Dothrakis
Les Dothrakis sont un peuple de fiers cavaliers nomades d'Essos vivant dans l'immense plaine connue sous le nom de mer Dothrak. Surnommés « les seigneurs du cheval », ils sont caractérisés par un teint cuivré, des yeux bridés et des cheveux noirs tressés[1][2]. Ils sont par ailleurs redoutés dans tout le continent pour leurs talents de combattants et leurs expéditions de pillage. Leur culture exclusivement guerrière les porte à ne suivre que la force, incarnée par des chefs militaires, les khals[3]. S'ils sont réputés être gens de parole, ils le sont également pour ne se laisser imposer aucune condition[2]. Le nom dothraki vient du verbe dothralat qui signifie « chevaucher, monter à cheval »[N 1].
Sommaire
Histoire
Les origines historiques du peuple des Dothrakis sont mal connues. Cependant, les noms de deux de leurs lieux sacrés, le Nombril du Monde et la Mère des Montagnes, semblent indiquer qu'ils sont originaires de l'actuelle région de Vaes Dothrak. Leur forte ressemblance physique avec les Lhazaréens semble suggérer une origine commune avec ce peuple pastoral du nord-est de la baie des Serfs[4].
Les premiers événements historiques liés à ce peuple sont liés à leurs expéditions de pillages à l'ouest de la mer Dothrak. En effet, il semblerait que les premiers raids aient commencé peu après la disparition de Valyria, au cours du Siècle de Sang (les cent ans séparant le Fléau de la Conquête), alors que la guerre entre Volantis et ses rivales parmi les autres cités libres font rage[5]. Les Dothrakis attaquèrent et détruisirent les cités-États du royaume de Sarnor[N 2]. C'est également à cette époque que se déroule la célèbre bataille des Trois Mille, qui oppose pour la première fois les Dothrakis aux garnisons mercenaires de Qohor[6]. Il est probable que les dragons des Possessions aient constitué un obstacle significatif à l'expansion des Dothrakis. Ceci est appuyé par certaines de nos connaissances sur leur culture qui montrent que les dragons ont une image très négative[7], renforcée par le prestige lié à la possession d'un arc en os de dragon[8]. Quoi qu'il en soit, ces invasions provoquent la ruine de tout ce qui est situé entre la Rhoyne et les Montagnes des Os, à l'exception de Qarth et des cités de la Baie des Serfs[9].
Organisation et mode de vie
Les Dothrakis sont organisés en hordes, appelées khalasars, qui sont menées par un khal. L’épouse du khal est nommée khaleesi, et son fils premier-né, héritier, le khalakka[4]. Le khal possède une garde d'élite d'hommes appelés sang-coureurs, qui ne sont pas seulement des gardes du corps, mais de véritables frères de sang avec lesquels il partage tout (sauf son cheval et, malgré les anciennes coutumes, son épouse) et qui le suivront dans la mort. Le khal peut désigner parmi ses guerriers des officiers appelés kos[10], à qui il pourra confier des commandements subalternes[11].
Ils vivent dans une immense prairie appelée la mer Dothrak mais n’hésitent pas à piller les régions voisines (dont Lhazar) et à réduire leurs habitants en esclavage pour les troquer contre d'autres biens dans les cités libres et celles de la baie des Serfs[12][4]. En effet, selon leur culture, prendre au faible est le droit du fort[3]. Ils n’échangent toutefois jamais leurs captifs contre de l’argent car les Dothrakis ne vendent ni n'achètent rien : ils offrent des cadeaux et en reçoivent[13][14]. Pour se prémunir de leurs incursions, la plupart des notables des cités libres - de Pentos, Myr et Norvos notamment - leur versent un tribut et peuvent réserver aux khals les plus puissants de somptueuses demeures. Ces derniers sont traités comme des hôtes de marque et sont susceptibles d'accueillir les personnages prestigieux en visite dans la cité[1][15]. Ils peuvent adopter certaines des mœurs des cités libres lorsqu'ils y résident, se parant de somptueux tissus, se parfumant et acquérant quelques rudiments de valyrien[2]. Lors de leurs razzias, les guerriers violent systématiquement les femmes des territoires qu'ils mettent à sac car ils considèrent que c'est leur récompense pour avoir versé leur sang pour le khal[4]. Les Dothrakis ne se cantonnent toutefois pas aux raids contre les populations étrangères, les khalasars s'affrontant régulièrement pour accroître leur taille. Lorsqu'un khal est tué par un adversaire, les membres de sa horde peuvent être réduits en esclavage et être inclus en tant que tel dans le khalasar vainqueur ou échangés dans les territoires pratiquant la traite[7].
