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  • Ce sujet contient 877 réponses, 85 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Liloo75, le il y a 1 jour et 4 heures.
30 sujets de 541 à 570 (sur un total de 878)
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  • #178887
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    (ice ou fire, je ne sais plus… quasi a song^^)

    Haha oui, c’est bien le seul truc qui m’a fait marrer jusqu’à maintenant ^^

    Sinon je sais pas si c’est pas pour moi ou pas le moment, mais je laisse ça de côté pour l’instant, j’y reviendrai peut-être un jour…

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #178905
    JN
    • Terreur des Spectres
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    Bon, ça fait un mois que je suis sur « Le Dalhia noir » de James Ellroy, j’ai pas du dépasser les 50 premières pages et j’ai aucune envie d’aller plus loin (j’accroche à rien, ni l’univers Los Angeles – flics story – Boxe, ni la narration, ni le style d’écriture), on est d’accord que ça vaut pas le coup que je m’obstine?

    C’est très particulier et on est à fond dans le roman noir morbide et crasseux; la plupart des personnages sont détestables (je n’ai eu de l’empathie que pour Bucky et Kay, bien qu’ils soient loin d’être parfaits mais ils restent attachants) et les événements sont souvent frustrants, pessimistes, dérangeants. L’intérêt passe par le style, la narration et une sorte de fascination un peu morbide je pense. Si tu ne te retrouve pas là-dedans, ça ne vaut sans doute pas la peine.

    Une envie spécifique de découvrir Ellroy et/ou ce classique, ou tu voulais juste te lancer dans un polar?

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #178925
    DNDM
    • Fléau des Autres
    • Posts : 3093

    Une envie spécifique de découvrir Ellroy et/ou ce classique, ou tu voulais juste te lancer dans un polar?

    J’avais récupéré le bouquin dans une boite à livres et je l’ai embarqué pour un road trip en pensant le terminer rapidement et l’abandonner quelque part. ^^

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #178932
    JN
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1909

    J’avais récupéré le bouquin dans une boite à livres et je l’ai embarqué pour un road trip en pensant le terminer rapidement et l’abandonner quelque part. ^^

    M’est avis que tu n’aimeras pas la suite alors, surtout que c’est un gros pavé si je me souviens bien (ça fait 3 ans que je l’ai lu donc mon souvenir n’est pas tout frais).

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #179264
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    Note de modération : j’ai déplacé les derniers messages de la discussion dans un topic dédié à Agatha Christie.

    J’ai lu récemment The Atlas Six, d’Olivia Blake. Il s’agit du premier tome d’une saga d’un genre que l’on qualifie apparemment de « Dark Académie ». La librairie d’Alexandrie n’a pas brûlé : elle a été, dans le plus grand secret, déplacée pour mettre à l’abri les connaissances loin des regards indiscrets, et, tous les dix ans, six magiciens d’exception – beaux, glamours et mystérieux – sont amenés à suivre un cursus de magie avancée pour devenir les curateurs de la librairie. A la fin, il n’en restera que cinq…

    Vous trouvez qu’on dirait le pitch d’une série Netflix ? Moi en tous cas, j’ai eu cette impression pendant tout le début de ma lecture, et j’avoue que ça m’a énormément diverti xD Les personnages sont assez complexes, chacun son petit secret un peu dark, ils sont sexys, ils sont brillants… Il y a trois filles, trois mecs, et un paquet de possibilités… C’est un peu too much, mais diablement efficace.

    Puis, vers le milieu du livre, j’avoue avoir commencé à trouver que le livre se perdait. Parce que, voyez-vous, nos érudits étudient la magie, mais pas façon Harry Potter… nan ils sont des scientifiques de la magie, ils cherchent à relier magie et particules élémentaires, à base de théorie de la relativité et physique quantique, on parle métaphysique et philosophie de la magie… Et là, je crois que c’était trop, même pour moi ^^ J’ai eu l’impression que l’autrice délayait avec sa pseudo-science sans faire avancer un brin son intrigue, c’était loooong. Puis arrive un twist de fin, parce qu’il en fallait bien un, mais il tombe totalement de nulle part et m’a prodigieusement déçue.

    Bref, une lecture en demi-teinte, qui m’aura beaucoup amusée au début, mais m’aura complètement perdue à la fin. Je recommande pas forcément. (Si vous voulez taper dans la Dark Académie, perso, j’avais préféré Ninth House de Leigh Bardugo.)

    ~~ Always ~~

    #179278
    MELT527
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Si vous voulez taper dans la Dark Académie, perso, j’avais préféré Ninth House de Leigh Bardugo.

    Je n’ai pas lu beaucoup de Dark Académie, mais en plus de La neuvième maison j’ai sur ma liste Education meurtrière tome 1 de Naomi Novik et Vita nostra livre 1 de Marina et Sergueï Diatchenko. J’en ai entendu beaucoup de bien (beaucoup et partout) et c’est pile dans le thème.

     

    L'été de la sorcière par NashikiDe mon côté, j’ai lu Un été de sorcière de Kaho Nashiki, qui n’a rien à voir. Une lecture de saison pour le Pumpkin Autmun Challenge sur la famille, la transmission et les plaisirs non coupables.

