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Illustrations

Interview de Marc Simonetti (2018)

Marc Simonetti 2018 (recadré)

Dans le cadre de l’exposition donnée à Annecy en l’honneur de Marc Simonetti du 18 janvier au 3 mars (pour plus de détails, voir ici), un membre de la Garde de Nuit a rendu visite à Marc. Après avoir fait un tour des œuvres exposées, il a bien voulu nous donner une nouvelle interview.

GdN : Tout d’abord, quel est ton sentiment sur cette exposition. C’est la première fois que cela a lieu ici, dans ta ville ? Comment ça s’est fait ?
MS : C’est la toute première fois que je fais une exposition, mise à part Neuchâtel (2014). Mais là, c’est la première fois qu’on me propose une exposition. A Neuchâtel, c’est moi qui avais proposé pour essayer de rencontrer George (R R Martin).

GdN : Donc ici, à Annecy, c’est eux qui t’ont demandé ?
MS : Oui car ils faisaient une thématique fantasy donc ils ont sauté sur l’occasion. Je ne sais pas comment ils savaient que je faisais de la fantasy et que j’habitais dans les environs.

GdN : Cela ne paraît pas très caché pourtant.
MS : Mon métier est connu de peu de monde au final. Enfin, je suis connu de certains lecteurs et c’est tout. Pour la plupart des gens, faire des illustrations de couvertures, ce n’est même pas un métier.

GdN : Donc, c’est la médiathèque qui a proposé ?
MS : Les organisateurs m’ont demandé quelle image mettre et ça m’a permis de faire voir des images un peu plus récentes. C’est appréciable de pouvoir changer par rapport à celles qui sont un peu plus plus connues.

GdN : Y a-t-il a eu une inauguration de l’exposition ?
MS : Oui, le 8 février avec d’autres auteurs de fantasy. Jean-Laurent Del Socorro qui a écrit Le Royaume devant la Colère ; très bon livre d’ailleurs. Ainsi que Jean-Luc Bizien. Également Guillaume Vincent d’ActuSF et Frédéric Fromenty qui possède la librairie « O’merveilles » à Grenoble.

GdN : Et tu as pu noter des retombées ? On te reconnait dans la rue ?
MS : Non, non, rien de tout cela. Enfin, on m’a dit qu’il y avait des pancartes de l’exposition dans Annecy avec mon nom mais je ne les ai pas vues. Je suis passé dans la médiathèque pour suggérer le placement de mes illustrations, avant le début de l’exposition mais je n’ai jamais vu mes dessins exposés avant le 8 février (l’exposition a commencé le 18 janvier). J’habite à dix minutes mais je n’ai pas eu le temps.

Le Trône de Fer (crédits : Marc Simonetti)

Le Trône de Fer (crédits : Marc Simonetti)

GdN : On s’était vus en 2014 où tu nous avais dit que lorsque George Martin avait choisi ton illustration du trône, cela a eu un impact énorme en termes de gens qui te suivaient. Est ce que ça s’est atténué, est ce que ça continue ? Y a-t-il eu un avant/après ?
MS : L’effet exact d’une illustration est difficile à quantifier. Je pense que ça a beaucoup servi mais après il a fallu faire d’autres images et d’autres projets pour avoir une espèce de rebond.

GdN : D’autres projets, donc sur d’autres univers ?
MS : Oui. J’ai travaillé sur le Valérian de Luc Besson pendant un an et ça m’a ouvert pas mal de portes. Sans doute plus que le Trône de Fer car ça m’a permis de travailler pour le cinéma.

GdN : Et comment tu es venu à Valérian ? Ils ont entendu parler de toi ?
MS : Valérian, c’était avant le Trône de Fer. J’avais travaillé pendant deux mois sur la pré-production de Valérian avec Luc Besson puis j’ai repris en 2016 pour travailler vraiment sur le film pendant un an. Le Trône de Fer m’a permis d’être un peu connu. Récemment, j’ai travaillé pour cinq autres films pour une société aux États-Unis. C’est Valérian et aussi le travail fait pour la couverture de Dune qui m’a permis d’être embauché.

