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30 sujets de 841 à 870 (sur un total de 920)
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  • #197717
    R.Graymarch
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    Simple comme Sylvain de Monia Chokri

    A 41 ans, Sophia enseigne la philosophie à Montréal dans une université pour seniors (en attendant d’avoir une titularisation dans une université plus traditionnelle) et vit depuis 10 ans avec Xavier. Ils ont acheté un chalet à la campagne et le font retaper. Et là, coup de foudre réciproque entre Sophia et Sylvain, l’artisan engagé pour rénover le chalet. Schopenhauer d’un côté, Sardou de l’autre, leur amour est-il durable ?

    C’est un film assez rafraichissant avec beaucoup d’humour (merci aux sous-titres car tout n’est pas évident à capter^^) ce qui est rare. Alors oui on a déjà vu ces « couples mal assortis et comment ils s’en sortent » mais justement Monia Chokri joue un peu avec les clichés. Elle a aussi un regard assez rare sur l’amour physique assez présent dans le film. Drôle et doux amer en même temps, l’issue ne surprend pas vraiment mais c’est quand même un objet singulier ce qui est déjà pas mal

    Je sers la Garde et c'est ma joie. For this night, and all the nights to come
    MJ de Chanson d'Encre et de Sang (2013-2020) et de parties en ligne de jeu de rôle
    MJ par intérim de Les Prétendants d'Harrenhal (2024-), rejoignez-nous
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    #197738
    R.Graymarch
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    Et la fête continue de Robert Guédiguian

    Si j’étais méchant, je dirais que Guédiguian (le Ken Loach marseillais) fait toujours le même film. Ce n’est pas tout à fait vrai car il y a deux il était au Mali lors de son indépendance.

    Là vous pouvez cocher toutes vos cases de bingo : Marseille, communisme, Arménie, Arianne Ascaride, Jean-Pierre Darroussin, Gérard Meylan, Aznavour, Jacques Boudet, tout y est.

    Le film parle des deux immeubles effondrés rue d’Aubagne en 2018 (avec des morts à la clé) et de la réaction des habitants du quartier. Le parcours de Rosa (Arianne Ascaride) s’inspire de celui de Michèle Rubirola. Mais c’est surtout l’histoire d’une famille (ou deux) à travers les générations. Le souci c’est qu’à part ces portraits, je ne sais pas vraiment ce que le film veut me dire : que les combats sont perdus car les militants sont vieux et désunis ? Que la lutte continue mais différemment ? Qu’il faut savoir passer la main et penser à soi ? Ou un peu de tout ça ?

    Donc pas déplaisant à voir mais j’ai trouvé cela un peu anecdotique ? Vain ?

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    #197784
    Schrö-dinger
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    – L’innocence de Kore-Eda. La pépite de la liste ^^ Un très beau film, sensible, tout en nuance et en non-dits, avec une construction ultra prenante, des acteurs brillants… Une réussite.

    Je suis allé le voir et j’ai beaucoup aimé. C’est le premier film de Kore-eda que je vois, je ne savais pas trop à quoi m’attendre sur le style et le ton, par contre j’en savais un peu trop sur l’histoire mais cela ne m’a pas tant gêné. Il y a moins de pathos que ce que je pensais, mais cela reste beau et vraiment touchant. La construction du film et son scénario sont très réussis. Si je voulais chipoter, le titre original du film est bien plus intéressant que celui français.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #197817
    R.Graymarch
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    Moi aussi, L’Innocence (怪物, Kaibutsu, litt. « Monstre ») de Hirokazu Kore-eda

    Clairement, faut y aller avec l’esprit clair (ce qui n’était pas totalement mon cas et j’ai ramé au début^^) et en sachant qu’il y aura pas mal de reconstruction à faire dans son cerveau. Mais une fois ceci accepté, le film témoigne d’une grande maîtrise dans la réalisation et le scénario. On passe par plusieurs certitudes qui sont souvent remises en question. Gros tour de force pour ce film qui n’a pas vraiment de défaut

    Rattrapage de films français 2023 qui n’ont pas marché

    Marinette de Virginie Verrier (adapté du livre Ne jamais rien lâcher)

    La vie de Marinette Pichon, star française de football féminin dans les années 2000. Pas mal de bonnes idées (et Garance Marillier est très bien dans le rôle titre) mais c’est un peu scolaire et « appliqué ». On s’attache beaucoup à son destin à elle, à son passé forcément dur, à ses luttes compliquées. Certes, on voit les réussites mais aussi les échecs, cependant pour du sport collectif on voit peu l’esprit d’équipe. Très joli plan sportif hommage lors du passage aux États-Unis, c’est un peu attendu mais classieux 🙂

    Bonne conduite de Jonathan Barré

    Soazig (Laure Calamy) travaille le jour comme formatrice dans des stages pour récupérer des points du permis, et la nuit, au volant, elle tue les chauffards repérés au boulot, « pour améliorer la sécurité routière ».