Le quotidien de ce peuple nomade est fait de chevauchées rapides et soutenues, considérées comme longues et éprouvantes pour tout étranger les accompagnant. Lorsque qu'il se déplace, le khalasar est précédé d'éclaireurs, qui repèrent les pâtures, le gibier, les sites à piller et les éventuels ennemis[7][14][13]. Il a à sa tête le khal et ses sang-coureurs ainsi que la khaleesi. Hommes et femmes ne se mêlent que très peu, la plupart des activités martiales, de loisirs et les divertissements étant réservés aux hommes. Même la khalessi ne partage l'intimité de son époux que la nuit venue[7].
Lors de leurs haltes, les Dothrakis s'abritent sous des tentes et dorment sur des nattes tressées[16]. Ils peuvent également tisser des herbes pour édifier des refuges nommés les palais d'herbe[2][7]. Le prestige du khal et de son épouse se manifeste notamment par la taille de leur tente et par l'étoffe - généralement la soie - dans laquelle elle est taillée. Le mobilier qu'elle contient peut être raffiné : cuvier de cuivre pour les bains, tapis moelleux, coussins…[16] Les esclaves de la khaleesi dorment devant la tente une fois leur service accompli et les guerriers de son khas se tiennent à proximité[7]. Une femme, fut-elle khaleesi, ne peut ordonner une halte[16].
Les cavaliers ont pour coutume d'enduire d'huile de naphte[2] leur chevelure, qu'ils portent tressée, et de la parfumer pour les grandes occasions. La valeur d'un combattant est symbolisée par le nombre de clochettes qui parent ses cheveux (une par adversaire tué) et par la longueur de ceux-ci (un cavalier devant couper sa tresse quand il essuie une défaite). Ils arborent des moustaches, qu'ils ornent d'anneaux de bronze, d'or et d’argent[1][10]. Les femmes huilent également leurs cheveux[7] et les ornent d'anneaux[2].
Hommes et femmes portent à même la peau des vestes de cuir peintes, ainsi que des guêtres de crin ou des culottes de soie chinée bouffantes[16] retenues par des médaillons de bronze, d'argent ou d'or, en fonction de leur statut[2][17][14]. Le khal et la khaleesi sont les plus richement vêtus. Cette dernière peut revêtir des pelisses en poil de souris, un vêtement considéré comme royal[2]. Bien que les Dothrakis puissent porter des cuissardes[10][7], la chaleur qui règne en Essos leur fait souvent préférer les sandales[2]. Celles-ci sont utilisées même lors des chevauchées et il existe un type de sandale ouverte et lacée jusqu'au genou réservé à la monte[16]. Pour se protéger du soleil, les femmes dothrakies confectionnent des chapeaux en tressant des tiges d'herbes[14].
En matière de médecine, les Dothrakis connaissent deux sortes de guérisseurs : les femmes stériles, dites femmes-aux-herbes, expertes en simples, potions et sorts, et les esclaves eunuques, au crâne rasé, qui recousent les blessures et cautérisent les plaies par le feu[4][16].
En l'absence d'eau, les Dothrakis se nettoient avec du sable[18]. Lorsqu'ils prennent des bains, ils peuvent les parfumer avec des huiles odorantes et de la menthe écrasée[16]. Les femmes se parfument avec de l'essence d'épice-fleur[1].
Ils affectionnent tout particulièrement la viande de cheval à laquelle ils prêtent de nombreuses vertus[19], elle peut être consommée rôtie, laquée de miel et truffée de piment[2] ou assaisonnée de baies (peut-être du genièvre) cueillies dans la mer Dothrak[14]. Ils boivent un alcool à base de lait de jument fermenté[20], le kéfir[N 3]. Ils consomment également de la bière au poivre[16], du vin et des fruits[3].
La chasse est une activité appréciée par les Dothrakis, l'une des proies les plus prisées est le hrakkar, un lion blanc vivant dans la mer dothrak[17]. Leurs autres loisirs consistent en des combats, le spectacle de danses pratiquées exclusivement par les femmes, des courses de chevaux et des beuveries[7].
Langue
- Voir article détaillé : Dothraki (langue).