    C’est une histoire assez courte sur une jeune adolescente japonaise de 15 ans Mai, qui apprend le décès de sa grand-mère d’origine anglaise. La quasi-totalité du roman se concentre sur un flashback des quelques semaines que Mai a passé avec sa grand-mère l’année où elle entrait au collège (vers 12 ans donc) et avait développé une très grosse anxiété à l’idée d’aller à l’école (elle se faisait tourmenter par ses camarades à cause de son 1/4 de sang non japonais). Plutôt que de l’obliger à retourner en cours, ses parents l’envoient chez sa grand-mère pour prendre l’air à la campagne et en espérant que la grand-mère puisse aider Mai avec ses problèmes.

    Comme je le dis c’est très court et très japonais, donc il y a sans doute des choses qui me sont passé au-dessus de la tête mais c’était léger (malgré le deuil) et poétique (sur la nature, les gens, la mort…). Je recommande la lecture pour ceux qui aiment les petits voyages et les jolies histoires de tranche de vie.

    Petit plus, il y a des scènes coupées à la fin, des sortes de mini-histoires sur des événements ou des personnages survolés pendant le roman, ajoutés lors de la réédition du livre. C’est toujours plaisant, mais c’est assez déroutant de l’avoir à la fin. ça coupe un peu son effet à l’histoire principale.

    J’ai découvert les éditions Picquier récemment, ils sont apparemment spécialisés dans les travaux fiction et non-fiction d’Extrême-Orient (Japon, Chine Inde, Vietnam…) et on une charte graphique assez reconnaissable. je pense lire la prochaine fois des romans d’Ito Ogawa de la même maison d’édition, nous verrons bien.

    MELT527
    La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois

    #179353
    MELT527
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    Salut à tous, je fais un peu de pub pour un mini-challenge d’halloween que nous avons créé avec @quentin-tournon. ça se passe du 26/09 au 06/11 et nous l’avons nommé « Le mois de l’Horreur ». ça se passe par ici !

    MELT527
    La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois

    #179447
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    J’ai lu le dernier tome de la saga « Une braise sous la cendre » : A Sky beyond the Storm, de Sabaa Tahir.

    La saga contient tous les éléments classiques de la saga Young-adult pop-corn : des jeunes émo au possible, des triangles amoureux, des méchants méchants, de grands dramas amoureux qui prennent plein de place alors qu’on doit sauver le monde… Et au milieu de ça, je ne saurais trop dire pourquoi, beaucoup de charme. Les héros sont choupis et torturés, mais on veut savoir comment ils vont s’en sortir (et le destin ne les épargne pas ! on n’est pas dans un monde bisounours !). Le monde, fait de djinns, de caravanes en plein désert, de conteurs, de villes aux effluves d’épices… est très chouette, et nous change de notre fantasy classique. L’écriture est fluide et jolie. La conclusion est cohérente et satisfaisante avec le chemin. C’est absolument pas la saga du siècle, mais j’en garderai un chouette souvenir je pense. Clairement, si vous êtes allergiques à la YA, c’est pas pour vous, mais pour les amateurs du style, je pense qu’on est plutôt dans le haut du panier en terme d’écriture et d’ambiance. Un petit bout de chemin distrayant, parfois touchant, et dépaysant.

    ~~ Always ~~

    #180032
    Nymphadora
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    Je recommande vraiment ce titre et la collection en général, qui pour l’instant me donne de bonnes expériences de lecture.

    La collection Heure Lumière du Belial est excellente oui ! Je tire mon chapeau à l’éditeur en chef de la collection, qui a un goût hyper sûr dans les titres. Même si tout n’a pas été un coup de cœur, les titres que j’ai lus de la collection sont toujours dans le haut du panier : bien écrits, des thématiques fortes, des traductions solides… Franchement, c’est du super boulot. Il y a effectivement pas mal d’avis sur des titres éparpillés sur le forum, ça peut tout à fait valoir le coup d’en faire un topic dédié ^^

    ~~ Always ~~

    #180058
    MELT527
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Il y a effectivement pas mal d’avis sur des titres éparpillés sur le forum, ça peut tout à fait valoir le coup d’en faire un topic dédié ^^

    Je n’ai pas résisté, c’est fait !

    MELT527
    La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois

    #180253
    Nymphadora
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    Derniers jours d’un monde oublié, de Chris Vuklisevic

    Court roman de fantasy qui a notamment remporté le prix Elbakin en 2021, je ne vous en raconterai rien. Je pense qu’il est plus sympa de découvrir l’intrigue sans savoir de quoi le livre parle ^^ Mais en tous cas, ce que je peux vous dire, c’est que j’ai beaucoup aimé la lecture ! L’écriture est fluide, le rythme très dynamique avec des chapitres courts et percutants, des scènes marquantes où coexistent violence, mystère et une certaine poésie. L’ambiance est assez déroutante, poisseuse et fascinante. Honnêtement, je ne suis pas sûre d’avoir lu beaucoup de livres qui ressemblent à celui-ci. Les personnages que l’on suit – sous un format de chapitres point de vue – sont en plus très bien dessinés en peu de pages, avec une complexité qui les éloigne de purs archétypes et nous les rend sympathiques et laids à la fois. Pour un premier roman, c’est très impressionnant.

    (Nous avions interviewé l’autrice en 2020 pour les curieux.)