GdN : La couverture de Dune, ça date de quand ?
MS : C’est récent, je l’ai fait pour Centipede press. J’ai fait une version limitée comme pour L’Épée de Shannara dans l’exposition. Ce sont des éditions limitées, vendues assez cher aux États-Unis, pour lesquelles je fais la couverture et les illustrations intérieures. Pour Dune, j’ai travaillé comme j’aurais fait pour Valérian avec Besson : j’ai fait une espèce de concept-art illustration en soignant le design et en faisant comme si ça pourrait passer pour le cinéma, du coup, ça m’a permis d’être embauché pour d’autres films après.

Pour en revenir au Trône de Fer, je suis un peu connu du fandom mais sorti de ça, je ne suis pas sûr que ça m’ait plus aidé que ça. Ça fait partie de mes références et de mon bagage mais c’est difficile à dire. Plein de gens ne savant pas que j’ai travaillé pour le Trône de Fer. Certains me connaissent pour le Disque-monde par exemple ou qui découvrent ça au fur et à mesure.

GdN : Comme des chapelles un peu séparées ?
MS : C’est exact, les fandoms ne se croisent pas toujours.

GdN : Pourtant, il y a des gens qui lisent à la fois du Pratchett et du George Martin
MS : Moi aussi, j’étais étonné. Je pensais que la plupart des gens qui aimaient la fantasy lisaient un peu de tout. Et aussi, il y a plein de gens qui connaissent le Trône de Fer par la série télévisée et qui n’ont pas lu les livres. Pour ceux là, ils ne connaissent pas mon image par les livres mais par internet.

Le Trône de Fer, illustré par Marc Simonetti Crédit : Marc Simonetti, CMON, DarkSword Miniatures

Le Trône de Fer, illustré par Marc Simonetti
Crédits : Marc Simonetti, CMON, DarkSword Miniatures

GdN : Le dessin du trône tel qu’on le voit dans l’exposition a changé avec les années : il a pris plus d’ampleur
MS : le trône en lui-même n’a pas changé mais tout ce qui a autour, oui. J’ai refait le trône en 3D car maintenant je dessine beaucoup avec des lunettes de réalité virtuelle ce qui permet de faire de la 3D dans le sens technique du terme, donc de dessiner dans l’espace. J’ai vérifié après avoir redessiné et j’étais bien raccord avec la première illustration. Au niveau du décor, comme j’ai un peu progressé, j’essaye d’ajouter des détails ou juste de changer un peu. Car toujours faire la même illustration… De nombreux artistes ont représenté le trône mais ce qui est intéressant, c’est de proposer chaque fois quelque chose de différent. Sachant qu’il n’y a pas de description de la salle du trône dans le livre, à part que c’est dans le Donjon rouge, donc on se doute qu’il y a des parties rouges, j’ai proposé une autre salle pour montrer qu’on peut faire autre chose.

GdN : C’est très en hauteur avec des arcs de plein cintre, des arcs brisés, des colonnes antiques.
MS : Toute une partie de l’architecture de la Renaissance empruntait beaucoup à l’Antiquité, c’est ce que j’ai essayé de reprendre

GdN : La bannière au-dessus du trône doit être très longue. *rires*
MS : Elle doit être super longue ! *rires*

GdN : Et difficile à installer, je suppose
MS : Ils doivent prendre des esclaves. Ah non, pas d’esclaves à Westeros. Des serviteurs !

GdN : Revenons au trône. C’est toi qui as voulu faire cette autre version ou c’était une commande pour qu’il soit plus étoffé ?
MS : En fait, je n’ai pas les droits de l’autre image. On m’a demandé les droits de la couverture et j’ai répondu « Soit vous demandez directement à George pour la réutiliser ou sinon je vous en fais une nouvelle ». Ils ont préféré la seconde solution. Cela m’a permis de la faire plus grande pour pouvoir l’imprimer en grand en diminuant les pertes.