    A la base, pourquoi pas ? Et le film prend l’option « action rigolote » mais ajoute une romance, un thriller et ça part un peu dans tous les sens en perdant le fil. Alors, c’est pas nul mais c’est dommage car il y a plein d’éléments sympas mais sur 1h36, on regarde d’un œil sympathique mais pas passionné pour autant.

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    #197840
    R.Graymarch
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    Moi Capitaine (Io capitano) de Matteo Garrone

    Au Sénégal, Seydou et Moussa, 16 ans, veulent partir en Europe pour devenir des stars. Ils s’en vont sans rien dire à personne, direction Italie

    C’est un film étrange qui se focalise sur le voyage de ces deux garçons avec un mélange compliqué de scènes très dures et de trucs « qui tombent super bien ». Il y a sans doute vingt minutes de trop mais le reste est fort intéressant (ça fait un peu « film dossier » cela dit) : des paysages d’une beauté hallucinante, des scènes oniriques. Les acteurs (non professionnels) sont très bons. Étonnant. Bien entendu, qu’un Italien fasse ce film dans l’Italie de Meloni n’est pas innocent

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    #197841
    Schrö-dinger
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    Le Procès Goldman de Cédric Kahn (qui a fait pas mal de bons films)

    Je l’ai enfin vu et qu’est-ce que c’était bien. Il aurait figuré dans mon top 2023, on ne s’ennuie pas une seule seconde, pourtant il n’y a aucun artifice, aucune musique, mais simplement du texte et des images, et cela suffit à nous embarquer dans ce procès. Il y a une tension qui ne faiblit pas, Arieh Worthalter et Arthur Harari sont formidables (quelle année pour ce dernier, il co-écrit Anatomie d’une chute avec Justine Triet et joue dans Le procès Goldman, peut-on mieux faire ?). Vraiment un grand film.

    Et même que l’acteur qui joue

    Spoiler:
    Jean-Jacques Goldman

    est super ressemblant.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #197864
    Schrö-dinger
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    Je suis allé voir Priscilla de Sofia Coppola et j’ai bien aimé. Cailee Spaeny est impeccable dans le rôle, Jacob Elordi crédible en Elvis. Je ne connaissais pas leur histoire et je comprends que (la vraie) Priscilla Presley ait voulu la raconter ; le film est basé sur ses mémoires. C’était beau, touchant, crédible ; on voit se développer cette relation d’emprise et on ne peut que souhaiter à la jeune fille de se libérer. On retrouve des thèmes chers à Sofia Coppola, la solitude, l’ennui, les prisons dorées, l’amour, la condition des femmes, la célébrité. On pourra s’interroger sur Elvis, le fait qu’on continue à l’aduler, à faire des biopics sur lui, sur son entourage qui n’a jamais questionné le fait qu’il avait pour compagne une jeune fille encore mineure, les parents de celle-ci qui ne font quasi rien … J’ai pensé à Judith Godrèche pendant la séance, et je me suis dit que ces témoignages étaient importants.

    Petite déception sur la BO, c’est pourtant Phoenix qui était en charge mais pour une fois chez Coppola elle ne m’a vraiment pas marqué.

    Un métier sérieux, de Thomas Lilti : Une jeune prof de maths remplaçant fait sa première rentrée au collège. On suit toute la vie scolaire qui va avec. Le tout sonne très juste, et c’est charmant. Mais désolant sur l’état de l’éducation nationale

    Un métier sérieux de Thomas Lilti.

    J’aime plutôt bien, sans sauter au plafond, ce qu’a fait Lilti au ciné et en séries. Là, j’ai trouvé ça sincère mais poussif. Le réal a dit qu’il aime bien filmer que la solidarité, le collectif est important pour s’en sortir : il l’a déjà fait pour ses films/série « médicaux » et a dit qu’il sait bien que pour ce film c’est sans doute plus exceptionnel que la norme. Je comprends ce qu’il a voulu faire mais je trouve ça très caricatural d’imaginer que les profs sont une bande quasi toujours ensemble (dans la même bagnole, en soirée tout ça). La partie à la plage, je me demande pourquoi, le prof qui ne parle plus à son fils pour une raison étrange, la prof qui s’approche du burn-out, le prof sympa mais bien nul… Ca veut sans doute brosser un portrait de situations mais j’ai trouvé que ça faisait « plaqué », limite factice. Encore une fois, je pense que le réalisateur est sincère dans le fait d’avoir pris un collège banal et montré ce qui fait le quotidien de beaucoup de classes. Mais pour moi, ça reste un coup dans l’eau.

    Côté casting, je retiens Adèle Exarchopoulos qui est encore une fois impeccable. Et en bonnes scènes, celles avec Enzo où on s’attarde sur un cas qui vaut le coup. Mais pour le reste, meh hélas

    Avec un peu de retard je l’ai vu et j’ai beaucoup aimé, comme à peu près tout ce que j’ai vu de Thomas Lilti, je n’ai pas trouvé ça du tout caricatural mais au contraire très juste, j’ai beaucoup aimé ce casting, ils fonctionnent bien tous ensemble. Un état des lieux bien inquiétant sur l’Education Nationale.

