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  • Ce sujet contient 323 réponses, 40 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Papadoc, le il y a 6 jours et 18 heures.
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  • #168312
    DNDM
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    J’ai lu le Superman Red Son y’a quelques années, même ressenti que toi, si j’ai de bons souvenirs.

    De mon côté:

    Sweet Tooth, de Jeff Lemire (Intégrale, 3 gros tomes)

    https://www.francetvinfo.fr/pictures/UPaLG9Oq5kZao8sSObIri6HlBTY/1200x675/2021/07/15/phpVsPMQt.jpg

    Gus, un jeune garçon qui a des bois de cerf sur la tête, vit seul avec son père dans une cabane au milieu des bois. Le père paraît bien illuminé. Le fils a l’interdiction totale de sortir des bois : dehors, le monde est dangereux.
    Un jour, le père meurt. Et un autre homme, brutal et plein de mystère, apparaît dans la vie de Gus. Avec lui, il va sortir du bois, et découvrir le monde. Un monde dévasté par un étrange virus, et dans lequel naissent d’autres enfants « hybrides », moitié animaux.
    Sweet Tooth se veut, selon l’auteur lui-même, un genre de Walking Dead fantastique : société dévastée, personnages qui doivent survivre malgré les horreurs auxquelles ils sont confrontés, primauté de l’humain sur les mystères.

    Ça aurait pu être bien. Perso, j’ai tout lu mais je n’ai guère accroché. C’est très triste mais sans avoir le côté haletant de Walking Dead. Ça s’éparpille un peu tout en restant en fait très simple, avec juste une poignée de personnages aux objectifs parfois flous ou peu cohérents. L’objectif de l’auteur (« l’humain avant les mystères », comme dans Walking dead ou Lost), qu’il revendique à la fin, m’a personnellement l’air raté. Et le fait que dans cette intégrale, on nous assène cela pas moins de trois fois de suite à la fin, sous trois formes différentes (un épilogue lourdingue, un fac-similé de la proposition de série envoyé par l’auteur à ses éditeurs, une interview de l’auteur par Damon Lindelof), renforce cela. Si tu as besoin d’expliquer trois fois ce que tu as voulu faire avec ton histoire à la fin, c’est probablement qu’il y a un truc de raté, pour moi.
    Bref. C’est pas risible, loin de là, mais je n’ai pas accroché. Pas trop accroché au dessin non plus d’ailleurs.

    Le chant d’Excalibur, d’Arleston, Melanÿn et Eric Hübsch (6 tomes)

    Le chant d'Excalibur -1- Le Réveil de Merlin
    Encore du Arleston ? Encore du Arleston. Encore la même formule (1 vieux sage, 1 jeune garçon, 2 jeunes filles, une montagne de muscle, de l’aventure-fantasy-humour avec des blagues de cul) ? Ha non pour une fois ça change un peu.

    Ici, on a un vieux sage alcoolique et qui pue (Merlin l’Enchanteur) et une jeune femme au caractère bien trempé et qui manie l’épée mieux que n’importe qui d’autre (Gwyned). Et un lutin farceur et un peu obsédé, à partir du tome 2. On retrouve donc de l’aventure-fantasy-humour avec un peu de jeunes femmes dénudées (un peu plus qu’un peu dans le dernier tome, Arleston et / ou Melanÿn se lâche), mais là on a Gwyned qui envoie régulièrement balader avec force et conviction tout le monde (et Merlin en premier lieu), et c’est très marrant.

    Pour le reste, grosso modo, nos héros cherchent à faire revenir la magie dans le monde, ça va les emmener dans différentes aventures, c’est léger et sympatoche sur les premiers tomes, ça se gâte un peu et se précipite sur la fin. Mais bon, ça a pas si mal vieilli, en fait, pour une série commencée en 1998 (et terminée en 2010 – ça explique probablement pourquoi le dernier tome retombe dans la caricature d’Arleston alors que les premiers apportent un peu d’air frais ; ou alors c’est l’apport de Melanÿn, créditée comme scénariste sur les deux derniers tomes. Va savoir).

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #168431
    Yoda Bor
    • Pisteur de Géants
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    Je fais un rapatriement de quelques uns de mes avis postés sur le topic du challenge pour qu’ils soient aussi disponibles par ici.

     

    Sasaki et Miyano de Shou Harusano
    Petit manga mignon de chez Akata sur la rencontre et l’amitié et plus que ça entre Sasaki et Miyano, comme le titre l’indique, qui se retrouvent autour de leurs lectures.
    Du manga tranches de vie, avec une forte présence de leurs amis, ce qui évite d’étouffer trop sur le duo principal.
    Le premier tome était assez confus, avec des flashbacks mal foutus, le deuxième tome est mieux construit. Ce n’est pas renversant (et ça ne le sera sans doute jamais), mais c’est chou et très léger.

    Série en cours, 8 tomes en VO, 2 tomes en VF pour l’instant.

    A noter qu’il existe une adaptation en animé.

     

     

    & And de Mari Okazaki
    Avant tout très intéressant par son graphisme très particulier, avec des planches très chargées.
    C’est un titre que je trouvais assez intéressant dans lequel on suit une jeune femme intérimaire secrétaire médicale en journée qui ouvre un salon de manucure le soir.
    C’est un manga que j’aimais beaucoup au départ avec son héroïne assez représentative d’une jeunesse un brin perdue, qui bosse comme une folle et qui n’a aucune reconnaissance et qui a en plus comme caractéristique de ne pas aimer être touchée.
    Le problème c’est que je n’ai jamais accroché au couple principal que je trouve assez glauque (à mon gout) et que les personnages s’enferrent dans ce que je trouve être des erreurs.
    C’est particulièrement pesant, pas bien joyeux et ça sent le drama à toutes les pages.

    8 tomes en VO, 7 tomes en VF, ça se termine cette année.

     

    Kowloon Generic Romance de Jun Mayuzuki
    Kowloon est un endroit qui a réellement existé, une enclave chinoise à l’époque où Hong Kong était encore une colonie et qui a été détruite au début des années 1990, un bloc d’immeubles qui ne pouvait pas s’étendre vers l’extérieur et dont la densité de population était énorme, les bâtiments communiquant entre eux en hauteur et les accès à l’air libre plutôt rares.

    On est donc à Kowloon, dans une temporalité assez floue et on suit deux agents immobiliers dans ce qui est tout d’abord un titre assez tranquille, dans lequel on se dit qu’il ne se passe pas grand chose, mais marqué avec un grand sentiment de nostalgie et des personnages qui refusent de quitter leur quartier, sans qu’on comprenne bien ce qui les retient.
    Et puis à un moment on a l’introduction d’une petite pointe d’étrangeté, un des personnages se rend compte qu’elle a été précédemment en couple avec l’autre mais qu’elle ne s’en rappelle pas et si on continue avec cette atmosphère étrange, on se plait à aller chercher tous ces détails qui clochent un peu.
    C’est ultra efficace et tout à fait à mon gout, je trouve la progression intelligente et j’y reviens chaque fois avec beaucoup de plaisir.