Coutumes et croyances
Les Dothrakis sont un peuple nomade, vivant donc beaucoup à l'air libre. De ce fait, ils estiment que tous les événements importants dans la vie d'un homme (naissance, mariage, accouplement, mort etc. ) doivent avoir lieu sous le ciel[2]. Ils voient d'ailleurs dans les étoiles, les âmes des preux défunts[21]. Ils n'ont pas les pudeurs de peuples plus urbanisés pour le sexe, ni de culpabilité liée à la notion de « péché » ; ainsi, ils peuvent s'accoupler dehors, au vu des autres membres du khalasar, sans honte ni gêne[2].
Ils pensent que toucher un mort porte malheur, sauf pour celui qui l'a tué[22], et que les hommes commettant des actes d'anthropophagie sont maudits[23]. Ils sont convaincus que la revenante, une herbe blanche des Contrées de l'Ombre tuant toute autre plante, recouvrira un jour l'ensemble des continents et que toute vie cessera alors[7]. Ils considèrent le chiffre treize comme néfaste[12] et pensent que les Lhazaréens profanent la mer Dothrak en y faisant paître des créatures aussi triviales que les moutons. Ils sont d'ailleurs persuadés que les femmes de ce peuple couchent avec les ovins. Ils se défient des maegis qu'ils considèrent comme des créatures abjectes et sans âme. Selon eux, elles coucheraient avec des démons, pratiqueraient la plus noire des sorcellerie et se glisseraient près des hommes durant la nuit pour leur soutirer leur énergie vitale [4]. Pour les Dothrakis, la pratique de la sang-magie est absolument proscrite[16].
Le cheval
En tant que peuple nomade se déplaçant à cheval, ce dernier est au centre de leur vie, que ce soit dans le domaine martial, l'alimentation ou les loisirs (les courses de chevaux étant appréciées). Le cheval est donc leur principale divinité, mais le Soleil et la Lune, son épouse, font également partie de leur panthéon[7]. Les étoiles sont pour eux des chevaux de feu issus des âmes des défunts[21], galopant la nuit dans les prairies du firmament[20]. Ils pensent d'ailleurs que les heures cruciales de l'existence doivent avoir le ciel étoilé pour témoin[3]. Ceux qui meurent avant d'avoir pu chevaucher sont condamnés à attendre une nouvelle renaissance sans pouvoir connaître le paradis des chevauchées célestes[24]. Le Nombril du Monde est de même un lieu sacré car le premier homme montant le premier cheval en serait issu[20][3].
En conséquence, ils estiment qu'un homme digne de ce nom ne doit se déplacer qu'à cheval : être contraint à marcher est la pire des humiliations[19], et tomber de selle est le signe de la déchéance. Un khal qui ne peut chevaucher est ainsi considéré comme inapte à gouverner[16]. De même, les femmes enceintes ne démontent que sur le point d'accoucher[17]. Les déplacements en chariot sont donc réservés à certaines femmes, aux eunuques, aux très jeunes enfants et aux vieillards[19]. Ils ne donnent pas de nom à leurs montures, trouvant cela trop « sentimental »[7]. Les chevaux sont les biens que les Dothrakis considèrent comme les plus précieux et il est de coutume, pour récompenser quelqu'un, de lui permettre de choisir une monture parmi les troupeaux du khal[17]. Il est aussi d’usage que la khaleesi monte une superbe pouliche, témoignant de la place prestigieuse qu'elle occupe auprès de son époux[2]. Les selles des Dothrakis sont caractéristiques : elles sont plates et très étroites, et les étiers sont particulièrement courts[2][7].
Vaes Dothrak
Les Dothrakis se réunissent pour les grands événements à Vaes Dothrak, leur cité sacrée, à l’ombre de la Mère des Montagnes. Il y est interdit de porter les armes et de faire couler le sang, les cavaliers y étant frères et leurs rivalités temporairement abolies[4]. Vaes Dothrak est la résidence du dosh khaleen, un conseil formé d’anciennes khaleesis qui lisent les présages et qui constitue le pouvoir spirituel du peuple dothrak. Elles sont consultées pour toute décision d'importance, notamment pour lancer les expéditions. Lorsqu'un khal se marie, il a pour obligation de présenter son épouse aux veuves[2]. Tout visiteur se rendant dans la cité se doit de faire des offrandes de sel, de grain et d’argent au dosh Khaleen. Vaes Dothrak est aussi une importante place d'échanges commerciaux pour les marchands de l'ouest et de l'est d'Essos. Bien qu'ils n'en comprennent pas l'intérêt - les Dothrakis ne vendant ni n'achetant rien -, les seigneurs du cheval tolèrent ces activités tant que le caractère sacré du lieu est respecté et que les commerçants s'acquittent de l'offrande au dosh khaleen[17].