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 9 mois et 3 semaines par Schrö-dinger.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #197866
    Nymphadora
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    Je suis allé voir Priscilla de Sofia Coppola et j’ai bien aimé. Cailee Spaeny est impeccable dans le rôle, Jacob Elordi crédible en Elvis. Je ne connaissais pas leur histoire et je comprends que (la vraie) Priscilla Presley ait voulu la raconter ; le film est basé sur ses mémoires. C’était beau, touchant, crédible ; on voit se développer cette relation d’emprise et on ne peut que souhaiter à la jeune fille de se libérer. On retrouve des thèmes chers à Sofia Coppola, la solitude, l’ennui, les prisons dorées, l’amour, la condition des femmes, la célébrité. On pourra s’interroger sur Elvis, le fait qu’on continue à l’aduler, à faire des biopics sur lui, sur son entourage qui n’a jamais questionné le fait qu’il avait pour compagne une jeune fille encore mineure, les parents de celle-ci qui ne font quasi rien … J’ai pensé à Judith Godrèche pendant la séance, et je me suis dit que ces témoignages étaient importants.

    J’ai également vu Priscilla, et de mon côté, j’ai trouvé ça assez creux. Au delà de la thématique d’emprise, qu’on nous développe en long en large en travers, il y a un vide, esthétique à regarder certes, mais très très mollasson. On a compris ce que dit le film en 15 minutes, et on subit tout le film. C’est looong.
    (A noter qu’en plus, niveau « vraie histoire » il y a quand même des vides béants : son rapport à la scientologie, notamment, qui a l’air très louche ^^)

    ~~ Always ~~

    #197885
    R.Graymarch
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    (Ouais, Sofia Coppola, moi j’ai arrêté)

    Tu sais que le Trône de Fer est trop présent dans ta vie quand….

    … tu vas voir un film sur les corbeaux et les corneilles !

    Corbeaux et corneilles, la nature nous observe de Martin Schildt

    Tout est dit dans le titre, c’est un film sur les corneilles et les corbeaux qui vivent autour de nous. Cela se balade dans différents coins du monde pour voir comment ces corvidés agissent avec l’humain. Connaissant un peu le sujet, je n’ai pas été étonné, mais j’ai appris des choses quand même.

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    #197927
    R.Graymarch
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    Rattrapage 2023, suite

    La Petite de Guillaume Nicloux (qui tourne beaucoup) adapté du roman Le Berceau (pas lu) de Fanny Chesnel

    Joseph (Fabrice Luchini) retape des meubles en solitaire dans sa maison bordelaise. Suite à un événement (apparemment dit dans la bande annonce mais je ne vais pas spoiler ici), il va rechercher une mère porteuse (Mara Taquin) à Gand en Belgique

    Je m’attendais à un film plan-plan très balisé. C’est court (1h32) mais j’ai trouvé qu’il y a des moments de grâce, sur les liens qui se font entre Joseph et Rita (et son entourage). Le film est à la fois apaisé et plus profond qu’il n’en a l’air, en posant par exemple des questions sur la filiation et les vides juridiques. Luchini est très sobre (ce qui est bien) et sans révolutionner le cinéma, ça reste un joli petit film si on n’a pas des attentes démesurées.

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    #198023
    R.Graymarch
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    Et un film suisse

    Rattrapage 2023, suite

    Yannick de Quentin Dupieux

    Trois acteurs jouent une pièce de boulevard banale quand une personne du public (Raphaël Quenard) se lève et dit que ça ne va pas.

    Mon première Quentin Dupieux et il parait le plus accessible et le mieux construit. Ca dure 1h06 générique compris, le budget est minimal et c’est … pas mal ? On se demande quand même si c’est du génie ou de l’esbroufe (ou les deux). Disons que je reconnais que c’est singulier.

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    #198052
    Schrö-dinger
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    Mon première Quentin Dupieux

    Oh mais tout un monde s’offre à toi ! Je ne suis pas un grand fan du monsieur mais je dois reconnaître une audace et une originalité qui ne faiblit pas.

    Sinon, un sacré week-end pour moi avec Pauvres Créatures de Yórgos Lánthimos et La zone d’intérêt de Jonathan Glazer, deux films qui ne m’ont pas laissé indifférent.

    Le premier m’a émerveillé, j’ai rarement (jamais ?) vu des images pareilles, les décors, les couleurs, les costumes, c’est complètement fou. Je m’attendais à du perché, je n’ai pas été déçu. L’histoire m’a beaucoup plu, j’ai trouvé le propos très pertinent. La BO est parfois crispante mais va très bien avec le film. Seul bémol : la longueur, une vingtaine de minutes en moins ne m’aurait pas dérangé. Cela ne plaira pas à tout le monde, mais en tout cas je m’en souviendrai pendant longtemps.

