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- Ce sujet contient 878 réponses, 85 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Schrö-dinger, le il y a 3 jours et 10 heures.
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31 mai 2021 à 17 h 50 min #156235FeyGirl
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The Martian, d’Andy Weir
Pour ceux qui sont appâtés par la chronique de Nympha, le titre français est Seul sur Mars. Oui, c’est le roman dont s’inspire le film homonyme^^ (qui est quelque part dans ma PAL).
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 5 mois par R.Graymarch. Raison: "homonyme" (en VO, et en français c'est "Seul sur Mars"), vu que le roman est plus ancien^^
13 juin 2021 à 20 h 46 min #156724Aerolys- Fléau des Autres
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Pour ceux qui sont appâtés par la chronique de Nympha, le titre français est Seul sur Mars. Oui, c’est le roman dont s’inspire le film homonyme^^ (qui est quelque part dans ma PAL).
Pour le coup, il y a un intérêt à avoir vu le film et le livre (la forme de la narration peut donner un angle intéressant par rapport au film).
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Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.
Spoiler:18 juin 2021 à 15 h 18 min #156904DNDM- Fléau des Autres
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Latium, de Roman Lucazeau
Prix Futuriales catégorie Révélation 2017, Grand prix de l’Imaginaire 2017, Chrysalis Award 2017 (European Science Fiction Society), et apparemment gros succès de libraire (j’ai vu passer le chiffre de 50 000 ventes, ce qui en SF française est énorme).
Le résumé de l’éditeur, plutôt réussi: Dans un futur lointain, l’espèce humaine a succombé à l’Hécatombe. Reste, après l’extinction, un peuple d’automates intelligents, métamorphosés en immenses nefs stellaires. Orphelins de leurs créateurs et dieux, esseulés et névrosés, ces princes et princesses de l’espace attendent, repliés dans l’Urbs, une inéluctable invasion extraterrestre, à laquelle leur programmation les empêche de s’opposer.
Plautine est l’une d’eux. Dernière à adhérer à l’espoir mystique du retour de l’Homme, elle dérive depuis des siècles aux confins du Latium, lorsqu’un mystérieux signal l’amène à reprendre sa quête. Elle ignore alors à quel point son destin est lié à la guerre que s’apprête à mener son ancien allié, le proconsul Othon.
Pétri de la philosophie de Leibniz et du théâtre de Corneille, Latium est un space opera aux batailles spatiales flamboyantes et aux intrigues tortueuses. Un spectacle de science-fiction vertigineux, dans la veine d’un Dan Simmons ou d’un Iain M. Banks.Compliqué de parler de cette lecture, en fait. Y’a de l’excellent et des choses un peu plus plombantes. J’ai adoré et je me suis endormi dessus plusieurs fois (bon, je le lisais pas dans les meilleurs conditions non plus). On est dans la SF exigeante, bourrée de références philosophiques et antiques (Romain Lucazeau est ancien élève de l’Ecole normale supérieure de la rue d’Ulm , agrégé de philosophie et titulaire d’un MBA du Collège des ingénieurs, me dit wikipédia), alourdie de vocabulaire grec et latin (qui heureusement est bien inséré dans la narration, tout l’ambiance baignant dans une vibe « Rome Antique » haute en couleur), voir de vocabulaire précieux (on apprend des mots, très clairement), très métaphysique et qui vise très haut. On est aussi dans une oeuvre qui a digéré à peu près toute la production SF classique et récente, de Isaac Asimov et John W. Campbell à Iain M. Banks en passant par Dan Simmons, et plein d’autres, pour proposer quelque chose qui cherche à aller beaucoup plus loin.
C’est franchement réussi, sur certains aspects. C’est un peu trop long, je pense, sur certaines scènes. Il y a peut-être même des détours inutiles, notamment en début du second tome. Au final, on a 1000 pages qui ne racontent pas tant de choses que ça en termes d’événements, mais Lucazeau a tendance à étirer les scènes, à refuser les ellipses, et à s’appesantir sur le côté philosophique des choses. Il y a aussi des choses discutables sur les personnages, leurs caractères, leurs limitations, leurs motivations. On est loin de la hard-science sans âme (même si parfois on s’en approche), mais les personnages manquent parfois d’un petit quelque chose pour nous enthousiasmer.
Bref. Plein de très bonnes idées, et une lecture de très haut niveau, exigeante et souvent surprenante, entre SF scientifique et SF philosophique, qui pose de grandes questions sur l’humanité, la liberté, la conscience… Et avec quand même quelques scènes d’actions dignes des plus grands Space Opéra décomplexés.
J’ai beaucoup aimé le premier tome, le second se perd un peu plus, mais on tient quand même jusqu’au bout sans problème pour avoir le fin mot de l’histoire. Et on referme le livre avec l’impression d’avoir découvert un auteur français qui, vraiment, cherche à marquer le genre.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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Tu me rappelles, grâce à ta chronique, que je me suis promise de lire Latium avant la sortie de son prochain roman. Faut que je m’y mette.
M’enfin, moi et la gestion de ma PAL^^.
19 juin 2021 à 0 h 18 min #156913DNDM- Fléau des Autres
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Lis, lis, pour les gros lecteurs de SF que nous sommes ça vaut vraiment le coup!
Au passage, je viens de relire De si tendres Adieux, une nouvelle de Romain Lucazeau parue en 2016 dans la revue Bifrost et qui est un sorte de préquelle de Latium. On y croise des personnages qui sont ou sont évoqués dans Latium, et les graines de ce qui constitue le cœur du mystère du roman y sont. A lire après Latium, ça a son intérêt. Avant… Non. Je me rappelle avoir détesté et trouvé ça sans intérêt, quand je l’avais lue en 2016, et la nouvelle ne m’avait absolument pas marquée (je n’en avais gardé absolument aucun souvenir). Sans Latium, c’est assez incompréhensible et plutôt vide de sens. C’est plus un ajout à Latium, et une histoire qui montre que le monde que Romain Lucazeau a créé ne se limite pas à ce roman, mais qu’il en explorera probablement d’autres époques. De ce que j’en comprends, La Nuit du Faune, son prochain roman à paraître en septembre 2021, se passe (bien longtemps) après.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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Le Montespan, de Jean Teulé.
Grand Prix Palatine du roman historique et Prix Maison de la Presse en 2008.
