Vos derniers films

  • Ce sujet contient 920 réponses, 75 participants et a été mis à jour pour la dernière fois par Liloo75, le il y a 20 minutes.
30 sujets de 571 à 600 (sur un total de 921)
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    Messages
  • #164153
    O’Cahan
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 772

    Je n’ai pas vu les litres d’hémoglobine personnellement… À part les débuts, puis le fameux duel, entrecoupé d’une scène de chasse au cours du film. J’ai trouvé le film violent sur bien d’autres points que sur la représentation du sang.

     

    please mind the gap between your brain and the platform

    #164188
    Céleste
    • Pas Trouillard
    • Posts : 748

    Pour moi The Last Duel est un film qui a pour l’ambition de convaincre des non-convaincus et d’éduquer plus qu’il ne questionne. Sous couvert d’un récit historique on parle de questions sociétales de façon très explicite. Pas de subtilités, pas d’ambiguïtés. Un « basé sur des faits réel » qui conditionne le spectateur et « la vérité » qui nous est donnée. Je ne sais pas si la violence et le sang se justifient tout le temps (je pense à une scène où c’est le cas, autrement…), je pense plutôt que c’est pour appâter et maintenir l’intérêt du public visé.

    Je ne me passionne pas non plus pour le film, je n’ai pas été connectée émotionnellement au film sauf peut-être sur la fin. Toutefois, Je l’ai trouvé intelligent dans le traitement des thèmes et les parallèles qu’il fait : la propriété terrienne et la propriété du corps de la femme, les réputations, l’éloquence, etc. Cette façon d’expliciter tout, on peut la trouver lourde, mais je trouve que même ça c’est dans l’air du temps.

     

     

    Je préfère le souffle du dragon à la bave de crapeau et la langue de vipère.

    #164263
    Crys
    • Terreur des Spectres
    • Posts : 1675

    Vu la dernière mouture Netflix du « film de Noël de plateforme » à savoir A Boy Called Christmas. On est largement en-dessous de Klaus (qui reste le top moumoute du genre, à mon goût), mais dans une ambiance qui lui emprunte un peu et dérive vers Narnia. On s’éloigne du coup du Christmas Chronicle, ce qui est pas mal car à part un GIF de renne en Gopro, le deuxième était pas franchement une réussite. En plus on a droit à Maggie Smith, Jim Broadbent et un Dobby à moustache (oui c’est l’acteur qui double Dobby, mais avec une moustache), donc on est dans une ambiance so british bien cosy. Et pour les mamans célibataires y a même Hizdar et Daario en papas veufs (du coup la mère, c’est Daenerys ? O.o). Bref, je recommande avec un chocolat chaud si vous trouvez que la vie est moche et qu’il pleut trop ! <3

    #164315
    O’Cahan
    • Exterminateur de Sauvageons
    • Posts : 772

    Grâce à une série de podcasts FCulture, https://www.franceculture.fr/emissions/la-culture-change-le-monde/les-films-qui-ont-change-nos-regards, j’ai écouté avec plaisir le sixième épisode consacré à La Leçon de piano (1993) de Jane Campion. Tout à la fin, on entend Jean-Luc Godard dire qu’il n’aime pas le film et qu’il préfère son précédent, Sweetie, « le seul bon film qu’elle ait fait » (ouch).

    Jane Campion sort sur Netflix son nouveau film The Power of the Dog (avec Benedict Cumberbatch et Kirsten Dunst) et la plateforme rend disponible plusieurs de ses films, notamment Sweetie. Ni une ni deux, l’avis de Godard en tête, je l’ai regardé & j’ai beaucoup aimé. ^^

    On suit la vie de Kay, jeune femme victime de nombreuses angoisses. Elle rencontre d’abord Louis, qui devient son compagnon, et leur quotidien, qui se dégrade progressivement, se voit bouleverser par l’arrivée impromptue de la sœur de Kay, Dawn/Sweetie, jeune femme pour le moins… déséquilibrée. Le film tourne autour de la désintégration de la cellule familiale face à la folie de la soeur Sweetie et des névroses habitant chacun des membres de la famille. Le film a une esthétique vraiment particulière, on pense à David Lynch.  Malgré le thème très prégnant de la folie, des névroses, le film reste tout à fait compréhensible, tout en résistant à une interprétation toute faite, une espèce d’étrangeté inquiétante. Je l’ai trouvé très intéressant.

    D’ailleurs, le second long-métrage de Jane Campion après Sweetie (que je n’ai pas encore vu. Il n’est pas disponible sur Netflix, il me semble), Un ange à ma table, est aussi directement lié aux questions de névroses et de psychiatrie : c’est une adaptation des livres autobiographiques de Janet Frame (dont Campion est fan – et je la comprends), autrice néo-zélandaise injustement méconnue, internée en psychiatrie et sauvée de justesse de la lobotomie grâce au succès de ses écrits. J’ai d’ailleurs lu tout récemment Le Jardin aveugle, écrit en 1963, que je recommande chaudement si vous aimez les récits où l’on n’arrive plus à distinguer la réalité de la folie. On y retrouve d’ailleurs le thème de la névrose familiale présent dans Sweetie.

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    #164371
    R.Graymarch
    • Barral
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    Où est Anne Frank ! (Where is Anne Frank) film d’animation d’Ari Folman

    Anne Frank avait écrit son fameux journal à l’intention de Kitty, une amie imaginaire. Le film part de nos jours (l’an dernier) à Amsterdam dans la maison d’Anne Frank muséifiée alors qu’après un incident Kitty s’incarne et lit le journal.

