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House of the Dragon 2 x 06 : Le petit peuple

House of the Dragon 2 x 06 : Le petit peuple

La lady Commandante a été très claire : finies les corvées de patates pour le moment. Ma tâche impérieuse : regarder l’épisode 6, et en livrer un résumé pour nos fidèles lecteurs.
Très emballé par la saison 1, je suis jusqu’ici plutôt conquis par cette saison 2. Quelques problèmes de rythme et quelques choix d’adaptation hasardeux, mais globalement je trouve mon compte dans tout ça : des acteurs toujours au top (le gros point fort du show selon moi), des décors et costumes aux petits oignons, et puis il y a des dragons (même si pas assez, on a jamais assez de dragons de toute façon, it is known). Une tasse de thé, ma petite dragonne ronronnant sur mes genoux, en route vers Westeros.

Introduction dans les terres de l’Ouest et conseils en cascade

Notre épisode s’ouvre sur une vision de la Dent d’Or, point de passage obligé entre les terres de l’Ouest et le reste du royaume. Lord Jason Lannister, frère jumeau de Tyland (Grand Argentier du conseil des Verts), a levé les bannières de Castral Roc (avec tout le tintouin qui s’impose : des cavaliers, des archers, et même un lion en cage). Le gouverneur de la place se livre à la flagornerie de base (toujours brosser son suzerain dans le sens du poil), et annonce être prêt à joindre ses forces à la ménagerie pour aller envahir le Conflans et y lever les bannières au nom d’Aegon II. Hélas, Jason Lannister semble moins enthousiaste : il compte attendre l’arrivée du régent Aemond et de sa formidable Vhagar avant d’aller défier Daemon et Caraxès. Parce que oui, un lion en cage ça impressionne peut-être certains, mais un dragon ça lui fait même pas un brunch.

Aemond prend assez mal le fait d’être ainsi convoqué par Jason Lannister et le fait savoir à son frère jumeau, lequel semble commencer à regretter peut-être un peu d’avoir soutenu le prince borgne en tant que régent. Et il ne semble pas le seul au sein du conseil des Verts à commencer à regretter leur choix : tout le monde en prend pour son grade. Aemond semble décidé à s’allier à la Triarchie pour briser le blocus Velaryon, malgré les réticences de son conseil à faire intervenir des étrangers dans les querelles internes aux Sept Couronnes. On apprend au passage que le Kraken Rouge et la flotte Greyjoy semblent continuer à jouer la neutralité dans tout ça. Mais celle qui en prend le plus pour son grade reste la reine douairière : on parle désormais de la marier à un vassal pour sceller l’alliance, et, surtout, Aemond semble bien décidé à renvoyer sa mère à des affaires plus domestiques. Alicent tente de jouer l’affection maternelle, mais elle se rend bien compte qu’elle a raté le coche, au moins avec cet enfant-là. L’amertume pointe chez la reine douairière…

En parallèle, on suit le conseil des Noirs. Corlys a accepté sa charge de Main de la Reine, et cette dernière annonce les conclusions de ses recherches généalogiques entamées dans l’épisode précédent : ce sera ser Steffon Sombrelyn, frère juré de sa Garde Régine, qui tentera de se lier à un dragon. Son arrière-arrière-grand-maman était une Targaryen, ça se tente. Un peu désarçonné par la proposition, le manteau blanc accepte, il est là pour servir aux bons plaisirs de sa reine, même si cette dernière met un point d’honneur à lui signifier les risques énormes de la chose. Chevaucher un dragon c’est chaud…

Un dragon stone, et un dragon chafouin

Pendant ce temps, Daemon continue ses trips hallucinés à Harrenhal. Point de coucheries œdipiennes avec maman cette fois. A la place, notre roi consort est contraint de revivre les récriminations de son frère Viserys. Les traumas de la famille targaryenne auraient fait les joies de Freud : il faudrait peut-être créer la profession de psychiatre dans les Sept Couronnes ? A priori la famille Targaryen pourrait fournir des milliers d’heures de thérapie sans problème. Une fois sorti de son dernier bad-trip, Daemon pète un plomb : il menace son hôte Fort, et l’accuse sans détour d’être à l’origine de son esprit embrumé. Il en a sa claque de tout ça, le Daemon, il prend son baluchon et est à deux doigts de monter sur Caraxès afin de laisser derrière lui cette forteresse maudite et tous ses troubles de l’esprit. Mais sur la route du départ, il croise fort opportunément Alys Rivers. Cette dernière le sermonne sur ceux qui aspirent trop ouvertement à porter une couronne : celle-ci doit être perçue comme un fardeau, pas comme une récompense. Selon elle c’est pour ça qu’une couronne sied mieux à ceux à qui elle s’impose (Viserys et Rhaenyra ?) plutôt qu’à ceux qui la convoitent (oui Daemon, c’est de toi qu’elle parle). Très philosophe cette Alys. Daemon ça lui fait une belle jambe tout ça, il en a soupé des Riverains et de leur caractère de tête de mule. Mais Alys parvient à le convaincre de rester en lui promettant que d’ici quelques jours la situation va changer. Philosophe et prophète ?