    ~~ Always ~~

    #180269
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    Ha j’en parlais ici. Content de voir que tu as apprécié ta lecture!

    Par contre, « court roman »? De mémoire on est quand même sur un 500 pages écrit petit non? (le format natif poche n’aide pas)

    Mais je suppose que ça veut dire que tu n’as pas vu le temps passer. ^^

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #180271
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    Par contre, « court roman »? De mémoire on est quand même sur un 500 pages écrit petit non? (le format natif poche n’aide pas)

    350 pages, dont pas mal de pages « graphiques » (des genres d’extraits de journaux, de chansons…). Du coup non vraiment je le mets pas du tout dans la case des pavasses xD

    ~~ Always ~~

    #180273
    Jon
    • Pas Trouillard
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    CathédraleCathédrale, de Hermine Lefebvre.
    On suit, globalement, un jeune homme prolétaire ayant un talent magique qui rentre dans une école magique principalement fréquentée par de la haute noblesse, et qui y entreprend la recherche d’un artefact mythique censé avoir de grands pouvoirs, sur un fond de crise politique entre les différents duchés qui composent le royaume.
    C’est assez compliqué de résumer mon avis sur ce livre sans spoiler, car une grande partie de sa force réside dans sa construction, qui est grandement liée à des points d’intrigue. Globalement, vers le tiers ou la moitié, il y a eu un moment assez long pendant lequel j’ai hésité à arrêter, j’en avais marre de certains éléments et de certains personnages ; ma lecture était devenue assez pesante. Mais cette sensation assez désagréable était je pense volontaire de la part de l’autrice, et suffisamment bien dosée, en tout cas pour moi, pour que la bascule et la progression dans le livre arrivent avant ma bascule à moi, et mon abandon ^^ Et après ça, le rythme s’est peu à peu accéléré, et la dernière partie (dernier quart peut-être ?) m’a complètement accroché, jusqu’aux ~dix derniers chapitres que j’ai lus d’une traite. Du coup, au final, j’ai trouvé que c’était un très bon livre, et quand je regarde a posteriori les passages qui me dérangeaient pendant ma lecture, je les trouve plutôt réussis ^^’
    Par contre en effet on n’est pas du tout dans un mood « école de sorciers » avec des cours et des étudiants et compagnie ^^’

    ChromatopiaPuis j’ai fini Chromatopia, de Betty Piccioli. Dans une cité-royaume organisée par castes-couleurs, on suit un jeune teinturier devenu aveugle aux couleurs, la princesse devant choisir un fiancé parmi ses prétendants, et une jeune Bleue (la nuance la plus pauvre) qui vole pour se nourrir.
    J’ai beaucoup aimé 🙂
    On est sur un roman rapide, ça se lit tout seul, le style est fluide ; j’ai eu un peu peur au début de trouver ça trop jeunesse, mais une fois passée la mise en place des premiers chapitres je me suis laissé embarquer.
    Le système de castes par nuances de couleurs est intelligent, et la métaphore de la perte de vision des couleurs qui permet de voir « au-delà » est intéressante – même si je trouve que ça aurait pu être encore plus poussé. Et en effet, si on est dans une critique assez claire de la société hiérarchisée, de l’aveuglement des élites à la réalité de la vie des classes populaires, de la course à la promotion sociale (avec derrière pas mal de réflexions intéressantes, outre la vision des couleurs/classes, par exemple sur l’amour hors-classe, sur la nécessité de la violence, etc), on n’est pas non plus dans un livre au militantisme asséné (ça ne m’aurait pas dérangé, mais ça n’est pas le cas) : tout cela reste plutôt subtilement amené, par le contexte de l’histoire, et par le scénario et les personnages.
    Le tout, je l’ai dit, dans un style rapide et efficace, qui m’a fait m’attacher aux personnages et enchaîner les chapitres pour dérouler tout ce chapitre de leur histoire.
    Seul petit bémol : la résolution m’a laissé un peu sur ma faim, avec un épilogue un peu rapide pour des gens comme moi qui aiment bien connaître en détail toutes les conséquences et les suites de l’histoire qu’ils viennent de lire 😃 Il parait que ce qui compte c’est le chemin, pas la destination, mais moi j’aime bien y passer quand même du temps une fois arrivé, même si en plus dans le contexte et l’idée de ce livre ça se comprend plutôt bien ^^’