GdN : En 2014, on t’avait déjà demandé ce qui était le plus facile et le plus compliqué à dessiner : les paysages, les décors, les personnages. Tu avais dit que souvent, il y avait pas mal de description chez George Martin et que ça guidait un peu. C’est bien cela ?
MS : oui, c’est très vrai et c’est assez rare dans le monde de l’édition. Je pense que la plupart des lecteurs du Trône de Fer ont à peu près la même idée en tête lors de la lecture et souvent, ça se rejoint. Pour ça, c’est assez facile à dessiner. Ce qui est dur en revanche, ce sont les armées. C’est purement technique, il faut que tous les soldats soient différents et que ce soit réaliste. Quand l’œil humain regarde une image, il regarde en premier le visage, et spécifiquement les yeux, puis les mains. Et ces deux éléments sont compliqués pour faire quelque chose de réaliste, pour ne pas que cela ait l’air « peint ». Pour ne pas que cela ressemble à un dessin d’enfant, pour que cela tombe bien, cela prend du temps. Donc faire une armée, cela prend un temps infini. Alors, ce genre de sujets.. j’en fais tout le temps maintenant, mais ce n’est pas un choix.

GdN : Et sur les paysages externes, ou les décors internes ou de ville, ou bien les personnages, c’est bien décrit ?
MS : La plupart sont très bien décrits. Mais il reste des exceptions. Le Donjon rouge, par exemple.

GdN : On a noté aussi que George Martin rédigeait énormément de scènes de repas
MS : Il écrit exactement tout ce que les personnages mangent.

Maximes et pensées de Tyrion Lannister

Maximes et pensées de Tyrion Lannister de GRR Martin, sorti en 2014 chez J’ai lu librio

GdN : Voilà. Et tu n’as jamais illustré le mariage de Joffrey, la tourte avec les colombes ?
MS : J’ai fait une tourte en noir et blanc pour le petit livre de Tyrion Lannister. Mais rien de plus.

GdN : Cela changerait des armées de représenter des festins, non ?
MS : Dans le Trône de Fer, ce n’est pas typiquement ce qu’ils mangent qui m’intéresse. Je pense que la nourriture est un aspect intéressant ajouté aux livres. C’est ce qui fait qu’on s’identifie plus aux personnages, cela paraît naturel car on sait ce qu’ils mangent. Par exemple, à la Garde de Nuit, ils ont du mauvais porridge.

GdN : Et des navets
MS : Oui, et des navets. Mais avec l’ambiance liée à une salle, tout le monde a la même représentation. Chez les Bolton, à Fort-terreur, on imagine bien à quoi ça doit ressembler.

GdN : Lors de la précédente interview, on avait évoqué aussi le fait que George Martin était exigeant et que tu avais dû refaire le drapeau arc-en-ciel, que tu avais dû rendre la robe de Brienne plus rose flashy.
MS : Oui en effet. Sur la couverture d’ADWD pour le Brésil, j’avais mis Daenerys en haut des escaliers de la pyramide de Meereen. J’avais sans doute été, à mon insu, influencé par la série. Et George m’avait dit que Daenerys veut l’égalité pour tout le monde, elle veut être au niveau de son peuple donc je l’avais descendue pour que ce soit conforme.

Daenerys donnant audience à Meereen (crédits : <a href="http://art.marcsimonetti.com/">Marc Simonetti</a>) (crédits : Marc Simonetti)

Daenerys donnant audience à Meereen, avant modification (crédits : Marc Simonetti)

GdN : On avait vu aussi le trône avec le nombre d’épées
MS : Oui aussi. A propos du trône, j’en avais fait une centaine de différents. Mais George n’a validé un trône que je lui avais déjà soumis uniquement lorsque j’ai ajouté le décor. Pour que le trône soit moche, il fallait un beau fond derrière. Tant que le beau fond n’était pas là, le trône n’était jamais assez moche.

Daenerys donnant audience à Meereen (crédits : <a href="http://art.marcsimonetti.com/">Marc Simonetti</a>) (crédits : Marc Simonetti)

Daenerys donnant audience à Meereen, après modification (crédits : Marc Simonetti)

GdN : Passons maintenant à la série télé. Tu nous avais dit t’être abonné à Orange juste pour la suivre. Est ce que tu continues à la regarder, en es-tu content ?
MS : Je me suis réabonné à Orange pour avoir la dernière saison. Je m’étais arrêté à la saison quatre, il me semble. Quand cela devenait un grand écart par rapport à la saga littéraire. Ils tuaient des gens qui n’étaient pas morts. Il se passait des choses qui ne se passaient pas. Je m’y suis remis en me disant « C’est autre chose, c’est inspiré de » et comme ça, j’ai pu apprécier. Parce que quand Sansa se transformait en Cruella, j’ai eu du mal.

