ai tenté les adaptations en BD parce que c’était par Sanlaville (l’un des auteurs de l’excellent Lastman, notamment), et en commençant par le T2, qui vient de sortir. Une énorme poilade de grand n’importe quoi. On a le best-of de Dard, avec un vocabulaire inventif à chaque mot et une truculence totalement décalée absolument ahurissante aujourd’hui sur le fond. On a le crayon et le sens de la narration graphique ultra-vivant de Sanlaville, qui transforme les cases les plus mornes en joyeuses pagailles où tout et n’importe quoi se passe. Une des BD les plus vivante de ces dernières années, sur la forme. Sur le fond? Bah le scénar est assez incompréhensible mais on s’en tape, et c’est parfois tellement cradingue qu’à ce niveau là, ça en devient un acte militant pour le droit de faire des histoires incorrectes. Après c’est un peu comme les adaptations ciné d’OSS 117, on peut décider de voir ça comme une oeuvre pour beauf, ou comme un pastiche à la fois des oeuvres pour beaufs du siècle dernier et une critique des oeuvres coincées de notre époque. En tout cas, rien que pour les planches, ça vaut le détour.
J’ai commencé par le T2, comme j’ai dit ; j’ai bien fait, parce que le T1 est moins convaincant, plus statique, n’assume pas totalement son délire, et du coup ça fait juste une BD avec un scénar alambiqué assez incompréhensible et un poil de mauvais goût gratuit, qui côté dessin tente des choses mais sans partir dans les joyeux délires du T2. Suffit de comparer les couvertures du T1 et du T2 pour voir la différence, en fait.
Le rapport de Brodeck, tome 1/2 et 2/2, par Manu Larcenet.
Adaptation d’un roman de Philippe Claudel de 2007. Lu parce que Manu Larcenet, quoi.
Une gigantesque claque, comme souvent avec Manu Larcenet. Pour ceux qui l’ont déjà lu dans d’autres oeuvres, on est là dans le Manu Larcenet réaliste, sombre et dépressif de Blast, que ce soit sur le fond ou sur la forme, pas dans le Manu Larcenet à gros nez du Combat ordinaire. L’histoire en soi est relativement simple mais comme c’est son dévoilement qui fait l’intérêt de l’oeuvre, un pitch trop long spoilerait déjà pas mal. Disons que ça se passe peu après la seconde guerre mondiale dans un petit village de montagne ranci dans ses secrets, et qu’on va parler lâcheté humaine tristement ordinaire face à la terreur, camps de concentration, horreurs de la guerre et peur de l’autre. C’est totalement déprimant, mais c’est aussi ultra puissant, que ce soit sur le fond, ou par les choix graphiques de Manu Larcenet.
A lire, bien évidemment, mais gardez-vous le San-Antonio T2 cité au-dessus, ou un truc marrant ou doudou pour enchaîner sur quelque chose de joyeux ensuite, parce que sinon vous aurez du mal à trouver le sommeil.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/29 juin 2020 à 10 h 51 min #138168Nymphadora- Vervoyant
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Les artilleuses, tome 1 : Le vol de la sigillaire, par Pierre Pevel et Etienne Willem
La nouvelle collection « Drakoo » a décidé de faire appel notamment à des auteurs français de l’imaginaire et de les mettre à la BD. On nous offre donc « Les artilleuses », une série de BD qui va se placer dans le Paris des Merveilles de Pevel. Je suis une immense fan du Paris des Merveilles. Du coup, même si je lis assez peu de BD (mais je viens de me réinscrire à la bibliothèque exprès pour en lire xD alors ça va peut être changer ^^) je me suis procuré le tome 1 paru récemment par pur fanatisme.Dans la BD, on va suivre trois braqueuses, Lady Remington, Miss Winchester et Mam’zelle Gatling, dans un vol qui va leur donner du fil à retordre. C’est dynamique et fun, les dessins sont top (en tous cas à mes yeux de néophite de la BD j’en ai pris plein les mirettes, l’univers steampunk du Paris des Merveilles se prêtant particulièrement bien à l’exercice en plus…), les personnages principaux sont hauts en couleur, y a un chien Tiboulon trop choupi… Tout pour me plaire… Mais alors qu’est-ce-que c’était court ! A peine commencé que c’est déjà fini. On est sur un tome d’introduction vraiment introductif, on a quelques éléments de background des personnages mais pas grand chose d’autre… Une piste d’intrigue globale est lancée et pouf à la prochaine. Je crois que j’attendrai d’avoir une intégrale de toute la série dans mille ans pour juger du scénario, parce que là vraiment, je suis resté sur ma faim.