« L’histoire du cocu le plus célèbre de France » – c’est-à-dire du Marquis de Montespan, mari de Madame de Montespan, maitresse de Louis XIV, qui contrairement à l’usage et à la raison refuse de se laisser piquer sa fort jolie femme par le roi, et accumule les provocations pour tenter de la récupérer.
Un roman historique tragicomique et truculent, fort bien écrit. De Jean Teulé, j’avais lu il y a quelques mois l’adaptation en BD de Charly 9 (sur Charles IX, le roi qui ordonne le massacre de la Saint-Barthélemy), que j’avais aussi beaucoup aimé. La formule est la même pour les deux ouvrages: un fond historique documenté (mais dont il s’écarte possiblement de temps à autre lorsque ça fait un meilleur roman…), pas mal de sexe plutôt joyeux, et des personnages ridicules, complètement paumés et assez fascinants, qui font toutes les stupidités possibles parce que c’est dans leur caractère. Ca donne des scènes cocasses voir hilarantes, alors que sur le fond ce qui se passe est souvent tragique, racontée dans une langue à la fois très moderne et saupoudré d’archaïsmes savoureux. J’aime beaucoup.
Livre expérimenté sous la forme audiolivre (environ 8h de lectures, par petites tranches chaque jour dans mes courts trajets en voiture), narré par un certain François d’Aubigny qui ma foi, faisait extrêmement bien son job.
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Kra – Dar Duchesne dans les ruines de l’Ymr, de John Crowley
Prix Mythopoeic 2018, Prix Imaginales 2021 dans la catégorie roman étranger
L’histoire de l’humanité vue par la corneille immortelle Dar Duchesne – et je peux pas vraiment en dire plus parce que je suis passé à côté de ce livre. Au bout des 100 pages (sur 500), j’ai commencé à lire en diagonale, à 130 pages j’ai sauté à la fin pour lire vite fait les 50 dernières pages, voir si ça me donnait envie, et comme je comprenais toujours pas grand-chose à part que j’accrochais vraiment pas à ces histoires de corneille, j’ai lâché le bouquin. Trop lent, trop détaché, trop onirique, pas d’enjeu qui me donne envie d’avancer dans la lecture… Bref, pas pour moi, ou pas maintenant. Mais plein d’autres gens en ont dit du bien.
Pour info, on parle ici du John Crowley très connu pour avoir publié en 1982 Le parlement des Fées, considéré comme un classique de la Fantasy (que je n’ai pas lu).
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Je ne parle pas trop ici de mes lectures sur l’application Rocambole, mais je vais faire une exception pour un vrai coup de cœur, La maison aux Epines, de Blaise Jourdan.
Le pitch: Audrey fuit son mari violent et ayant menacé de la tuer. Avec ses deux filles, elle se réfugie dans la maison de campagne d’une célèbre actrice, dont sa sœur est la concierge. Mais la maison à ses propres secrets et ses propres traumatismes.
En gros, La maison aux Epines est une histoire de maison hantée flirtant entre le fantastique noir et l’horreur. Mais c’est de l’horreur dans ce que le genre a de meilleur, c’est-à-dire de l’horreur qui s’approprie un thème d’actualité (ici, les violences conjugales et les violences sexuelles et faites aux femmes de façon plus générale) pour le transcender à travers les possibilités de la littérature.
Pour reprendre les mots de l’auteur:
Dans les abus sexuels, la pédophilie, l’inceste, les psychologues disent que ce qui est décisif, c’est de réussir à parler — et que ce qui tue c’est le refoulement. La question qui me travaille depuis quelque temps, et autour de laquelle je tourne dans l’écriture, c’est : « comment peut-on parler quand on n’a personne à qui parler ? »
C’est ça, La maison aux épines.
Il y a à la fois un vrai sujet, une vraie plume, et une vraie réflexion sur le pourquoi et le comment de cette histoire. L’auteur va chercher des métaphores, des références (les contes de notre enfance, notamment), joue énormément avec notre inconscient et celui de ses personnages…
Bref, c’est vraiment très bien fait. Si vous cherchez de l’horreur littéraire et engagé, avec un vrai fond, n’hésitez pas.
Ha, et La maison aux Epines est dans les séries qui sont en ce moment gratuites sur l’application, pour encore quelques jours (il reste 2 épisodes sur 18 à publier, en tout l’histoire se lit en environ 1h30).
Et la publication d’une nouvelle histoire de l’auteur, également en accès gratuit (un épisode par jour), vient tout juste de démarrer aujourd’hui, au passage. Pas encore lu, mais vue la très réussie bande-annonce, on est un peu dans la même veine, mais avec une histoire plus directement fantastique.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 4 mois par DNDM.
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Il y a une semaine, j’ai terminé Le joueur d’échecs de Stefan Zweig.
J’avais déjà lu Lettre d’une inconnue et Ruelle au clair de Lune en octobre 2018 et j’en garde un très bon souvenir. On m’a pas conseillé Le joueur d’échecs depuis mais je n’avais pas encore eu l’occasion de lire cette nouvelle (et avoir regardé Le jeu de la dame en décembre dernier m’avait aussi donné envie de la lire). Et je ne fus pas déçu.
La lecture fut très plaisante (même si elle ne fut pas aidée par la fatigue et le stress qui s’accumulaient depuis plusieurs semaines). Pour le personnage de Czentovic, je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir un autiste (ou, du moins, un personnage avec des troubles autistiques) mais c’est juste un regard plus de 78 ans après la publication de l’œuvre. En tout cas, la lecture me laissera un bon souvenir comme les deux autres nouvelles.
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Spoiler:15 juillet 2021 à 14 h 52 min #158039R.Graymarch- Barral
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A lire.
Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais15 juillet 2021 à 15 h 07 min #158040DNDM- Fléau des Autres
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A lire.
Haaa je me disais bien que tu en avais parlé (je pensais que c’était sur l’ancien forum). Bon cool je pourrais placer ça dans le challenge lecture du coup. 😉
(Le Tour d’écrou c’est toi qui en avait parlé aussi par ici, non?)
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Une lecture très récente et singulière, ayant pour nom » autobiographie d’un poulpe » de Vinciane Desprest. J’ai découvert ce livre en regardant l’émission de Busnel, la Grande librairie, j’avais trouvé l’auteur très intéressante et passionnante, son livre m’a enchanté à la lecture. C’est un roman d’anticipation qui prend appuie sur des théories du langage et de la communication, c’est à la fois distrayant et très savant. Il y a une forme de poésie et de sensibilité vis-à-vis du vivant, dans le contenu du livre.