Alors que Daemon se débat avec Harrenhal et ses fantômes, le pauvre Steffon Sombrelyn doit, lui, faire face à un dragon bien en chair. Entouré de quelques Gardiens des Dragons qui chantent les versets valyriens habituels, il avance sous le regard inquiet et exigeant de sa reine dans les entrailles de Peyredragon. Et c’est Fumée-des-Mers (que dis-je, le superbe Fumée-des-Mers) qui répond à l’appel. La monture semble prête à s’offrir aux joies d’un nouveau dragonnier. Du moins, c’est ce qu’un Steffon un poil trop confiant semble croire l’espace d’un instant. Raté : la monture refuse ce pseudo Targaryen de contrefaçon et le crame illico presto (avec un garde draconique qui en profite pour se faire harakiri au milieu du barbecue). En voilà une scène marquante : c’était très bien mis en scène avec beaucoup de suspens. Mais tout cela ne fait guère les affaires de Rhaenyra : Fumée-des-Mers passe pour être le dragon le plus docile de ceux qui trainent sur Peyredragon, ça promet pour les futurs aspirants !
Dans l’intervalle, la reine se défoule sur lord Bartimos : elle en a marre qu’on critique ses actions et qu’on lui manque de respect. Il aura pas volé sa baffe. Heureusement que Mysaria est là pour lui remonter le moral : l’épée lui va bien, et elle lui assure qu’elle a le soutien du petit peuple port-réalais qui gronde contre les souffrance du blocus et l’indifférence du conseil des Verts face à la situation. N’y aurait-il pas là des avantages à tirer de cette situation ?

Quand l’estomac gronde, le peuple aussi

Car oui, la propagande que répand le Ver Blanc dans les tavernes semble faire son petit bonhomme de chemin. On en a gros dans la capitale : le poisson et les soupes claires, ça va bien 5 minutes, mais quand on voit passer des chariots plein de moutons pour nourrir les créatures de Fossedragon, ça a de quoi irriter.
Et faut bien avouer qu’au Donjon Rouge on ne semble guère se soucier des carences alimentaires du commun. Aemond est en quête d’une nouvelle Main : puisque Criston est celle de son frère, il n’en veut pas. Il arrive à faire miroiter à Larys qu’il pourrait être cette Main, avant de le rabrouer : il serait plutôt pour un retour d’Otto aux affaires. Hélas, le Grand Mestre Orwyle vient gâcher les préparatifs du régent : son frère de roi, tout cramé qu’il soit (Aegon II a clairement un petit côté Anakin post-Mustafar désormais), lutte et commence à reprendre conscience. Voilà qui est fâcheux : Aemond se sent obligé d’aller torturer son grand frère pour faire bonne mesure, physiquement et moralement. Il s’assure que son frère ne se souvient plus du combat qui a occasionné ses brûlures. Aegon dit que c’est le blanc. Mais bon, vu la psychopathie galopante du frangin, pas sûr que le roi lui dise la vérité sur ce coup-là.
En tout cas, Aemond semble se mettre à dos les membres du conseil à vitesse grand V, alors que Criston et Gwayne Hightower sont renvoyés au charbon par le régent pour aller défier Daemon dans le Conflans. Alicent va présenter ses encouragements à son frère, les deux constatant que leur père Otto reste sourd aux lettres de sa fille. On apprend au passage que la guerre a aussi atteint le Bief : la maison des Essaims ayant peu goûté que leur seigneur finisse le visage écrasé sur la table du conseil des Verts, ils ont levé leurs bannières pour défier les Hightower.
On notera que cette fois Criston partira sans les couleurs de sa dulcinée, qui semble plus préoccupée par les errements de ses relations avec ses enfants. Gwayne lui rappelle que Daeron est un prince accompli et compétent, non dénué de gentillesse. On sent bien que la reine douairière considère désormais avoir raté l’éducation d’Aegon et d’Aemond et qu’elle s’interroge : est-ce sa faute ou celle de l’environnement de la cour ? Encore un psy qui pourrait avoir du boulot.
En tout cas, Rhaenyra et Mysaria décident de tirer le maximum d’avantages des souffrances du peuple : Peyredragon envoie sur les rivages de Port-Réal tout un tas de barques chargées à ras bord de victuailles et d’étendards aux couleurs de la reine. On se bat comme des chiffonniers pour récupérer ces vivres inespérées. Et c’est à ce moment peu opportun qu’Alicent et sa fille Helaena décident d’aller prier au septuaire. Mauvaise pioche les filles : elles et leurs gardes se retrouvent en pleine émeute populaire. La reine douairière se retrouve couverte de poissons pas frais, la populace s’agite aux cris de « Vive Rhaenyra ». Et tout ça tourne au vilain : alors qu’un péquenaud agrippe Alicent, le malheureux se retrouve amputé de l’avant bras par un garde hyper réactif. Et tout cela dégénère : les deux reines passent très près de se faire dépecer par la foule. Plusieurs gardes royaux auront moins de chance (a priori, ceux qu’Aegon avait nommés dans la Garde Royale). Alicent et sa fille parviennent néanmoins à rejoindre la sécurité de leur carrosse, mais il s’en est fallu de peu.
Alors que le peuple gronde dans les rues de Port-Réal, c’est une autre nouvelle qui arrive à Harrenhal. Entre deux trips hallucinés avec son frère défunt, Daemon apprend que malgré les bons soins (meilleure blague de l’épisode) d’Alys Rivers, le lord suzerain du Conflans Grover Tully est mort. C’est donc le jeune Oscar Tully qui prend la succession. Voilà qui redonne espoir à Daemon : un nouveau noble à menacer pour Caraxès ?