    Ari Folman est surtout connu pour Valse avec Bachir (2008) qui est très singulier et que je recommande énormément même s’il est dur de « l’aimer ». Ca parle de jeunes soldats à la guerre, entre Israël et Liban, et des séquelles qui s’installent. Plus tard (2013), il a aussi adapté de la SF de l’est (polonaise) avec Le Congrès : je n’ai pas lu le livre adapté et le film est… un peu spécial (mais assez singulier également). Là, il adapte le journal d’Anne Frank (j’ai appris sur France Inter (5 minutes) qu’il existe trois versions du journal plus ou moins tardives et expurgées) en faisant un lien totalement explicite (qui peut donc aussi énerver si vous pensez que ce n’est pas le sujet) avec les réfugiés en Europe de nos jours.

    A part cela, le parti-pris est encore très original avec Kitty de nos jours qui est en lien (plus ou moins) avec Anne 80 ans avant. L’animation permet des choses qui sont splendides : de l’aspect vaporeux des lignes du journal aux représentations des batailles entre les héros d’Anne et les méchants, en passant par les Enfers grecs. Je doute que cela aurait pu être aussi bien rendu en version filmée. Le long métrage avance au rythme du journal d’Anne Frank et forcément on sait comment ça se termine donc le réalisateur accentue quand même de plus en plus vers l’émotion, avant de changer d’angle pour un final très efficace (mais qui est sans doute moins consensuel). Je crois que c’est cette dernière partie qui va me rester en tête très longtemps.

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    #164397
    DNDM
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    Ha tiens ça faisait longtemps qu’une chronique ne m’avait pas donnée envie d’aller voir un film qui n’était pas sur mon radar, merci @r-Graymarch !

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    #164420
    R.Graymarch
    • Barral
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    C’est adorable mais j’ai peur d’avoir survendu le film, du coup. Ce n’est pas le meilleur film de l’année (et sans doute un niveau en dessous de Valse avec Bachir) et je sais que tu es plus expert que moi en dessins donc si ça se trouve, ça te paraitra comme étant du déjà vu. Et là, je ne parle pas du fond qui peut irriter certaines personnes.

    J’ajoute quand même que le film permet de s’interroger sur ce qu’on sacralise (Anne Frank, sa maison, son journal) tout en s’éloignant du message originel… quand on s’axe sur des choses moins essentielles, qu’on délaisse les humaines

    Mais c’est vrai que le film donne envie de patiner sur les canaux d’Amsterdam (qui ne doivent pas être souvent gelés cela dit)

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    #164433
    DNDM
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    Ho faut pas avoir peur hein, je vais peu au cinéma ces dernières années et je suis loin d’être un spécialiste en cinéma d’animation. Mais c’est vrai que mes derniers coups de coeur cinéma totalement inattendus, c’était Kubo et l’armure magique (2016) et Spider-man: into the spider-verse (2018), deux films d’animation. Du coup quand on me vend un film d’animation splendide et original avec une fin qui reste en tête, forcément je suis intéressé.

    Après, est-ce que je vais trouver le temps d’aller le voir, c’est loin d’être garanti !

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    #164633
    Aerolys
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    Ca fait un moment que je n’avais pas poster ici.

    Malgré les points en défaveur du film (un peu long, séance dans un endroit cher et loin), suite aux avis de Corondar et Nymphadora, je suis allé voir Boîte noire de Yann Gozlan.

    Vu Boîte noire également et j’ai adoré. J’ai stressé à plusieurs moments (et c’est plutôt bon signe devant un film ou une série). Et j’avoue que la présence de Pierre Niney dans le rôle principal y est pour quelque chose.

    Concernant Le dernier duel, j’ai beaucoup aimé (et dont la majeure partie de l’intrigue se passe dans le département où j’ai grandi). Beaucoup de choses m’ont mis mal à l’aise mais ça ne m’a pas empêché de sortir de la séance satisfait (même si c’était voulu, je pense).

     

    Toutes les plus belles histoires commencent par une brique sur le pied.

    Si Theon ouvre un bar, c'est le Baratheon.

    Spoiler:
    #164703
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    West Side Story, par Steven Spielberg

    Je suis friande de comédies musicales. J’avais donc vu la version des années 60 à plusieurs reprises, je me fais régulièrement des sessions « playlist des musicals cultes de Broadway » qui me remettent forcément en tête West Side Story parce qu’on est sur du culte parmi le culte. J’ai donc bien évidemment couru au ciné voir la version Spielberg, parce que, quand même, j’allais pas louper ça ! Et cette version dépoussiérée m’a globalement plu. Alors attention : c’est long ! Si vous n’êtes pas très branché comédies musicales, vous risquez de trouver le temps long. Mais la part belle est faite aux numéros dansés et c’est un vrai plaisir (la scène d’introduction est magnifique <3 ) et on prend le temps de développer ce Roméo et Juliette revisité en posant ses enjeux très actuels pour les spectateurs. Et il faut dire qu’entendre aujourd’hui America ou Someday, c’est d’une actualité folle, même si manifestement, certains ont bien besoin d’un petit rappel ^^ Evidemment, c’est vu et revu (faut dire qu’une réécriture de Roméo et Juliette, de base, c’est pas comme si c’était un truc rare dans la popculture xD ) mais c’est toujours un plaisir de se replonger dans le West Side new-yorkais, de regarder les jupons voler et d’entendre ces chansons cultes.
    Si il y a un point noir à relever à mes yeux, c’est le premier rôle, Ansel Elgort en Tony, qui n’a pas le talent de porter un tel film sur ses épaules : entre un charisme assez limité, et des performances vocales où il se fait systématiquement éclipser, c’est un peu dommage qu’ils n’aient pas trouvé un Tony à la hauteur – a minima vocale – de leur Maria (Rachel Zegler) qui est vraiment très bonne. Mais celle qui éclipse tout le monde, c’est Ariana DeBose, dans le rôle d’Anita, qui est absolument fantastique. Rien que pour elle, je suis sortie conquise par le film !