D’autre part, j’ai entrepris pour les vacances, en Août, de lire plusieurs livres ayant pour thème le XVIIIeme siècle finissant :
* Les dieux ont soif, d’Anatole France , sur le fanatisme et la Terreur * le collier de la reine, d’Alexandre Dumas et si j’ai le temps, en tout cas je le lirais cet automne, une saga de Robert Margerit, intitulée : la Révolution. Il y a quatre tomes et le récit tourne autour de personnages fictifs devant mener leur vie, accomplir leur destin ou subir la fatalité des évènements historiques (1. l’amour et le temps ; 2. les autels de la peur; 3. un vent d’acier; 4. les hommes perdus).
31 juillet 2021 à 14 h 11 min #158669Aerolys- Fléau des Autres
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Récemment, j’ai terminé Légion de Brandon Sanderson. C’est le premier livre que je lis de l’auteur. J’aime beaucoup le style de l’auteur et ça se lit facilement. Les personnages principaux/récurrents sont attachants et leurs interactions entre eux sont au top. Les hallucinations du héros sont très bien utilisées . J’ai eu duvmal avec le thème des enquêtes (c’est sans doute pas mon délire) mais la narration et les personnages m’ont permis de passer outre les problèmes que j’ai pu avoir au départ avec les enquêtes. Je trouve la dernière excellente et lire ce livre m’a donné envie de m’attaquer au cycle de fantasy de l’auteur.
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Spoiler:2 août 2021 à 19 h 44 min #158770DNDM- Fléau des Autres
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Lectures de vacances.
Les maîtres Enlumineurs, de Robert Jackson Bennett (paru en 2018, traduit en français en mars 2021)
Livre lu parce que ce que j’en entendais dire ici ou là était assez dithyrambique, du genre « renouveau de la fantasy » / « déjà la seconde réimpression en plus du tirage initial ».
Et ouais, c’est très bon. C’est pas non plus Le Trône de Fer, hein, et comme tout ce qui arrive avec une grosse réputation, évidemment, on peut trouver à redire juste pour le plaisir. Mais franchement, c’est très bon, et on ne voit pas les 600 pages passer.
Synopsis : Sancia est une voleuse – et probablement la meilleure voleuse de tout Tevanne, la ville où se situe l’action, grâce à des capacités magiques : elle peut entrer en empathie avec les objets qu’elle touche, et entendre les enluminures, ces sceaux magiques que l’on trouve un peu partout en ville et qui donnent aux objets des caractéristiques allant au-delà de ce qu’ils peuvent normalement faire. Mais son don unique est aussi une malédiction : elle ne le contrôle pas, et les sensations envoyées par tout ce qu’elle touche ainsi que les murmures permanents des enluminures manquent régulièrement de la rendre folle.
Mais voila qu’on lui offre une somme énorme pour voler une petite boite, ce qui pourrait changer sa vie. Mais une fois la mission effectuée, elle commence à se poser des questions. Et quand elle ouvre la boite, elle se retrouve plongée dans les intrigues des maisons marchandes, dans les secrets des enluminures… Mais trouve aussi d’improbables alliés.
Je n’en dis pas trop, pour ne pas gâcher le plaisir de lecture. Mais en gros, dans ce livre, on trouve une ambiance un peu à la Gagner la guerre (une cité-état surpuissante à l’italienne dominée par de grandes maisons marchandes), des personnages qui peu à peu gagnent en profondeur, un style d’écriture classique mais ultra-efficace, une intrigue qui vous fait tourner les pages à toute vitesse (même si pas mal de choses sont devinables à l’avance), et un système de magie original.
Un mot sur ce dernier, puisque il joue beaucoup dans le charme du livre : les enluminures, qui littéralement convainquent les objets qu’ils sont autre chose que ce qu’ils sont (qu’ils sont plus durs, ou plus lourds, ou qu’ils sont en train de tomber…), et la façon dont l’auteur les utilise peu à peu, me semble en fait très inspiré de l’informatique. Certains éléments qui arrivent tardivement dans l’intrigue renforcent d’ailleurs cet aspect. Au final, Les maîtres Enlumineurs est une histoire qui a le décorum de la renaissance-fantasy mais emprunte des idées au steampunk et à la science-fiction, en creusant au passage des thèmes d’actualité (éthique du capitalisme, libre-arbitre…).
Ce livre est le premier tome de la Founders Trilogy (dont le Tome 2 est sorti en anglais et paraîtra en français dès cette rentrée 2021), mais il se lit plutôt bien en tant que stand-alone – la fin ouvrant sur de nouvelles perspectives, mais apportant néanmoins une conclusion satisfaisante à l’intrigue de ce premier tome.
Je suppose que tôt ou tard certains d’entre vous liront ce bouquin. Hâte de voir ce que vous en direz.
Redshirts – au mépris du danger, de John Scalzi (Hugo Award 2013 du meilleur roman, Locus Award 2013 du meilleur roman de Science-Fiction).
L’Intrépide, croiseur spatial de l’Union Universelle, a le pire taux de mortalité de toute la flotte. On y meurt souvent en mission – et « on », bizarrement, c’est toujours les nouveaux arrivés. Les gradés, les anciens, semblent curieusement immunisés à la mort, qui les frôle souvent sans jamais les emporter. Un petit groupe de nouveaux commence à se poser des questions, et découvre que pas mal de choses sur ce vaisseau sont très étranges.
Redshirts – au mépris du danger est bien évidemment une grosse pochade se basant sur le concept de « redshirts », ces personnages-prétextes de Star Trek, figurants sans nom dont la seule raison d’être dans une scène est de mourir pour mieux surligner le danger auquel les héros sont exposés. Ici, John Scalzi monte toute une intrigue à partir de ce concept – et une intrigue plutôt marrante.
Le livre se divise en fait en trois grosses parties – questions, résolutions, et alors que tout est terminé et qu’on se demande bien pourquoi il reste tant de pages, réflexions – qui font que le livre commence comme une lecture détente sans prétention mais se transforme sur la fin en quelque chose de (un tout petit peu) plus profond, qui interroge le sens que l’on donne à notre vie.