Les eaux salées
En rapport avec ce lien privilégié avec le cheval, les Dothrakis craignent toutes les eaux qui ne sont pas consommées par leurs montures. De ce fait, ils ont une phobie culturelle des eaux maritimes qu'ils refusent de franchir et vont jusqu'à qualifier l'eau de mer de vénéneuse. Ils se méfient par extension de tous ceux qui se déplacent sur les mers, et n'abordent les marins qu'avec la plus grande méfiance[17][6].
Le khal
En tant que chefs militaires, les khals dothraks sont les personnages clefs de chaque khalasar. Les Dothrakis ne suivant que la force, leurs chefs se doivent de remporter de nombreuses victoires, d'être en bonne santé et aptes à chevaucher[3]. Un inférieur peut quémander une faveur du khal mais il ne doit jamais le mettre en demeure[2]. Le khal est amené à partager le quotidien de ses guerriers et n'a guère d'intimité, ne retrouvant la khaleesi qu'à la nuit venue[7]. Un grand nombre de coutumes leurs sont liées :
Naissance
Lorsqu'une khaleesi est enceinte, elle se présente de nuit devant le dosh khaleen et l'ensemble du khalasar de son mari. Là, elle doit dévorer le cœur cru d'un étalon sauvage tout juste abattu (avec des couteaux de pierre, les armes en métal étant interdites à Vaes Dothrak) uniquement à l'aide de ses dents et de ses mains nues. Si elle y parvient, cette nourriture rendra son fils fort, rapide et intrépide. Elle s'écrie alors « Khalakka dothrae mr'anha ! », ce qui signifie « Un prince chevauche en mon sein ! ». Et les veuves du dosh kaleen répondent « Khalakka dothrae ! Rakh ! Rakh haj ! » (« Le prince chevauche ! Un mâle ! Un solide mâle ! »). Mais si elle échoue, alors son enfant risque d'être mort-né, faible, infirme, ou femelle.
Puis des herbes sèches et parfumées sont brûlées, et la plus ancienne du dosh kaleen lit l'avenir de l'enfant à naître dans la fumée qui s'élève vers les étoiles. La future mère révèle alors le nom de son enfant. Ensuite, toute l'assistance se rend sur la rive d'un lac appelé le Nombril du Monde, le dosh kaleen en tête. Là, la khaleesi se dévêt et se purifie, elle et son enfant, dans les eaux du lac. Enfin, elle est séchée et habillée, et tous se rendent dans la demeure de son khal pour un grand festin[20].
Mariage
Le mariage d'un khal est célébré devant tout le khalasar assemblé. Un gigantesque festin est servi à tous, du lever au coucher du soleil. Le khal et la future khaleesi y participent aux places d'honneur, entourés des sang-coureurs du khal et des invités. Des duels à mort ponctuent la journée (un mariage sans au moins trois duels est considéré comme mal vu par les dieux) ainsi que des danses et des accouplements. Au coucher du soleil, la promise reçoit de somptueux cadeaux - qui peuvent être des esclaves qui rejoindront son khas - des invités. Les sang-coureurs de son mari doivent rituellement lui offrir les trois armes traditionnelles (arakh, fouet et arc, souvent réalisés avec des métaux précieux et des os de dragon), qu'elle est censée refuser, n'étant qu'une faible femme, et remettre à son mari en prononçant une formule d’usage ( ce dernier reçoit ainsi également des cadeaux). D'autres Dothrakis leur succèdent pour remettre à l'épousée leurs présents : soieries, parfums, accessoires, bijoux, vêtements... Enfin, le khal offre une superbe monture à son épouse - la coutume exigeant que la khalessi monte une bête digne de la place qu'elle occupe auprès de lui - avant de partir faire leur première chevauchée et de consommer leur union sous les étoiles. La nouvelle khaleesi doit ensuite être présentée au dosh khaleen, à Vaes Dothrak[2].
Dans les anciennes coutumes, le khal partage tout avec ses sang-coureurs, y compris son épouse, mais à l'exception de sa monture. Cette coutume est cependant en voie de disparition.
