Cités libres

De La Garde de Nuit
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Les neuf cités libres d'Essos

V.O. : the Free Cities

Les cités libres[N 1] est le nom collectif donné aux neuf grandes cités-États situées à l'est de Westeros, de l'autre côté du détroit. Ces cités se trouvent majoritairement sur les côtes occidentales et méridionales d'Essos et sont des points de jonction pour les échanges commerciaux entre les continents est et ouest[1]. Exception faite de Braavos, toutes étaient des Possessions, et leur héritage culturel est marquée d'une forte empreinte valyrienne[2][3]. Malgré des institutions politiques très spécifiques, elles ont en commun d'être gouvernées par des oligarchies, souvent constituées de propriétaires terriens. Elles entretiennent entre elles des relations parfois houleuses[4][5][6] et leur histoire commune est faite de nombreux conflits à visée hégémonique.

Les neuf cités libres

Par ordre alphabétique :

Situation géographique

Située dans une lagune à la pointe nord-ouest d'Essos, à la jonction du détroit et de la mer Grelotte, Braavos est la plus septentrionale des neufs cités libres. A l'est, se trouve Lorath, ville située sur un groupe d'îles au nord de la baie de Lorath sur la côte septentrionale du continent[7]. Plus au sud, sur la côte occidentale baignée par les eaux du détroit, on trouve Pentos puis Tyrosh[8]. Cette dernière, se trouve sur une île au nord de l'archipel des Degrés de Pierre et à l'ouest des Terres Disputées[7] pour lesquels les trois cités de Tyrosh, Lys et Myr sont souvent en conflit[9][10]. La cité de Myr se trouve sur la côte, à l'est de Tyrosh et au nord des Terres Disputées, alors que Lys se situe sur une île au sud[7]. Volantis se trouve plus à l'est, dans la direction de la baie des Serfs[11], et à l'embouchure de la Rhoyne[7]. Norvos et Qohor quant à elles se trouvent à l'est de Pentos, plus loin à l'intérieur des terres du continent[12]. Plus précisément, Norvos semble être située au nord de Volantis[13], alors que Qohor se situe encore plus à l'est, presque aux portes de la mer Dothrak[12].

Société

Histoire

À l'exception de Braavos, les cités libres sont d'anciennes colonies des Possessions de Valyria fondées lors de l'expansion de l'empire. La plus ancienne est Volantis[14]. Après que le Fléau a abattu la capitale de l'empire, les cités libres sont devenues un ensemble de nations indépendantes[3]. Vers l'an 200, un conflit oppose Braavos et Pentos. La victoire de la première permet d'imposer à la seconde la fin de l’esclavage[15].

Mode de vie

Les cités libres sont des puissances commerciales non négligeables, notamment du fait de leur position géographique sur les routes marchandes entre l'Orient et Westeros. De nombreux négociants se rendent d'ailleurs régulièrement à Vaes Dothrak pour y acquérir des denrées en provenance de l'est d'Essos et y vendre leurs produits[16][17]. Elles sont toutefois réputées pour leurs luttes intestines, qu'elles soient armées ou commerciales. Au-delà de leurs particularités propres, elles abritent des populations relativement cosmopolites, issues des divers peuples soumis par Valyria. De fait, c'est dans les cités libres que l'héritage de la culture et de l'artisanat valyrien est le plus vivace[18].

Hormis Braavos et Pentos, toutes les cités libres pratiquent l’esclavage et sont des destinations privilégiées pour les négriers qui souhaitent vendre leurs captifs.

Les habitants des neufs cités libres parlent le haut valyrien de l'antique Valyria. Cependant cette langue a nettement divergé du valyrien originel parlé dans les Possessions d'avant le Fléau de Valyria. Chaque cité libre a développé son propre dialecte qui est en passe de devenir une langue clairement distincte des autres (cf. le braavien)[19][15]. Pour les habitants de Westeros, l'accent des citoyens de ces cités libres est considéré comme « fluide » quand ils parlent la Langue Commune[20]. De même chaque cité libre a développé ses propres institutions, coutumes et modes de vie, mais certains traits restent partagés par toutes (comme l'usage de bains dans de grandes cuves communes)[21]).

Rapport avec les Sept Couronnes

La population de Westeros étant majoritairement issue des vagues d'émigrations venues d'Essos, les deux continents partagent un fonds culturel commun. Les deux régions ont cependant connu des évolutions différentes depuis des millénaires. Ainsi, les cités libres ne comptent guère d'adeptes de la culte des Sept et ne connaissent ni féodalité, ni chevalerie, ni l'« adoption » de jeunes nobles par des familles alliées de leurs parents, ni d'équivalent à la fonction de mestre[22]. À l'inverse, l'esclavage, pratiqué dans de nombreuses cités libres (à l'exception de Braavos, et, dans une moindre mesure, de Pentos), est banni des Sept Couronnes (même si les îles de Fer ont des serfs et des femmes-sel).