Une lecture sympa, surtout si vous êtes ou avez été fan de Star Trek, de Stargate ou d’autres séries du genre (Josh Scalzi a travaillé sur Stargate : Universe, il en parle d’ailleurs dans la postface ; et au passage, Redshirts m’a personnellement rappelé l’épisode 200 de Stargate SG-1, Wormwhole X-Treme, et son hilarant making-up).
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/3 août 2021 à 13 h 38 min #158789Lapin rouge- Fléau des Autres
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Je me note Latium dans ma PàL, et aussi Les maîtres enlumineurs, mais seulement quand les trois tomes seront sortis, parce que les sagas inachevées, si vous voyez ce que je veux dire, hum…
Ayant un peu de temps en ce début août, j’en profite pour partager quelques lectures récentes (en dehors des Langelot et des Conquérants de l’Impossible, que j’ai mis en pause pour ne pas prendre trop d’avance sur les relectures en cours).
Mon livre d’histoire du mois : Les Celtes. Histoire d’un mythe de Jean-Louis Brunaux (2017). Alors, attention : c’est moins un livre sur les Celtes historiques (même si on apprend plein de choses sur eux) qu’une déconstruction du mythe qui s’est forgé autour de ce terme. J.-L. Brunaux cite à plusieurs reprises un auteur qui nous est chers, JRR Tolkien, lequel a écrit « Les Celtes (…) sont un sac magique dans lequel on peut mettre ce que l’on veut et d’où peut sortir à peu près n’importe quoi ». Son ouvrage balaie 24 siècles d’écrits sur les Celtes, et essaie de faire le tri entre ce qui peut être considéré comme un matériau historique et ce qui relève de l’affabulation, volontaire ou non. Sa conclusion est que le terme « celte » est beaucoup trop vague et chargé de trop de connotations étrangères à l’histoire pour fournir un concept historique opérationnel, et il lui préfère de beaucoup celui de « gaulois ».
C’est parfois un peu ardu, mais on se promène à travers l’histoire des idées, et c’est souvent très intéressant. Quant au fond de la thèse, je n’ai pas les compétences pour la discuter, et des spécialistes seront probablement en désaccord sur certains points, voire sur la thèse dans son ensemble, mais cela permet au moins de remettre en perspective pas mal de visions issues de la mode celtisante qui sévit depuis le XVIIIème siècle.
L’Échange des princesses, de Chantal Thomas (2013), livre déjà un peu ancien, mais que j’ai piqué il y a peu dans la bibliothèque de mes parents, et dont Marc Dugain a tiré un film en 2017. C’est un roman historique, mais sans invention de personnages imaginaires ni d’intrigues parallèle à l’histoire ; l’aspect romancé réside dans les monologues intérieurs et les dialogues des personnages (pour autant que je sois capable d’en juger), mais la trame historique est respectée. Le livre s’attache à retracer le projet de double mariage médité en 1720 par le régent Philippe d’Orléans pour consolider l’alliance franco-espagnole (et, accessoirement, son propre pouvoir) : faire épouser au jeune roi Louis XV (11 ans) l’infante Anna Maria Victoria (4 ans), ce qui repousse à plusieurs années l’apparition d’un héritier royal (et donc permet de laisser le Régent en position n° 1 dans la ligne de succession), et, simultanément, envoyer à Madrid sa propre fille, Louise-Élisabeth (12 ans), épouser le prince Louis (13 ans), héritier du trône d’Espagne. Je ne vous livre pas la fin (assez désastreuse) de tout cela, il vous suffit de lire le livre ou d’aller consulter Wikipédia. Le roman suit les destinées parallèle des deux enfants, propulsés dans les intrigues de cour et la politique européenne sans aucune considération pour leur âge ou leurs envies (il est vrai que les deux époux ou fiancés ne sont pas beaucoup plus consultés). La fillette espagnole est complètement éprise de son jeune et beau (mais indifférent) futur époux, alors que la jeune Française, dont l’éducation a été très négligée par ses parents, s’enfonce dans une révolte sans issue. J’avoue qu’elles m’ont fait penser à deux princesses targaryennes (quant le TdF est trop présent dans ta vie…), Daenaera Velaryon pour Anna Maria Victoria et Viserra Targaryen pour Louise-Élisabeth. C’est très bien écrit (l’autrice est une spécialiste du XVIIIème siècle, et en emprunte le style), pas vraiment gai, instructif, mais parfois un peu long.Sinon, j’ai entamé la lecture de tout le cycle de Dune en VO. J’en suis au tome 4 (God Emperor of Dune), mais j’en dirai plus quand j’aurai fini (fin 2021 ?).
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 3 mois par Lapin rouge.
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- Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 10 mois par Lapin rouge. Raison: Image perdue
They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.7 août 2021 à 11 h 04 min #158928Tristesire- Patrouilleur Expérimenté
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Perso, j’ai enfin lu l’intégrale de Clark Ashton Smith. Lovecraft dans des mondes à la Howard avec une si merveilleuse plume…
Juste avant, je bouclais Tschaï de Jack Vance. Toujours aussi fantastique dans sa description de nouveaux mondes… Deux grands fabuleux auteurs que j’aurais dû lire bien plus tôt.
J’ai enchaîné avec, rien à voir, Nietzsche au Paraguay de Christophe et Nathalie Prince. Une étonnante et sombre découverte…
Voici la quatrième de couverture :
« Paraguay, 1886. Virginio Miramontes, un aventurier solitaire, est recueilli en pleine jungle dans une étrange colonie peuplée d’une poignée de familles allemandes.
C’est le projet fou d’Elisabeth Nietzsche, sœur du célèbre philosophe, et de son mari, le lugubre docteur Förster. Tous deux rêvent de créer dans ces terres vierges une nouvelle Allemagne digne de l’utopie aryenne balbutiante.
Antisémitisme délirant, plans d’expansion démesurés, cultures et commerces impossibles… Rien ne marche comme prévu, et la Nueva Germania court au désastre. La maladie rôde, la faim guette, la violence s’installe. Perdue dans ce microcosme entouré de barbelés, Elisabeth tient à son frère la chronique fantasmée de leur succès, passant ses jours à attendre les lettres de Nietzsche.Nietzsche au Paraguay révèle une face cachée de l’Histoire, celle d’une illusion folle, présage des massacres nazis un demi-siècle plus tard. »
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 3 mois par Tristesire.