    Série en cours, 6 tomes en VO, 4 tomes en VF pour l’instant.

     

    Arys du Rouvre 💜

    #168449
    R.Graymarch
    • Barral
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    Motor girl de Terry Moore (2016-2017)

    Au fond du désert américain, Sam gère une casse automobile (enfin celle de Libby, une septuagénaire) pour se remettre d’un stress post traumatique après avoir été une Marine en Irak. Elle est revenue avec pas mal de séquelles et un gorille comme ami imaginaire qui lui parle. Un jour, un groupe un peu louche propose à Libby de racheter sa casse contre une forte somme d’argent.

    C’est une BD un peu bizarre car elle fonctionne beaucoup en creux. Ca oscille entre le très réel et le très fantasque. Parfois, je me demandais si c’était « réel » ou pas (c’est fait exprès^^).

    On en saura plus sur Sam, son futur et aussi son passé. A tenter si « l’indé » est votre came.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #168714
    DNDM
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    Bergères Guerrières (série en cours, 4 tomes parus, 3 lus) Coup de cœur pour cette série jeunesse qui a de nombreux fans, chez les enfants mais aussi les adultes. Il y  a dix ans, les hommes sont partis faire la guerre. Ils ne sont jamais revenus. Les femmes du village se sont organisées. Pour se défendre, elles ont créé l’ordre des Bergères Guerrières. Et il est temps pour nos héroïnes, qui ont maintenant 10 ans, de le rejoindre. Mais quid de ces rumeurs qui parlent du malbête qui écume la campagne? Et où sont passés les hommes? Très rapidement, notre groupe d’héroïnes (et de héros, il reste encore des hommes en ce monde, que ce soit ceux qui étaient trop jeunes pour partir à la guerre ou qui, pour une raison ou une autre, n’y sont pas allés) va se retrouver emporté dans une histoire bien plus large que ce à quoi l’on s’attend. Bergères Guerrières a tout de la saga de médiévale-fantasy épique: des jeunes qui rejoignent un prestigieux ordre guerrier, des combats à l’arc ou à l’arme blanche, de la magie, des mystères qui datent d’avant la naissance des personnages… Y’a même une grande carte du monde dans les pages de garde. Et si ici tout est mis à hauteur d’enfant de 10 ans, le scénario reste néanmoins complexe et fouillé, les moments de tension épiques, les retournements inattendus. Et pour une fois, on est pas sur un graphisme de type réaliste, mais sur quelque chose d’assez rond et tendre qui apporte une vraie poésie à cet univers pourtant assez dur. Allez le lire, perso j’attends avec impatience que le tome 4 soit dispo dans mes bibliothèques, et vu la longue file d’attente pour la réservation je ne suis pas le seul.

    J’ai (enfin) lu le tome 4, qui conclut l’histoire, et c’était très bon. En une centaine de pages, une conclusion qui permet de résoudre de façon satisfaisante tous les mystères de la série, et de mener les personnages vers un destin plus que satisfaisant.

    Au final, c’est vraiment de la pure fantasy à hauteur d’enfants de 10 ans, avec tous les marqueurs du genre. Le scénario est étonnamment complexe et fouillé, et parfois dur et cruel, ce qui fait que même en tant qu’adultes, on s’intéresse réellement à cette histoire et au destin des personnages. La fin est beaucoup plus douce-amère que « happy end », ce qui la aussi est rare dans une série enfant.

    Comme le dit @eridan,

    ça arrive aussi à parler très sérieusement de choses graves : l’exil, le rejet, les espoirs, le deuil. C’est une très bonne lecture, et j’ai hâte de lire le retour de dndm quand il l’aura finie. ^^

    Allez, on pourra trouver que la résolution du problème principal est à la fois un peu facile et un peu absconse (comme souvent dans les histoires avec de la magie). Mais l’aventure générale est vraiment de très bonne facture, les thèmes abordés le sont frontalement et intelligemment, et le dessin est toujours aussi réussi. Une très jolie découverte.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #169518
    DNDM
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    Le tigre des neiges (tomes 1 à 5), d’Akiko Higashimura
    Tigre des neiges - Manga série - Manga news

    Un manga historique (mais qui s’attaque à une période où les archives sont apparemment bien floues) qui a déjà été largement évoqué sur ce forum, par @amarei, par @mefoise et par @jeanneige.

    Le postulat de base: raconter l’histoire en partant du principe que Uesugi Kenshin, l’un des seigneurs de guerre japonais très connu (et présenté comme « la réincarnation du dieu de la guerre ») était en réalité une femme (ce qui est apparemment une réelle hypothèse, si j’en crois la mangaka, je n’ai aucune connaissance sur le sujet).

    Les trois personnes citées précédemment ont beaucoup aimé (cliquez sur leurs noms pour lire leurs chroniques).

    Perso j’ai trouvé ça sympatoche mais pas révolutionnaire. La mangaka qui brise le 4e mur pour nous dire « pfioulalala l’histoire c’est compliqué » y est pour beaucoup (le concept de faire deux niveaux d’explications historiques, dont un pour les nuls, est très bon, mais la réalisation est bof). Il y a aussi certains de ses commentaires qui font un peu tiquer, du genre « Oui donc là cette anecdote historique montre que Kenshin était quelqu’un de gentil, ça prouve bien que c’était une femme, instinct maternel tout ça ».

    Bref, manga avec une très bonne idée de base, mais je ne suis pas totalement convaincu par certains choix de narration.

     

     

    New York Cannibals, de Jerome Charyn (scénario) et François Boucq (dessin)

    New York Cannibals New York Cannibals — Éditions Le Lombard

    Un thriller newyorkais qui louche un peu sur le fantastique urbain vers la fin. Vaut surtout le coup pour sa galerie de personnages (l’héroïne est une policière américaine d’origine japonaise dopée aux stéroïdes et en mal d’enfant, son père adoptif est un tatoueur américain d’origine russe qui a passé du temps au goulag, et on va croiser un zonard cul-de-jatte très débrouillard, une shamane lesbienne buveuse de sang et chef de gang et quelques autres persos hauts en couleurs). Je ne suis pas très client du genre, mais si vous aimez les polars urbains où la folie côtoie le fantastique, ça peut carrément le faire.

