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Les 11 œuvres qui nous rappellent Game of Thrones

Les 11 œuvres qui nous rappellent Game of Thrones

Game of Thrones s’est terminée il y a cinq ans déjà, et en attendant que George R.R. Martin finisse d’écrire les livres, il faut bien s’occuper … Les fans de la Garde de Nuit vous proposent aujourd’hui de découvrir onze œuvres, qui leur rappellent d’une manière ou d’une autre leur saga préférée.

Les 5 Terres de Lewelyn et Jérôme Lereculey (bande dessinée)

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Dans un monde d’animaux anthropomorphiques, les tigres règnent en maîtres sur les félins d’Angleon et, donc, sur les 5 Terres. Mais cet ordre établi ne va pas tarder à être renversé : le vieux roi Cyrus est mourant, et de terribles rivalités couvent au sein de sa famille pour savoir qui prendra sa succession. De nombreuses autres tensions couvent dans ce monde, où chacun défend ses intérêts et ses valeurs. A l’aube de grands bouleversements, quel avenir attend les 5 Terres ?

Difficile de ne pas penser à Game of Thrones en lisant cette saga ! Entre les 5 Terres et les Sept Couronnes, il y a de nombreux liens ! ^^ On trouve dans cette saga tous les éléments qui ont fait le succès de la série, à commencer par une profusion de personnages : des princesses ambitieuses ou naïves, des princes violents ou rusés, des gardes royaux dissimulant de noirs secrets, des conseillers habiles, des otages et des petites gens qui tentent de survivre dans un monde hostiles où ils sont victimes des ambitions et des conflits des puissants. Bien que les personnages aient des têtes d’animaux, ils sont très humains et l’œuvre se pique d’un réalisme dur comme le TdF et GoT, au point qu’on entendrait presque résonner entre les pages la célèbre maxime de Cersei « Quand on joue au jeu des trônes, on gagne ou on meurt. » Le premier cycle (Angleon / les tigres) propose une histoire en 6 tomes, centrée sur des intrigues de cours, des complots cruels et sanglants ; le deuxième cycle (Lys / les singes) passera par une plus grande variété d’histoires, entre explorations de jungles profondes et vieilles ruines, confrontations entre mafias et enquête policière … sans pour autant perdre de vue l’aspect politique.

Depuis 2019 (la fin de GoT, tiens !), cette saga s’est développée en 2 cycles de 12 tomes. On en attend encore bien d’autres ! Les deux cycles peuvent être lus indépendamment, mais il vaut quand même mieux avoir lu le premier avant le second. 😉

Si vous l’avez vous aussi lu et apprécié, n’hésitez pas à venir en parler sur le forum.

Eridan

Ars Obscura de François Baranger (roman)

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(Ce paragraphe a été écrit par notre camarade DroZo en mars 2024, peu de temps avant son décès. C’est l’un des derniers messages qu’il a partagé avec notre communauté, nous tenions donc à le poster à titre posthume.)

Au tout début du XIXème siècle, Napoléon Bonaparte s’est attaché les services d’un sorcier aux pouvoirs magiques terrifiants. Il s’agit du premier et du seul sorcier de l’humanité. Grâce à ses prodiges, l’Empereur de France va mettre l’Europe à genoux. L’Angleterre est devenue une province française, et son gouvernement a été forcé de s’exiler au Caire. L’Empire du Tsar Nicolas de Russie peine à retarder l’avancée de l’ogre français. Mais alors que tout semble aller pour le mieux pour Napoléon, des bulles magiques apparaissent dans les campagnes. Des bulles d’où sortent des résurgions, sortes de créatures extra-dimensionnelles entraînant des maladies chez les humains qu’ils touchent.

Dans cette série de romans, nous suivons une galerie de personnages comprenant un chasseur de monstres qui essaie de percer leur origine, une scientifique en quête de réponses sur sa famille, de nombreux hommes politiques français tels que Napoléon, son sorcier, des généraux appartenant à diverses factions qui veulent ou non prendre le pouvoir, ou bien encore des espions anglais, russes et américains qui veulent comprendre comment fonctionne la magie afin de lutter contre le Sorcier d’Empire mais aussi des gens normaux qui se retrouvent au mauvais endroit au mauvais moment et qui vont devoir réagir en conséquence.