On ne touche pas aux lapins !
7 août 2021 à 11 h 09 min #158930R.Graymarch- Barral
- Posts : 10343
Pour les fans de Latium, son auteur était invité de France culture en 2017
https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/le-space-opera-du-xxie-siecle
Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais14 août 2021 à 9 h 39 min #159159Crys- Terreur des Spectres
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Bon, eh bien il m’aura fallu 4 mois pour lire deux bouquins ! Boudiou ce que la vie dans le Sud laisse peu deplace à la lecture ! (Bon j’exagère sans doute un peu, j’ai repris une campagne de JDR en même temps donc ceci explique sans doute que le manuel de campagne remonte assez régulièrement dans la pile à lire, au moins deux-trois soirs par semaine). Du coup, j’ai plutôt fait dans les prix.
D’abord, avec Kra : Dar Duchesne dans les ruines de l’Ymr, de John Crowley. On y suit sur plusieurs siècles les péripéties d’une corneille devenue immortelle (Dar Duchesne, de son petit nom), depuis un genre de proto-celtisme indo-européen jusqu’à globalement du post-apo. Les rencontres y sont donc multiples et à la fois le cycle se répète un certain nombre de fois. Je serai bien en mal de dire ce que je pense de ce livre. D’un côté, j’ai beaucoup aimé. Il y a des séquences, que ce soit au début avec Toque-de-renard, le Saint, l’histoire du Castor qui se mariait avec la Corneille ou encore la chasse aux corneilles dans l’Amérique de la fin du XXème siècle, qui m’ont extrêmement plu. De l’autre, il faut bien l’avouer, c’était extrêmement long (j’ai entamé le bouquin fin avril, je l’ai bouclé fin juillet). L’auteur adore la symbolique, donc je m’y retrouve, mais ça n’avance pas très vite, parfois on a l’impression de quitter les persos en les ayant à peine effleurés, ce qui est très frustrant. Mais peut-être était-ce le but de l’auteur, de souligner la lenteur et la superficialité d’un monde qu’on ne fait qu’entrevoir sans jamais y vivre vraiment ? Bref, voilà le genre de questionnements dans lequel le bouquin me laisse. Je dirais que ça ne plaira pas à tout le monde, mais si vous êtes un minimum intéressés par la variation autour de la Corneille du père Martin, vous devriez trouver de quoi vous nourrir l’esprit. Et si jamais ça ne vous plaît pas (comme DNDM ici), ben j’avoue que je comprends complètement.
Et puis la semaine dernière (mais moult péripéties m’ont tenues éloignées du livre), j’ai entamé L’Anomalie de Hervé Le Tellier et terminé cette semaine. Alors ça se lit bien, c’est plutôt pêchu, la langue est belle et l’auteur a ou 12 000 fiches ou une culture générale de ouf. Ou les deux. Ceci étant dit, si vous êtes lecteurs de SF, ben vous resterez sur votre faim, si vous êtes amateurs de littérature blanche… ben vous trouverez cela plutôt étrange. Le livre tente de concilier les deux, on peut lui concéder ça. Ceci étant dit, j’ai eu bien du mal à me soucier des problèmes des personnages (des gens qui prennent le Paris-New-York comme on décide d’aller pisser, c’est quand même une frange de la population qui a le temps de se trouver des problèmes et les moyens financiers de les résoudre). J’ai trouvé les militaires américains aussi caricaturaux que dans un Roland Emmerich (et j’adore Roland Emmerich, attention). J’ai trouvé que sur le plan « références à la pop culture/cultures de l’imaginaire » y en avait trop ou des trop lambdas (le côté catalogue m’a renvoyé à Ready Player One… et c’est pas quelque chose que j’ai aimé dans ce film XD). Tu penses à la théorie des cordes, on te cite Interstellar, on parle de simulation, bim Matrix. Y a même Donjon et Dragons au détour d’une page, comme si l’auteur venait de découvrir Stranger Things. Bref, ça donne plus la sensation d’une non-maîtrise de ces références qu’autre chose.
L’autopignolage autour de la mise en abîme du livre (j’ai vérifié que Victor Miesel était pas un anagramme de Hervé Le Tellier à un stade quand même), le premier chapitre qui commence « trash » (mais si t’as vu n’importe lequel des derniers films de Nicolas Cage, ça te semble un peu fadasse) pour choquer le bourgeois, avec le petit tacle à la gestion de la crise sanitaire dans la première page, le président Trump qui ne dit pas son nom qui est bien pratique pour glisser que « Macron, quel petit connard ego-centrique ! »… Bref, je pourrais énumérer sans fin tout ce qui m’a fait lever les yeux au ciel. En somme, ça m’a fait le même effet que La Belle Époque de Nicolas Bedos : sur le fond, pas de soucis avec l’idée d’une variation très française d’un sujet de SF, mais la mise en scène de l’auteur dans son propre média avec une bonne dose de
Spoiler:turbobranlette, ça me gâche un peu tout.
Voilà, mais R. Graymarch, Corondar et Lapin Rouge ont eu d’autres avis.
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 3 mois par Crys.
16 août 2021 à 11 h 23 min #159208DNDM- Fléau des Autres
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Je ne parle pas trop ici de mes lectures sur l’application Rocambole, mais je vais faire une exception pour un vrai coup de cœur, La maison aux Epines, de Blaise Jourdan. Le pitch: Audrey fuit son mari violent et ayant menacé de la tuer. Avec ses deux filles, elle se réfugie dans la maison de campagne d’une célèbre actrice, dont sa sœur est la concierge. Mais la maison à ses propres secrets et ses propres traumatismes. En gros, La maison aux Epines est une histoire de maison hantée flirtant entre le fantastique noir et l’horreur. Mais c’est de l’horreur dans ce que le genre a de meilleur, c’est-à-dire de l’horreur qui s’approprie un thème d’actualité (ici, les violences conjugales et les violences sexuelles et faites aux femmes de façon plus générale) pour le transcender à travers les possibilités de la littérature. Pour reprendre les mots de l’auteur:
Dans les abus sexuels, la pédophilie, l’inceste, les psychologues disent que ce qui est décisif, c’est de réussir à parler — et que ce qui tue c’est le refoulement. La question qui me travaille depuis quelque temps, et autour de laquelle je tourne dans l’écriture, c’est : « comment peut-on parler quand on n’a personne à qui parler ? » C’est ça, La maison aux épines.