Costume de Sansa dans le dernier épisode de la saison 4 – Crédit HBO

Sansa dans le dernier épisode de la saison 4 – Crédit HBO

GdN : Ou quand pour accélérer l’intrigue, les personnages se téléportent d’un endroit à un autre
MS : Oui. Ils se retrouvent à gauche à droite, ils font deux semaines de voyage en un clin d’œil.

GdN : Donc en considérant cela comme quelque chose de séparé, ça va ?
MS : Disons que comparé aux films Marvel, ça passe bien. C’est une bonne série qui fait mieux que pas mal de films

GdN : As-tu des projets en lien avec le Trône de Fer ? en préparation ou que tu aimerais faire ?
MS : Plus rien du tout. Récemment, j’ai fait la couverture de la BD. Mais beaucoup de gens ont dit que ça n’allait pas car je devais respecter le code iconographique des personnages dessinés dans le comics. Certains ont crié car Mélisandre n’était pas tout à fait identique à ce qu’on trouvait dans la BD. A part ça, je fais plutôt les autres couvertures de George Martin, comme le Volcryn pour le Mexique. Mais Trône de Fer, je ne fais plus rien et pour la France, je ne sais pas si j’en referai d’autres car j’ai moins de contacts avec la maison d’édition. Cela arrive quand le directeur artistique change.

GdN : Il n’y a pas non plus une activité débordante du Trône de Fer en ce moment. Enfin aux États-Unis, il y a eu The Sons of the Dragon et on annonce Fire and Blood.

GdN : Sinon, pour revenir sur Valérian, tu avais travaillé sur le film bien en amont ?

Valérian et Laureline, intégrale 1

Couverture de la première intégrale de Valérian et Laureline par Mézière et Christin chez Dargaud

MS : En effet, j’ai travaillé six ans avant la sortie du film, j’ai participé à la pré-production pour qu’ils trouvent des financements. Il fallait présenter tout ce qui était visuel aux banquiers, aux financiers. Ensuite, j’ai travaillé pendant dix à douze mois à temps plein.

GdN : Comme Moebius pour Le Cinquième Élément ?
MS : Oui sauf que je ne suis pas monté à Paris, je suis resté à Annecy. J’aurais pu monter mais mon troisième enfant venait de naître donc ce n’était pas le bon moment. Globalement, cela s’est bien passé. On a eu beaucoup de chances car on était très peu à travailler sur le film pendant longtemps alors que d’habitude c’est l’inverse : beaucoup de personnes pendant peu de temps. Donc cela m’a permis de faire des décors, des véhicules, des personnages alors que sinon j’aurais fait l’accessoire du personnage en troisième plan ou sinon un ou deux décors.

GdN : Y avait-il des choses dont tu étais responsable ou vous vous divisiez les taches ou bien touchiez un peu à tout ?
MS : Il nous racontait le film, puis il nous parlait des sujets à traiter. On faisait ce qu’on voulait dessus. Si cela lui plaisait, on en était responsable, si cela ne lui plaisait pas, on faisait autre chose. Donc j’ai fait le pistolet de Valérian, le bus qui vole, une grosse partie des décors de la station, du marché du début du film. Et aussi plein de boutiques, plein d’extra-terrestres.

Affiche du film "Valérian et la Cité des mille planètes"

Affiche du film Valérian et la Cité des mille planètes réalisé par Luc Besson (2017)

GdN : Tu t’es inspiré de la bande dessinée, je suppose ? Cela paraît difficile de faire autrement.
MS : Oui, je m’en suis inspiré mais à chaque fois que j’étais à la lettre sur la bande dessinée, cela a été refusé. Cela se justifie car la bande dessinée laisse une grosse part à l’imagination puisque les designs étaient un peu abstraits dedans. Et aussi, la BD date des années 1960 donc il fallait aussi un peu l’actualiser. Mais au final, je pense que cela respecte bien l’esprit de la bande dessinée.