    L'épée la famine et la pesteEt enfin, L’épée, la famine et la peste, de Aurélie Wellenstein.
    C’est le premier Wellenstein que je lis, reçu par une masse critique Babelio ; j’appréhendais un peu, car je sais que l’autrice a tendance à écrire des livres beaucoup plus dark que ce dont j’ai l’habitude (elle m’avait d’ailleurs elle-même regardé avec des grands yeux aux Imaginales quand je lui avais dit que je voulais quand même lui prendre quelque chose XD).
    Dans ce premier tome (sur deux, c’est un diptyque), on se retrouve dans un royaume dépressif ; en gros, il est envahi d’araignées, qui tissent des toiles partout, jusqu’à chasser de chez eux les habitants. Certaines pourraient même entrer dans les têtes des gens pour y tisser leurs toiles et les mettre dans un état plus ou moins végétatif, tandis que d’autres pourraient conférer des pouvoirs. Les femmes ainsi mordues deviennent des tarentas, chassées par l’inquisition et pendues, métaphore assumée de la chasse aux sorcières, et des croisades sont montées contre le pays d’origine supposée des araignées. On est donc dans une ambiance sombre et pesante, certes (en plus il fait tout le temps pluvieux ou brumeux), avec des plages de mélancolie entrecoupées de poussées de violence ; cependant, bien moins que ce que je craignais, et je pense que cette appréhension initiale a un peu retenu et ralenti mon immersion – à tort.
    Pour l’histoire, et sans en dire trop, on suit trois personnages qui, globalement, errent dans le royaume : une jeune fille accusée d’être une tarenta, un jeune homme qui semble habité par l’esprit malin d’un loup et qui est accusé de lycanthropie, et un ancien membre de l’inquisition revenu des croisades. L’évolution et les oscillations de leurs relations est assez intéressante, on est loin d’un groupe soudé et aimant, on tourne plutôt autour de la méfiance et de la violence.
    Au final, le style est extrêmement maitrisé, tout contribue à cette ambiance un peu molle-mélancolique de déliquescence (brume + toiles d’araignées ça donne vraiment bien l’idée de l’ambiance du livre je trouve), avec des éruptions de folie furieuse. On n’est pas dans un page-turner, les scènes d’action sont rares (mais efficaces), c’est vraiment plus une lecture d’immersion et de psychologie – et ça a plutôt bien marché sur moi, même si j’ai pris mon temps, j’ai beaucoup aimé au final cette lecture. 🙂

    #180556
    Wylla
    • Patrouilleur du Dimanche
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    Je viens de terminer L’ancelot s’avançait en armes d’Alex Nikolavitch, paru chez Les Moutons électriques , court roman consacré sansL'ancelot avançait en armes par Nikolavitch surprise au personnage de Lancelot du Lac avant qu’il devienne le légendaire chevalier que l’on connaît tous. J’aime beaucoup tout ce qui se rapporte au cycle arthurien, tout en ayant des connaissances passablement médiocres sur le sujet, je suis donc généralement assez bon public pour les oeuvres qui s’en inspirent. J’ai donc passé un bon moment de lecture même si je n’ai pas été subjuguée.
    Le style est fluide su roman et agréable, empruntant à la chanson de geste et à son côté poétique et assez codifié tout en y intégrant une pointe de modernité et un côté « intimiste » bienvenus.

    L’ancelot s’avançait en armes est clairement un roman initiatique : on suit Lancelot à une période de sa vie où il n’est pas encore chevalier (on l’appelle L’ancelot, « le petit serviteur ») et s’apprête à accomplir les premiers faits d’armes qui vont nourrir sa réputation future.
    Fraîchement arrivé en Bretagne après le décès du couple de fermiers qui l’a élevé, il cherche sa place dans le monde tout en s’efforçant de comprendre qui il est.
    On découvre un jeune homme tiraillé entre différentes influences et aspirations et taraudé de questionnements intérieurs, en quête de son identité. On sent aussi chez lui les germes du futur Lancelot du Lac. L’ancelot s’efforce d’être honorable tout en commettant son lot d’erreurs, sa part d’ombre et est parfois antipathique.
    J’ai aimé qu’on s’intéresse à cette partie de la vie de Lancelot et le portrait nuancé et très humain du « jeune homme avant le mythe ». Je l’ai trouvé vraiment réussi et c’est à mon sens un des points fort du roman.

    Comme un reflet des troubles intérieurs de L’ancelot, la Bretagne où il chemine est elle aussi tiraillée entre plusieurs mondes et en pleine mutation. Différents peuples s’affrontent encore mais on commence à entendre parler de l’influence fédératrice du  nouveau roi le « fils d’Uther »; la présence de l’Empire romain récemment déchu est encore vivace mais s’efface peu à peu ; les croyances anciennes et le culte des fées viennent se heurter aux prémisses du christianisme en terre bretonne.
    Il y a une dimension « fin d’un monde » qui, mêlée à l’évocation d’une magie presque oubliée et à la part d’impénétrable propres aux légendes, confère une dimension mélancolique au roman.

    J’ai malgré tout eu le sentiment que ces « points forts » étaient juste esquissés et si j’ai apprécié ma lecture je ne me suis pas sentie très investie dans le roman. Peut-être parce qu’il est assez court, qu’on passe rapidement sur les évènements et que la plupart des personnages sont des « archétypes » sur lesquels on s’attarde peu. Les relations qu’ils entretiennent entre eux semblent donc assez superficielles. La narration en elle-même est assez classique et l’intrigue très « linéaire ». Petit bémol aussi sur certains dialogues, en particulier ceux entre L’ancelot et un des personnages féminins que j’ai trouvé assez peu naturels voire parfois fades ou maladroits.
    En même temps je me sens injuste de reprocher ça au roman car ça me semble tout à fait adapté à l’objet du récit, c’est même ce à quoi je m’attendais.
    Par contre j’ai remarqué plusieurs fautes, répétitions et autres coquilles sans doute liées à des problèmes de relectures. Sur un titre aussi court ça se remarque d’autant plus et ça m’a parfois sortie de la lecture.  J’ai trouvé ça un peu dommage.