Il y a à la fois un vrai sujet, une vraie plume, et une vraie réflexion sur le pourquoi et le comment de cette histoire. L’auteur va chercher des métaphores, des références (les contes de notre enfance, notamment), joue énormément avec notre inconscient et celui de ses personnages… Bref, c’est vraiment très bien fait. Si vous cherchez de l’horreur littéraire et engagé, avec un vrai fond, n’hésitez pas. Ha, et La maison aux Epines est dans les séries qui sont en ce moment gratuites sur l’application, pour encore quelques jours (il reste 2 épisodes sur 18 à publier, en tout l’histoire se lit en environ 1h30). Et la publication d’une nouvelle histoire de l’auteur, également en accès gratuit (un épisode par jour), vient tout juste de démarrer aujourd’hui, au passage. Pas encore lu, mais vue la très réussie bande-annonce, on est un peu dans la même veine, mais avec une histoire plus directement fantastique.
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Lu Gala (saison 1), de Blaise Jourdan, donc. Et malgré des sabots un peu plus gros que La maison aux Epines (on est d’entrée de jeu dans une histoire qui relève du fantastique, même si elle est très réaliste), c’est toujours très bon. J’ai donc lu le début avec une petite moue, le côté « fantastique » paraissant de prime abord orienter vers quelque chose sans grande conséquence, mais finalement dès le chapitre 5 ça part sur une histoire prenante et assez terrifiante, avec des chapitres que l’on lit avec le cœur qui bat de plus en plus fort, de plus en plus vite.
Au final, une histoire qui reprend les codes posés par le Carrie de Stephen King (on parle de l’adolescence et de ses troubles, de liens familiaux tordus, mais on met une fille avec des pouvoirs psychiques flippants comme actrice principale), avec des références aux oiseaux d’Hitchcock, et un mélange des sous-genres de l’horreur (fantastique noir, histoire de voyous, thriller psychologique, historie d’horreur traitant de l’adolescence, torture porn…).
Je suis assez peu client de Stephen King et des histoire d’horreurs en général, mais l’équilibre « horreur / fantastique noir / conte social » de Blaise Jourdan est vraiment très réussi, et la façon dont il brasse ces références et codes assez bluffante.
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Lu également quelques livres jeunesse, dont le très bon Ma fugue dans les arbres, d’Alexandre Chardin, hommage au / inspiré de Le Baron perché d’Italo Calvino.
Une jeune fille de 13 ans, étouffée par les non-dits dans sa famille et par l’étrange phobie que son père entretient vis-à-vis des arbres, fait une fugue dans les branches de la forêt voisine. Une histoire de liberté, de deuil un peu, de famille, très réussie et plutôt touchante, avec des personnages très réalistes.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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À la ligne – feuillets d’usine de Joseph Ponthus (2019) Joseph Pontus a fait des études de lettres avant d’aider des jeunes en difficulté en région parisienne (ils en ont tiré un livre Nous… la cité en 2012). En 2015, il rejoint son épouse à Lorient. Au chômage, il s’inscrit dans une agence d’intérim et décroche des postes courts en tant qu’ouvrier dans l’industrie agro-alimentaire (fruits de mer, poisson, abattoir). Il raconte ici son expérience, sous forme de vers libres : des phrases courtes, mais pas vraiment de la poésie. Aucune ponctuation à part des majuscules en début de phrase. Une sorte de flot continu, comme celui de la ligne des usines, qu’il a écrit pendant plusieurs années en revenant du travail. C’est un livre assez court qui surprend par sa forme mais ne m’a jamais ennuyé. Ici, vous ne trouverez pas d’analyses sur la condition ouvrière ni de pamphlet contre le capitalisme. Non, c’est « juste » le quotidien d’un homme que rien n’avait préparé à devenir ouvrier intérimaire dans l’industrie agro-alimentaire et qui raconte comment il s’en sort (ou pas) : les postes de nuit, les week-ends où on ne fait rien à part tenter de retrouver sa force de travail, le décalage avec sa femme, le fait de lire des textos à 3 heures du matin, les collègues qui aident, ceux qui font tout foirer, les « huiles » qui débarquent dans une usine Potemkine, les rituels pause café clope, les tentatives de récupérer les produits dont on s’occupe, le bruit, les douleurs (au corps, à l’âme), les odeurs, l’abrutissement du boulot qui fait qu’il arrive à « gérer » en s’imaginant être un héros de fiction ou en chantant du Trénet, Barbara, Wampas, NTM (etc) ou en se remémorant des poèmes (d’Apollinaire au front, notamment) ou en rigolant de l’ironie de sa situation en évoquant le kamoulox ou de vieux sketchs de Fernand Raynaud. Le livre a reçu de multiples récompenses mais il faut bien avouer qu’on le lit différemment aujourd’hui quand on sait que l’auteur est mort le mois dernier d’un cancer. J’ai repensé à ses citations d’Apollinaire, ça prend une autre perspective. Un regard rare d’un auteur déjà parti. Merci Joseph (1978-2021)
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Je me suis dit que des vers libres devraient passer pas trop mal en audiolivre, du coup j’ai écouté ça lors de petits trajets en voiture.
C’est très fort, ça prend aux tripes assez souvent, c’est vraiment de la littérature du réel, quelque chose qui parle de notre monde, de nos vies (ou de celles qu’on côtoient sans les imaginer), de nos craintes, de nos révoltes. Outre la question du travail ouvrier, physique, il y a aussi la question de la production de nourriture issue des animaux qui est très importante – la première moitié du bouquin se passe dans les conserverie de poissons et crustacés, c’est physique, mais on est pas dans les scènes d’horreurs de la seconde partie, qui se passent dans les abattoirs de production de viandes.
Après, on peut aussi trouver à y redire, Joseph Pontus étant souvent plus observateur de ce monde qu’il ne considère jamais vraiment comme le sien qu’ouvrier réellement engagé: il garde en permanence un certain détachement, un cynisme désabusé, il enfouit l’expérience vécue sous des références culturelles ou politiques, il observe et juge ses collègues, parfois durement (mais il fait cela à la fois pour les ouvriers ou les travailleurs sociaux, lors des rares missions qu’il effectue dans son travail d’origine – il est aussi honnête et sans filtre dans toutes les situations, quoi)… Bref, ce livre est beaucoup plus un livre sur le déclassement social d’un intellectuel forcé de faire un travail physique abrutissant qu’un livre sur la condition ouvrière, quelque part.