     

    Un général, des généraux, de Nicolas Juncker (scénario) et encore François Boucq (dessin)

    Un Général, des généraux Un Général, des généraux — Éditions Le Lombard

    Même dessinateur, mais ambiance très différente du précédent, on est ici dans une bande dessinée historique qui respecte autant que possible la réalité, mais qui en même temps traite l’événement historique et ses personnages comme une comédie satirique. Bref, si vous avez envie de découvrir les coulisses de la crise de Mai 1958 (guerre d’Algérie, retour du Général de Gaulle au pouvoir…) tout en riant de ces galonnés qui se prennent très au sérieux mais sont ridicules comme pas possible, n’hésitez pas, c’est très drôle et très réussi.

     

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #169635
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    Nos mutineries, de Eve Cambreleng et Blanche Sabbah

    Cette BD féministe s’attache à nous donner des « réponses imparables aux idées reçues sur le féminisme », et donne des clefs sur un certain nombre de points de conflit qui minent nos repas de famille ^^ « Ah mais c’est une blague, t’as aucun humour » « nan mais les féministes c’est toutes des extrémistes » « quelle honte cette cancel culture »… Autant de débats qui irritent et que les autrices décortiquent à quatre mains avec humour et clarté. La BD n’apprendra pas grand chose aux personnes qui ont déjà un bagage féministe, ne convaincra probablement pas Jean-Michel Patriarcat (le personnage fil rouche des BD de Blanche Sabbah xD), mais peut être une bonne porte d’entrée pour ceux et celles qui veulent commencer à défricher le sujet, et a le mérite d’aborder synthétiquement plein de sujets. Le chapitrage est très bien fichu, le propos efficace, les planches colorées et pédagogiques.

    En revanche, si je dois souligner un défaut de la BD, c’est dans sa rigueur pour le traitement des chiffres et des résultats d’études : pour appuyer leurs propos, les autrices convoquent des chiffres chocs… sauf qu’un chiffre, ça s’inscrit dans un contexte : « 149 femmes sont mortes assassinées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2019″… OK mais où ? En France, dans le monde, en Bretagne, à Trifouilli-le-Fleuve ? (c’est en France, et c’est beaucoup trop). On cite des études, des chiffres, et des sources sont présentes en fin de bouquin pour aller plus loin (ce que je salue), mais il manque une rigueur scientifique pour vraiment contextualiser et porter le propos (des notes de bas de page notamment auraient été bienvenues pour mieux sourcer et préciser les chiffres). Le défaut aux yeux de la statisticienne que je suis : ces lacunes de raisonnement ouvrent la porte à une critique de bonne foi – qui peut vite glisser vers la mauvaise foi dans ce genre de débats – et desservent le propos. Je n’ai pas le moindre doute qu’il s’agit d’une erreur de toute bonne foi des autrices – et c’est une chose qu’on retrouve couramment dans les médias (le manque de culture du chiffre chez les journalistes n’est pas nouveau par exemple). Mais quand on brandit des chiffres à tout va, il faut procéder avec méthode, car on peut leur faire dire tout et n’importe quoi, avec des défauts de raisonnement statistiques criants (exemple : 98% des auteurs de viol sont des hommes, et il y a un viol toutes les sept minutes. Alors oui… mais en fait le raccourci « donc les hommes violent » est passablement bancal statistiquement. Oui il marque, oui il y a une culture du viol… mais on n’est pas obligé de faire des erreurs de raisonnement basiques pour le dire.) Du coup, je regrette que le livre ne soit pas plus rigoureux afin de ne pas prêter le flanc à des critiques vaines, qui rendent les réponses imparables un peu branlantes pour pas grand chose.

    In fine, donc, une BD qui a beaucoup de qualités pédagogiques et donne des clefs, mais qu’il vous faudra compléter par des recherches plus approfondies. Au final ceci dit, n’est ce pas le but de ce genre d’ouvrage qui ne se prétend pas une source absolue ? Allons plus loin et continuons à déconstruire !

    ~~ Always ~~

    #169651
    Eridan
    • Vervoyant
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    La bibliomule de Cordoue. Je pensais bien aimé. J’ai adoré.

    976, Califat d’Al Andalus : depuis des années, Cordoue est la capitale occidentale du savoir, de la culture et des sciences. La paix et la prospérité règne, mais le calife meurt, son fils de onze ans lui succède … et un vizir belliqueux s’empare du pouvoir. Rapidement, des religieux fanatisés obtiennent son autorisation pour bruler les quelques quatre-cent-mille livres de la bibliothèque califale. La veille de l’autodafé, Tarid, l’eunuque responsable de la bibliothèque, et Lubna, une esclave copiste noire, vont tenter de sauver le plus de livres possibles. Par chance, ils tombent sur Marwan le voleur et une mule rétive, qui va leur servir à transporter les précieux livres. Mais rapidement, les hommes du vizir les prennent en chasse pour récupérer leur précieux chargement !

    (Je résume et n’en dis pas plus pour ne rien spoiler ^^)

    C’est une lecture savoureuse … et l’occasion de confronter des valeurs et de poser tout un tas de questions intéressantes : qu’est-ce qui a le plus de valeur entre la vie, la liberté ou le savoir ? Entre une épée, une vieille mule ou des livres ? A quoi faut-il renoncer, à quoi faut-il céder, et au nom de quoi ? Un homme érudit est-il nécessairement un homme bon ? Et inversement, les hommes mauvais sont-ils nécessairement des brutes ignorantes ? Faut-il préserver les livres pour ce qu’ils sont ou pour ce qu’ils contiennent ? Et à quel prix ? A quoi sert finalement le savoir, s’il est inaccessible et inutile aux humbles ?

    Si le dessin paraît simple, l’œuvre ouvre vers des réponses nuancées et de multiples références aux cultures musulmanes ou greco-romaines. L’histoire prend parfois le ton du conte, de l’aventure, de la fable … mais la fin balaie différentes époques, et nous ramène à nos jours pour nous mettre en garde : il y aura toujours quelqu’un pour tenter d’éliminer la culture et le savoir, au profit d’une idéologie ou d’une vérité incontestable.

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #170179
    Crys
    • Terreur des Spectres
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    Pour ma part, en une belle nuit d’insomnie, j’ai commencé et terminé les deux tomes du dyptique Tokyo Ghost, de Rick Remenders (scénario), Sean Murphy (dessin) et Matt Hollingsworth (couleur), même si pour ce dernier, je n’ai pas vraiment profité de son travail car on m’a offert le collector noir et blanc à son anniversaire. Ce n’est pas la première fois que je me frotte au trait de Sean Murphy dont j’avais déjà lu Joe, l’aventure intérieure, mais pour le scénariste, c’était la première. On est sur du comics américain, donc il faut aimer le genre un minimum, même si le fait de passer par la version noir et blanc permet de gommer, à mon sens, la « couleur comics » qui souvent me rebute un peu avec le genre. Et pour les planches de Murphy, je dois bien avouer que ça rend des choses grandioses (mais déjà Joe, l’aventure intérieure, c’était quelque chose !).