    Le deuxième m’a plutôt horrifié. Difficile de se faire un avis en sortant, ce n’est pas le genre de films qu’on peut aimer (enfin en tout cas moi j’ai du mal) parce que c’est froid, dérangeant, malaisant, mais c’est en tout cas très réussi. On ne voit rien, tout est fait avec intelligence et cela participe au grand malaise qui nous prend. Je n’ai pas bien compris certaines scènes

    Spoiler:
    celles de nuit avec la petite fille polonaise qui sème de la nourriture et puis la scène de nettoyage du musée qui se passe de nos jours, j’ai trouvé qu’elle s’intercalait bizarrement avec la scène en cours

    mais sinon je crois que c’est vraiment à voir.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #198181
    R.Graymarch
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    Making of de Cédric Kahn, quatre mois après Le Procès Goldman

    Simon (Denys Podalydès) commence le tournage d’un film social racontant comment des ouvriers tentent de résister à une délocalisation et veulent reprendre le contrôle de leur usine. Des ouvriers tiennent le rôle de figurants dans le film. Mais Simon rencontre beaucoup d’embûches (financement, ego des acteurs…)

    C’est rageant car je pense qu’avec « moins », le film aurait été bien meilleur et je l’aurais aimé de bout en bout. En effet, la seconde partie est beaucoup plus faible et les histoires « perso » (la famille de Simon, l’amourette entre deux personnes sur le tournage) détournent à mon sens le propos du film et nuisent à la fluidité de l’histoire.

    Et c’est dommage car sinon il y a plein de trucs bien. Bien entendu, ça lorgne vers La Nuit américaine de Truffaut (1973) mais là on ajoute un côté social car on voit bien les « classes sociales » sur le tournage. Et qui est prêt à travailler « pour l’amour de l’art » alors que pour d’autres, c’est « juste un boulot ». Le rapport patron/employé dénoncé dans la fiction revient différemment dans la « réalité » et le miroir est intéressant. Tout comme le sens donné au film : faut il coller à la triste réalité ou donner de l’espoir aux gens ? (On note que certains changements dans la réalité comme la famille du « héros ouvrier » sont acquis même si ça fait grincer des dents). En résumé, il y a plein de trucs bien si on aime le cinéma qui parle de lui-même, mais aussi beaucoup de scories qui m’ont laissé sur une impression « mouaif »

    Côté acteur, comme entendu dans Le Masque, il y a beaucoup de réalisateurs/trices qui jouent un rôle secondaire et ce n’est sans doute pas anodin : la fantastique Emmanuelle Bercot, Xavier Beauvoir (au rôle un peu caricatural), Valérie Donzelli. Jonathan Cohen est impeccable en acteur infect, Souheila Yacoub est crédible en jeune actrice. Mon chouchou aurait pu être Stefan Crepon (Le Bureau des légendes, Peter von Kant) mais son personnage excellent au début est beaucoup plus raté au fur et à mesure que le film avance.

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    #198231
    R.Graymarch
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    Comme Schrö-dinger, j’ai vu La Zone d’intérêt (The Zone of Interest) de Jonathan Glazer

    Je suis partagé car je trouve qu’il y a de bonnes idées, un bon « dispositif » mais qu’à part ça. Ca aurait pu durer 3 heures de plus ou une de moins sans que cela change grand chose. Bien entendu, le film ne remplit sa « mission » que si vous connaissez ce qu’il se passe à Auschwitz pendant la guerre. Et là, ça fonctionne bien, c’est très effrayant : tout est suggéré ou « au loin » mais on comprend tout. On rejoint la « banalité du mal » car après tout c’est une vie de famille heureuse dans une jolie maison à la campagne, avec « juste » un centre d’extermination de l’autre côté du mur (ou de la rue) et Papa qui gère tout ça le plus efficacement possible (on parle quand même d’efficacité pour tuer plus de gens). Pas de « grand méchant tout le temps » et je crois que c’est le point fort du film : un constat froid, qu’il est possible de vivre normalement à côté, sans prendre gare aux cris des gens, aux aboiements des chiens, à la cheminée qui crache de la fumée etc… Cela me rappelle ces photos (vues je ne sais plus où) où les gens qui travaillaient là bas avaient aussi une vie banale et on voyait les clichés de pique-nique tout sourire.

    Allez tout de même, le réal met quelques gouttes d’ « écœurement » : une personne qui s’en va brutalement, une fratrie où on se tape dessus, un vomissement inopiné. Peut-être qu’au fond, ça touche un peu quand même.

    Tout ça reste tout de même un dispositif très très axé sur la forme.

    Pour Schrö-dinger

    Spoiler:

    J’ai lu que la scène quasi-finale était pour nous rattacher à notre monde. Cela me laisse perplexe. Pour la jeune Polonaise, peut-être une forme de résistance, en donnant des ressources aux éventuels évadés ?