Mort
Lorsqu'un khal meurt, son corps est placé sur un grand bûcher funéraire comprenant plusieurs niveaux et orienté d'est en ouest, d'après la course du soleil. A la base est égorgée sa monture, afin que tous deux puissent parcourir les prairies célestes. Au-dessus de la dépouille du cheval, est édifiée une première plate-forme comportant les possessions les plus précieuses du défunt. Le second niveau est occupé par le cadavre du khal - dont le corps a été préalablement apprêté et paré de ses vêtements préférés - que l'on couche sur des étoffes de soie et dont la tête est placée dans la direction de la Mère des Montagnes. Puis ses sang-coureurs attendent la nuit et guettent la première étoile, qui représente le défunt commençant sa chevauchée. Plus grande est la renommée du khal et plus brillante l'étoile[10]. Alors le brasier est allumé. Une fois le corps consumé, les sang-coureurs escortent la khaleesi veuve jusqu'au dosh khaleen[16], puis ils vont éventuellement venger leur khal en tuant son meurtrier. Enfin, leur devoir accompli, ils mettent fin à leurs jours pour aller chevaucher tous ensemble dans les contrées nocturnes pour l'éternité[19][16]. A la mort de leur chef, certains kos peuvent décider de devenir les khals de leur propre khalasar en prenant sous leur tutelle les hommes qui choisissent de les suivre et en emmenant les femmes, les esclaves et les troupeaux dont ils ont pu s'emparer[3]. Si une khaleesi veuve n'a pu être emmenée au dosh khaleen par les sang-coureurs, il est du devoir de tout guerrier dothraki de l'y conduire afin de respecter la coutume[10][14].
Guerre
L'arme favorite des Dothrakis est l'arakh, à mi-chemin entre l’épée et la faux, mais ce sont également d'excellents archers (ils savent travailler les os de dragon pour faire les meilleurs arcs connus[2][8]), capables de décocher des flèches avec une grande précision tout en chevauchant, et, bien sûr, des cavaliers hors pair. Ils utilisent également le fouet, qu'ils manient avec une dextérité exceptionnelle et qui leur sert à retenir les fuyards ou à immobiliser les ennemis en l'enroulant autour de leurs jambes ou de leurs gorges pour les déséquilibrer[17][7]. Ces trois armes sont considérées comme les seules valables par les Dothrakis et peuvent être offertes lors des mariages[2] ou lorsqu'un garçon devient pubère. Il est de coutume que les khals conservent les arakhs de leurs adversaires les plus glorieux[10]. Ils ne portent pas d'armures, seuls les lâches se couvrant de fer au combat. De plus, les cicatrices gagnées lors des affrontements sont autant de preuves de leur bravoure[4][14].
Les compétences martiales des guerriers dothraks sont supérieures à celles de bien des combattants d'autres armées, qui ne sont en général que des conscrits rassemblés autour d'un noyau dur de combattants de métier. Cette grande efficacité au combat allié à leur nombre fait d'eux des ennemis redoutables lors de batailles en terrain découvert, puisqu'ils peuvent aisément déborder et harceler les lignes de leurs adversaires grâce à leur mobilité. Cependant, face à une infanterie disciplinée et bien entrainée, leurs techniques de combat atteignent leurs limites[6]. De plus, leur mépris pour la guerre de siège, leur phobie de la mer (voir ci-dessus « Les eaux salées ») et leur code de l'honneur qui les pousse à chercher le combat à tout prix, constituent d'autres freins à la menace qu'ils sont susceptible de faire peser[N 4][19]. Enfin, leur intérêt peut les pousser à épargner des cités vulnérables, mais dont les notables leur paient tribut (sous forme de cadeaux, de villas et de festins), et qui par ailleurs leur permettent d'écouler les masses d'esclaves et de butin que leurs pillages leur ont procurées ; c'est notamment le cas de Myr, Norvos, Pentos[1] et Astapor[25].
Les Dothrakis ont pour coutume d’attacher une clochette dans leur chevelure pour chaque victoire remportée. En revanche, ils se rasent la tête après toute défaite. Si un khal en vainc un autre, il ajoute les clochettes du vaincu aux siennes. Khal Drogo, qui n'a jamais connu de défaites, arbore une tresse constellée de clochettes et lui arrivant jusqu'aux cuisses[4][1].