    Bon ceci étant, si vous êtes d’humeur comédie musicale, je recommande quand même en priorité de regarder Tick, Tick… Boom! de Lin‐Manuel Miranda , nettement plus frais.

    Et en parlant de Lin‐Manuel Miranda, j’ai également vu le dernier Disney ce week-end : Encanto, dont il signe les musiques. Bah c’est mignonet mais très oubliable. Un joli message, mais des longueurs, du too-much et un côté un peu bazar qui n’a pas pris sur moi. Les musiques de Miranda n’ont pas trop marché sur moi non plus. Au rang des dernières productions Disney vues récemment, Raya était bien meilleur.

    ~~ Always ~~

    #164897
    Lapin rouge
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    Vu aussi West Side Story ce week-end. J’adore le film de 1961, et je me demandais ce qu’une nouvelle adaptation apporterait. Je dois dire que je reste partagé quant à l’intérêt du film de Spielberg. Je vois deux innovations majeures par rapport au premier film : la mise en scène de Spielberg, beaucoup plus mobile et fluide que celle de Wise et Robbins (il faut dire que les moyens techniques d’aujourd’hui permettent des mouvements de caméra impossibles ou très difficiles en 1961), et le choix de tourner la plupart des extérieurs dans un chantier de démolition (le quartier dans lequel a été tourné le film de 1961 ayant en effet été démoli pour laisser place au Lincoln Center), ce qui donne une ambiance plus sombre et pessimiste. Hormis ces deux éléments, je ne vois pas trop la valeur ajoutée du film de 2021. Alors, certes, c’est toujours un plaisir d’entendre ces airs et de voir ces chorégraphies (qui sont différentes de celles de 1961, mais restent dans le même style), Spielberg tente avec plus ou moins de réussite d’introduire des thèmes d’actualité (la transidentité, le viol, la ségrégation raciale), mais je suis tout de même resté sur la question de départ : « A quoi bon ? ».

    Ceci étant dit, West Side Story reste une excellente comédie musicale, Spielberg est un réalisateur de talent, et je souscrits totalement à l’appréciation de Nympha quant à la distribution : Ariana DeBose et Rachel Zegler sont excellentes, mais David Alvarez (Bernardo) et Mike Faist (Riff) sont bien aussi. Mais quel dommage de ne pas avoir trouvé un Tony du même niveau ! Même physiquement, il n’est pas crédible, il aurait fallu un nouveau Marlon Brando.

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #165009
    DNDM
    • Fléau des Autres
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    Vu « Spider-man: no way home », et c’était tres MCU: sympatoche même si je m’étais fait spoiler plein de trucs, totalement connecté aux autres films  donc faut voir 30 autres films avant pour vraiment apprécier toutes les blagues, cameos et clins d’œil.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
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    #165020
    Nymphadora
    • Vervoyant
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    mais je suis tout de même resté sur la question de départ : « A quoi bon ? ».

    Ca permet de rendre le film plus abordable à de jeunes générations… comme bien des remakes, mais si l’on se penche en particulier sur le registre de la comédie musicale, spectacle vivant monté de base pour la scène et pensé pour être réinterprété milles fois au fils des décennies, ça ne me trouble pas spécialement ^^

    Sinon une belle moisson de films vus ces derniers jours pour moi :
    Matrix Résurrection : c’est bourré de fan-service, mais j’avoue avoir été très enthousiasmée par la dimension complètement méta du film. Je le recommanderais pas forcément, mais j’y ai passé un chouette moment et ça a marché sur moi même si je vois des tonnes de défauts.

    Spiderman : comme le dit DNDM, du pur Marvel, sympatoche, assez croustillant (notamment grâce aux clins d’œil vers les anciens Spiderman), c’est toujours distrayant.

    Belle (de Mamoru Hosoda) : des graphismes sublimes pour une jolie réécriture de la Belle et la Bête. Il m’a manqué un petit je-ne-sais-quoi pour faire du film un coup de cœur, mais ça reste un joli film.

    Tous en scène 2 : Moins bon que le premier, on reprend les mêmes et on recommence. Ca reste très très distrayant même si la surprise n’est plus là.

    The King’s Man – Première mission : ne retrouvant pas du tout le second degré des autres King’s Man, je me suis copieusement ennuyée pendant la séance ciné.

    La Panthère des neiges (de Marie Amiguet et Vincent Munier, avec les textes de Sylvain Tesson) : Mon premier film de l’année fut un émerveillement complet, où l’on touche du doigt des instants de grâce. Des images forcément sublimes, mais aussi une poésie, une délicatesse, et une précision qui m’ont laissée complètement sous le charme. Si il y a un film que je recommande, c’est celui-ci : courrez-y. (Le livre m’attendait sur ma pile à lire, il faut vraiment que je l’attaque…)

    ~~ Always ~~

    #165327
    R.Graymarch
    • Barral
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    Licorice Pizza de Paul Thomas Anderson (à ne pas confondre avec d’autres Paul Anderson)

    1973 en Californie, l’histoire d’un jeune garçon et d’une jeune fille. J’en dis pas plus

    Je me rends compte que j’avais pas été époustouflé par The Master (2012) et que j’ai raté les deux films suivants du cinéaste. Pourtant pour moi, il se situe dans le haut du panier de ce qui se fait (avec des films un peu longs et souvent un peu durs). J’aime pas tout mais il y a du talent. There will be blood est ultra long mais témoigne d’une maîtrise et d’un propos admirables. Mon film préféré reste Magnolia et de très loin. J’ai découvert après Boogie Nights (et c’est un peu moins bien) avoue avoir été peu sensible à Punch-Drunk Love.