Du coup, pas vraiment d’accord avec ça:
. Ici, vous ne trouverez pas d’analyses sur la condition ouvrière ni de pamphlet contre le capitalisme. Non, c’est « juste » le quotidien d’un homme que rien n’avait préparé à devenir ouvrier intérimaire dans l’industrie agro-alimentaire et qui raconte comment il s’en sort (ou pas)
Joseph Pontus ne se cache pas d’être un intellectuel gaucho tendance anarchiste, ZADiste à l’occasion, qui avant cette expérience avait surtout une connaissance livresque du monde ouvrier et qui quelque part voit ces missions comme une façon de faire réellement partie de ce peuple ouvrier que ses idées sont censées défendre.
Sur la forme, l’audiolivre a peut-être tendance à gommer la spécificité de l’écriture de Joseph Pontus et l’aspect « vers libres », en fait, le transformant plus en témoignage oral qu’en long poème. La voix du lecteur n’aidait pas vraiment à ce niveau là – à son timbre, je l’imaginais vieux, barbu, bougon, désabusé, un peu caricature de vieux prof de français gaucho, ça passait assez mal avec l’énergie qu’il y avait parfois dans les textes de Joseph Pontus. Peut-être privilégier la version papier, du coup.
Bref, lecture marquante, évidemment. Le genre de texte entre littérature et témoignage social qui peut-être sera étudié pendant longtemps, et pour différentes raisons.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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« Soixante-douze ans passés, un demi-siècle de pratique, et huit cents entretiens à mener avant la fermeture de son cabinet : voilà ce qu’il subsiste du parcours d’un psychanalyste en fin de carrière.Or, l’arrivée imprévue d’une ultime patiente, Agathe Zimmermann, une Allemande à l’odeur de pomme, vient bouleverser son plan. Fragile et transparente comme du verre, elle a perdu l’envie de vivre.Agathe, c’est l’histoire d’un petit miracle, la rencontre de deux êtres vides qui se remplissent à nouveau. »
D’accord, j’ai été attiré par le titre (prénom de ma fille aînée)… J’ai été happé par ce petit roman qui entrouvre une porte de bonheur malgré une ambiance assez sombre. Une petite lecture rapide qui fait du bien de nos jours…
On ne touche pas aux lapins !
31 août 2021 à 10 h 04 min #159911Ser Damien Florent- Pas Trouillard
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J’ai enfin terminé un livre que l’on ne présente plus : Dune de Frank Herbert
Pour moi Dune, c’est le film de Lynch dont je ne me souviens plus grand chose hormis le thème principale de la BO, et les deux jeux vidéos des années 90 Dune et Dune II de Cryo Interactive et Westwood Studios. En gros rien de bien solide
La version Denis Villeneuve approchant à grand pas, je me suis dit qu’il serait intéressant de lire le livre avant d’aller voir cette nouvelle adaptation.
Je ne suis pas très doué en critique littéraire, mais je vous allez quand même subir mon ressenti ! Et je préviens il va y avoir du divulgâchage. J’ai l’impression que le livre a été rushé, comme si Herbert avais un nombre limite de pages à respecter et qu’il devait accélérer son intrigue pour ne pas la dépasser. La première partie (le départ de Caladan, l’arrivée sur Arrakis, la traitrise) est pour moi la plus réussie. La seconde commence déjà à être un poil trop rapide, Paul chope le melon et accepte bien vite son rôle de Marty Sue des Fremen tandis que l’acceptation de Jessica de son rôle de Révérende Mère me parait mieux écrit. Et la troisième partie c’est le rush complet, le plan de bataille de l’ultime affrontement est à peine esquissé, la bataille en elle même est résumé a un nuage de poussière et un duel au couteau….
Ça fait négatif, mais le roman m’a frustré, c’est de sa faute. les intrigues politiques, très intéressantes, de la première partie disparaissent trop vite (ASOIAF m’a rendu exigent sur ce point). Les batailles sont bien trop vite expédiées, si c’est compréhensible pour l’attaque des Harkonnens contre les Atréides car aucun des personnages principaux n’y est vraiment présent, la dernière entre les Fremens et l’empire est encore moins décrite alors que Paul est en première ligne (encore la mauvaise influence de ASOIAF sur moi). et enfin le jihad que l’on nous promet pendant les deux tiers du livre et que l’on ne verra jamais…
A part tout ça, il est très bien, je le conseil 😀
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 2 mois par Ser Damien Florent. Raison: orthographe
You're gonna carry that weight
31 août 2021 à 10 h 14 min #159915R.Graymarch- Barral
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Y a un topic sur Dune si tu veux en causer. Et ce tome n’est que le premier de la saga qui est beaucoup plus étendue, ambitieuse et parfois incompréhensible.
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DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais20 septembre 2021 à 10 h 57 min #160663DNDM- Fléau des Autres
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Anne de Green Gables, de Lucy Maud Montgomery
Un classique de la littérature jeunesse publié originellement en 1908, et qui revient avec une nouvelle traduction et un nouveau titre (il s’appelait avant en français Anne… la maison aux pignons verts, et a eu des adaptations télé sous le nom Le bonheur au bout du chemin et Anne with a E).
Pitch: sur L’Île-du-Prince-Édouard (Canada), un frère et une sœur qui prennent de l’âge décident d’adopter un orphelin d’une dizaine d’années pour les aider aux travaux des champs. Sauf que suite à un quiproquo, c’est une jeune orpheline qui débarque du train – et une jeune orpheline à l’imagination débordante, bavarde comme pas permis, et extrême dans ses enthousiasmes comme dans ses peines.