    Dans l’esprit du scénario, on est sur un futur dystopique où les gens sont abreuvés aux flux continus en multistreams avec une idée d’addiction. L’action se passe dans un L.A. où il ne reste plus que le monde virtuel pour avoir un semblant d’espoir après une grosse pollution de la planète. On est donc sur quelque chose de plutôt familier en termes de cadre, mais l’originalité vient peut-être du duo que l’on suit : Debbie et Led. La première est amoureuse du second, complètement accro au stream délivré par l’entreprise qui gouverne plus ou moins le monde, et qui tente de le sauver en l’emmenant à Tokyo, dernier paradis sur Terre où, dit-on, il est possible de vivre déconnecté. On retourne donc l’image de Tokyo en lui filant un côté Mononoke et paradis perdu, on saupoudre d’une bonne dose de philosophie et combat samouraï et on a une héroïne qui se bat au sabre avec un panda roux sur l’épaule. Est-ce que j’ai vraiment besoin d’en dire plus ?

    Sur le fond, on a des remarques trop pertinentes sans doute sur le monde d’aujourd’hui, qui rendent Matrix un tantinet obsolète. La vraie matrice ici, c’est le flux constant de divertissement qui nous asservit. Et entre les réseaux sociaux et la politique hégémonique des géants du web, on ne peut que trouver cela pertinent, quand bien même le comics est sorti il y a 7 ans. Bref, ça vous laissera sans doute un goût un peu amer en bouche, mais ça tape juste et qui plus est, c’est magnifique (la couv’ que je vous mets est la seconde partie d’une double page). Je recommande !

    #170220
    Jon
    • Pas Trouillard
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    L'esprit critiqueL’esprit critique d’Isabelle Bauthian et Gally.
    Une BD qui m’avait été fortement conseillée par Nympha, dont l’objectif est d’aider à aiguiser son esprit critique, en particulier en reconnaissant les biais cognitifs auxquels nous sommes soumis, et les argumentations de mauvaise foi auxquelles nous pouvons être exposés. C’était plutôt intéressant, même si c’est très dense ^^ J’aurais personnellement apprécié qu’on puisse prendre plus notre temps, détailler un peu plus des listes qui parfois s’enchaînent à toute vitesse, mais la taille de l’ouvrage en aurait été fortement impactée – et peut-être cela l’aurait-il rendu moins attractif pour le lectorat non-connaisseur, ce qui aurait été dommage, car l’aspect didactique est quand même bien présent, et les éléments présentés méritent d’être diffusés au plus grand nombre !

    #170544
    Crys
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1675

    De mon côté, la semaine dernière, j’ai lu en quoi, quatre ou cinq fois, l’énorme pavé Monstres, de Barry Windsor-Smith. Et quand je dis « énorme », je pèse mes mots, le roman graphique affiche 360 pages au compteur, et il y a du texte !
    Pour info, c’est la première BD que le gus sort en 16 ans, et l’idée de base était une BD de 23 pages créée pour le personnage de Hulk dans les années 80. Autant dire que sur le plan du fond, on est en terrain connu, entre expérimentations nazies sur le surhomme et autres déboires qui évoqueront aussi bien Hulk que Captain America. L’histoire s’ouvre sur un flash-back à base d’enfant battu qui vous permettra directement de savoir si vous avez le cœur assez accroché pour ce qui va suivre ou non. Puis, on suit Bobby Bailey (oui, oui, le gars s’est fâché avec Marvel sinon, on aurait eu Bruce Banner), qui vient s’engager dans l’armée auprès de l’officier Elias McFarland, qui sera obsédé par le destin de ce « gosse » à partir du moment où il l’envoie rejoindre le programme Prométhée, bien évidemment classé secret d’état.
    Côté métaphore, placer un monstre monstrueux d’apparence mais plus sain d’esprit que les gens qui gravitent autour de lui, c’est assez convenu, mais le tour de force de Windsor-Smith ici, c’est sa narration axée autour des personnages dont on découvre le passé rattaché à Bailey au fur et à mesure que l’on avance et autant dire qu’à chaque changement de point de vue, on s’enfonce toujours plus dans les ténèbres de l’âme humaine. Chaque monstre a ici un créateur, et la clef « Prométhée » du récit prend alors une autre tournure.
    Bref, je recommande, mais ce n’est clairement pas pour tout le monde !

    #170619
    DNDM
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    Le long des ruines, de Jérémie Perrodeau

    Le Long des Ruines - cartonné - Jérémy Perrodeau - Achat Livre ou ebook |  fnac

    BD au dessin minimaliste mais néanmoins expressif, sur laquelle j’avais entendu beaucoup de bien. Finalement, ça a peut-être desservi l’expérience, j’en attendais sûrement trop, et faute d’avoir été ébahi j’en ressort mitigé.

    Le scénario: dans un futur incertain, un aventurier-scientifique plonge dans l’esprit d’une jeune fille, afin de la faire sortir du coma où elle est plongée depuis longtemps. La soeur de la jeune fille s’invite également dans le voyage.

    Passé l’introduction, l’aventure a donc lieu dans un environnement virtuel (mais néanmoins dangereux) créé par la machinerie du scientifique-aventurier, qui d’une façon ou d’une autre traduit les infos que le cerveau de la jeune fille envoie en monde cohérent et peuplé d’humains.

    Un monde qui, ici, s’écroule peu à peu.

    Au final, une lecture étrange, qui ne surprendra guère les amateurs de SF, mais l’intérêt n’est pas là. La force de l’histoire est plutôt dans ses non-dits, dans sa métaphore générale, dans ce monde en ruines que les héros doivent traverser afin de sauver une jeune fille qui, d’une façon ou d’une autre, s’est enfermée en elle-même.

    C’était étrange, intriguant, graphiquement troublant… Pour moi, ça a manqué d’un peu d’émotion pour rendre tout cela touchant.

    Le long des ruines - One-shot. | Bdphile

    Karmen, de Guillem March

    Karmen, de la série de BD Karmen, de March - - Éditions Dupuis

     

    Ca commence avec un suicide, pour un chagrin d’amour. Et Karmen arrive.

    Karmen est… une Mort, disons. La Mort, où une ses agentes, chargée de récupérer et de guider l’âme qui vient de quitter le monde. Sauf que karmen n’est pas comme les autres agentes. Elle, elle discute avec ses âmes. Parfois elle triche un peu, pour leur laisser un peu plus de temps. Pour voir ce qui peut se passer.