L’Arabe du futur, tome 1 : 1978-1984, de Riad Sattouf
Roman graphique autobiographique où Riad Sattouf nous raconte les premières années de sa vie entre la Bretagne, la Libye et la Syrie. C’est très très chouette. Drôle, sensible, tendre et incisif envers un père qui trimbale sa famille et cherche sa place, on nous met face à un choc des cultures sans jugement, avec beaucoup d’humanité. Certaines choses choquent et bouleversent, mais sans en faire des tonnes, avec beaucoup d’intelligence. Je ne sais trop qu’en dire si ce n’est que je le conseille.~~ Always ~~
2 juillet 2020 à 8 h 22 min #138387DNDM- Fléau des Autres
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Les Indes Fourbes, voici une BD que j’ai reçue à mon anniversaire par ma sœur et qui a été une très bonne surprise à la fois graphique et scénaristique. On ne pouvait en attendre moins de la part des auteurs Alain Ayroles, scénariste de « De cape et de crocs », et Juanjo Guardino, dessinateur de « Blacksad », qui nous font là un sacré travail. Je précise qu’il s’agit de la version intégrale qui avant était sortie en plusieurs parties. L’album nous raconte les aventures de don Pablos de Ségovie , sympathique fripouille, dans l’Amérique espagnole (qu’on appelait encore les Indes) du XVIIe siècle à la recherche du mythique Eldorado. Je n’en raconterai pas plus sur l’intrigue qui est plus plaisante à découvrir qu’à raconter. Graphiquement c’est une beauté, les décors sont superbement peints comme dans un tableau de Vélasquez, je trouvais Guardino génial dans Blacksad mais il fait encore mieux là. Les scènes d’actions sont aussi bien faites et rendent bien les émotions dans chaque case. Les dialogues et l’intrigue sont aussi savoureuses, Ayroles n’hésite pas à utiliser des références littéraires dans les textes, et il y a de nombreux rebondissements dans l’histoire qui ne manqueront pas d’étonner jusqu’à la fin. Bref, j’ai adoré cet album
alors qu’au départ je n’en espérais pas tant.
Lu hier soir, pas grand chose à ajouter à la chronique ci-dessus. ^^
Un bel hommage au roman picaresque, une narration un peu à la Gagner la Guerre, le talent d’Ayroles pour le scénario et les dialogues (qui bien souvent riment, comment dans De Cape et de Crocs), celui de Guarnido pour le dessin et les cadrages, que demander de plus?
Bon aller, histoire de râler: comme c’est Ayroles et Guarnido c’était extrêmement attendu, et quand on met la barre trop haut évidemment il y a un gros risque d’être déçu, alors même que la qualité globale est excellente. Sur le début j’avais plus l’impression de suivre une suite de péripéties qu’un scénario (ça s’arrange et s’explique plus tard, et on a alors envie de revenir sur ce début). La crédibilité n’est pas forcément toujours au rendez-vous. C’est parfois un peu bavard pour une BD. C’est vraiment du roman picaresque graphique (et très bien dessiné) plus qu’une BD, sur le fond. Mais c’est excellent, et ça peut faire un beau cadeau à ceux qui disent ne pas aimer la BD et préférer « la vraie littérature », s’ils aiment le roman picaresque – la BD se présente et se pense comme étant le second tome de El Buscon (1626), annoncé par l’auteur mais jamais écrit, mais évidemment pas besoin de lire le livre avant de lire cette BD.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/2 juillet 2020 à 12 h 28 min #138409Papadoc- Pisteur de Géants
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Je l’ai acheté et je reste globalement content de mon achat.