GdN : Ce que tu as vu à l’écran, cela correspondait bien à ce que tu voulais faire ?
MS : J’étais très content de tout ce que j’ai vu à l’écran, le design est très bon. Il faut dire que ce sont les meilleures sociétés qui ont travaillé dessus, WETA digital et ILM.

GdN : Et sinon, au niveau de ton actualité ?
MS : En ce moment, je fais plusieurs choses importantes. La couverture de Dune pour le Brésil. Pas mal de livres n’étaient jamais sortis, notamment Dune, Hypérion. Ou le Trône de Fer, et j’ai eu la chance d’illustrer leur première édition.

GdN : Dune n’était jamais sorti en portugais ?
MS : Je ne suis pas sûr que le portugais du Brésil soit exactement le même que celui du Portugal, cela pourrait être l’explication. Ou alors, c’était à cause des droits élevés d’importation au Brésil. Je crois que cela coûte extrêmement cher d’importer, cela représente deux ou trois fois le prix du livre. Bref, là, je fais toutes les couvertures de Dune.

Dune Messiah (crédits : <a href="http://art.marcsimonetti.com/">Marc Simonetti</a>)

Couverture de Dune Messiah de Frank Herbert chez Centipede press (crédits : Marc Simonetti)

GdN : Et tu es un grand fan de cette saga ?
MS :  Oui, oui. Je suis un grand lecteur de science-fiction et de fantasy. D’ailleurs, je fais aussi les couvertures des Glorieux Malazéens de Steven Erikson pour la France et une édition limitée (tome 8) pour les États-Unis. Pour Dune, j’ai fait l’édition limitée du Messie de Dune. Et je travaille aussi beaucoup pour le cinéma : des petits bouts de film par ci par là.

GdN : Cela fait assez peu de projets français en fait. Tu travailles beaucoup à l’international ?
MS : Je travaille beaucoup pour les États-Unis. Sinon en France, les  Glorieux Malazéens. Et je fais aussi quelques couvertures pour Bragelonne : Raymond E Feist. Et aussi Bradley P. Beaulieu qui a fait Les Douze Rois de Sharakhaï, bon livre. A part ça, aux éditions Leha, comme pour les Glorieux Malazéens, j’illustre aussi un très bon livre de fantasy d’Alexis Flamand qui s’appelle Le cycle d’Alamänder très inventif. C’est bien sympa. Mais c’est un cauchemar à illustrer parce qu’il est complètement fou. *rires*

La Porte des abysses, d'Alexis Flamand (crédits : <a href="http://art.marcsimonetti.com/">Marc Simonetti</a>) (crédits : Marc Simonetti) Simonetti

Illustration de La Porte des abysses, premier tome du Cycle d’Alamänder d’Alexis Flamand (crédits : Marc Simonetti)

GdN : La dernière fois qu’on s’était vus, on avait parlé d’ADWD et tu nous avais dit que tu l’avais lu six mois avant tout le monde. Donc TWOW, tu l’as déjà et tu ne veux pas nous le dire ?
MS : Ah mais c’est fini, ce temps là. J’avais eu ADWD en avance pour faire le calendrier mais ils changent à chaque fois d’artiste alors… Donc je ne ferai rien du tout là. Winds of Winter, je ne pense pas. Sauf si j’explose en renommée et que je fais la couverture américaine, mais même là…

GdN : En plus, ils ont souvent des couvertures assez sobres.
MS :  George aime bien les couvertures illustrées. Mais c’est la maison d’édition qui décide en la matière. Il en résulte que les livres ont généralement des objets ou des icônes ; il y a donc peu de chances d’y voir un de mes dessins. Je demanderai à George, ça ne coûte rien de demander. Je pense qu’il ne répondra pas à ce mail. *rires*

(On aura tenté)

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Nous tenons à remercier Marc pour sa disponibilité. Vous avez jusqu’au 3 mars 2018 pour voir l’exposition au centre Bonlieu.

Exposition Marc Simonetti au centre Bonlieu à Annecy

Exposition Marc Simonetti au centre Bonlieu à Annecy en 2018. Crédits : La Garde de Nuit

Propos recueillis par R.Graymarch, le 20 février 2018 à Annecy

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