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    #198254
    Babar des Bois
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    Si certains veulent creuser le film, Le Café Pédagogique a fait un super dossier pédagogique, vraiment très complet : par ici

    Et pour te répondre Gray :

    Spoiler:

    Pour la jeune Polonaise, peut-être une forme de résistance, en donnant des ressources aux éventuels évadés ?

    Je l’ai aussi interprété comme ça. Des prisonniers du camp de concentration travaillaient dans ou autour de camp.
    D’ailleurs elle récupère une partition écrite par l’un des prisonniers qui s’avère être un message codé, qui est certainement une double références aux messages cachés / laissés par certains prisonniers et à des partitions musicales qui ont été écrites à Auschwitz (par exemple)

    #hihihi
    Co-autrice : "Les Mystères du Trône de Fer II - La clarté de l'histoire, la brume des légendes" (inspirations historiques de George R.R. Martin)
    Première Prêtresse de Saint Maekar le Grand (© Chat Noir)

    #198255
    R.Graymarch
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    Si certains veulent creuser le film, Le Café Pédagogique a fait un super dossier pédagogique, vraiment très complet : par ici

    Ah ben 50 pages, oui ça a l’air ultra complet 😀

    Cela dit, je pense que ce film peut être très intéressant en cours pour des lycéens

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    #198320
    R.Graymarch
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    Sous le vent des Marquises de Pierre Godeau

    Alain (François Damiens) est un acteur connu qui incarne Jacques Brel à la fin de sa vie quand il apprend qu’il est malade. Il plaque tout pour aller voir Lou (Salomé Dewaels), sa fille de 22 ans qui vit avec sa mère en Bretagne et avec qui il n’a pas eu beaucoup de contacts

    Mouaif. C’est plutôt bien joué (François Damiens à contre-emploi), c’est assez subtil mais je me suis un peu ennuyé (pour un film de 91 minutes) ne voyant pas trop ce que ça apportait. J’ai lu des critiques tombés sous le charme, je vous souhaite que ce soit pareil pour vous mais franchement, l’intérêt de voir ça au cinéma me parait ténu

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    #198597
    Schrö-dinger
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    Sans jamais nous connaître / All of Us Strangers d’Andrew Haigh

    L’histoire d’une rencontre, celle entre Adam (joué par Andrew Scott), un quadra solitaire, qui a du mal à assumer son homosexualité , et son voisin Harry (joué par Paul Mescal), d’une autre génération, qui s’est construit différemment sur cette question. Cette rencontre va pousser Adam à renouer avec ses parents (joués par Claire Foy et Jamie Bell).

    C’est un film qui m’a bouleversé, j’ai trouvé que ses thématiques, entre autre : la solitude, l’amour, la culpabilité, le coming-out, faire la paix avec soi-même, etc. étaient extrêmement bien traitées.

    Spoiler:
    Et puis évidemment la mort, le deuil, convoquer les fantômes du passé, et là aussi, trouver une forme de paix

    C’est beau, c’est triste, ce qui peut-être déranger, mais je pense que tout le monde peut trouver dans le film quelque chose qui résonnera en soi. L’alchimie entre les deux acteurs principaux est folle, les scènes avec les parents sont belles à pleurer et j’ai également beaucoup aimé les scènes en club. Et puis, comme quasi toujours quand j’aime vraiment un film, une bande originale magnifique.

    Spoiler:
    D’ailleurs, toute l’esthétique autour des clubs, du cuir, avec cette ambiance très années 80 m’ont mis sur la (mauvaise) piste d’une métaphore autour des années SIDA, je pensais que le personnage d’Adam était mort depuis le début.

    Concernant la fin :

    Spoiler:
    En comprenant qu’Harry est décédé depuis le début, après la rencontre ratée avec Adam, je me suis dis que c’était peut-être too much. Et puis en y réfléchissant, cela ne me semble pas si triste que cela, la frontière entre les vivants et les morts est plutôt ténue dans le film, et je ne crois pas que leur relation et ce qu’ils ont vécu soient complément inventés. Au contraire, c’est bien l’amour qui a permis à Adam d’enfin avancer, sur lui-même, à faire face à ses parents, à les affronter en un sens, et à faire la paix avec eux et avec lui-même. Et alors qu’il leur dit au revoir, sûrement parce qu’ils le ramènent trop au passé et l’empêchent d’avancer (et pas juste parce qu’il voit des morts) il choisit de rester avec Harry, et le film se termine sur eux deux, et non pas sur Adam seul. Donc la fin m’a semblé belle, plutôt que sombre ou tragique.

    Un énorme coup de coeur pour ce début d’année.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 8 mois et 2 semaines par Schrö-dinger.

    Le Kraken à la plage (ah-ouh, cha cha cha)

    #198659
    Nymphadora
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    C’est un film qui m’a bouleversé, j’ai trouvé que ses thématiques, entre autre : la solitude, l’amour, la culpabilité, le coming-out, faire la paix avec soi-même, etc. étaient extrêmement bien traitées.