    Et donc ce film ? Eh bien c’est étrange car je reste un peu confus sur ce que le réalisateur a voulu faire/dire. Pourtant ça reste cohérent avec « Californie années 1970 » de Boogie Nights avec une intrigue sans doute plus proche de Punch-Drunk Love. C’est long (2h15) mais il se passe toujours des trucs même si on ne sait pas où ça va ou à quoi ça « sert ». Au final, j’ai eu le sentiment d’avoir été comme envoûté.

    J’ai pas vraiment « aimé » le film, mais je me sentais bien dedans et j’avais plaisir à voir ce qui se déroulait sous mes yeux. Peut-être que le fait de ne pas pressentir où on va amène ce genre de sentiments (et peut-être que j’apprécierais bien plus Punch-Drunk Love aujourd’hui). Au milieu de ce magma foisonnant, il y a des scènes d’anthologie : de la moto sur un parcours de golf, une virée en camion. Et aussi des acteurs extraordinaires, que ce soit les deux au premier plan (Alana Haim et Cooper Hoffman) et ceux qui ont un rôle secondaire. A la mise en scène, PTA est toujours top. Le plan d’ouverture est une petite merveille et ce n’est pas le seul dans le film. Je pense qu’avec le temps, il va monter dans mon top 2022 car je vais isoler les moments qui m’ont plu et l’ambiance générale (un peu trop sucrée ? Allez, une fois de temps en temps, ça passe).

    Et vous ?

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    #165329
    DNDM
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    J’ai vu la bande-annonce de ce film, et j’ai pas compris de quoi il parlait, quel était le scénario, l’intrigue.

    J’ai revu la bande-annonce de ce film quand je suis allé au cinéma, et toujours pareil, j’ai pas compris de quoi ça parlait.

    J’ai vu passer plusieurs critiques (très bonnes) sur ce film ces derniers jours, et du coup ça m’a étonné.

    J’ai vu passer ce matin ce tweet, et ça a commencé à m’intriguer cette histoire:

    Et du coup entre ça et ton retour, ça m’intrigue (mais probablement pas suffisamment pour que je me précipite au ciné, ceci dit).

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    #165330
    R.Graymarch
    • Barral
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    C’est très dur de te répondre pour t’aider 😀

    J’en dis pas plus

    Je pense que j’en dis pas plus déjà car l’histoire en elle-même, c’est « un mec rencontre une nana », autant dire que ça fait 125 ans qu’on filme ça 😀 Mais le film vaut plus que par son histoire car c’est un « tout » qui a fonctionné sur moi. Et on arrive sur l’autre raison qui fait que je n’en dis pas plus : j’ai l’impression (sur moi, en tout cas) que le film a une alchimie fragile et que ça fonctionne mieux si on ne sait rien de plus. Détailler ce qu’il se passe, c’est risquer de casser la magie (je dis ça car je ne connaissais rien du film à part son réalisateur et son titre rigolo). Je crois que PTA a vraiment réuni des tas d’éléments disparates autour de personnages assez lambda à qui il n’arrive rien d’extraordinaire et « ça fonctionne », on y croit, on se sent en 1973. Ca parle de « rien », un peu comme Seinfeld, peut-être. Et c’est super intéressant pourtant. C’est un petit miracle à préserver. Mais c’est inexplicable pour moi (sauf que ça souligne que PT Anderson est un très bon réalisateur)

    Cela dit, je peux concevoir que ça ne marche pas sur tout le monde, ou qu’on se bâtisse trop d’attentes qui sont finalement déçues (j’en n’avais aucune, ça aide)

    J’ai fait ce que j’ai pu^^

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par R.Graymarch.

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    #165354
    R.Graymarch
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    Un héros (قهرمان, Ghahreman) d’Asghar Farhadi

    Rahim, calligraphe, est en prison car il n’a pas pu rembourser ses dettes. Il a deux jours de permission et espère payer son créancier ou le persuader de retirer sa plainte. Sauf que…

    J’ai adoré Farhadi. Une séparation et A propos d’Elly sont des films marquants, de vrais chefs d’oeuvre pour moi. Depuis… je trouve que l’effet de surprise n’est plus là, et que ses aventures en France ou Espagne sont bien moins intéressants. Là, il est de retour en Iran, donc (mais c’était le cas aussi pour Le Client qui était bof). Après une belle première séquence, on entre dans l’histoire. Et… c’est… lent… Au bout d’une heure un quart environ, on comprend pourquoi il a mis tout ça en place mais franchement c’était laborieux. S’ensuit une demi-heure que j’ai adorée, puis la fin est re-mouaif. Honnêtement le film se défend et est tout à fait regardable. Mais il me semble qu’il est bien inférieur aux deux films pré-cités. Ou sinon c’est le fait qu’on connait sa manière de faire, ses mécanismes, son engrenage, son côté  « Il y a une chose terrible sur cette terre : c’est que tout le monde a ses raisons » de Renoir et que ça fait un peu répétition. Certes, ça donne des indications sur la société iranienne (des shows caritatifs pour des prisonniers, des condamnations à mort…. brr). Je recommande vivement ses précédents