Ce roman est un de ceux qui m’a le plus fait ressentir ce que j’avais ressenti en découvrant le Trône de Fer il y a plus de 10 ans. On suit un jeu des Trônes dangereux où chaque erreur peut avoir de lourdes conséquences, le tout dans un univers réaliste, nuancé, mais ponctué de magie. Tout ce qui doit être réussi est brillamment rendu. Les personnages sont nombreux, divers, complexes, attachants et très facilement identifiables. Je n’ai jamais été perdu malgré leur nombre. La reconstitution historique de l’an 1815 alternatif est très précise, et on se sent vraiment dans cet univers. L’aspect magique est sombre et mystérieux à souhait. On sent dans les descriptions de monstres que l’auteur est également un designer pour le cinéma et un des illustrateurs récents les plus importants des œuvres de H.P. Lovecraft. La sensation de voyage aussi est hyper bien rendue puisqu’on va errer aux quatre coins de la France et de l’Europe de façon générale. Enfin, l’intrigue est captivante et pleine de rebondissements. Je vous recommande fortement cette œuvre qui mériterait d’être plus connue.

DroZo

Le Chevalier aux épines de Jean-Philippe Jaworski (roman)


La trilogie du « Chevalier aux épines » se déroule dans le même univers fictionnel que d’autres œuvres antérieures du même auteur, les recueils de nouvelles « Janua Vera » et « Le Sentiment du fer » et le roman « Gagner la guerre ». Il raconte les conséquences de la répudiation de dame Audéarde, ex-duchesse de Bromaël, par son mari, le duc Ganelon, qui a épousé ensuite Clarissima Ducatore, fille du richissime et influent podestat de la cité-État de Ciudalia. Mais les deux fils d’Audéarde entendent rétablir l’honneur et la position de leur mère, grâce à l’appui du comte Angusel de Kimmarc, vassal du duc qui aspire à retrouver son autonomie. Par ailleurs, le chevalier Ædan de Vaumacel, qui avait été accusé d’adultère avec la duchesse, et qui était absent lors de son procès, gagnant ainsi le mépris des partisans de la duchesse comme de la cour ducale, réapparaît et annonce son intention de laver son honneur et celui de la duchesse, … dès qu’il aura résolu l’énigme de la disparition de plusieurs jeunes paysans des alentours.

Ce bref exposé de la situation de départ de la trilogie permet de mettre en évidence certains de ses traits communs avec House of the Dragon, et, au-delà, avec le cycle du Trône de Fer de GRR Martin : un univers médiévaliste, des rivalités féroces entre maisons nobles, des intrigues de coulisses pouvant déboucher sur des conflits sanglants, et une place importante des femmes de la noblesse dans les jeux de pouvoir. Bien sûr, il y a aussi des différences : point de dragons chez Jaworski, même si le merveilleux et le magique ne sont pas absents de son univers, et une intrigue beaucoup plus resserrée dans le temps et dans l’espace, en apparence tout du moins, car l’histoire que nous narre la trilogie prend racine dans des évènements anciens de plusieurs années, voire siècles, comme dans HotD, GoT et chez Martin. Surtout, les sources d’inspiration de Jaworski se trouvent dans la littérature médiévale (romans de chevalerie et contes de fée) et dans le fantastique gothique du XIXème siècle, alors que Martin lorgne plutôt des côté des chroniques et des ouvrages historiques.

Mais si vous aimez les trames bien tortueuses, les personnages à facettes, les mêlées de tournoi confuses et épiques, les complots à triple fond et les châteaux vertigineux, ce « Chevalier aux épines » devrait vous convenir. Vous pouvez écouter les deux podcasts de la série des Manuscrits de Mestre Aemon, le premier sur le tome 1, et le second sur la trilogie entière. Et une fois lu, venez en discuter avec nous sur le forum !