    Etrange BD, pas la première dans ce genre. On est sur un genre de Le Drôle de Noël de Scrooge (référence directement citée dans la BD) mais actualisé, qui a digéré tout un tas de nouvelles références, et tente quelque chose de neuf. C’est franchement plutôt réussi. En tout cas, pour le coup, ça m’a touché. Et surtout, Karmen est un personnage entier et vibrant, comme on en voit assez peu souvent, donc très marquant.

     

     

     

     

     

     

    Karmen - Et si la mort n'était pas une fin - ComixtripKarmen - BD, avis, informations, images, albums - BDTheque.com

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    #170797
    R.Graymarch
    • Barral
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    Suite de L’Arabe du futur, tomes 4 (1987-1992) et 5 (1992.1994). Le dernier date de 2020 et indique « à suivre »

    J’ai adoré ces tomes. Riad sort petit à petit de l’enfance et se dirige vers l’adolescence (il est né en 1978). Le ton mélange à la fois le tragique et le comique. Cela sonne vrai même si des fois certaines réflexions font mal à lire. Le père n’en sort pas vraiment grandi mais la famille de la mère pas toujours non plus. Les tensions familiales qu’on avait imaginées se révèlent encore plus.

    La manière avec laquelle l’Histoire entre est toujours très bien amenée : second septennat de Mitterrand, guerre du Golfe. Mais aussi les ordinateurs, Nirvana, ou Lovecraft. Ainsi que des cadors de la BD car voyez vous, Riad aimerait être dessinateur.

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #170826
    DNDM
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    Wolcano, la sorcière du cul, de Shyle Zalewski

    Wolcano, la Sorcière du cul

    Une bande dessinée issue de deux courants idéologicoartistiques, l’indé minimaliste (type Lewis Trondheim, qui est d’ailleurs l’éditeur / directeur de la collection dans laquelle parait cette BD) et la création-internet revendicatrice ou l’artiste et l’art sont extrêmements dépendants l’un de l’autre (je suis Shyle Zalewski depuis un moment sur Twitter, on est sur le genre de jeune artiste engagé et enragé qui apprend peu à peu son art, et qui signe ici sa première BD chez un gros éditeur, si je ne m’abuse).

    On a donc ici une BD dans un décor héroïque fantasy, mais où tout n’est que métaphores (à peine) voilées sur la vie de Shyle Zalewski, sa non-binarité revendiquée, sa façon de proposer du cul pour masquer ses insécurités, ses colères face au monde, sa radicalité. C’est clairement très « séance de psy à peine déguisée ». Mais c’est aussi très intéressant, parfois très drôle, et d’une sincérité absolu (ce qui est, je crois, ce qui me plait vraiment chez Shyle Zalewski). Bref, une BD assez rafraichissante à différents niveaux (artistique, idéologique…), qui  comme des milliard d’autres oeuvres parle de la figure de l’artiste torturé qui se cherche dans sa vie et dans son art, mais qui le fait de façon suffisamment fun et décomplexée pour que le lecteur passe un très bon moment.

     

    Nausicaä de la Vallée du Vent, de Hayao Miyazaki (tome 1)

    Nausicaä NE - Tome 01 | Éditions Glénat

    Suite à cette discussion, j’ai commencé la lecture du manga Nausicaä de la Vallée du Vent (je n’ai jamais vu le film non plus).

    Et c’est à la fois comme je l’imaginais (du Myazaki écolo avec de très très belles images) et très différent. Beaucoup plus « héroïque fantasy guerrière/post apo poétique » que ce que je pensais: armes, combats, artefacts oubliés, guerre avec des territoires semi-indépendants qui se retrouvent face à des choix difficiles…

    En manga, c’est aussi plus long et avec plus d’ampleurs que ce que j’imaginais: 7 tomes, dans le 1 y’a une grande carte des territoires à déplier dans le rabat de couverture… j’ai l’impression de m’embarquer dans une grosse saga de fantasy alors que je m’attendais à un conte écolo, c’est un peu surprenant mais ce n’est pas déplaisant. ^^

    Mais l’impression principale, c’est vraiment de lire quelque chose de très actuel et pertinent, alors que c’est une oeuvre qui a 40 ans. Assez surprenant de voir que ça n’a pas du tout vieilli, et que la formule magique derrière cette oeuvre a finalement été assez peu copié, je trouve.

     

     

     

     

     

     

    Nausicaä de la vallée du vent (tome 1) de Hayao Miyazaki - Les lectures d'Efelle

    Nausicaä de la vallée du vent - BD, informations, cotes

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    #170905
    Jean-Rémy
    • Frère Juré
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    Je viens enfin de terminer la lecture de tous les messages de ce sujet et plante donc ici mon drapeau personnel pour me récapituler quels sont les séries que je connais qui ont déjà été présentées et auxquelles je ne pourrais rien rajouter de pertinent :

    Les 5 terres, De capes et de crocs, L’épée d’Ardenois (j’ai encore les 2 derniers tomes dans ma PAL), les Forêts d’Opale, L’Homme qui n’aimait pas les armes à feu, Katanga, les Légendaires, les Maîtres Inquisiteurs, Undertaker et Wollodrin. Je pense n’en avoir oublié aucun dans ma collection et je confirme : vous êtes des personnes de goût, il y a du bon et du très bon 😀

    À l’occasion de mes lectures et relectures, j’essaierai de venir vous présenter d’autres séries et ouvrages.

    Et pour répondre à la question, restée sans réponse il me semble, de DNDM de mars dernier sur les Forêts d’Opale :

    Quelqu’un a lu le second cycle?

    Je le trouve… dispensable. Souffrant de complétionisme maladif, j’ai tendance à continuer les séries à moins que je trouve les nouvelles sorties vraiment pas à mon goût, je ne suis pas masochiste quand même. Je ne passe pas de mauvais moments avec ce deuxième cycle, certains passages sont mêmes très bons, mais je le trouve dans l’ensemble assez inégal. Par ailleurs, il n’est pas vraiment nécessaire d’avoir lu le premier pour comprendre celui-ci, ce qui est assez logique puisque plusieurs siècles les séparent.

    En résumé, si le premier cycle ne vous a pas transcendé, je conseillerais d’aller tenter la lecture des nouveaux tomes (4 sortis à ce jour) à la bibliothèque.

    #170910
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    Merci pour ces retours de lecture @jean-remy !