    Je ne peux pas finir mon retour de lecture sans parler de la chienne noire qu’on peut voir sur la couverture et qui suit fidèlement L’ancelot dans son périple. Elle est mon coup de coeur du roman. Je n’en dis pas plus à son sujet pour ne pas gâcher le plaisir de la découverte mais elle m’a rappelé à elle seule ce que j’ai tant aimé dans le mythe arthurien quand je l’ai découvert dans mon enfance.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par Wylla.
    #180576
    Aerolys
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    Je viens de terminer L’ancelot s’avançait en armes d’Alex Nikolavitch, paru chez Les Moutons électriques , court roman consacré sansL’ancelot avançait en armes par Nikolavitch surprise au personnage de Lancelot du Lac avant qu’il devienne le légendaire chevalier que l’on connaît tous.

    Étant aussi passionné par les légendes arthuriennes, je lui donnerais sa chance malgré les points négatifs que tu as souligné. Ce roman m’intrigue.

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #180579
    Wylla
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    Si tu le lis je serais vraiment curieuse de connaître ton avis ! D’autant que comme je le disais dans mon post mes connaissances du cycle arthurien sont modestes, ce serait intéressant d’avoir un retour de quelqu’un qui maîtrise mieux le sujet 🙂

    #180582
    JN
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    Je viens de terminer L’ancelot s’avançait en armes d’Alex Nikolavitch, paru chez Les Moutons électriques

    Intéressant, merci beaucoup pour ton avis. J’avais commencé son autre livre inspiré de la Légende Arthurienne (Trois coracles cinglaient vers le couchant) mais jamais terminé (pas parce que je n’aimais pas, mais j’avais envie de lire autre chose).

    « Edmond Dantès. Nice name. It’d look great in print, you know? Although ‘Le Comte de Monte-Cristo’ would make a better title for a novel. » - Dumas, Fate/strange fake

    #180584
    Aerolys
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    Si tu le lis je serais vraiment curieuse de connaître ton avis ! D’autant que comme je le disais dans mon post mes connaissances du cycle arthurien sont modestes, ce serait intéressant d’avoir un retour de quelqu’un qui maîtrise mieux le sujet 🙂

    Je ne manquerais pas à partager mon avis. 😉

    Intéressant, merci beaucoup pour ton avis. J’avais commencé son autre livre inspiré de la Légende Arthurienne (Trois coracles cinglaient vers le couchant) mais jamais terminé (pas parce que je n’aimais pas, mais j’avais envie de lire autre chose).

    Je rajoute ça également à ma PAL. ^^

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par Aerolys.
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par Aerolys.

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #180603
    Wylla
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    Intéressant, merci beaucoup pour ton avis. J’avais commencé son autre livre inspiré de la Légende Arthurienne (Trois coracles cinglaient vers le couchant) mais jamais terminé (pas parce que je n’aimais pas, mais j’avais envie de lire autre chose).

    Merci :). J’étais passée à côté de cet autre titre, je pense que je me laisserai tenter ne serait-ce que pour comparer, merci !
    Ça m’arrive régulièrement d’abandonner un livre parce qu’il ne correspond pas à mon envie du moment. Parfois on est pas dans les bonnes dispositions pour le titre qu’on choisit et la connexion indispensable à la lecture ne se fait pas. Depuis que je ne m’acharne plus à essayer de continuer à tout prix j’ai moins de passages à vide niveau lecture :’).

     

    Je ne manquerais pas à partager mon avis. 😉

    Merci ! 🙂

    #181809
    DNDM
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    Le continent déchiqueté, de Laurent Genefort

    Le Continent déchiqueté - Laurent GENEFORT - Fiche livre - Critiques - Adaptations - nooSFere

    Un court et pas tout neuf livre de SF, un peu poussiéreux (il date de 1997, dans la collection Fleuve Noir, je ne suis même pas sûr qu’on puisse encore le trouver en librairie) et sans grand enjeu.

    La situation du prologue (en gros): loin dans le futur, une mystérieuse terre plate artificielle créée par une mystérieuse caste de superhumains est volontairement endommagée à coups d’astéroïdes par de mystérieux vaisseaux, dans l’espoir de faire venir les superhumains en question et de capturer un de leur supervaisseau.

    La situation du chapitre 1 et du reste du roman: deux types censés être assez différents, l’un religieux et vivant sur une planète, l’autre athée et vivant sur un satellite artificiel où l’apesanteur est la norme, se retrouvent victime collatérale de ce conflit. Les deux étaient sur le satellite du second, flottant autour de la terre plate, quand l’attaque a lieu, et les agresseurs dézinguent les trois satellites habités du système pour faire disparaitre les témoins. Eux deux arrivent à s’échapper, et se réfugient sur la terre plate. Les voila coincés là, forcés de se soutenir et de vivre ensemble, avec pour objectif d’atteindre la bordure de cette terre mysterieuse, où ils espèrent trouver des équipements modernes qui leur permettent d’être secourus.

    Bon, sur le papier, comme ça, ça vend plutôt du rêve. Dans les faits, ça ne décolle jamais. Les personnages ne sont guère plus esquissés que ce que j’ai mis là, leur principale conflit tourne autour de questions religieuses, leurs désaccords font aussi forcés que leur collaboration, et leur évolution est quasi inexistante et totallement mollassone. La terre plate ne recèle guère de mystères intéressants. Le conflit de base n’est qu’un élément déclencheur, il se résout hors cadre en quelques lignes, on ne saura pas grand choses de la caste de superhumains (apparement ce livre, même s’il est indépendant, se passe dans un univers élargi créé par l’auteur où on retrouve les artefacts et castes en question, peut-être qu’en lisant les autres livres on en apprend plus, mais pris en solo, tout cela est bof, ça donne l’impression que les meilleures idées n’ont pas été exploitées).