Lapin rouge

Le cycle de Syffe de Patrick K. Dewdney (roman)

Un saga-fleuve prévue en sept gros tomes. Un territoire uni qui se morcelle à la mort du roi, et des  guerres qui éclatent partout entre anciennes principautés. Une ancienne magie qui se réveille, et qui pourrait bien menacer tout le continent, surtout si les humains restent divisés comme ils le sont actuellement. Un monde plein d’anciens mystères, de peuples hauts en couleurs et de vieilles ruines époustouflantes.
Et au milieu de tout cela, notre héros, Syffe. Un jeune orphelin trouvé dans la forêt, que l’on va voir grandir peu à peu, et qui va évidemment se retrouver au cœur de toutes les intrigues et de tous les mystères de ce monde.
Le cycle de Syffe, que Patrick K. Dewdney a commencé à écrire alors que Game of Thrones cartonnait sur tous les écrans, est une œuvre qu’on ne peut que comparer au Trône de Fer, tellement les parallèles sont nombreux. S’ils restent discrets dans le premier tome, dans lequel on suit le passage de notre héros de l’enfance à l’adolescence, ils explosent à partir du second, et ce qui se met en place dans le troisième est clairement une intrigue dont plusieurs chemins rappellent ceux empruntés par George R.R. Martin, les dragons en moins.
Pour autant, le Cycle de Syffe n’est pas une vague copie du Trône de Fer. Oui, les ponts structurels sont nombreux, et on est clairement dans une fantasy post-George R.R. Martin. Mais Patrick K. Dewdney a sa propre identité et ses propres qualité. Au premier rang de celles-ci, son style, époustouflant, qui met le lecteur les pieds dans la boue, le nez dans l’humus des forêts, et la tête dans les étoiles. Plus en retrait, la portée politique de son projet littéraire, qu’il veut probablement plus utopiste, moins cynique que celui de Georges R.R. Martin, tout en restant profondément réaliste et nuancé.

Alors, Le Cycle de Syffe, une nouvelle saga à la Trône de Fer, ambitieuse, prenante, et… frustrante car inachevée? Oui… Pour l’instant. Mais les raisons d’être optimistes quant à la conclusion de cette saga sont nombreuses. Le tome 4 est sorti au printemps 2024. La structure de Patrick K. Dewdney (un unique personnage-narrateur, plutôt qu’un chœur de fils narratifs entremêlés), est bien moins compliquée à écrire que celle du Trône de Fer. Et l’auteur, pour l’instant, tient ses promesses, avec un nouveau tome écrit tous les deux ans, et assure avoir toute sa trame en tête.
Pour ceux qui, néanmoins, se méfieraient, les deux premiers tomes offrent une histoire en soi très satisfaisante, avec la résolution de pas mal de mystères qui permettent de comprendre les enjeux de ce monde. Le lecteur peut refermer le tome 2 avec l’impression d’avoir achevé une histoire en soi, tout en ayant conscience que d’autres enjeux et développements arriveront dans d’autres tomes… qu’il lira plus tard, quand les autres romans seront sortis.

Vous lisez déjà le cycle de Syffe ? Venez en discuter sur le forum !

DNDM

Dragon Age III – Inquisition par BioWare (jeu vidéo, action RPG)

Vous allez me dire « Ok Eridan ! Y’a le mot dragon dans le titre, ça a l’air vaguement médiéval-fantastique … Bim, ça te rappelle Game of Thrones ! Mais des jeux comme ça, y’en a une pelleté ! »
Eh bien non ! Dragon Age Inquisition a été pour moi une expérience de jeu très proche de Game of Thrones. Une profusion, une pléthore de personnages, de lieux, d’intrigues. Parmi les personnages, on retrouve aussi bien des hommes que des femmes, aussi bien des hétéros que des gays ou des lesbiennes, aussi bien des humains que d’autres espèces anciennes ou des esprits. Nos aventures nous permettent de visiter aussi bien des ruines ensablées orientalistes que des côtes pluvieuses et hantées ou des forêts profondes où rodent les brigands et les elfes. Enfin, les intrigues sont joliment développées avec une quête principale très classique (un gros méchant veut détruire le monde tel qu’on le connaît, notre rôle est de l’en empêcher), émaillée de quêtes secondaires avec un soupçon de politique.