    Spoiler:
    Aussi le héros n’est pas bien malin. Oublier qu’il a envoyé un SMS une semaine avant sa sortie… Certes, il manque de chance mais il ne fait pas grand chose pour s’aider…

    Tromperie d’Arnaud Desplechin, adapté du roman éponyme de Philip Roth (pas lu). J’y suis allé à reculons car j’aime en général ce que fait Desplechin et j’avais entendu des critiques positives. Je n’aurais pas dû, c’était exactement ce que je craignais. Rien à redire sur les acteurs mais les dialogues font très « théâtreux » et ça sonne hyper littéraire (si ça se trouve, c’est le texte de la VF^^) et complètement artificiel. Il parait que ça peut être un modèle de représentation d’un travail littéraire à l’écran. En tout cas pour moi c’est un moment à oublier

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    #165375
    Lapin rouge
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    Vu aussi Tromperie. Contrairement à toi, je ne suis pas un grand fan de Desplechin, je crois que je n’ai vu qu’un de ses films (Comment je me suis disputé), dont je ne me rappelle pas, si ce n’est que je m’étais ennuyé. Ben c’est pas son dernier opus qui va me faire l’apprécier. J’ai trouvé que c’était une caricature de film « intello », et que j’aurais sans doute tout oublié dans 6 mois, voire avant. Mais l’interprétation n’est pas en cause, c’est juste qu’aucune situation ne me parle, et que les dialogues sont complètement artificiels.

    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #165377
    Pandémie
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    J’ai regardé Dont look up: Déni cosmique sur Netlfix.

    Scénario classique de film catastrophe, des scientifiques observent une comète qui va s’écraser sur la Terre, mais cachant une critique de notre société. Car au lieu de les écouter, les médias, la politique et la société vont tout saboter. C’est une satire assez fun de notre société face à la situation actuelle, le tout emmené par un casting dantesque d’un nombre incroyable de stars. Mais c’est justement un peu trop axé sur l’american way of life et le star système hollywoodien. Même si ça tape où ça fait mal, ce n’est pas  franchement toujours très subtile. Bref, bon film, mais pas un chef d’œuvre.

    #165385
    Nymphadora
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    J’ai regardé Dont look up: Déni cosmique sur Netlfix.

    Scénario classique de film catastrophe, des scientifiques observent une comète qui va s’écraser sur la Terre, mais cachant une critique de notre société. Car au lieu de les écouter, les médias, la politique et la société vont tout saboter. C’est une satire assez fun de notre société face à la situation actuelle, le tout emmené par un casting dantesque d’un nombre incroyable de stars. Mais c’est justement un peu trop axé sur l’american way of life et le star système hollywoodien. Même si ça tape où ça fait mal, ce n’est pas franchement toujours très subtile. Bref, bon film, mais pas un chef d’œuvre.

    Je l’ai vu également et je te rejoins : une satire efficace, un casting assez dingue… Je comprends qu’il fasse le buzz. Mais bon en soit, avec des gros sabots, des ficelles hyper faciles, et donc très peu de subtilité, c’est pas le film du siècle. Et au final, c’est toujours de nous dont il faudrait le plus se moquer : on se gargarise d’une satire sur Netflix et on continue comme avant, jusqu’à la prochaine.

    Sinon, ce week-end, j’ai vu Nomadland de Chloé Zhao. Une plongée dans l’Amérique des « nomades », qui parcourent le continent dans leur van, vivant de petits jobs et de grands espaces. Un joli film bourré de nuances, et qui ne prend pas son spectateur par la main. Pas de misérabilisme, pas de jugement, on laisse au spectateur le soin de lire dans les multiples nuances de cette vie ce qu’il veut en tirer : la beauté de cette liberté, la poésie de la nature qu’ils traversent, la tristesse de ces personnes abimées par la vie, par les deuils, et par un capitalisme qui les laissent sur le carreau, la dignité de leurs actions, la lumière dans les petits actes de bontés qu’ils échangent, dans les rencontres éphémères… La réalisation est sublime, et Frances McDormand dans le rôle principal est assez époustouflante (comme souvent). Ca m’a touchée.

    Et j’ai vu aussi 355. Film d’espionnage regardable, sans plus, qu’on a déjà vu mille fois. Mais bon, les acteurs sont jolis à regarder (aaah Sebastian Stan ^^).

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par R.Graymarch.

    ~~ Always ~~

    #165394
    R.Graymarch
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    J’avais aussi vu Nomadland en août dernier

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
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    #165402
    Nymphadora
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    J’avais aussi vu Nomadland en août dernier