Mais j’avoue avoir quand même été un peu déçu. L’histoire tourne beaucoup autour du pitch central, comme déjà dit, et ma suspension d’incrédulité n’a pas été suffisante pour apprécier la fin. Peut-être également que je manque de références littéraires et historiques (l’allusion aux Minimes au final…intérêt scénaristique ou clin d’oeil pour lecteur averti?).
C’est peut-être le moins barré des Ayrolles, de tous ceux que j’ai déjà lu, on est plus proche des « 7 missionnaires », mais en moins drôle.
Reste qu’il est quand même beau et bien construit.
"C'est d'une simplicité absurde, comme la plupart des énigmes quand on en voit la réponse."
Hodor! [Casting 2019]
2 juillet 2020 à 13 h 39 min #138412Lapin rouge- Fléau des Autres
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l’allusion aux Minimes au final
Je suppose que tu voulais écrire « les Ménines ».
They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.6 juillet 2020 à 12 h 32 min #138589Aerolys- Fléau des Autres
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Kid I Luck de Yuko OSADA : Kinjiro Yaoi est adolescent bagarreur et qui a en horreur l’humour, contrairement à sa meilleure amie, Kuriko qui adore ça et ne comprend pas la passion de son BBF pour la bagarre. Un jour, lorsque Kinjiro préfère laisser Kuriko rentrer seule pour s’adonner à sa grande passion (à savoir, la bagarre), Kuriko se fait agresser.
Depuis ce jour, Kuriko reste cloîtrer chez elle et a perdu goût à la vie. De son côté, Kinjiro se sent coupable de ce qui est arrivé à sa amie d’enfance et essaye par tout moyen de la faire sortir. Ayant tout essayé, sans succès, Kinjiro se met à l’humour en espérant rendre le sourire à Kuriko et lui redonner goût à la vie.
Je sais pas si mon résumé donne envie (pas ma tasse de thé les résumés) mais ce manga (en trois tomes) m’a beaucoup plu. Le manga se centrant sur l’humour, on voit beaucoup de jeux de mot… qui ne marche pas pour la plupart (même si on exclut les blagues de Kinjiro qui sont nulles (c’est même pas des blagues…)). Ce qui est un comble pour un manga se basant sur ça… Mais la traduction y est sans doute pour beaucoup.
Cependant ! Je me suis attaché à Kinjiro, à sa détermination et à sa quête. Le voir trimer, affronter le ridicule m’a beaucoup plu. Les personnages et leur développent font la force de ce manga d’après moi. ^^ Le manga met aussi en avant le fait que Kinjiro, après l’agression de son amie, a mis fin à sa passion pour la violence (l’auteur gère très bien ça).
(Et les dessins sont très beaux !)Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.
Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.
Spoiler:6 juillet 2020 à 15 h 27 min #138595DNDM- Fléau des Autres
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l’allusion aux Minimes au final
Je suppose que tu voulais écrire « les Ménines ».
Ha tiens, je découvre (Les Ménines, page wikipedia), j’étais passé à côté de cette référence qui est en effet flagrant pour qui a la dernière page des Indes Fourbes sous les yeux.
Je suppose qu’il y en a plein d’autres disséminées ici ou là.
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Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/6 juillet 2020 à 19 h 50 min #138610euzkadi de dorne- Pas Trouillard
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Entre parenthèses, on voit quand même les dégâts des mariages consanguins ….
6 juillet 2020 à 21 h 45 min #138614DNDM- Fléau des Autres
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Hum, Marguerite-Thérèse d’Autriche est pas forcément la fillette la plus mignonette du monde, et en effet ses parents étaient apparemment hautement consanguins (Marie-Anne d’Autriche, sa mère était la nièce de Philippe IV d’Espagne, son père), mais bon, on a vu pire dégâts quand même. Les autres personnes sur le tableau (voir le texte et l’image à droite) ne font pas partie de la famille royale, et je ne sais pas trop quel était le degré de consanguinité de leurs parents.
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Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/6 juillet 2020 à 21 h 51 min #138616R.Graymarch- Barral
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Sur ce sujet, c’est surtout Charles II (« L’Ensorcelé »), le frère de Marguerite-Thérèse qui est célèbre pour avoir bien morflé après des générations de mariages proches.
Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais16 juillet 2020 à 23 h 23 min #139075Aerolys- Fléau des Autres
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J’ai terminé A Silent Voice de Yoshitoki OIMA. L’histoire raconte la relation entre Shoko (une adolescente malentendante) et Shoya, son ex-bourreau de primaire qui tente de rattraper les erreurs du passé.
Verdict : j’ai adoré ! Je me suis beaucoup reconnu en Shoko dans le regard que portait les autres sur moi (ainsi que dans certaines de leurs réactions (même si c’était beaucoup moins hardcore que ce que subit Shoko)). Mais, je me sentais aussi proche de Shoya par rapport au fait que je trouvais ça normal, que j’avais l’impression que c’était mérité.
Bref, le manga me parle, fait écho à mon vécu. Bref, foncez ! C’est un joli manga sur le handicap et je vous le recommande vivement !
Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.
Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.
Spoiler:20 juillet 2020 à 13 h 28 min #139194Eridan- Vervoyant
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Bref, foncez !
+1
Dans les sorties récentes, je viens de commencer Raven, avec le tome 1/3 : Némésis.
Au XVIIe siècle, alors que le pavillon de l’Union Jack flotte sur la mer des Caraïbes, Raven, un jeune et impétueux pirate décide de mettre la main sur un prétendu trésor, promis à l’infâme gouverneur de Tortuga qui fait appel à lady Darksee, une redoutable femme pirate, en échange du pardon royal.
Mais Raven, qui assiste à la scène, décide de les devancer et d’agir seul grâce à un plan de l’île où se situerait le trésor.
L’île volcanique, perdue dans les Caraïbes et peuplée par une tribu cannibale, s’avère pourtant dangereuse… Et c’est précisément sur celle-ci que le nouveau gouverneur de Tortuga et sa famille, venus de France, ont échoué après un long voyage…
Si l’image vous rappelle instinctivement quelque chose, c’est parce que Raven est l’œuvre de Mathieu Lauffray, qui avait dessiné l’excellent Long John Silver, scénarisé par Xavier Dorisson (qu’on ne recommande plus … si ?) Cette fois-ci, Lauffray est seul pour cette « adaptation très libre » d’une nouvelle de Robert E. Howard. Logiquement, le dessin est superbe et de mieux en mieux maîtrisé. Pour ce qui est de l’histoire, j’ai eu l’impression d’être à mi-chemin entre Long John Silver et Le Scorpion, avec un anti-héros qui attire la poisse mais se retrouve lui-même miraculeusement épargné à chaque fois, une tête-brulée voyou mais hâbleur et avec des principes moraux qui le rendent sympathiques. Bref, on semble être partis sur une histoire plus « romantique » que le cynisme désabusé de Long John Silver, plus classique aussi : les personnages remplissent bien leur fonction, mais le format contraint à une exposition rapide qui ne permet pas forcément de les développer en profondeur ou de leur octroyer plusieurs facettes. On se retrouve donc avec des figures très attendues : le noble représentant l’autorité et la morale ; sa fille aînée incarnation de la pureté et de la volonté, à moitié consciente de sa position ; son insupportable fils cadet, rêvant de pirates et d’aventures ; la pirate mystérieuse et dangereuse, commandant son propre équipage. J’espère que le tome 2 donnera plus d’épaisseur à ces personnages et sortira des schémas classiques. Il y a le potentiel pour ça.
"Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"
3 août 2020 à 9 h 16 min #139795Nymphadora- Vervoyant
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Sandman, tome 1 : Préludes et Nocturnes, de Neil Gaiman
Je viens d’achever le premier tome de Sandman, saga comics de Neil Gaiman qui est a priori considérée comme un incontournable… Dans le tome, on suit Dream (le fameux Sandman, le marchand de sable quoi^^) qui s’est fait capturer et retrouve son royaume dans un salle état après ses longues années de capture. Il part à la recherche de ses instruments volés pour retrouver pleinement ses pouvoirs.