    Ca me fait penser au passage que j’avais entamé le second cycle des Forêts d’Opale, mais que je l’ai abandonné au bout de deux tomes sans autre raison que « Ha, ma bibliothèque ne les a pas, tant pis, je passe à autre chose ». ¯\_(ツ)_/¯

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    #178884
    MELT527
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Ces jours qui disparaissent par Le BoucherRésumé (Babelio) : Que feriez-vous si d’un coup vous vous aperceviez que vous ne vivez plus qu’un jour sur deux ? C’est ce qui arrive à Lubin Maréchal, un jeune homme d’une vingtaine d’années qui, sans qu’il n’en ait le moindre souvenir, se réveille chaque matin alors qu’un jour entier vient de s’écouler. Il découvre alors que pendant ces absences, une autre personnalité prend possession de son corps. Un autre lui-même avec un caractère bien différent du sien, menant une vie qui n’a rien à voir. Pour organiser cette cohabitation corporelle et temporelle, Lubin se met en tête de communiquer avec son « autre », par caméra interposée. Mais petit à petit, l’alter ego prend le dessus et possède le corps de Lubin de plus en plus longtemps, ce dernier s’évaporant progressivement dans le temps… Qui sait combien de jours il lui reste à vivre avant de disparaître totalement ?

    C’est une BD dont j’ai entendu parlé par les booktubeurs que je suis depuis plusieurs années et qui influencent beaucoup ma PAL car j’ai rarement été déçue par leurs recommandations. Ils étaient unanimes : c’est une histoire émouvante, qui les a fait pleurer comme des merd… madeleines et les a touché au cœur, même ceux qui ne pleurent jamais.

    C’est effectivement une histoire triste et bien racontée, mais bon j’ai pas pleuré.

    Spoiler:
    Le personnage principal vit un truc horrible et on compatit, c’est sûr, mais il prend toutes les mauvaises décisions sur la façon de le gérer. Donc même si je préfère les happy ending façon Disney, la fin était satisfaisante justement parce qu’elle montrait que la vie est injuste, elle est dure et se laisser porter par le courant ne peut que finir par une noyade.

    C’est intéressant de voir les évolutions technologiques entre chaque réveil de Lubin, la façon dont son cas est accepté ou pas par ses amis, sa famille… La façon dont ils essayent de s’organiser autour de cet handicap sans faire comme s’il n’existait pas. C’est un parallèle intéressant à faire avec n’importe quel « problème » physique ou de santé qu’on pourrait avoir de nos jours.

    On voit également les moments de réveil qui sont assez durs, il doit apprendre à chaque fois tous les changements qui ont jalonnés la vie de son entourage, vivre les joies, les pertes et les bouleversements en quelques heures sans aucun moyen de savoir quand sera la prochaine fois, on ne peut qu’être bouleversé par ça.

    Par contre, la façon dont Lubin accepte ou abandonne face à ces changements, je n’ai pas aimé. Se retranchant derrière cette justification puérile du « c’est moi le vrai » qui devrait le protéger de tout et lui rendre sa vie sans qu’il ait à faire le moindre effort, ça m’a déçue. La situation dégénère assez rapidement et même si personne ne mérite qu’on lui mette le nez dans le caca en disant « Bien fait ! », j’avais juste envie de lui dire « Mais en même temps, tu t’attendais à quoi ? ».

    Je recommande sa lecture car elle est rapide et divertissante et peut même nous amener à s’interroger sur les questions d’identité, l’amitié, l’amour…

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par R.Graymarch.

    MELT527
    La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois

    #178926
    Worgen Stone
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    la fin était

    @melt527, merci pour ton compte rendu mais j’aurais préféré la surprise.  Si un admin passe par ici, peut-être pourrait-il/elle ajouter une balise spoiler ? (sinon je serai triste et je vais pleurer, à moins que d’ici à ce que je lise la BD, je n’oublie, ce qui est du domaine du possible).

    Ceci dit, je me demande s’il ne s’agit pas d’un trouble dissociatif de l’identité (Dissociative Identity Disorder).  Je demanderai à la personne qui m’en a parlé de donner son avis si ça intéresse quelqu’un ici.

    #178935
    MELT527
    • Patrouilleur Expérimenté
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    @worgen Mince, j’essaye pourtant de faire attention et d’être vague dans mes critiques. Si un admin pouvait mettre des balises sur ce qu’il juge être du spoil, ce serait adorable. Merci

    MELT527
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    #179354
    MELT527
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    Salut à tous, je fais un peu de pub pour un mini-challenge d’halloween que nous avons créé avec @quentin-tournon. ça se passe du 26/09 au 06/11 et nous l’avons nommé « Le mois de l’Horreur ». ça se passe par ici !

    MELT527
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    #179993
    MELT527
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    Le Patient par Le BoucherBonjour,

    Dans le cadre du mini-challenge Le mois de l’Horreur et pour valider l’entrée « Horreur psychologique » j’ai terminé Le Patient de Timothée Le Boucher, un autre graphique par l’auteur de Ces jours qui disparaissent. J’ai aimé ma lecture qui tombe parfaitement dans le thème de la psychologie. Pour faire court, nous suivons le réveil d’un jeune homme de 6 ans de coma après le massacre de toute sa famille au couteau par sa sœur. Une psychologue entame avec lui une thérapie pour l’aider à se remettre et se remémorer le soir de son attaque.

    J’ai adoré le début, beaucoup moins la deuxième partie et les 3-4 dernières pages d’épilogue m’ont semblées maladroites. Je voyais ce que voulais faire T. Le Boucher, car il a mieux réussi dans Ces jours qui disparaissent, mais là c’était plus bancal.

    Sur le côté graphique, on retrouve la même palette de couleurs que pour Ces jours qui disparaissent, je trouve même que le personnage principal ressemble beaucoup à Lubin de cette BD, mais dans l’ensemble très bon.

    Je recommande cette lecture ! Et bien entendu, je me lancerai dans 47 cordes dès que possible !

    MELT527
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    #180280
    Jon
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    Trois lectures graphiques pour moi en septembre :

    Spy x FamilySpy x Family : j’ai lu pour l’instant les trois premiers tomes de ce manga dans lequel on suit une famille recomposée dont le père est espion, la mère tueuse à gages, et la fille télépathe. Evidemment, aucun ne connait la vérité sur les autres…
    C’est encore le début, mais pour le moment j’aime beaucoup l’histoire et l’écriture ; légères vibes « The Americans » en un peu plus déjanté, j’ai hâte de lire la suite 🙂

    La fée assassineLa Fée Assassine, de Olivier Grenson et Sylvie Roge. Une jeune femme commet un crime, et on va remonter dans son histoire pour comprendre son acte. C’était assez fort comme lecture, ça parle de problèmes familiaux, d’emprise psychologique, des conséquences d’une vie de brimades… À ne pas forcément mettre entre toutes les mains, je dirais ; le sujet est plutôt bien traité (j’ai trouvé), mais n’est pas vraiment joyeux… ^^’

    Toutes les princesses meurent après minuitToutes les princesses meurent après minuit, de Quentin Zuitton. Une jolie histoire sur un jeune garçon qui vit, sans même le savoir, son premier émoi amoureux – la découverte de l’homosexualité. C’est plutôt bien fait, plutôt mignon, et les histoires « secondaires » de la soeur qui vit également un émoi amoureux un peu plus adolescent – coucher ou ne pas coucher ? – et des parents qui vivent eux un émoi amoureux adulte – la rupture – s’entremêlent habilement à la trame principale, pour faire au final un petite tranche de vie touchante.