    Un très joli film. Je ne sais pas si il m’a autant bouleversée que Schrödi mais il m’a en tous les cas beaucoup plu. Le casting mille étoiles, la réalisation soignée, la subtilité de l’ensemble,… C’est un très beau film.

    Dans mes derniers visionnages en vrac sinon :
    Une vie, de James Hawes avec Anthony Hopkins. Un film très convenu et « facile » pour un thème très beau. L’histoire aurait mérité un traitement plus subtil, là c’est vraiment tire-larme et fainéant… après, vu l’histoire, c’est bouleversant, et quand Hopkins fait le minimum syndical, ça marche quand même.
    Bob Marley : une bonne playlist best-off aurait fait tout aussi bien le taff que ce biopic produit par la famille donc très lisse, qui en plus a un rythme hyper bancal…
    La zone d’intérêt : glaçant et fascinant, j’ai rien à ajouter à ce que vous en avez dit ^^
    Vivants d’Alix Delaporte : le quotidien d’une rédaction de magazine d’investigation télé façon « envoyé spécial ». J’ai été un peu dubitative sur certains choix mais dans l’ensemble j’ai été happée par le rythme effréné du film. Et la dernière scène est belle.

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    #198850
    R.Graymarch
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    Je vous ai suivis sur All of Us Strangers d’Andrew Haigh (adapté d’un roman de Taichi Yamada)

    Pas totalement emporté mais je reconnais que c’est un film très singulier qui repose sur 4 acteurs et leur splendide jeu (et la musique, la mise en scène) dans un Londres assez éthéré. On ne sait pas trop dans quel genre de film on est, ce qui est un atour du film. Évidemment, ça touche aussi car on a tous nos fantômes et nos regrets

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    #199053
    R.Graymarch
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    La Vie de ma mère (chouette titre), premier film de Julien Carpentier

    Fleuriste de 33 ans, Pierre (William Leghbil) voit Judith, sa mère (Agnès Jaoui) débarquer dans sa vie alors qu’elle aurait dû rester dans une clinique pour cause de bipolarité

    J’avoue que j’ai été mi-figue mi-raisin pendant une heure et quart car j’étais perplexe face à l’interprétation du personnage de Judith. Jouer une bipolaire de manière crédible, sans en faire des tonnes, ce n’est pas évident et je ne sais pas si le film arrive à un bon équilibre. J’ajoute aussi que le film met du temps à arriver à un point où il est plus intéressant, je ne sais pas si c’est dû au réalisateur ou s’il faut qu’on ait assez de « tranches de vie » pour que les personnages évoluent et pour qu’on les comprenne. Au mieux c’est une évolution, au pire, ça « coche les cases ». Car c’est vrai que le film peut être un peu balisé. Et pourtant on voit bien le métier de Pierre, et le boulot avec son associé (très bon second rôle de Salif Cissé), et puis il y a une grand-mère qui apporte une autre dimension au poids de la famille. Et donc à un moment, le film s’est révélé à moi dans une scène assez classique mais bien faite et à partir de là, j’ai trouvé que c’était nettement plus abouti, qu’on comprend le fait que Judith puisse être très énervante et parfois très touchante même si c’est dur à vivre pour elle et son entourage.
    Alors peut-être que vous ne marcherez pas à ce « petit film typiquement français » mais moi j’ai fini par être conquis, pour l’écriture, pour le casting (j’ajoute Alison Wheeler dans le lot) et aussi une chanson (comme dans Le Règne animal^^), et non pas celle du générique de fin qui était attendue

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    #199296
    R.Graymarch
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    La Salle des Profs (Das Lehrerzimmer) (2024) de Ilker Çatak

    Dans un collège allemand, il y a des vols. La prof de maths enquête un peu malgré elle.

    Pas totalement convaincu par le film mais dur de ne pas comparer au dernier Lilti (Un métier sérieux) et y a pas photo. Ici on reste à l’intérieur de l’établissement et on ne va pas explorer les relations extra-boulot des profs qui passent leur temps ensemble.

    On est à la limite d’un thriller (qui n’est pas foufou cependant^^) avec plein d’engrenages, de dominos, de dommages collatéraux. Pas vraiment de solution ou de sortie par le haut hélas. Pas mal mais sans plus

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    #199443
    R.Graymarch
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    Hors-saison de Stéphane Brizé

    Mathieu (Guillaume Canet), star quinquagénaire de cinéma plaque une troupe de théâtre juste avant le début de représentations pour partir en thalasso en bord de mer (et donc hors-saison). Par hasard (et parce que c’est une star et que la ville est petite), il y a retrouve Alice (Alba Rorhwacher) qu’il a quittée 15-20 ans plus tôt.