    Reste, grosso modo, l’idée des Biones, des IA retournées à l’état sauvage et avides de nouvelles connaissances, mais bon même ça c’est pas vraiment creusé plus loin que quelques clichés.

    Au final, un livre qui se lit vite, un peu en diagonal, et qui s’oubliera tout aussi vite, rien n’étant vraiment neuf ou étonnant là-dedans pour un lecteur d’aujourd’hui.

    Dans le genre, je conseille beaucoup plus Enemy Mine (1979), de Barry B. Longyear, qui a eu un prix Hugo. La situation de base est la même en plus intéressante (après une bataille spatiale, deux pilotes de camps opposés, un huimain et un alien, s’écrasent sur une planète hostile, et ils vont être obligés de coopérer pour survivre), et ça se concentre vraiment sur la relation entre les deux persos plutôt que sur la contemplation du paysage, ce qui rend le roman beaucoup plus intéressant.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #181892
    Jon
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    Phobos T2J’ai fini le tome 2 de Phobos, de Victor Dixen. Je l’ai trouvé en-dessous du premier tome, avec globalement les mêmes qualités et les mêmes défauts, en exacerbés. J’ai bien aimé toute la première partie, qui a de l’action et des enjeux, mais la seconde est un peu lente, et beaucoup de passages donnent un peu une impression de remplissage inutile. Les méchants sont toujours aussi caricaturaux et dénués d’intérêt, et on a un nouveau personnage qui me paraît suspect tellement il est plat, j’ai espéré tout le livre qu’il nous révèle que c’est un leurre et qu’il a une profondeur cachée et ça n’est pas venu, je continue vaguement à garder espoir que ça arrive dans les prochains tomes… ^^’
    Voilà c’est un peu dommage parce que je trouve toujours le concept aussi génial, et j’aurais probablement donné un avis très différent si j’avais fait ça en milieu de livre, mais là ça m’a suffisamment blasé pour que je ne sois même pas sûr de lire la suite… (En vrai probablement que si, quand même, mais sûrement en soufflant 😛 )
    (J’ai trouvé un peu une vibe Twilight à ce tome en fait : dans un contexte où il pourrait se passer des trucs stylés intéressants, on va passer pleiiin de temps sur les atermoiements amoureux qui ne sont pourtant pas la force du bouquin, et c’est fort dommage ^^’)

    MeutePuis j’ai lu Meute (Karine Rennberg), et j’ai vraiment beaucoup aimé 🙂
    Je ne m’attendais pas du tout à ça, je ne sais pas trop pourquoi mais je pensais que ça serait super dark, super violent, genre registre angoissant / malaisant, et en fait pas du tout, c’est tout choupi-mignon-adorable, j’avais envie de faire des câlins aux personnages tout du long !
    Les personnages, c’est d’ailleurs clairement la force du livre, ils sont très attachants, avec leurs fêlures et leur complexité, et leurs relations et leur évolution ; l’autrice arrive à les introduire et les caractériser très rapidement et efficacement, y compris les personnages secondaires – j’aime beaucoup sa façon de les introduire « comme s’ils avaient toujours été là », sans passer par des descriptions ou caractérisations un peu lourdes et artificielles.
    L’univers aussi est intéressant, décrit succinctement mais suffisamment clairement pour qu’on comprenne l’idée de cette société ultra violente, type « ressources rares / quartiers pauvres / gangs », on est efficacement immergés dans le quotidien des protagonistes.
    Et le style, efficace, donc, et agréable ; suffisamment pour que je me sois habitué à la narration à la deuxième personne en l’espace de quelques phrases que pour que ça ne me gêne plus jamais par la suite. J’ajoute un bonus pour l’idée des phases de la lune en icône de début de sous-chapitres qui permet de faire comprendre le temps qui passe sans s’encombrer de formules parfois maladroites.
    Bref, une de mes meilleures lectures des derniers mois !

    #181894
    Nymphadora
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    Puis j’ai lu Meute (Karine Rennberg), et j’ai vraiment beaucoup aimé

    D’ailleurs notez qu’on (en l’occurrence Corondar, Yoda et moi) parle de Meute demain à 21h sur Twitch 🙂 Venez nous rendre visite !

    ~~ Always ~~

    #181950
    DNDM
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    L’enfant océan, de Jean-Claude Mourlevat – Audiolivre lu par Thierry Kazazian & Marie Nonnenmarcher

    L'enfant Océan Livre audio de Jean-Claude Mourlevat - 9791036600425 |  Rakuten Kobo France

    Une réécriture contemporaine du Petit Poucet, entre féérie et réalisme social contemporain.

    La narration est intéressante (21 narrateurs très différents se relaient pour nous raconter la fugue de cet étrange petit bonhomme et de ses six  grands frangins), l’écriture limpide (bien que les enfants, parfois, parlent avec des mots assez peu adéquats à leur âge et à leur milieu social, ce qui m’a parfois un peu sorti de l’histoire), mais l’histoire en elle-même manque de direction, et la fin me fait un peu hausser les épaules.