A peu près tout est résumé ici, vu que tout le livre tient à 100% sur le personnage d’Anne, drama queen totale extrêmement attachante, qui s’attire ou se crée des ennuies de petites filles (puis de jeune adolescente). C’est rétro, désuet, gentillet, et mignon tout plein. A ranger avec Les Quatre filles du Docteur March, La petite maison dans la prairie, Les Malheurs de Sophie…
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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An Ember in the Ashes, de Sabaa Tahir (qui a été traduit en France sous le titre Une braise sous la cendre mais je ne pourrais pas vous dire grand chose de la traduction, j’ai lu la VO)
Ca faisait longtemps que je n’avais pas lu un livre Young Adult qui m’avait autant accroché (je dirais depuis Six of Crows). On suit, dans un monde assez inspiré de la Rome antique, les destins croisés de la jeune Laia, qui se retrouve à espionner une accadémie militaire, et Elias, jeune soldat qui subit une série d’épreuves dans la-dite académie. Avec une action haletante, des personnages attachants, des éléments de magie mystérieux, des méchants sadiques, des dilemmes moraux,… le livre ne révolutionne pas le genre, mais il est d’une efficacité redoutable. Une fois entamé, pas moyen de le lâcher ! Je ne saurais mettre le doigt exactement ce qui a fait que ce livre a été si addictif sur moi, mais je n’ai qu’une hâte, lire la suite de la saga ^^
- Cette réponse a été modifiée le il y a 3 années et 1 mois par Nymphadora.
~~ Always ~~
30 septembre 2021 à 13 h 11 min #161131Nymphadora- Vervoyant
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Artemis de Andy Weir
J’ai lu et beaucoup aimé The Martian, du même auteur, et je me suis donc tournée vers un autre de ses titres : Artemis. Dans un futur plus ou moins proche, la lune est colonisée : on y trouve une ville, Artemis, qui vit du tourisme lunaire et d’industrie. Jazz y vit depuis ses 6ans. Grande gueule, voyou au grand cœur, elle vivote de petits traffics, et on lui propose un casse qu’elle ne peut pas refuser.
Le roman est court et se lit très vite, l’intrigue est divertissante, on ne s’ennuie pas. Un peu comme avec The Martian, l’héroïne est intelligente, pleine de ressource et trouve réponse à toutes les embuches par son intelligence et son humour (un enchaînement d’événements totalement pas crédible, mais c’est divertissant). Néanmoins, l’humour en question m’a semblé très très lourdingue, et ça tombait du coup complètement à plat. L’héroïne m’a par ailleurs agacée, car, avec cet humour très lourd, on a vraiment l’impression d’être face à une bonasse tout droit venue de l’imagination d’un geek de 15 ans :/ Bon, au delà de ça, j’ai pas passé un mauvais moment de lecture… Mais on est loin de mon enthousiasme pour The Martian !
~~ Always ~~
4 octobre 2021 à 10 h 22 min #161248Nymphadora- Vervoyant
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Throne of Glass, de Sarah J. Maas
Au programme, complots, assassinats, robes de princesse et triangle amoureux. On suit Celeana, membre d’une secte d’Assassins très douée, qui n’a pas la langue dans sa poche. Pour gagner sa liberté, elle doit représenter se distinguer dans un tournoi à mort dont l’unique survivant devra servir un roi méchant très méchant qui a tué la magie. Mais alors que le tournoi bat son plein, de mystérieux meurtres déciment les champions. Et au milieu de ça, Celeana doit vivre à la cour, avec ses bals, ses belles robes, ses princes charmants… On est dans de la fantasy pour midinette, et j’assume totalement être une midinette qui me suis prise au jeu. C’est fluide, léger, ça se lit tout seul. Ca vole pas haut, mais c’est très plaisant ^^ Du plaisir coupable totalement assumé 🙂
~~ Always ~~
22 octobre 2021 à 18 h 50 min #162206Nymphadora- Vervoyant
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Contente que ça t’ait plu ! J’ai grave la pression si tu aimes pas les prochains maintenant
~~ Always ~~
25 octobre 2021 à 10 h 55 min #162359Nymphadora- Vervoyant
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L’Arpenteuse de rêves, d’Estelle Faye
Une très jolie couverture, pour un très joli conte. J’ai eu la chance de recevoir le titre par Netgalley, et j’en suis vachement contente. Estelle Faye (dont j’ai notamment beaucoup aimé la trilogie « La Voie des oracles« ) écrit ici une roman plutôt destiné à la jeunesse, où l’on suit Myri, une Arpenteuse. Elle a le pouvoir de s’immiscer dans les rêves des autres, et vit ce pouvoir comme une malédiction, surtout après un traumatisme que l’on découvre dans les premières pages du livre. Mais elle va devoir surmonter ses doutes, car un mal ronge sa cité et menace sa famille choisie, à cause d’une pollution rampante dans une société où les plus petits n’ont pas leur place. Tantôt fable environnementale et sociétale, tant conte onirique, tantôt récit d’aventure, Estelle Faye signe une très jolie histoire, très riche, où en plus les héros sortent des carcans habituels pour mon plus grand plaisir. Les chevalières tombent amoureuses des reines, et les hommes peuvent rêver de mode et avoir des failles tout en montrant tout leur courage. Une histoire qui fait du bien, dans un univers riche. S’il faut bien un bémol, je pense toutefois que l’intrigue aurait peut être mérité de prendre un peu plus son temps pour totalement me charmer. Les actions s’enchaînent vite, les enjeux se nouent et se dénouent à un rythme effréné, notamment car on s’adresse avant tout à un public jeunesse je pense. Il n’en reste pas moins que c’est un chouette titre, qui devrait plaire aux jeunes ados.
~~ Always ~~
2 novembre 2021 à 21 h 13 min #162744DNDM- Fléau des Autres
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Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants, de Mathias Enard (Prix Goncourt des Lycéens 2010) [Audiolivre]
Roman choisi parce qu’il était court, et que j’aime les audiolivres courts en ce moments. Et en fait c’est seulement en le lançant que je me suis rendu compte que je l’avais déjà lu, probablement peu après sa sortie il y a 10 ans.
Donc lecture peu marquante? Oui et non. J’ai tout réécouté avec un certain plaisir, voir un plaisir certain. Cette histoire de Michel-Ange embauché pour construire un pont à Constantinople est apparemment très bancale d’un point de vue crédibilité historique, même si des indices montrent qu’il a clairement été approché en ce sens. Mais qu’importe. On se laisse quand même bercer par les errements de l’artiste, et par la plume de l’auteur. Après, est-ce que je m’en souviendrais encore dans 10 ans? Pas sûr. ^^
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Et sinon, j’ai ouvert un topic sur le phénomène SF francophone du moment, Romain Lucazeau et son radical et vertigineux La nuit du Faune.
Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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