    Ah ben du coup nos avis convergent assez 🙂

    ~~ Always ~~

    #165403
    Crys
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    Ah ben Nomadland ça fait un moment qu’il est sur ma liste donc je pense il va y passer dans la semaine. Dans un autre registre, j’ai maté The Power of the Dog de Jane Campion. C’est assez sans surprise, mais toujours très bien fait. Les acteurs sont impeccables, les décors superbes (même si bon, une fois que tu as mis le pied sur le sol néozélandais, ça te fait rire qu’on essaie de faire passer sa végétation assez particulière pour quelque chose endémique du Montana). On y a des histoires de gens qui peuvent pas se blairer, un rapport à la terre et de la sexualité refoulée. Dans l’ensemble c’est vraiment chouette (et très contemplatif). J’ai vu que le casting d’origine prévoyait Elizabeth Moss et Paul Dano à la place de Kirsten Dunst et Jesse Plymons. Eh ben ç’aurait été plus chelou, je pense, mais intéressant. Enfin, bref, si vous avez aimé le boulot de Campion jusqu’ici (c’est un écho assez évident à la Leçon de piano, je trouve), vous pouvez y aller les yeux fermés (enfin pensez à regarder l’écran quand-même), mais si vous vous attendez à un « Western avec Benedict Cumberbatch » vous serez forcément un peu surpris ou déçu.
    Bon et puis je suis un peu déçu de pas avoir pu découvrir le film sur grand écran plutôt que dans mon salon. Mais bon, apparemment, la France est un des rares pays à sortir les Soderbergh autrement qu’à la téloche donc c’est pas si surprenant au regard de la pandémie actuelle. Néanmoins je pense que le public de Campion est plus celui qui fréquente les salles Arts et Essai que les algorithmes Netflix mais je peux me planter.

    Dans le registre « contemplation, symbolique, sexualité et j’aurais préféré le voir en salle », j’ai également vu The Green Knight de David Lowery. J’ai vraiment beaucoup aimé mais c’est un genre. Je pense que ça se rapproche pas mal de l’approche de Rohmer de la légende arthurienne, plus que de Boorman même si ça emprunte un peu aux deux. La relecture de cette pierre angulaire de la littérature médiévale anglaise est intéressante, mais encore faut-il le connaître un peu, même si ça n’empêche pas d’apprécier. Toujours est-il qu’ici aussi, la musique est impeccable, les acteurs et la photographie aux petits oignons. Peut-être juste que Lowery est un peu trop explicite sur certains points, comme s’il avait peur que le spectateur ne comprenne pas. Un travers de ses commandes disneyennes, peut-être ? (Peter et le Dragon, bientôt Peter et Wendy… qu’est-ce qu’il a avec les Peter ?) Bref, y a même un moment méta où Gauvain (Dev Patel) parle à Gauvain (Joel Edgerton qui tenait le même rôle dans le film de Fuqua de 2004), et c’est sympa !

    Bref, deux films sur la masculinité toxique qui empruntent à une mythologie cinématographique pourtant plutôt des années 60. Je recommande 🙂

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par Crys.
    #165448
    R.Graymarch
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    Scream de Tyler Gillett et Matt Bettinelli-Olpin (2022)

    Mon histoire avec Scream (le premier) commence par un malentendu. N’étant pas vraiment attiré par les films d’horreur (mais je recommande Midsommar tout de même), j’avais cru comprendre que c’était une comédie sur les films d’horreur (ce que sera plus tard Scary Movie en fait). J’ai donc été « un peu » surpris que ce fut plus flippant que prévu. Mais aussi très ludique et malin. Ce vieux briscard de Wes Craven avait renouvelé le genre en faisant des personnages des gens qui connaissent les codes des films d’horreur. En plus, il y avait une dimension qui marche souvent avec moi : « qui a fait le coup ? ». J’ai donc beaucoup aimé le film (même si la résolution est assez bof, on va dire que c’est le voyage qui l’emporte sur la destination).  Ensuite, la suite (1997, un an après) a été encore plus dans le méta car dans l’univers de Scream, la journaliste a tiré des événements du premier opus un livre Stab qui vient d’être adapté au cinéma. Et les meurtres recommencent. Le cinéphile du groupe nous dit que « les suites, ça craint » et il a raison, Scream 2 est moins bien que le premier. C’est encore pire avec Scream 3 (2000) qui en remet une couche dans l’autoréférence et l’effet Vache qui rit. Puis rien jusqu’à Scream 4 (2011) qui est assez habile (on pense qu’on ne se fera pas avoir par la scène d’intro, et… perdu) en adaptant son propos à l’époque en supposant que tous les événements ont été réels : nouvelle génération qui ne comprend pas ce qui s’est passé, incompréhension des gens de l’époque car eux savent que ce n’est pas pour rigoler, arrivée des réseaux sociaux, de la vidéo… Après tant d’absence, ça m’avait plu même si je trouvais Wes Craven bien réac dans ses propos sur la jeunesse de l’époque

    Wes Craven est mort en 2015

    Et là donc on a Scream (pas Scream 5), un requel comme ils disent. Il y a énormément de clins d’oeil vers le premier opus. A tel point que je ne sais pas si le voir sans être au courant est une bonne idée (en plus, ça spoile). J’étais prêt à jouer aussi et ce n’est pas l’aspect nostalgie/fan service qui m’a déplu : il y en a, mais ça va. Non, ce qui me dérange, c’est que c’est vraiment too much : le nombre de gens qui arrivent à être intacts avec des balles dans le corps ou des coups de couteau.. ; la violence des scènes d’attaque ; le nombre d’attaques

    En plus, le canon n’est pas totalement respecté, ce qui est à la fois bien (faut évoluer) mais en même temps dommage (c’est plus trop la saga). La raison d’être de Ghostface est complètement pétée mais ça c’est pas nouveau. Ce n’est pas un mauvais film mais je ne sais pas si c’était une bonne idée, artistiquement parlant, de relancer la franchise