    C’est un livre pour la jeunesse (il est au programme de 6e apparement, ou l’était il y a peu), et si le livre a plein de qualités en tant que lecture scolaire, je ne suis pas sûr qu’ils soit pour autant très convaincant en terme de lecture plaisir.

    Le travail sur l’audiolivre est en revanche excellent, l’actrice et l’acteur qui interprétent tour à tour les 2 personnages se font vraiment plaisir.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #181993
    MELT527
    • Patrouilleur Expérimenté
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    Poumon vert par MacLeodBonjour, je viens de terminer Poumon vert de Ian R. MacLeod.

    Dans Poumon vert, nous suivons Jalila, une jeune fille qui emménage avec ses mères sur une nouvelle planète, très différente de celle où elle est née. Elle devra s’acclimater et apprendre à vivre dans une communauté à l’opposé de tout ce qu’elle a toujours connu… croisera en ville des races extraterrestres et surtout un Homme, espèce en voie de disparition… Et décider de ce qu’elle veut faire de sa vie.

    Comme le dit mon résumé, c’est un univers où l’humain masculin a presque disparu, les femmes sont pratiquement les seules représentantes de l’espèce humaine et ce depuis longtemps. Assez longtemps pour que l’Homme ne soit plus qu’un souvenir dont on entend parler dans les livres d’Histoire, assez longtemps pour que la langue ait évolué pour faire du féminin le dominant (ainsi quand Jalila et Kalal – l’homme – sont cités, l’autrice les désignent par « Elles »).

    Je n’ai pas trop accroché à l’histoire ou à l’héroïne, il y avait beaucoup de termes que je ne comprenais pas (sans doute inventés), ce qui m’a perdu plus qu’autre chose. En créant un univers aussi différent et riche sans nous expliquer ni expliciter aucune des choses, je me suis trouvée exclue de la narration. J’avais l’impression de lire un de ces prequels courts qui pupulent ces dernières années et qui raconte les débuts d’un personnage de saga – ça n’explique rien car l’auteur présuppose que nous savons déjà tout ça.

    Je ne le recommande pas forcément, sauf si vous avez une envie de complétion de la bibliographie d’Une heure Lumière des éditions Le Bélial’.

    MELT527
    La lecture est une invitation à l'oisiveté ; l'oisiveté, la mère de tous les vices. Donc, la lecture est un vice. J'étais très vicieux. Robert Brisebois

    #182157
    Schrö-dinger
    • Pas Trouillard
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    Notre part de nuit, de Mariana Enríquez
    Roman auréolé de prix ces derniers mois, dans lequel je suis entré totalement vierge, juste en faisant confiance aux avis dithyrambiques, mais sans savoir de quoi ça parlait.
    Et en fait c’est un roman fantastique / horreur parfois bien weirdos, qui puise à différentes sources du genre, avec des passages bizarres et des scènes particulièrement choquantes, et une ambiance générale souvent bien flippante. J’ai mis du temps à le lire. C’est un pavé de 750 pages bien dense, avec des dialogues sans retour à la ligne, la période était peu propice pour moi, et en plus j’avais pas trop envie de le lire avant de m’endormir, parfois…
    Je ne vais pas parler du tout de l’intrigue, comme ça vous pourrez faire comme moi, y aller en aveugle et découvrir les choses petit à petit. Pour l’ambiance, ça m’a rappelé Stephen King, La Maison des Feuilles, les vidéos sur les espaces liminaux, quelques histoires d’horreur japonaises. Mais avec un décor sud américain qui surprend.
    C’était un voyage. Un voyage peut-être un peu long parfois, à la fin pas forcément aussi forte que ce que j’aurais souhaité, mais un voyage en contrées littéraires quasi inexplorées, ce qui je pense explique les critiques laudatrices. Je ne suis pas sur que tout le monde aimera ce trip, mais perso je suis content de l’avoir expérimenté, malgré quelques bémols qui m’empêchent de hurler au chef-d’œuvre.

    Lu également, merci DNDM d’en avoir parlé, cela m’a beaucoup plu. Il y a beaucoup de références, j’ai pensé également à Cormac McCarthy avec La Route, Ring Shout de P. Djèlí Clark et puis Lovecraft Country (bon ok j’ai pas lu le livre mais j’ai vu la série, ça compte ?).

    Ce qui m’a beaucoup plu c’est l’ancrage du récit dans le réel, ou en tout cas la manière dont l’autrice utilise l’histoire dans son pays (dont je connais bien peu de chose) pour construire son récit, que ce soit la dictature militaire ou bien les morts du SIDA. Un grand livre.

     

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #182163
    Dohaeris07
    • Frère Juré
    • Posts : 77

    Bonjour,

    Bonjour à toutes et tous !

    Ma dernière lecture (septembre 2022 ) est  « Le Sentiment du fer » par Jean Philippe Jaworski.