    Brizé s’éloigne de ses films sociaux (avec Vincent Lindon en général) que j’aime plutôt. Retrouvailles de personnes qui s’étaient mal quittées et qui ont fait leur vie depuis, pourquoi pas ? Mais en fait non. C’est lent, c’est mou, je me suis ennuyé quasi tout le temps car je me foutais des états d’âme des protagonistes (« Mon idole », ahah j’ai la ref…). Le seul moment excellent est avec Gilberte, dans une scène vraiment forte. Si vous aimez le Brizé sensible, regardez Je ne suis pas là pour être aimé (2005), en plus y a du tango

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 7 mois et 2 semaines par R.Graymarch.

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    #199452
    R.Graymarch
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    Comme Crys (ne mens pas, Crys), j’ai vu Scandaleusement votre (Wicked Little letters) de Thea Sharrock

    En 1920 dans une station balnéaire anglaise, Edith (Olivia Colman), vieille fille bigote vivant chez ses parents reçoit des lettres très grossières. Elle soupçonne sa nouvelle voisine Rose (Jessie Buckley) qui est beaucoup plus libérée, vulgaire (et irlandaise !!)

    C’est très très anglais, avec des personnages très caricaturaux et des actrices qui s’amusent beaucoup. Adapté d’un fait réel, mais à distance apparemment. Je me demande s’il y a autant de diversité dans les postes officiels du Royaume-Uni de 1920 et il y a pas mal de sous-entendus pas subtils (mais ça fait du bien à entendre) sur les luttes féministes. On voit assez vite où ça va, mais c’est bien tourné et on ne s’ennuie pas

    Et pourtant (spoiler sur l’intrigue en dessous)

    Spoiler:
    A un moment, je me suis demandé si le père n’était pas le coupable vu que c’est lui qui a enseigné la calligraphie à sa fille et que c’est lui qui aurait fait partir le fiancé. Mais finalement non. Étrange, ça aurait été intéressant
    • Cette réponse a été modifiée le il y a 7 mois et 2 semaines par R.Graymarch.

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    #199458
    Nymphadora
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    Je l’ai vu l’autre jour et je l’ai apprécié. Olivia Colman s’en donne à cœur joie, son allégresse est communicative.

    Dans mes visionnages récents, il y a également la salle des profs, qui m’a terriblement angoissée : ces histoires pas si importantes qui prennent des proportions énormes, ça m’a stressée. Et on a vu Chroniques de Téhéran : 9 tranches de vie à Téhéran aujourd’hui, satiriques et édifiantes. Le temps est passé tout seul !

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    #199804
    R.Graymarch
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    Vincent doit mourir (2023) de Stéphane Castang

    Vincent (Karim Leklou) est graphiste à Lyon. Tout d’un coup, des gens commencent à l’attaquer sans raison. Au point de vouloir sa mort, et sans que les agresseurs ne se souviennent de quoi que ce soit quand c’est fini

    Un premier film, film de genre, qui a un très bon point de départ (qu’on peut faire sans argent, ça aide) mais qui a du mal sur la longueur. Et c’est dommage car le début est vraiment prenant et on se pose plein de questions : comment ça commence, est ce que ça peut s’arrêter, peut-on attaquer une personne plusieurs fois, peut-on attaquer si on a soi même été  attaqué… Quid des Sentinelles ? Etc etc Mélange aussi des genres avec de la comédie, du thriller, de l’amour. Mais ça patine un peu pour moi à la fin, dommage

    A encourager tout de même car c’est bien que ça existe

     

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    #200230
    R.Graymarch
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    Nous, les Leroy, premier film de Florent Bernard

    Après en avoir parlé à ses enfants (fin de lycée), Sandrine (Charlotte Gainsbourg) annonce à son mari Christophe (José Garcia qui ressemble de plus en plus à Robert Downey Jr) qu’elle veut divorcer. Ce dernier joue son va-tout en proposant un week-end surprise, sous forme de road-trip familial sur les traces des lieux qui ont forgé cette famille.

    Un peu dans la même veine que Toni en famille (Nathan Ambrosioni, 2023), c’est une chronique familiale, pas totalement réussie mais avec plein de bons points. Ici on est dans le doux-amer qui tend vers de « l’amer apaisé » je dirais. Il y a pas mal de rebondissements, peu d’instants calmes mais cela permet tout de même de dégager tout de même une personnalité aux membres de la famille, notamment les enfants (pas toujours hyper bien joués, surtout le fils) avec leur vie qui continue en arrière-plan. Comme attendu, il y a pas mal de seconds rôles et de saynètes souvent très marrantes, avec un bon sens du dialogue. Des fois c’est un peu trop long et lourdaud (le bus, franchement…). Mais au global c’est un film prometteur, sans doute plus mélancolique que comique, ce qui n’est pas forcément un défaut.

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    #200243
    Liloo75
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    En théorie, j’aurais dû vous parler de Rosalie de Stéphanie Di Giusto.

    Mais le cinéma a eu un problème technique sur ce film. Aussi, je me suis retournée vers le prochain long métrage qui allait être diffusé :

    Les Choristes de Christophe Barratier (2004).

    Après la Seconde Guerre Mondiale, Clément Mathieu (Gérard Jugnot) qui se définit lui-même comme un musicien raté, trouve un emploi de surveillant dans un établissement pour jeunes garçons en difficulté.

