Fléau de Valyria

De La Garde de Nuit
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V.O. : the Doom of Valyria

Le Fléau de Valyria[N 1] est le nom donné au cataclysme qui brisa en 114 av.-C.[N 2], soit près de cent ans avant la Conquête, la péninsule anciennement occupée par le cœur des Possessions de Valyria, ne laissant qu'un archipel d'îles et la mer Fumeuse[1]. Cet événement marque la fin de l'empire valyrien et l'installation définitive des membres de la maison Targaryen à Peyredragon[2]. C'est aussi à partir de là que les cités libres, anciennes colonies, ont gagné leur indépendance[3].

Avant le Fléau

Le vaste empire progressivement conquis par Valyria se trouvait au sud-ouest d'Essos. À son apogée, Valyria était la plus grande cité du monde[4], et ses Possessions s'étendaient depuis les montages des Os[5], jusqu'au détroit (et même au-delà, avec l'île de Peyredragon, limite occidentale de l'empire depuis deux cents ans[6][5]). Son contrôle reposait la suprématie militaire des Valyriens, qui chevauchaient des dragons et qui, dit-on, manipulaient différentes magies, sur un réseau d'importantes cités reliées par une système de routes rectilignes, sur la fondation de colonies et avant-postes militaires ou commerciaux plus ou moins autonomes (Volantis, Volon Therys, Valysar, Selhorys, Pentos, Essaria, Tyrosh, Myr, Lys, Norvos, Qohor, Lorath, etc...), ainsi que sur l'esclavagisme pour l'exploitation de leurs mines (cuivre, étain, fer, argent et or).

Le cataclysme

En quelques heures seulement, Valyria fut intégralement anéantie et la péninsule valyrienne fut brisée, la transformant en un réseau d'îles désormais entourées par la mer Fumeuse. Architecture humaine, collines et montagnes furent pulvérisées, les mers, les lacs et rivières se mirent à bouillir, et le ciel s'empli de cendres, de fumées, de nuées ardentes, de pluies de sang noir et de verredragon, et d'un feu tellement brûlant que même les dragons n'y survécurent pas. Les terres jusque loin au nord de Valyria, furent entièrement brûlées[5].

Le cataclysme toucha aussi les côtes situées au sud-ouest du Pays de Ghis, et certaines îles situées à l'entrée de la baie des Serfs, notamment l'île des Cèdres, furent frappées par une vague de près de trois cents pieds[N 3] de haut qui ne laissa que des ruines derrière elle[7].

Les causes du Fléau

Personne ne sait précisément ce qui déclencha le Fléau, et les facteurs purent être multiples. Au cours des siècles qui suivirent, plusieurs hypothèses furent formulées[5].

La plus courante est que le Fléau fut causé par l'éruption simultanée des Quatorze Flammes, une chaîne de volcans qui se trouvait au cœur de Valyria.

Certains mestres, en suivant l'avis de Septon Barth, ont proposé que cette violente éruption volcanique fut causée par l'affaiblissement de divers sortilèges, dont seuls les Valyriens avaient le secret, et qui auraient permis, des siècle durant, de dominer les Quatorze Flammes[N 4]. D'autres dirent que les constantes trahisons et conflits internes aux Valyriens et à leurs luttes politiques, conduisirent à l'assassinat d'un trop grand nombre de mages qui contrôlaient les Quatorze Flammes, et que ceux qui restèrent ne purent contenir leurs feux[5].

Les Septons quant à eux y virent une punition divine à l'encontre des Valyriens, de leur arrogance, et de leur croyances en de multiples dieux. D'autres enfin évoquèrent les prêtres de R'hllor qui auraient réalisé d'étranges rituels visant à invoquer les feux divins, ou bien virent dans le Fléau la malédiction de Garin le Prodigieux[5], un prince rhoynar qui fut vaincu par les Valyriens, mais qui les maudit en retour[8].

Les conséquences

Valyria disparue, ses colonies prirent leur indépendance et formèrent les Cités libres.

Le Fléau vit la disparition de la grande majorité des dragons dressés par les Seigneurs Dragons. Seuls quelques-uns, dont les Targaryen, qui ne se trouvaient pas à Valyria au moment du cataclysme, certains archontes Valyriens qui étaient à Lys et Tyrosh, et le seigneur Aurion, qui étaient en visite à Qohor, survécurent. Les dragons de ces derniers disparurent rapidement, soit tués par les habitants des cités devenues libres, soit perdus après une tentative de retour dans les Possessions. Seuls les dragons des Targaryen survécurent : Aenar Targaryen, le chef de la maison Targaryen, avait en effet choisi de quitter les Possessions après que sa fille, Daenys Targaryen, a prophétisé la chute de Valyria, et s'était installé à Peyredragon[5]. Le savoir des Valyriens, notamment en terme de magie et d'arts divers, comme la forge de l'acier valyrien, fut également perdu en même temps que les archives de l'empire[9].

Les Ghiscaris, qui étaient jusqu'alors sous domination valyrienne, furent libérés du joug impérial, et rétablirent le commerce d'esclave[9].

Près de quatre cents ans après, la zone est toujours considérée comme hantée par des démons et la plupart des gens évitent de s'y rendre[10].

Voir aussi

Notes et références

Notes

  1. George R. R. Martin a plusieurs fois déclaré s'être inspiré à la fois de la disparition de l'Atlantide et de la chute de l'empire romain pour la chute de Valyria (So Spake Martin : (en) Chat met George R.R. Martin sur westeros.org).
  2. Les origines de la saga, l'encyclopédie écrite par mestre Yandel, est légèrement ambiguë sur la date du Fléau : "Twelve years before the Doom of Valyria (114 BC), Aenar Targaryen [...] moved [...] to Dragonstone [...]." (Les origines de la saga, La Conquête.). La formulation de la phrase ne permet pas de trancher de manière définitive si 114 av.-C. correspond à l'exil des Targaryen (ce qui ferait que le cataclysme serait à dater de 102 av.-C.), ou bien au Fléau lui-même (ce qui ferait que l'exil des Targaryen serait à dater de 126 av.C.).
  3. Soit plus de quatre-vingt-dix mètres.
  4. Selon cette explication, ce seraient ces sortilèges qui expliqueraient, en partie du moins, l’appétit insatiable des Valyriens en esclaves et en richesses (cf. Les origines de la saga, Le Fléau de Valyria).

Références