    En triant la bibliothèque familiale le mois dernier avec les enfants,  je suis tombé sur ce petit recueil de 5 nouvelles de 206 pages que je considère comme délicieuses sur le fond, déniché il y a 5 ans lors d’un séjour en Bretagne.  Auteur de « Gagner La Guerre – Chasse Royale – Même Pas Mort « pour ceux que nous avons lus dans la famille car il y en a d’autres. Un écrivain  très prolifique avec une plume très particulière. Un auteur qui manie brillamment la synthèse, la mythologie, le légendaire avec l’histoire. Créateur de jeu de rôle également mais ne jouant pas au jeu vidéo, je ne connais pas cette partie de son travail. Un recueil que je recommande à lire après l’ouvrage « Récits du Vieux Royaume ».

    Quatrième de couverture :

    « J’ai quand même un ragot à vous servir, et du lourd ! Figurez-vous que ce n’est point avec moi que les elfes ont commencé à grenouiller dans les affaires de l’État. Bien loin de là ! Il y a deux bons siècles, déjà, au moment de l’émancipation de Ciudalia, ils nous ont joué un tour à leur façon. Et les marles en tâtent tellement pour la barabille que l’un d’entre eux, son joli minois dans notre belle cité, nous a tous jeté dans une sacrée flanche ! Jugez-en par vous même !  » En 5 nouvelles comme autant d’étapes dans l’histoire cruelle et tumultueuse du Vieux Royaume, le monde créé par Jean-Philippe Jaworski dans ses œuvres best-seller Juana Vera et Gagner la Guerre – déjà des classiques de la Fantasy. Il est également l’auteur de la série celtique Rois du Monde.

     

    • Nouvelle n°I d’une 50aines de pages s’intitule  » Le Sentiment Du Fer «  :  on suit les aventures de l’assassin Cuervo Moera qui a été engagé pour une mission secrète.  Entrer dans le palais d’un riche noble pour chaparder un manuscrit…..La nouvelle commence ainsi à la page 8 :  « Il y a un paquet de bonhommes qui ne peuvent pas encaisser les elfes. certains les jalouses, d’autres les méprisent, personne ne les entrave – si toutefois il y a quelque chose à comprendre chez ces écervelés. Beaucoup d’envieux sont tous simplement exaspérés par l’afféterie des mignards. Il y a pas à lanterner : les elfes sont trop beaux, trop vieux, trop jeunes, trop diserts, trop adroits, trop léger. Pour un rombier avec le museau ordinaire, la bedaine qui s’alourdit et l’âme cafardeuse, il y a de quoi grincer des dents. « …..
    • Nouvelle n°II  » L’Elfe et les Égorgeurs » :  d’une 20aines, ce petit récit nous conte les aventures de l’elfe baladin Annoeth connu dans tout le Vieux Royaume pour la douceur de ses mélodies, entre autre et qui se retrouve en de mauvaises postures. Il part à l’aventure dans le but premier d’enrichir son répertoire de bouffonnerie , mélodies et autres arts de baladin pour amuser les nobliaux du Royaume.
    • Nouvelle n°III « Profanation » :  d’une 20aines de pages également. C’est l’histoire du procès d’un détrousseur de cadavres nommé Abaude Cufart ». Pris sur le fait après la bataille Sanglante, s’ensuit un procès. Il se retrouve interrogé par trois prêtres du Desséché, Abaude Cufart va déployer tous ses talents d’orateur pour expliquer ses gestes à travers un témoignage brillant emplit de subtilité et de mauvaise foi.
    • Nouvelles n°IV « Désolation »: très courtes aussi, relatant l’aventure Radswin et un groupe de nains. Nouvelle aux influences d’Ursula K LeGuin et Tolkien aussi.
    • Nouvelle n°V « La Troisième hypostase » :   + longue, + sombre mais empreint de poésie à la Tolkien, celle-ci achève le recueil en traitant davantage de la magie, son fonctionnement et de ses conséquences au sein du Vieux Royaume au travers l’histoire de l’enchanteresse humaine Lusinga initiée à la magie par un mage alchimiste elfe qui va devoir faire face à une menace supérieur tout en s’inquiétant pour ses compagnons en train de combattre les disciples du  » Desséché  » dans une guerre lointaine du Vieux Royaume.

    Je les adores toutes mais j’ai une préférence pour « Profanation ». C’est un artiste qui, à mes yeux est l’un des Maitres de France de la littérature Fantasy médiévale. je le reconnait tout à fait, mon avis en soi  n’est pas objectif (LOL).  Il n’y pas un ouvrage de lui que je n’ai pas apprécié mais je suis loin de les avoir tous lus. Son écriture me renvois aux traditions Insulaires mais pas que, des contes narrés oralement autour d’un feu dans l’âtre.

     

    Ps :  J’en profite pour remercier Nymphadora pour la recommandation du livre de « Chris Vuklisevic« . Je vais le lire incessamment sous peu.

     

    Au plaisir !

     

     

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par R.Graymarch. Raison: mise en forme
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 1 mois par Dohaeris07.
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    #182167
    R.Graymarch
    • Barral
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    on a un topic sur Jaworski

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
    DOH : #TeamLoyalistsForeverUntilNow. L’élu des 7, le Conseiller-Pyat Pree qui ne le Fut Jamais

    #182172
    Dohaeris07
    • Frère Juré
    • Posts : 77

    on a un topic sur Jaworski

    Cool ! Merci pour l’info.

    #182189
    Dohaeris07
    • Frère Juré
    • Posts : 77

    PS : Est ce que vous connaissez Les Maîtres Enlumineurs de Robert Jackson Bennet ?

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