Je crois que je suis passée à côté de l’oeuvre… Déjà, le dessin m’a beaucoup décontenancée (c’est pas très joli xD moi qui lis très peu d’oeuvres graphiques, et pas du tout familière des codes du comics, j’étais un peu déroutée…). Et puis bon, c’est intéressant mais sans plus quoi… Il y a un mélange rêves (enfin cauchemars plutôt^^) et réalité qui est bizarre, c’est hyper violent par moment (le chapitre 24ème heure m’a traumatisée), je sais pas trop quoi en penser. Je suis vraiment pas sûre de lire la suite. Si d’autres l’ont lu aussi, vous croyez que c’est une question de codes que je n’ai pas ? Si je persévère pas, je passe à côté d’un truc génial ?
~~ Always ~~
7 août 2020 à 8 h 02 min #139938DNDM- Fléau des Autres
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J’ai trouvé ceci sous mon sapin, Du coup je l’ai fini hier…. Pour faire simple, j’ai adoré, je l’ai lu d’une traite. Le postulat de départ est des plus alléchant: Batman est en prison et le Joker, soigné et réhabilité, ici sous l’identité de Jack Napier, est élu au conseil de Gotham et contrôle plus ou moins la ville à la place du maire. Comment en est-on arrivé là ? Napier est-il vraiment devenue le chevalier blanc qu’il laisse paraître ? Sean Murphy a tissé un scénario aux petits oignons qui nous interroge sur le droit à la rédemption et à la seconde chance, sur le vigilantisme (thème très américain) et les dangers du populisme. De plus, ses dessins sont eux aussi excellent, la noirceur de l’univers Batman est très bien retranscrite, le designs des personnages aussi. [Mode fan boy : on] Il y a quand même un petit truc qui m’a fait grincer des dents… Dans cette aventure, Batman est accompagné de Batgirl (aka Barbara Gordon qui est encore en état de marche) et de Nightwing (aka Dick Grayson). A Barbara qui lui demande qui est Jason Todd, Dick répond que c’est celui qui était Robin avant lui. Alors que tout le monde sait que c’est l’inverse ! [Mode fan boy : off]
Lu aussi.
Je ne suis pas de très près tout ce qui est comics, mais je reste fasciné par la capacité de cette industrie à nous reparler depuis maintenant presque un siècle (Batman aura 80 ans l’année prochaine) des mêmes héros et vilains, en les renouvelant. Là c’est un excellent exemple de cela. Beaucoup apprécié, notamment, de voir la version Jack Napier du Joker, et Harley Quinn, en « gentils ». Les persos sont très réussis, et le nouveau big méchant qui apparaît en cours de route aussi. La BD arrive même à interroger, comme dit plus haut, le vigilantisme et le côté « Batman c’est juste un milliardaire qui aime bastonner des pauvres » (tout en retombant quand même plus ou moins sur ses pattes de « Ouais mais dans le monde de Gotham c’est ce qu’il faut », faut pas déconner). Bref, c’est 100% du comics, 100% du Batman classique (y’a je crois l’intégralité du casting de méchants de Batman qui fait son apparition) et en même temps c’est 100% neuf. Plutôt réussi.
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La saga de Grimr, de Jérémie Moreau, Fauve d’or du meilleur album à Angoulême 2018.
Du même auteur, j’avais déjà lu le très sensible Max Winson, sur un joueur de tennis tellement au-dessus de tout le monde qu’il s’ennuie, et qui entame une crise existentielle.
Là, Jérémie Moreau nous emmène dans l’Islande du XVIIIe siècle, terre maudite de volcans et de malheurs, dans les pas de Grimr, jeune orphelin à la force d’un bœuf. Tout l’album est construit comme une réflexion autour des sagas islandaises, ces récits qui racontent les hauts faits d’un personnage digne de mémoire. Les personnages en parlent, s’y réfèrent, veulent en écrire ou en devenir des personnages. Grimr, élevé par un magouilleur fan de sagas, ne fait pas exception à cela. Mais pourquoi une vie traverse t-elle les siècles, et les personnages qui marquent le temps étaient-ils appréciés de leur vivant?
Un album très réussi sur plein d’aspects, et graphiquement déroutant (perso, je sais pas trop si j’aime ou pas, mais j’y trouve une certaine poésie). Ce graphisme ne plaira pas à tout le monde, mais le fond de l’histoire touche juste. A lire.
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