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    #165454
    Crys
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    Pour rester dans la thématique films d’horreur, j’ai vu hier Last Night in Soho d’Edgar Wright… et c’était vachement chouette ! En fait c’était Cruella en bien. Alors je dis ça parce que là où le film de Disney visait clairement pas le même public mais avait l’ambition d’être un film pop-rock sur le Londres des 70 avec une BO qui lorgnait aussi pas mal vers les sixties, on a ici le même genre d’emballage, mais ça fait sens parce que c’est Edgar Wright et que le côté musical est à la quintessence de son travail depuis toujours et fait partie à proprement parler de l’intrigue. La première heure notamment, est vraiment bien, puis on s’oriente vers une conclusion (forcément, le mystère se démystifie) plus convenue, même si la résolution apporte des nuances de gris qui ramènent un niveau de subtilité dans le message (si tant est qu’il y en ait bien un). Au rayon des reproches, on pourrait nommer parfois le manque de finesse de certaines ficelles, mais le casting s’en empare avec brio et parvient à le faire oublier avec une interprétation aux petits oignons, Thomasin McKenzie (tiens qui était aussi dans The Power of the Dog) et Anya-Taylor-Joy (qu’on ne présente plus ?) en tête. Côte casting masculin, on est pas mal servis non-plus entre Matt Smith (qui décidément joue bien les salauds, ça va être chouette en Daemon, je pense), Sam Claffin et Terrence Stamp. Mention spéciale à Diana Rigg également dont c’est le dernier film (tout comme Margaret Nolan). En tout cas, Edgar Wright manie ses références pour étayer son discours avec pas mal d’humour, James Bond (convoqué par une affiche et une mention d’un Vesper demandé au barman nommé James) en tête ou en faisant sortir Matt Smith d’une cabine téléphonique en tirant Anya Taylor-Joy par la main pour la « sauver ». Bref, un très bon moment avec ce film d’horreur pop et sucré (si c’est possible !).

    #165483
    DNDM
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    Vu (en DVD) Aquaman, et alors que je m’attendais à une purge à regarder vite fait en faisant autre chose, ben en fait, j’ai bien aimé.

    Je ne suis pas trop univers ciné DC comics (Marvel a clairement bien mieux réussi sa « formule cinéma », en comparaison). Batman est un héros intéressant, dans un univers intéressant, mais le plus souvent je ne vois pas l’intérêt d’un Superman (super-héros beaucoup trop cheaté), et les autres je les connais à peine. En plus, pour Aquaman, j’étais resté sur l’impression que la bande-annonce avait créée à l’époque de sa sortie: exactement la même historie que Black Panther, sauf que les rôles du héros et du gentil sont inversés, et que ça se passe sous l’eau.

    Du coup, j’ai regardé Aquaman juste pour Jason Momoa (l’un des rares acteurs dont je suis vraiment fan, et ce depuis Stargate: Atlantis).

    Et régulièrement au cours de mon visionnage je me suis dit « mais en fait il est franchement sympa ce film ».

    C’est pas une merveille du cinéma, hein. Mais visuellement, il est splendide, avec des effets spéciaux et décors de fou (et parfois, un ou deux effets spéciaux qui paraissent complètement loupés, genre ha tiens celui-là ils ont oublié de le finaliser, bizarrement, mais bon). Côté mise en scène, y’a des choses très réussies (la scène de raz-de-marée, au début, m’a laissé sur le cul). Côté acteurs, tous sont plus qu’honorable, et si Jason Momoa fait du Jason Momoa (un grand type baraque qui fracasse du méchant en se marrant), c’est aussi pour voir Jason Momoa faire du Jason Momoa que je regardais ce film, donc je vais pas me plaindre. Et son personnage est à la fois très con et pas si con que ça, finalement, donc c’est franchement marrant de regarder Jason Momoa jouer une parodie de Jason Momoa.

    Et enfin, côté scénar, en fait c’est bien plus riche que ce que la bande-annonce m’avait fait croire. On plonge littéralement dans un monde secondaire assez énorme et dantesque, très réussi, dans lequel on a envie de revenir. Et quand on est dans le vrai monde, on a une histoire de chasse au trésor type Benjamin Gates / Lara Croft / Nathan Drake franchement sympa aussi.

    Bref. Aquaman, un bon délire / plaisir à ne pas bouder si vous avez envie de vous amuser.

     

    Edit: Hahaha soit vous êtes vraiment méchants (voir ce post, et les suivants), soit je suis vraiment malade.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par DNDM.

    Auteur de "Les mystères du Trône de Fer", tome I, co-auteur du tome 2: https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-les-mots-sont-du-vent/ & https://www.lagardedenuit.com/forums/sujets/les-mysteres-du-trone-de-fer-2/
    Présentation & autres pub(lications) : www.lagardedenuit.com/forums/sujets/presentation-dndm/

    #165487
    R.Graymarch
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    Tout ça car le pentadent ne t’a pas choqué :'(

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    #165514
    R.Graymarch
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    Twist à Bamako de Robert Guédiguian

    Mali, 1962. Le pays, fraichement indépendant, embrasse le socialisme. Un monde nouveau s’ouvre à ce pays, du moins, c’est ce que croit Samba, 20 ans, qui fait la tournée du pays pour dire tous les bienfaits du nouveau régime à des gens qui sont plus circonspects. En pays bambara, il croise Lara

    Cela faisait longtemps que je n’avais pas vu de film de Guédiguian (Au fil d’Ariane, 2014). En résumé, c’est souvent Marseille (et en particulier le quartier de l’Estaque), Arménie et sympathies bien à gauche, toujours avec la même bande d’acteurs.