Nouveaux dragonniers en vu ?

Dans le Val, la princesse Rhaena se languit. La dame du Val lui apprend que Pentos se déclare prêt à accepter de donner asile aux jeunes fils de Rhaenyra, et qu’elle pourra être du voyage si elle le souhaite. Mais le souhaite-t-elle ? En effet, Jeyne Arryn lui confirme qu’il y a dans le Val un dragon sauvage. Voilà qui aiguise beaucoup la curiosité de la fille de Daemon. Peut-être une monture potentielle tant attendue pour elle ?
Sur les rivages de Port-d’Épice aussi on s’agite. Alors que Corlys confirme à son fils bâtard Alyn qu’il l’élève au rang de capitaine, son plus jeune frère Addam est un peu jaloux que les attentions de leur père ne concernent que l’aîné (lequel se rase les cheveux pour cacher qu’ils sont très Velaryon-compatibles, contrairement à ceux d’Addam).
Alors qu’Addam se balade sur une plage (sûrement pour purger sa colère), le voilà qui est survolé par Fumée-des-Mers, lequel semble avoir envie de jouer. Addam de Carène tente de se réfugier dans un bois, hélas le dragon (toujours aussi sublime) semble déterminé à jouer : cavalier ou repas ? Addam semble hésiter sur la marche à suivre, mais parait presque moins effrayé que ne l’était Steffon Sombrelyn plus tôt…
Pendant ce temps, Rhaenyra cherche du soutien là où il y en a : Mysaria étant sa seule alliée actuellement (même Jace semble douter de sa mère et de ses capacités) dont les plans semblent un peu fonctionner, les deux se rapprochent. Mysaria se confie sur son enfance douloureuse (violée et mise enceinte par un père qui tentera de la tuer pour se débarrasser d’elle et du fœtus, la laissant stérile et balafrée), ce qui aboutit à une étreinte prolongée, suivie d’un baiser passionné. Hein ? Quoi ? Oui, c’est bien ça. J’ai mis pause, j’ai rembobiné, et j’ai revu la scène : Rhaenyra et Mysaria s’enlacent et s’embrassent. J’ai à peine le temps de m’interroger sur cette adaptation qu’un garde interrompt les deux amantes potentielles : Fumée-des-Mers a été aperçu survolant Port-d’Épice chevauché par quelqu’un, mais impossible de dire qui depuis le sol. La reine craint que les Verts n’aient réussi à s’emparer du dragon de son défunt (enfin, officiellement) mari. C’en est trop : elle doit en avoir le cœur net. Elle chevauche Syrax et part pour tirer tout ça au clair. Son fils, inquiet du risque, ne peut l’empêcher. Syrax part à la rencontre de Fumée-des-Mers.

Bilan

Un épisode où les affres psychologiques des Targaryen et des Velaryon tiennent le haut du pavé. Et clairement tout le monde a besoin d’une grosse thérapie. Tout le monde doute, certains basculent plus ou moins dans la psychopathie (Daemon et Aemond), tout le monde est en plein doute et remords (Alicent, Rhaenyra). Et niveau relation parents-enfants il y a clairement du dossier.
En parallèle de tout ça, la série parvient à intégrer aussi les affres du peuple qui paie les pots cassés de toutes ces psychés fracassées. Demeurent tout de même quelques soucis récurrents : le point noir étant toujours Daemon à Harrenhal. C’est long et ça n’avance pas. Il serait temps de passer la seconde de ce côté-là. Et la série continue à faire des choix d’adaptation surprenants : une romance entre Rhaenyra et Mysaria après le couple Alicent et Criston ? Je suis un peu perplexe, mais au moins il y a un travail d’adaptation. Tout comme il est fort probable que Rhaena récupère un dragon sauvage adulte plutôt qu’un jeune dragon éclos. A suivre…
Par contre, j’ai trouvé que cet épisode offrait enfin des scènes draconiques intéressantes qui m’ont mis les poils : la tentative infructueuse de Steffon de chevaucher Fumée-des-Mers. La rencontre de ce dernier avec Addam. Et la scène finale : Rhaenyra qui chevauche Syrax pour partir à la rencontre de ce dernier. J’ai beaucoup aimé. Vivement la suite…

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1 Comment

  1. Merci pour ce résumé riche et fluide, particulièrement agréable à lire en sortie de visionnage pour bien « digérer » tous les évènements de l’épisode. Episode que j’ai trouvé agréable à regarder malgré les lenteurs propres à cette saison 2. Vivement la semaine prochaine 🙂

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