Après une bataille, des hommes armés de lourdes haches, nommés jaqqa rhan, décapitent morts et blessés pour dresser des pyramides de têtes en l'honneur du vainqueur. A leur suite, des groupes de jeunes filles arrachent les flèches des cadavres pour les récupérer[4].
Comme la plupart des armées, les Dothrakis utilisent des éclaireurs, qui galopent en tête du khalasar. Ils sont chargés de repérer le gibier, les chemins propices et d'éventuels ennemis[14].
Notes et références
Notes
- ↑ Cette information n'est pas issue des romans, mais du travail effectué par le linguiste David J. Petersen pour la série télévisée. L'ensemble des apports de monsieur Petersen à la langue dothraki ayant eu l'aval de George R. R. Martin, elle peut être considérée comme canon (cf. Site de la LCS).
- ↑ Ces informations sont issues de l'application George R. R. Martin’s A World of Ice and Fire – A Game of Thrones Guide pour iPhone, iPad et Android et créée en partie par Ran et Linda, administrateurs de Westeros.org et co-auteurs avec George R.R. Martin de l'encyclopédie Les origines de la saga.
- ↑ Ce breuvage existe bel et bien (cf. kéfir sur fr.wikipedia.org).
- ↑ Sur les valeurs comparées des Dothrakis et des forces de Westeros en cas d'affrontement, voir la conversation entre Daenerys et ser Jorah Mormont (cf. A Game of Thrones, Chapitre 37, Daenerys).
Références
- ↑ 1,0, 1,1, 1,2, 1,3, 1,4 et 1,5 A Game of Thrones, Chapitre 04, Daenerys.
- ↑ 2,00, 2,01, 2,02, 2,03, 2,04, 2,05, 2,06, 2,07, 2,08, 2,09, 2,10, 2,11, 2,12, 2,13, 2,14, 2,15, 2,16, 2,17 et 2,18 A Game of Thrones, Chapitre 12, Daenerys.
- ↑ 3,0, 3,1, 3,2, 3,3, 3,4, 3,5 et 3,6 A Game of Thrones, Chapitre 69, Daenerys.
- ↑ 4,0, 4,1, 4,2, 4,3, 4,4, 4,5, 4,6, 4,7, 4,8 et 4,9 A Game of Thrones, Chapitre 62, Daenerys.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 15, Tyrion.
- ↑ 6,0, 6,1 et 6,2 A Storm of Swords, Chapitre 09, Daenerys.
- ↑ 7,00, 7,01, 7,02, 7,03, 7,04, 7,05, 7,06, 7,07, 7,08, 7,09, 7,10, 7,11, 7,12, 7,13 et 7,14 A Game of Thrones, Chapitre 24, Daenerys.
- ↑ 8,0 et 8,1 A Game of Thrones, Chapitre 14, Tyrion.
- ↑ Les origines de la saga, Les prairies.
- ↑ 10,0, 10,1, 10,2, 10,3, 10,4 et 10,5 A Game of Thrones, Chapitre 73, Daenerys.
- ↑ A Storm of Swords, Chapitre 43, Daenerys.
- ↑ 12,0 et 12,1 A Dance with Dragons, Chapitre 17, Daenerys.
- ↑ 13,0 et 13,1 A Dance with Dragons, Chapitre 51, Daenerys.
- ↑ 14,0, 14,1, 14,2, 14,3, 14,4, 14,5, 14,6 et 14,7 A Dance with Dragons, Chapitre 72, Daenerys.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 06, Tyrion.
- ↑ 16,00, 16,01, 16,02, 16,03, 16,04, 16,05, 16,06, 16,07, 16,08, 16,09, 16,10 et 16,11 A Game of Thrones, Chapitre 65, Daenerys.
- ↑ 17,0, 17,1, 17,2, 17,3, 17,4, 17,5 et 17,6 A Game of Thrones, Chapitre 55, Daenerys.
- ↑ A Storm of Swords, Chapitre 58, Daenerys.
- ↑ 19,0, 19,1, 19,2, 19,3 et 19,4 A Game of Thrones, Chapitre 37, Daenerys.
- ↑ 20,0, 20,1, 20,2 et 20,3 A Game of Thrones, Chapitre 47, Daenerys.
- ↑ 21,0 et 21,1 A Clash of Kings, Chapitre 67, Theon.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 03, Daenerys.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 37, Daenerys.
- ↑ A Clash of Kings, Chapitre 13, Daenerys.
- ↑ A Storm of Swords, Chapitre 24, Daenerys.