    #180367
    Schrö-dinger
    • Pas Trouillard
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    J’ai lu également Ces jours qui disparaissent, cela m’a beaucoup plu. Je retrouve tout ce que j’ai aimé dans les dessins de Timothé Le Boucher dans 47 Cordes, tome 1, toute la poésie, tout l’onirisme.

    L’histoire est très intéressante à suivre, je me suis vite attaché à Lubin et ait eu beaucoup d’empathie pour lui tout le long du récit.

    Ma prochaine lecture de l’auteur : Le Patient

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #180378
    MELT527
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    Ma prochaine lecture de l’auteur : Le Patient

    Tu prends sa bibliographie à l’envers, c’est drôle.

    J’aimerai beaucoup discuter avec gros spoilers sur ces œuvres (en particulier Le Patient et Ces jours qui disparaissent), parce qu’on est pas d’accord du tout avec mon mari sur les fins et je suis curieuse de connaitre le ressenti d’autres personnes.

    MELT527
    La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois

    #180444
    Eridan
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    J’aimerai beaucoup discuter avec gros spoilers sur ces œuvres (en particulier Le Patient et Ces jours qui disparaissent), parce qu’on est pas d’accord du tout avec mon mari sur les fins et je suis curieuse de connaitre le ressenti d’autres personnes.

    Il te suffit de créer un nouveau sujet 😉 « Les BD de Timothée Le Boucher » pour pouvoir aborder les deux ? Ou deux sujets séparés ? C’est toi qui fais, c’est toi qui vois. ^^

    Je les ai lu et beaucoup aimé, personnellement. Mais ça fait un moment, il faudrait que je les relise. 47 cordes, j’ai apprécié aussi et je suis intrigué de lire la suite, mais du fait du découpage, je suis un peu plus dubitatif pour le moment. ^^

    "Si l'enfer est éternel, le paradis est un leurre !"

    #181752
    Deneb
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    Ma dernière lecture !

     

    Un joli conte philosophique dans un univers médiéval et féérique qui renvoi à l’imaginaire des contes traditionnels, mais aussi à du Miyazaki ou à des animés et mangas (l’Atelier des sorciers ou Owl House)

    Le propos aborde des sujets très modernes tels que la quête de soi, la condition féminine, les regrets et les relations toxiques. C’est parfois un peu lourdement appuyé dans le propos mais le graphisme délicat et chatoyant fait vraiment bien passer l’ensemble (j’ai vraiment trouvé les couleurs très belles).

    L’univers est riche et on y oscille sans cesse entre le merveilleux et le cauchemar.

    Bref j’ai passé un bon moment, c’est une œuvre qui imprègne et que j’aurai sans doute envie de relire dans les semaines qui viennent.

     

    #181760
    Aerolys
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    Ma dernière lecture ! Un joli conte philosophique dans un univers médiéval et féérique qui renvoi à l’imaginaire des contes traditionnels, mais aussi à du Miyazaki ou à des animés et mangas (l’Atelier des sorciers ou Owl House) Le propos aborde des sujets très modernes tels que la quête de soi, la condition féminine, les regrets et les relations toxiques. C’est parfois un peu lourdement appuyé dans le propos mais le graphisme délicat et chatoyant fait vraiment bien passer l’ensemble (j’ai vraiment trouvé les couleurs très belles). L’univers est riche et on y oscille sans cesse entre le merveilleux et le cauchemar. Bref j’ai passé un bon moment, c’est une œuvre qui imprègne et que j’aurai sans doute envie de relire dans les semaines qui viennent.

    J’avoue que le graphisme me donne envie de me pencher sur l’œuvre. 😮

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #184154
    MELT527
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    Un léger bruit dans le moteur par MunozBonjour, je viens de lire Un léger bruit dans le moteur de Jonathan Munoz et adapté du roman éponyme de Jean-Luc Luciani.

    Je donne mon avis ici !

    C’est une BD adulte assez noire sur une communauté du fin fond de la campagne où le personnage principal décide de tuer chacun des membres de ce village pour pouvoir s’en aller. Le dessin est assez différent de ce dont j’ai l’habitude, ça colle parfaitement avec le sujet. C’est sale, terne… et le garçon est un petit psychopathe mais on veut qu’il y arrive quand même. Je recommande absolument cette BD si c’est votre truc !

    Trigger Warning : c’est assez explicite sur de nombreux sujets comme la pédophilie, l’inceste, le racisme…

    J’ai particulièrement aimé le ton de la BD comme si on lisait le journal du gosse :

    un-leger-bruit-dans-le-moteur – Luciani – Gaets – Munoz – P.6 – Branchés  Culture

    MELT527
    La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois

    #184619
    DNDM
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    Vernon Subutex (tome 1/2), de Virginie Despentes et Luz

    Vernon Subutex (BD) tome 1 - BDfugue.comhttps://images.bfmtv.com/kj3IO-E7zqZj8rH6X9KsXjMpcrE=/0x0:1535x2047/600x0/images/Une-planche-de-Vernon-Subutex-de-Luz-et-Virginie-Despentes-478148.jpg

     

    Première partie d’une adaptation en deux tomes de la trilogie de Virginie Despentes, par le dessinateur Luz (l’un des ex Charlie Hebdo, s’il faut encore le présenter). Je savais pas trop à quoi m’attendre, Virginie Despentes, c’est pas trop mon univers, à la base, et Luz, sur 300 pages grand format, j’avais un peu peur que ce soit illisible. Et finalement, ça passe, et c’est même très bon. Faut un petit temps d’adaptation, à la fois sur le fond (les histoires de camés parisiens riches et pauvres, c’est pas trop mon rayon) et sur la forme (le trait de Luz est pas forcément grand public, même s’il est très lisible), mais on entre dedans sans trop de problème, et on apprécie même le voyage graphique, Luz utilisant plein de petites astuces graphiques qui font que cette BD est une vraie BD diablement bien pensée, et pas juste un roman illustré.