« Ok, Eridan … Mais la plupart des jeux récents proposent ça … En quoi celui-là te rappelle plus Game of Thrones qu’un autre ? » J’y arrive, ô lecteur pugnace !
Pour commencer, la mythologie de Dragon Age est également assez proche de celle qu’on pouvait trouver dans Game of Thrones : on la découvre progressivement au cours du jeu, dans des récits ou dans des chroniques, sans avoir de certitude à son sujet. Les éléments sont dispersés, parfois contradictoires et paraissent souvent anecdotiques, alors qu’ils sont en fait fondamentaux pour apprécier certaines révélations. Comme dans Game of Thrones, le joueur doit être attentif aux détails, car ils cachent souvent des clés de compréhension.
Ensuite, Dragon Age va vous pousser à faire des choix : des petits et des grands, des bons et des mauvais, des moraux et des immoraux. Chaque choix a une incidence, notamment sur vos rapports avec vos compagnons et sur les éventuelles romances que vous pourriez développer avec certains d’entre eux. Ces choix impacteront la fin, une quarantaine de possibilité étant répertoriées. Le jeu est ce que les joueurs en font, comme pour le jeu des Trônes finalement.

Élu jeu de l’année en 2014, sa sortie avait été éclipsée par celle de The Witcher III. Une injustice criante qui ne l’a pas empêché d’être le plus gros succès de l’éditeur BioWare et que vous allez, j’espère, continuer à réparer. Et sinon, le quatrième opus (Dragon Age – The Veilguard) sort le 31 octobre de cette année. ^^

Eridan

The Gentlemen de Guy Ritchie (série télévisée)

Disponible sur Netflix en 2024, cette série d’une saison de 8 épisodes est un spin-off du film éponyme sorti en 2019. Le pitch : le vieux duc anglais de Halstead décède, le cadet Eddie hérite à la surprise générale. Il va découvrir que l’associée de son père, Susie Brass, est la fille d’un baron de la drogue et que le domaine familial abrite des plantations de cannabis. Et il va se prendre au jeu, pas celui du trône de Westeros, mais de celui de la pègre. Si vous aimez le cinéma de Guy Ritchie, vous n’allez pas être perdu. On retrouve un rythme rapide, voir volontairement haché, de l’humour un peu particulier, de la violence et des accents à couper au couteau (à regarder en VOSTFR donc).

Mais quel rapport avec Game of Thrones, du coup ? Je cherchais surtout une œuvre un peu différente de la fantasy pour compléter l’article et je trouvais l’exercice compliqué. Cependant, j’ai ici un candidat qui fait l’affaire. Alors, certes pas au niveau de l’univers : on est dans le monde moderne, souvent en ville, et seuls la campagne anglaise et ses châteaux ont une vague ressemblance avec les paysages du Conflans de la série GoT. Le point commun vient surtout des luttes pour le trône ! Ici, c’est celui de roi de la pègre et du trafic de stupéfiants. Intrigues, meurtres, trahisons, coups bas, torture, enlèvement, guerre ouverte… Tous les coups sont autorisés, tu gagnes ou tu meurs. Chaque clan ou gang a ses propres coutumes et son code de l’honneur, son style et son accent, ses guerriers et mercenaires, ses objectifs dans la lutte vers le pouvoir : les nobles, les gitans, les quartiers ouvriers, les cols blancs, les Américains, les Russes ou les Colombiens, … chacun est sa petite couronne en miniature. Eddie, le nouveau duc à l’insu de son plein gré, fait un peu figure d’intrus et de pont entre tous et en cela, me rappelle un peu Jon Snow. Susie Brass, quant à elle, qui doit lutter pour se faire respecter dans ce monde machiste de caïds, fait penser un peu à Asha Greyjoy ou d’autres figures féminines qui luttent pour gagner leur place. On retrouve également les thématiques de la succession et de la filiation, et des rapports intrafamiliaux compliqués, surtout avec la fratrie.

