House of the Dragon 1 x 07 : Lamarck

Cette semaine, les Velaryon nous ont convié à Lamarck pour un joli huis-clos dans leur demeure de bord de mer. L’occasion pour toutes les têtes blondes et brunes de se retrouver en famille afin de passer de bonnes vacances. Au programme : se détendre dans les vagues comme Laenor, découverte de la faune locale dans les pas d’Aemond, s’imprégner de la culture targaryen avec Daemon et Rhaenyra ou encore, s’éclater jusqu’au bout de la nuit, grâce à Alicent-jamais-tu-sors-de-la-pièce-tant-que-je-suis-pas-satisfaite.

Bref, Martin à la plage, c’était cette semaine, et c’est tant mieux !

↑Slide the pain away

Et on commence les festivités avec la grosse éclate, vraiment : les funérailles de Laena ! L’ambiance y est lourde, pesante, mais Daemon trouve le moyen de rire aux blagues de Vaemond Velaryon pendant qu’il cause en valyrien. Franchement, faut avouer que dans le genre ambianceur, le frère de Corlys donne tout : du sang par-ci, du sang par-là. Au cas où vous seriez parti pisser pendant le générique, on vous rappelle que ça se croise, ça s’entremêle, mais ça doit rester pur, faut quand même pas déconner. Et le chroniqueur que je suis évitera le point Godwin en sautant directement de la cérémonie à la petite collation qui s’ensuit grâce au point choupi : voir Baela (te quiero amor souvenir) prendre la main de Jacaerys, y a de quoi s’émouvoir. Globalement tout ce petit monde est très triste, mais y quand même quelques mentions à distribuer : Larys, pour ses regards creepy pour Alicent ; Otto, qui est de retour avec aussi peu de cheveux que de tact ; Corlys et son sens déplacé de la politique en pleine émotion ; et Aegon qui a décidé de picoler tranquillou en faisant des blagues de mauvais goût sur la « passion phasme » de sa sœur (laquelle partage au moins la moitié de son nom avec la défunte, faut-il le rappeler !). Pendant ce temps, Laenor se la joue Greyjoy dans les vagues et Viserys confond ses femmes… Bref, entre lâcheté et opportunisme, la pression patriarcale est à son paroxysme.

Heureusement on peut compter sur Rhaenys pour venir mettre un peu de tendresse dans tout ça avant que ça ne se crêpe le chignon (hein Rhaena !)… et que la nuit tombe !

La Longue Nuit, rebelote et 10 de der
Non mais parce qu’à un moment, il faut en parler. On l’avait vu venir sur les images des teasers/trailers avec cette nuit américaine digne des plus grands OSS 117. Mais là ça dépasse l’entendement ! Si vous aussi, vous avez du fermer les volets, plisser les yeux, puis inverser les deux pour comprendre qu’il n’y avait aucune différence dans ce que vous pouviez voir à l’écran, sachez que la Garde de Nuit ouvrira bientôt un numéro vert à destination des victimes de la colorimétrie de Miguel Sapochnik. Et ne me faites pas croire qu’il n’y a pas pensé… il y avait encore ce putain de couteau en guise de twist !

↑Loyalty, got royalty inside my DNA

Alors une fois la nuit tombée, on s’interroge pas mal chez les Velaryon. Sur le sang, la royauté… et l’héritage, ce qui inscrit la vision de Corlys davantage dans les pas d’un Tywin Lannister que d’un Ned Stark. Heureusement Rhaenys est là pour lui rappeler que ce qu’il sacrifie sur l’autel de ses ambitions… ce sont les enfants, ces enfants qui ont conclut l’épisode précédent (souvenez-vous du chouette monologue de Larys sur leur inutilité)… et dont on va bientôt reparler !