Les échanges marchands entre les cités libres et les Sept Couronnes semblent surtout se faire des premières vers les secondes, et porter sur des produits de luxe (étoffes précieuses, poisons, vins fins, outils d'optique, épices, minéraux...), soit produits sur place, soit importés d'autres contrées plus orientales. Les cités envoient également à l'ouest des professionnels réputés : maîtres d'armes et armuriers aux techniques avancées (Tobho Mott, Syrio Forel), gardes du corps d'une fidélité à toute épreuve (Areo Hotah), maîtres espions (lord Varys), assassins mystérieux (Jaqen H'ghar, pour autant que son origine soit établie), bardes inspirés (Alia de Braavos, Collio Quaynish), bouffons exotiques (Bariol)… On trouve des ressortissants des cités dans tout Westeros, et ce, dans toutes les couches de la société, jusqu'à la Garde de Nuit (voir Ollo le Manchot). La plupart sont mercenaires, en général à titre individuel (comme Barbeverte), plus rarement en compagnies organisées, le seul exemple connu étant les Braves Compaings.

Les institutions des cités libres se mêlent peu des affaires des Sept Couronnes, et vice-versa, les échanges diplomatiques semblant inexistants. Le Trône de Fer fait cependant appel aux banques des cités (et notamment à la Banque de Fer) pour se financer. Quelques missionnaires de cultes orientaux (comme Thoros de Myr) peuvent également tenter leur chance à Westeros. À l'inverse, de nombreux Ouestriens traversent le détroit pour séjourner plus ou moins longtemps dans les cités libres, par plaisir ou par nécessité. Il semble que les rejetons des classes supérieures de la société aient pour coutume, à leur majorité (à seize ans), de faire le « circuit des cités libres » (c'est notamment le cas des oncles de Tyrion Lannister, d'Oberyn Martell, qui y conçut une de ses Aspics, et peut-être de son frère le prince Doran Martell), ce qui leur permet de goûter aux plaisirs exotiques d'une terre plus libre sur certains points que leur société d'origine. Cette villégiature est aussi parfois utilisée pour se faire oublier quelque temps (voir le cas du prince Aerion Targaryen). Enfin, les cités libres et leurs contrées alentours sont également un refuge pour des fugitifs en exil, qui peuvent trouver à s'employer comme mercenaires au service de leurs luttes incessantes (l'exemple le plus réputé étant celui de la Compagnie Dorée).

Si les produits, les hommes et les mœurs des cités libres peuvent être appréciés dans les Sept Couronnes, certains nobles, comme lord Tywin Lannister, méprisent leurs habitants, qu'ils considèrent comme de vulgaires boutiquiers cupides et sans intérêt, ainsi que leur recours au mercenariat[15][23]. Les alliances matrimoniales de part et d'autres du détroit semblent relativement rares : on connaît seulement les cas de lord Denys Sombrelyn et lady Serala, du prince Doran Martell et de Mellario, de lord Orton Merryweather et de lady Taena, ou de Symond Frey et Betharios. Certains se satisfont d'une maîtresse venue des cités libres, suivant ainsi l'exemple d'Aegon IV l'Indigne. Enfin, quelques enfants des Sept Couronnes sont envoyés comme pupilles en Essos (comme Malwyn Frey ou Bradamar Frey, mais dont la mère est Braavienne). L'inverse, bien que rare est également attesté, le prince Doran accueille ainsi un temps la fille de l'archonte de Tyrosh comme pupille aux Jardins Aquatiques[13].

Il semble toutefois que certaines pratiques culturelles comme celles du fouetté suppléant traversent le détroit pour atteindre la bonne société ouestrienne. Les jeunes nobles de haut rang - ne pouvant souffrir l'opprobre de se voir infliger une punition humiliante - sont fouettés par procuration par le biais d'un domestique qui reçoit les corrections en lieu et place de ses turbulents maîtres. Les rois Joffrey et Tommen ainsi que le jeune lord Robert Arryn disposent ainsi de serviteurs dont le rôle est d' endurer les coups lorsqu'ils dérogent à la règle[4][24]. Les bains d'Harrenhal portent également la marque de l'influence de la culture des thermes en vogue dans les Cités libres[21]. Les us et coutumes des Cités libres ne sont toutefois pas méconnus puisque nombre de leçons que les mestres attachés au service des familles nobles prodiguent aux jeunes aristocrates portent sur ces thématiques[25][26]. Certains mestres comme Kaedry consacrent même une bonne part de leur existence à l'étude des neuf cités libres[2].

Les cités libres dans la saga

Dans ASOS

Des escarmouches dans les Degrés de Pierre semblent annoncer une guerre prochaine entre Lys et Tyrosh qui sont en conflit commercial[4]. Toutes deux tentant de gagner l'alliance de Myr pour les appuyer dans cet éventuel conflit[5].

Dans AFFC

A la suite du conflit commercial qui oppose Lys et Tyrosh, Myr semble s'apprêter à entrer en guerre aux côtés des Tyroshis[4]. Cependant, la Compagnie Dorée ayant rompu son contrat avec les Myriens[27], le conflit qui semblait émerger entre les trois cités libres est sur le point d'avorter[10]. L'archonte de Tyrosh fait alors des ouvertures aux Lysiens afin d'apaiser leur différend[4].

Notes et références

Notes

  1. Parfois orthographiées « Cités libres » (avec un C majuscule) dans la version française d’A Feast for Crows et d’A Dance with Dragons (cf. A Dance with Dragons, Chapitre 02, Tyrion).

Références