Vous le savez probablement si vous suivez le blog de la Garde de Nuit : la nouvelle « Le Volcryn » publiée initialement en 1981 par George R.R. Martin (Nightflyers en version originale) a fait l’objet d’une adaptation libre sous le format d’une série télévisée. La première saison de la série a été diffusée en décembre dernier sur la chaîne SyFy aux Etats-Unis. Et elle est disponible en France à partir d’aujourd’hui 1er février sur Netflix ! Vous pouvez donc dès à présent la visionner à loisir : elle se compose de 10 épisodes d’une longueur d’environ 60 mn chacun.
Pour ceux qui ont déjà lu le texte de George R.R. Martin, la série se révèle plutôt assez éloignée de l’original. L’auteur a d’ailleurs précisé que, contrairement à son livre, elle n’appartenait pas à son univers de science-fiction des 1000 Mondes.
Et donc, qu’en disent les critiques américains qui ont déjà pu voir la série ?
Soyez prévenus, la série a accumulé les retours mitigés. Avec un score de seulement 33% sur le site RottenTomatoes, elle semble avoir laissé ses spectateurs assez peu enthousiastes.
Ainsi, the Hollywood Reporter regrette que, malgré quelques bonnes idées, le show ne décolle pas.
It’s a war that Nightflyers is constantly waging between the material that feels original, usually kept along the fringes, and central conflicts and characters that you’ve seen dozens of times.
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Nighflyers mène une guerre constante entre un matériel qui semble original, généralement relégué à la marge de la narration, et des conflits et personnages centraux que l’on a déjà vu et revus des douzaines de fois.(Critique de Nightflyers par the Hollywood Reporter, traduction libre par la Garde de Nuit)
Vulture relève des longueurs et des maladresses scénaristiques, malgré une production d’assez bonne qualité et des acteurs plutôt bons.
The script is a repetitive collection of jump scares and gross-outs that arrive at roughly seven-minute intervals, timed to the rhythm of ad breaks (…) Like too many recent TV series and miniseries, Nightflyers feels as if it’s running out the clock, padding action to fill predetermined time slots rather than because the story actually needs it.
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Le script est une succession répétitive de scènes visant à vous faire bondir d’effroi ou susciter le dégoût, qui arrivent approximativement toutes les sept minutes, au rythme des pauses publicitaires. Comme beaucoup trop de séries TV et mini-séries récentes, Nightflyers semble vouloir jouer la montre, en faisant du remplissage de séquences prédéterminées avec des scènes d’action plutôt que d’intégrer des scènes d’actions parce que la narration les demande.(Critique de Nightflyers par Vulture, traduction libre par la Garde de Nuit)
Le site Den of Geek relève toutefois des réflexions intéressantes, malgré la gratuité de certaines scènes.
Also, boobs. Dear SyFy, we get it, the show is set in the “future” and we all assume that in the “future” people will be less intimidated by nudity. (…) Despite the overt sexualization of the leading female characters, there is a lot of compelling subtext. What is perception? What is truth? How objective are our memories and how much do they define us as people and as a species?
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Aussi, des paires de seins. Chère SyFy, c’est bon on a compris, le show se déroule dans le « futur » et on imagine tous que les gens du futur seront moins intimidés par la nudité. Mais au delà de la sur-sexualisation des personnages féminins principaux, il y a beaucoup de sujets captivants. Qu’est-ce que la perception ? Qu’est la vérité ? Nos souvenirs sont-ils objectifs, et à quel point nous définissent-ils en tant que personnes et en temps qu’espèce ?(Critique de Nightflyers par Den of Geek, traduction libre par la Garde de Nuit)
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