Et puis il y a une scène où un protagoniste, déguisé en poulet, fin pété à la cocaïne, effectue une course-poursuite en quad et tire sur tout ce qui bouge. Franchement, on dirait Drogon au-dessus de Port-Réal … Mais non, je déconne ! Mais la séquence est drôle et la série se regarde facilement et divertira les fans du genre.

Pandémie

Shingeki no Kyojin / L’attaque des titans de Hajime Isayama (manga/anime)

C’est sans doute un peu surfait de recommander cette œuvre démarrée en 2009 aujourd’hui mais puisque le tout dernier épisode de l’anime est sorti en novembre 2023, cela a du sens. De quoi ça parle, pour ceux qui n’y connaitraient rien ? On y suit le personnage d’Eren Jäger, orphelin de son état, et ses compagnons, qui défendent leur monde, contenu à l’intérieur de trois murs. Ces derniers font face aux assauts répétés de titans qui menacent peu à peu l’humanité. Voilà pour le pitch, mais c’est évidemment un peu plus qu’une simple version zombie (car les titans agissent un peu comme eux) de Pacific Rim.
L’auteur, Hajime Isayama, a déjà dit en interview que Game of Thrones était une de ses influences, et, de fait, les analogies sont nombreuses. Déjà cette histoire de Mur à défendre avec une jeunesse engagée dans un ordre militaire qui, s’il n’est monacal, est très dévoué à sa tâche, mais aussi dans la résolution, quelque chose d’un peu « branesque » quelque part. Cela ne se limite pas à des scènes qui font écho à notre saga préférée (sans jamais se retrouver dans la redite), mais bien également à un mode narratif tout en twists et en changement de points de vue qui ne sont pas sans rappeler Martin. Bon, à ceci près que, vu l’intrigue velue d’Isayama, le côté Architecte a largement pris le pas sur le jardinage si cher à notre papy à bretelles. Ah, et la saga est terminée aussi, ce qui n’est pas si mal. Mais on y retrouve aussi tout un tas de thèmes chers aux Japonais, que ce soit une drôle d’attirance pour les visuels issus des années 33-45 ou bien le trauma de la bombe atomique. Et si la saison 1 peine à vous convaincre pour des raisons de personnages, je vous invite quand même à pousser jusqu’à la deuxième, qui est sans doute ma préférée (avec la première partie de la saison 4 et sa bascule narrative).
Quant à vous dire s’il vaut mieux lire le manga ou mater l’anime, je pense que c’est une histoire d’approche. Si c’est l’histoire qui vous intéresse, allez vers le manga. Si comme moi vous êtes sensibles à la mise en scène (brillamment exécutée par les studios WIT puis Mappa) et à la musique, orientez-vous vers l’anime.
Et si cette recommandation vous a mis l’eau à la bouche, que vous engloutissez tout et que vous souhaitez venir en discuter, il y a ce sujet sur notre forum ! 🙂

Crys

Les Tudors de Michael Hirst (série)

Les Tudors, série télévisée britannique de 4 saisons et 38 épisodes, fut diffusée pour la première fois en 2007.
Alors que Le Trône de Fer s’inspire en partie de la guerre des Deux-Roses, Les Tudors s’intéresse au successeur de celui qui a gagné cette guerre civile, j’ai nommé Henri VIII d’Angleterre, aka le roi aux six épouses dont deux qu’il a fait exécuter, aka Barbe-Bleue. La série retrace, de manière romancée, sa vie de 1518 (il a 26 ans) à sa mort en 1547.