Pendant ce temps, sur la plage, on ne voit rien Rhaenyra et Daemon font le point sur leur vie avant de faire le point sur leurs corps. Eros et Thanatos sont réunis. Nonobstant, quelqu’un a encore des choses à faire ce soir-là, et on ne parle pas de coucherie, mais d’alliance tout de même, de lien indéfectible, en suivant Aemond qui se pointe auprès de ce gros pélican de Vhagar dans l’espoir de faire passer le goût des blagues cochonnes à Aegon, Jacaerys et Lucerys. Et tout ça n’est pas spécialement pour plaire aux deux filles de Laena, qui y voient un odieux vol le jour des funérailles de leur mère. Les deux gamines réveillent leurs cousins, et tout ce petit monde se retrouve dans un couloir sans surveillance, un bel endroit pour qu’Aemond se montre digne de son branleur de frère en termes d’agressivité et d’impudence. La dispute prend de l’ampleur et un couteau dans l’œil plus tard, Aemond se retrouve chez le mestre accède au statut de « meilleur Euron Greyjoy de HBO »… et tous les adultes sont convoqués pour comprendre ce qui a bien pu se passer et pourquoi on va devoir écourter les vacances à Lamarck !

Les tensions s’accumulent au cours d’une scène au coin du feu (qui n’est pas sans renvoyer à l’épisode 2 de Game of Thrones avec une certaine Cersei réclamant une peau) et là où pendant un instant on pourrait penser que c’est le vol de dragons qui pose problème… eh bien non, c’est bien la pureté du sang des enfants de Rhaenyra qui est ramenée sur le tapis (apparemment à Westeros, tu peux voler le chien de ton cousin, mais être le fils du facteur, c’est pire !), secret de polichinelle exposé par une Alicent aux abois. Tous font la sourde oreille, Viserys Ier se montre à peu près digne de sa fonction pour une fois, en dépit de son déni le plus total quant à la bâtardise des petits Jacaerys, Lucerys et Joffrey. Cette loyauté non dénuée d’une certaine forme de lâcheté finit par ulcérer Alicent qui réclame au moins un œil pour un œil… avant de tenter de se servir elle-même.

On notera quand même l’engouement de Criston Cole quand on lui ordonne d’aller prendre l’œil d’un gamin de sang froid. Tout le monde en vient peu ou prou aux mains, mais rien n’a d’égal que la princesse et la reine, entraînées dans un ballet avec pour seul accessoire, une dague qui ramène Rhaenyra à des histoires de prophéties… une dague qui la blesse au moment où Alicent se retire, lui laissant à jamais une trace sanglante sur le bras…

↑Now we got bad blood

Au lendemain de cette altercation, tout le monde panse ses plaies… ou du moins c’est ce que Viserys aimerait car en réalité chacun part fâché de son côté (mais quand même avec trois dragons dont Vhagar le pélican pour les Verts). Une vraie fête de famille, donc !

Alicent fulmine avec Otto et fomente avec Larys des choses qui n’augurent rien de bon. De son côté, Rhaenyra, après un échange de métaphores enflammées avec son oncle préféré (beurk !), décide de s’unir à lui dans le sang… dans tous les sens du terme, pense-t-on dans un premier temps, avant que la supercherie ne soit dévoilée : Laenor quitte le jeu des trônes avec amour et loyauté. De son côté, au cours d’une cérémonie digne d’un film A24, Rhaenyra s’unit à son oncle, reliant les branches héritières des Velaryon et Targaryen en une seule famille. Une famille prête à gouverner, quitte à passer par la peur.

↑Conclusion

Cet épisode avait donc peu de trames éclatées comme son prédécesseur et consistait plus à rassembler les tensions en un endroit pour qu’elles explosent. Le rythme, moins soutenu, a permis au casting de se tailler la part du lion avec de longues scènes à la mise en scène à peu près impeccable (en-dehors de cette Longue Nuit bis). Au niveau personnages, les crimes d’Alicent via Larys (partners in crime !) de la semaine dernière se retrouvent compensés par les actes des enfants de Rhaenyra, mais aussi son culot (sa réplique face au couteau levé n’est pas vraiment une marque d’empathie). D’autant que si cette dernière libère Laenor, elle prend tout de même le risque de froisser ses principaux alliés, les Velaryon, en mettant à mort leur héritier.

Les deux reines se sont désormais compromises dans le sang et le mensonge. Balle au centre… jusqu’à la semaine prochaine !

NB : si vous avez reconnu du Kendrick Lamar dans tous les titres et que vous approuvez le jeu de mot avec le siège de la maison Velaryon… allez vous faire soigner !