    Là, direction le Mali en 1962 (même si le film a été tourné au Sénégal). C’est très dépaysant et ça fait du bien. Surtout que Samba représente la jeunesse qui croit en la beauté de la révolution et au bien-être à venir (on dirait Gauvain dans Quatre-vingt-treize). La réalité est bien plus compliquée. L’indépendance, OK mais il y a des choses que certains voudraient garder. Et Samba, fils d’un important marchand de Bamako a aussi ses contradictions. De plus, le nouvel État voit d’un mauvais œil ces jeunes qui s’habillent à l’occidentale pour danser le twist toute la nuit (quelle bande son^^). La deuxième partie m’a moins enchanté car elle… est moins enchanteuse (2 heures, c’est un poil long aussi). Quant à la dernière scène, je ne sais pas trop.

    Mais il est assez clair que Guédiguian filme aussi l’enthousiasme de sa jeunesse, de ses idéaux… Bon point pour les images en noir et blanc comme pour figer une époque (et en hommage au portraitiste Malick Sidibé). Je reste sur un « moyen plus », pour l’ambiance du début et l’originalité du temps et du lieu

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    #165525
    Lapin rouge
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    Vu Le sommet des dieux, film d’animation adapté du manga de Jirô Taniguchi. J’y suis allée au hasard et ce fut une très bonne surprise. Beaucoup d’émotions et un très joli dessin.

    […]
    Enfin, je repense à deux films français : Petite Maman de la brillante Céline Sciamma et plus récemment Le Sommet des dieux de Patrick Imbert (adapté du manga de Jirō Taniguchi). […]

    Le second, comme Arcane plus récemment, est l’occasion de soutenir l’animation française, qui adapte ici avec succès le mélange fictif d’enquête journalistique et de récit d’alpinisme, basé sur un réel mystère, balbutiant à l’occasion mais globalement clair, et à même de prendre aux tripes quand cela est requis. On pourrait juste regretter un casting quasi-exclusivement masculin – ça aurait été sympa de compenser avec K2 My Way de Jana Počtová mais j’ai loupé l’unique projection locale.)

    Vu aussi (et enfin) Le Sommet des dieux. J’ai beaucoup aimé. L’animation n’est pas parfaite, surtout concernant les personnages, mais les paysages de montagne sont bien rendus. Les tragédies de l’alpinisme m’ont toujours fasciné (alors que je n’aime pas trop la montagne, et que je suis beaucoup trop sujet au vertige pour grimper plus haut que la hauteur d’un escabeau), et on en a plusieurs dans le film. Ces êtres humains minuscules dans un milieu terriblement hostile à toute vie, mais qui s’obstinent à grimper mètre après mètre, c’est toujours impressionnant, et souvent émouvant. Le personnage d’Habu Jôji, l’alpiniste, est bien construit, on comprend son évolution et on partage presque son obsession. Fukamachi Makoto, le journaliste, est moins intéressant, mais il sert surtout d’intermédiaire au spectateur. Le casting est en effet exclusivement masculin, alors qu’il aurait sans doute été possible de féminiser certains des personnages secondaires (y a-t-il beaucoup de femmes dans le milieu de l’alpinisme ?). J’ai juste deux bémols, mais que je dois mettre sous spoiler.

    Spoiler:
    D’abord je ne vois pas comment un journaliste, qui semble être un bon grimpeur, mais pas exceptionnel, peut-il espérer suivre celui qui est présenté comme un des meilleurs de sa génération, dans une ascension jamais tentée jusqu’alors ?
    Et puis la fin : dommage qu’on voit le cadavre d’Habu, j’aurais préféré que l’incertitude reste sur son sort (même si il y aurait eu peu de doute).
    They can keep their heaven. When I die, I’d sooner go to Middle Earth.
    #165544
    Crys
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    Ce week-end j’ai vu le Matrix : Resurrection en salles. Un choix que j’ai pas regretté, vu que le film était dispo partout suite à sa sortie simultanée salles/plateforme. J’en attendais vraiment rien et la bande-annonce m’avait laissé froid. Du coup ça se classe dans les plutôt bonnes surprises. C’est pas évident de faire une suite à cette trilogie (qui a ses défauts, je le reconnais bien volontiers) et Lana Wachowski s’en tire haut la main. La partie méta m’a bien surpris. Je me doutais que ça l’était, mais à ce point. On était à deux doigts de la rupture du 4ème mur, à un moment je me suis demandé si j’étais pas dans Jay et Silent Bob Contre-Attaquent avec Ben Affleck qui fait ses regards caméras en invectivant Miramax. Bref, ça m’a plutôt amusé. Quant au scénario général, il est franchement alambiqué pour ce que ça raconte, mais au milieu des dialogues, y a des idées qui font mouche. Celle comme quoi l’Analyste (et ses petites phrases sur la société) soit l’antagoniste et non plus l’Architecte m’amuse beaucoup. Le film brouille volontairement les pistes entre son côté statisticien et psy, finalement deux types de métiers qui cherchent à « forcer » le destin à partir de modèles. Et puis l’histoire d’amour entre ces deux vieux de plus de 55 ans au centre d’un blockbuster, ça m’a plutôt ému. Je mettrais quand même un mauvais point sur les combats filmés trop près qui empêchent d’en profiter pleinement. P’têtre c’était Lily qui s’occupait de cette partie-là à l’époque ? C’est un peu dommage pour un Matrix du coup, mais je vais pas bouder mon plaisir non-plus. Donc c’était pas le film du siècle, mais c’est franchement une mention honorable pour un épilogue de 2h30. En tout cas ça m’a furieusement donné envie de revoir la trilogie d’origine, et peut-être revoir celui-là.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 2 années et 9 mois par Crys.
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