Évidemment, l’acteur jouant le rôle-titre, Jonathan Rhys-Meyers, ne ressemble pas, mais alors pas du tout, au personnage historique, qui était un roux géant selon les critères de l’époque, devenu obèse à la fin de sa vie. Cependant, il apporte sa fougue, son jeu nerveux, et sa présence. D’autres acteurs bien connus des amateurs de séries sont castés, dont Henry Cavill, Natalie Dormer (qui a interprété Margaery Tyrell dans Game of Thrones) et Sam Neill. La qualité des jeux d’acteurs est un des points forts de la série. Ajoutons le soin apporté à la réalisation, ainsi qu’aux décors et aux costumes. Si vous aimez les reconstitutions historiques, vous allez vous régaler.

Le scénario appuie sur les intrigues de cour et les complots, l’appétence d’un roi pour les femmes et le sexe, et son obsession d’un héritier mâle qui le poussera à une décision historique : se séparer de la religion catholique. Henri VIII n’hésite pas à exécuter ses ennemis, ou ceux qu’il pense être ses ennemis ; sa biographie est notoirement sanglante. Vous retrouverez dans cette série la violence et le sexe de Game of Thrones, et si la fidélité historique n’est pas toujours au rendez-vous, vous suivrez la vie hors norme d’un roi qui manipule, tranche dans le vif ou s’affranchit des traditions et des règles pour des motifs personnels. Un jeu de pouvoir dont le roi sort toujours vainqueur.

FeyGirl

Lazarus, de Greg Rucka et Michael Larke (comic)

Lazarus, comic de Rucka et Larke

« Game of Thrones version science-fiction ». C’est ainsi que bon nombre de fans aiment décrire Lazarus. Interrogé à ce sujet, le scénariste de ce comic, Greg Rucka, a d’ailleurs dit qu’il n’avait pas lu les livres, et qu’il évitait sciemment de regarder la série, pour ne pas être influencé.
Lazarus n’est donc pas une œuvre inspirée de celle de George R.R. Martin. Mais c’est assurément une œuvre qui joue avec les mêmes ingrédients : dans un futur proche, une poignée de richissimes familles se sont partagées le monde. Chacune a son territoire. Chacune a sa population (partagée entre les membres de la famille, qui se comptent sur les doigts de la main, les serfs, qui les servent directement, et les déchets, qui sont tous les autres qui vivent sur leur territoire). Et chacune à son Lazare, un héros surpuissant et quasi immortel à force de bricolages génétiques et technologiques, à la fois chef de guerre, combattant d’élite et représentant diplomatique de la famille. Forever Carlyle est la Lazare de la famille Carlyle, et c’est elle que nous suivons dans ce monde glauque à souhait, où elle cherche la réponse à tout un tas de questions existentielles et de secrets.
Commencée en 2013, la série compte actuellement 3 intégrales d’environ 300 pages en français, et 7 en anglais, sans compter les spin-off et sourcebooks se focalisant sur divers personnages secondaires. Depuis plusieurs années, elle était en pause. Les créateurs assuraient travailler dessus, mais disaient vouloir avoir assez de matériel pour envisager une publication en continu de la série jusqu’à la conclusion des comics. Les fans craignaient néanmoins une énième histoire sans fin. Mais le 29 août 2024, le dessinateur, Michael Larke, a annoncé sur le discord de la série et sur Instagram que Lazarus reviendrait au printemps 2025. Enfin une série à la Game of Thrones qui va trouver son achèvement ?