    L’histoire? Vernon, disquaire de 50 ans, se retrouve au chômage, puis en galère de thune, puis à la rue. Il renoue avec d’anciens copains et copines pour essayer de s’incruster sur leur canapé, une nuit ou deux, le temps de trouver une solution. Il squatte chez les uns, chez les autres, on découvre une galerie de personnages très clichés parisiens cocaïnomanes (scénariste beauf, bourgeoise paumée, trader friqué, ex star du X trans, gamine voilée…). Peu à peu, Vernon s’enfonce dans les galères. Mais dans le même temps, en arrière-plan, un fil rouge se noue, qui relie tous les personnages autour de la mort par overdose d’un de leur ancien pote, devenu star du rock, et de mystérieux enregistrements qu’il a laissé à Vernon. Des enregistrements qu’un producteur de cinéma est prêt à payer très cher.

    Bref: des références rock, un Paris plein de persos que certains diront réalistes, que d’autres verront clichés, une histoire qui commence comme un roman social plein de personnages illustrant un certain parisianisme branché, cool et cocaïné, qui se déroule peu à peu et fini, à la fin de ce tome 1, par rejoindre une certaine veine polar assez classique mais toujours efficace. Bien plus accrocheur que ce que j’imaginais, en fait. Le tome 2 sort dans quelques mois, je le lirai.

    Tome 2 lu, donc.

    Amazon.fr - Vernon Subutex (BD) - Seconde partie - Despentes, Virginie, Luz - Livres

    Et grosso modo ça continue bien dans la veine du premier. Il m’a fallu un petit temps de réadaptation (ma lecture du tome 1 datait d’il y a plus d’un an, je n’avais plus forcément les personnages en tête), mais l’intrigue principale qui était arrivée (un peu tardivement dans la première partie m’a rapidement raccroché.

    Après, il y a un petit problème de rythme, IMHO, consécutif au fait que les 3 livres de Virgines Despentes ont été ici adaptés en seulement deux grosses BD de 300 pages. Les résumés Wikipedia me confirment ce que je subodorais: le climax du tome 2 en livre arrive en début de la seconde partie en BD. Ca donne l’impression d’un faux départ, il se passe beaucoup de choses fortes en début de livres, puis la tension retombe, pour finalement repartir lentement.

    Bref, si vous lisez les BD, essayez de lire tout d’un bloc, pas en deux tomes séparés, je pense que ça évitera cette impression de rythme raté.

    Le dos de la BD contient la mention suivante, signée Virginie Despentes:

    « La quasi-totalité de cette seconde partie est originale. Il y a un plaisir fou à faire évoluer un texte publié – de façon à ce qu’il trouve la meilleure forme possible dans l’imagination d’un autre. »

    Après comparaison rapide avec les résumés Wikipedia, il semble en effet y avoir quelques évolutions, mais peut-être plus dans les détails que sur les grandes lignes, relativement similaires. La fin, surtout semble assez différente – ou en tout cas coupée un peu avant ce qui est probablement l’épilogue du livre. Ca change pas mal la perception de la chose. En fait, si j’ai apprécié la partie « polar social » assez classique mais très réussie de l’histoire, les délires musico-mystiques, qui sont un autre pan de la chose, me sont totalement passés au-dessus  – même si en BD, avec Luz au crayon, ça fait de fort jolies pages – et sans cette fin qui leur fait semble t-il la part belle, la perception gobale de l’oeuvre n’est pas la même.

    Mais en effet, Luz met pas mal sa patte sur l’histoire dans cette seconde partie, j’ai l’impression. Tout son travail graphique, sur cet album, est très intéressant, avec des pages superbement pensées et travaillées. Et sur la fin, on a de plus en plus ses propres traumatismes consécutifs à l’attentat contre Charlie Hebdo qui remontent (la page 342 est transparente, à ce sujet). Bref, c’est réellement une adaptation par Luz, qui se lirait probablement de façon très différente si quelqu’un d’autre avait tenu le crayon.

    Globalement, lecture très intéressante, même si c’est pas trop mes délires. Mais le travail de Luz fait que j’ai probablement plus accroché à ce qui, en livre pur, m’aurait probablement gavé.

    Lus également:

    Le grand méchant renard, de Benjamin Renner

    Amazon.fr - Le Grand Méchant Renard - Renner, Benjamin - LivresLe Grand Méchant Renard, Benjamin Renner – De ma Plume à vos Oreilles

    Un renard looser, coaché par le grand méchant loup, qui essaye de manger des poules, et qui puisque il n’y arrive pas vole des oeufs, qu’il couve pour les faire éclore et manger les poussins, et évidemment quand ils éclosent…

    Un album léger, mais avec des pages réellement très drôles, surtout si vous êtes parents.

    Les Sauroctones (tome 1), d’Erwan Surcouf.

    Bandes dessinées - Les Sauroctones - Tome 1 Les Sauroctones - Tome 1 - DARGAUDLes Sauroctones tome 1 - BDfugue.com

    Une histoire post-apo hyper classique traitée volontairement de façon ironique, foutraque et faite surtout pour parodier le temps présent (dans un premier temps) mais qui peu à peu commence à se prendre au sérieux.

    Ca donne une impression de lecture un peu étrange, on ne sait pas trop comment aborder la chose. C’est souvent comme ça avec Erwan Surcouf, en fait, sans détester j’accroche moyen à ce qu’il fait, je ne sais jamais trop sur quel pied danser, si on doit lire la chose au 1er ou au 12e degré. Là je dis « mouaisbof » mais en même temps j’ai envie de lire le tome 2, parce qu’en fait on s’immerge pas si mal que ça dans cet univers, au final.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #184917
    Jon
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    Lore Olympus
    Lore Olympus saison 1, de Rachel Smythe. La preuve qu’on peut prendre de vieux mythes et les adapter à la société actuelle ! C’est pour le coup un immense plaisir de lecture, c’était mon premier webtoon, et après un démarrage un peu lent, j’ai été complètement embarqué. On découvre les différents protagonistes au fur et à mesure, tandis que les différentes facettes de nos deux héros, Perséphone et Hadès, nous sont dévoilées. Chaque élément vient s’ajouter délicatement aux autres, les apartés sur les personnages secondaires et les flashbacks sont bien dosés, c’est mignon sans être niais, bref, je me joins aux autres avis (très) positifs sur cette série : hâte de lire la suite !

    #184930
    Aerolys
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    Aller, encore. Blacksad tome 6, « Alors tout tombe », première partie, de Juan Diaz Canales et Juanjo Guarnido  Graphiquement, c’est toujours ce qui se fait de mieux en BD à l’heure actuelle. Des trognes incomparables, des cadrages géniaux, des ambiances de dingue. Dans ce tome, des foules et scènes de vie extrêmement réussies. Le scénario? Du polar urbain dans les années 40-50, et comme c’est un demi-tome, pas trop la peine d’en dire plus. De toute façon, Blacksad, ça se lit à 99% pour le dessin, pour moi.

    Je n’avais pas réagi à ça mais lisez Blacksad ! Une excellente série de BDs.

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
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