    Il va se retrouver face à un directeur (François Berléand) aux méthodes éducatives d’un autre âge (même pour cette époque), et confronté à une classe composée de garçons forts indisciplinés.

    L’on sent bien que Clément Mathieu n’a pas l’âme d’un prof doté d’une autorité naturelle. Mais il a mieux à offrir, une humanité que peu de cadres de cet établissement scolaire savent partager.

    Avec patience, et grâce à l’enseignement de la musique, il va réussir à briser bien des résistances, tant chez ses collègues que parmi des élèves qui portent en eux autre chose que le goût pour les bêtises.

    C’était une séance non prévue, mais que je ne regrette pas. J’y ai croisé des personnages, petits ou grands, chez qui il faut savoir regarder au-delà des apparences.

    J’étais émue en sortant. Je me suis dis que, moi aussi, je dois avoir de l’affection pour les choses brisées.

    Les acteurs sont excellents (dans les seconds rôles on retrouve Kad Merad, Jean-Paul Bonnaire ou encore Marie Bunel) et la musique communique au spectateur beaucoup de joie.

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 mois et 3 semaines par Liloo75.

    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
    - Grâce aux êtres de votre espèce.
    - Il n’y a pas d’êtres de mon espèce. Je suis unique.

    #200456
    R.Graymarch
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    La Ferme des Bertrand de Gilles Perret, sorti fin janvier

    En 1997, Gilles Perret avait filmé ses voisins, éleveurs de vaches laitières en Haute-Savoie. Il remet ça 25 ans plus tard et superpose les documentaires, tout en ajoutant quelques images tournées par FR3 en 1972 sur cette même ferme avec notamment les trois frères qui l’exploitent

    C’est un joli documentaire, au rythme des saisons qui montre une belle nature et un travail difficile. L’intérêt, c’est le temps qui passe. On voit les trois oncles en 1972 (un peu), travaillant à la masse pour faire (un truc que je n’ai pas compris) puis en 1997 alors qu’ils ont largement l’âge de la retraite. En 2022, il n’en reste qu’un, tout plié par les ans. Les oncles ont toujours voulu aller de l’avant pour que leur travail soit moins dur. Et pourtant le dernier note avec ironie que le petit jeune (35 ans) « rentre chez lui alors qu’il fait encore jour » et que « il est doué avec ses machines mais il ne met jamais la main sur le manche d’un outil ». Le film marque bien le passage de relais entre les générations, avec ce qu’on doit aux précédentes, les sacrifices parfois consentis, les choix ingénieux pour rassembler les terres et comment la technologie peut aider pour se libérer un peu (une semaine de vacances par an, youpi….).
    Néanmoins, ce film n’est pas un symbole de l’industrie laitière française car le village est dans la zone AOP Reblochon ce qui impose un certain cahier des charges (durée entre chaque traite, nombre de jours à l’extérieur par an, nourriture sélectionnée) mais permet d’avoir un prix de vente du lait qui est le double de celui en plaine, rendant ainsi possible l’achat de machines et de robots (pour la traite). Plutôt une exception que la norme

    On se revoit en 2047?

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    #200466
    Liloo75
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    J’ai vu Et plus si affinités de Olivier Ducray et Wilfried Méance.

    J’y suis allée en pensant que le film serait drôle et que j’allais beaucoup rire. J’ai rit en effet, mais pas que…

    Le film raconte l’histoire de Sophie et Xavier (Isabelle Carré et Bernard Campan), en couple depuis 25 ans et qui vivent dans un bel appartement parisien.

    Leur fille de 20 ans est partie à Londres pour ses études et rentre occasionnellement à la maison.

    Un soir Sophie invite leurs nouveaux voisins à dîner. Xavier n’est pas emballé par cette soirée qui vient briser sa routine bien huilée.

    Néanmoins, devant l’insistance de sa femme qui souhaite faire plus ample connaissance avec les voisins du dessus, Xavier se dit que ce sera l’occasion d’aborder le sujet des nuisances sonores nocturnes. Il s’agit en réalité de bruits liés aux orgasmes cycloniques qu’ils prêtent à leur voisine.

    La soirée ne va pas se dérouler comme prévu…

    Le film m’a agréablement surprise par son côté plus profond que ne le laissait supposer la bande annonce. La relation de couple y est analysée sans concession.

    Beaucoup de vérités sortent de la bouche du personnage interprété par Isabelle Carré, que j’ai trouvée très touchante dans son rôle d’épouse qui aurait peut-être rêvé d’autre chose.

    Un conseil, allez y avec un(e) ami(e) ou en solo ^^

     

    • Cette réponse a été modifiée le il y a 6 mois et 2 semaines par Liloo75.
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    - De quels diables de dieux parlez-vous, lady Catelyn ? (…) S’il existe vraiment des dieux, pourquoi donc ce monde est-il saturé de douleur et d’iniquité ?
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