DNDM

Crusader Kings, franchise de jeux vidéo publiée par Paradox Interactive

Image du mod A Game of Thrones pour Crusader Kings 3

Image du mod A Game of Thrones pour Crusader Kings 3

Le studio suédois Paradox est connu pour ses jeux vidéo de « grande stratégie ». Très souvent, on joue un pays dans un décor historique (Antiquité, époque moderne, Deuxième Guerre mondiale). L’originalité de Crusader Kings (on en est au troisième volet) est qu’on incarne un personnage du Moyen-Âge mais aussi sa lignée, ce qui change beaucoup de choses car on n’est pas un « vague esprit » du pays. En effet, on est un être humain avec une famille, des envies, des devoirs, des traits de personnalité qui peuvent être trompeurs (un paranoïaque verra beaucoup de complots, mais peut-être aura-t-il raison), qu’on peut suivre, ou pas (gare au stress). Et surtout quand on meurt, on continue en incarnant notre héritier mais attention si on n’a pas fait attention à ses lois de succession, l’héritier peut avoir un domaine fragmenté. Si en plus, il est faible (jeune, par exemple), il n’est pas impossible que son tonton, frère de feu votre personnage, vienne lui prendre son trône ou tenter de l’assassiner pour élaguer la ligne de succession. Autre dilemme, on peut avoir un fils aîné idiot et un cadet génial. Mais si on ne fait rien, on risque de jouer l’aîné, ce qui n’arrange personne (enfin, surtout pas vous). Si vous avez pensé à Randyll Tarly, vous avez gagné.

En résumé dans un monde allant de l’Europe au Tibet en passant par le Mali ou l’Éthiopie, sur une période allant de Charlemagne à la chute de Constantinople, il y a matière à raconter de belles histoires, à faire de sales actions (pousser un vassal à la faute pour avoir un prétexte à l’emprisonner, comploter contre votre suzerain, héberger un prétendant à un titre pour avoir son domaine dans votre giron, tuer des enfants pour vous rapprocher d’un trône…), à conquérir des royaumes ou en perdre.

En plus, depuis au moins le deuxième volet, il existe un « mod » (modification gratuite du jeu faite par des bénévoles) pour jouer à Crusader Kings dans le monde du Trône de Fer. A Westeros ou à Essos, vous pouvez jouer sur plusieurs siècles, et tenter de repousser Aegon et ses sœurs-épouses, reformer l’Empire ghiscari, tuer Robert à la bataille du Trident, incarner Robb et ne pas aller bêtement aux Jumeaux, devenir Jon Stark lord de Winterfell marié à Val… Le jeu est exigeant, les possibilités sont immenses.

R.Graymarch

Suzerain, jeu vidéo de Torpor Games

Ce jeu est réservé aux personnes qui aiment le texte et qui lisent l’anglais, car hélas il n’existe pas en français.

L’environnement n’a rien de médiéval : vous incarnez le président Rayne qui commence tout juste son mandat pour veiller à la destinée de Sordland. On est en 1954 dans un monde fictif mais qui rappelle pas mal l’Europe d’après Seconde Guerre mondiale. La première originalité du jeu, c’est la toile de fond extrêmement riche de cette région. Un prologue vous narre un résumé de ces dernières décennies et vous positionne également : quelle était la classe sociale de vos parents ? Qu’avez-vous fait pendant la guerre, pendant les révoltes ?

Ensuite, vous dirigez le pays, avec en point d’horizon une réforme constitutionnelle à faire voter au parlement. Et c’est là que le parallèle avec le Trône de Fer se fait. Il faut prendre des décisions et aucune n’est mauvaise, aucune n’est bonne, mais elles ont un impact et vous ne savez pas précisément lequel. Sous-financer l’armée pour rediriger l’argent vers l’éducation et la santé, c’est noble mais ne sert à rien si votre pays se fait envahir car il n’a pas conclu de bonnes alliances externes. Autoriser un dictateur voisin à taper sur une minorité rebelle commune à vos deux pays, en échange d’un juteux accord commercial alors que vos finances sont au plus mal, est-ce la bonne solution ? Corrompre un membre du parlement pour assurer (?) son vote dans le but de passer votre réforme constitutionnelle, est-ce moralement acceptable ? Plein de cas de conscience et de futurs boomerangs potentiels qui font penser aux difficiles moments d’Eddard au Conseil restreint, de Jon Snow dirigeant le Mur ou de Daenerys Targaryen régnant sur Meereen. Un jeu fascinant qui en dit beaucoup sur l’exercice du pouvoir. Et si vous êtes trop fort, vous pouvez acheter l’extension Rizia qui vous place à la tête d’une monarchie autoritaire de la région, autoritaire ne signifiant pas qu’on a tous les pouvoirs.

R.Graymarch

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Compte collectif de La Garde de Nuit.

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