Fer-nés : Différence entre versions
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La société des Fer-nés est restée assez proche de l'organisation tribale qui semble avoir dominé aux débuts de la société des [[Premiers Hommes]]. La hiérarchie sociale est centrée sur les capitaines des différents navires qui sont considérés comme autant de chefs différents et indépendants (ils disposent tous d'un pouvoir équivalent lors des [[états généraux de la royauté]]). Les îles sont d'ailleurs surnommées par les autochtones l'''« archipel des dix mille rois »''. Même si l'[[Société féodale des Sept Couronnes|organisation féodale du reste des [[Sept Couronnes]] est désormais ancrée dans la hiérarchie sociale, elle reste moins formelle que sur le continent. Ainsi, de nombreux seigneurs ne portent pas ouvertement leur titre de « [[lord]] », mais préfèrent l'usage de leur patronyme (cf. lord [[Rodrik Harloi]], le ''Harloi'' de [[Harloi]] par exemple). Tout Fer-né se considère comme un homme libre, et ne respectera un noble que s'il l'en estime digne[N 1][6][7]. De surcroît, chaque capitaine se considère comme un roi dès lors qu'il foule son pont personnel[1]. | La société des Fer-nés est restée assez proche de l'organisation tribale qui semble avoir dominé aux débuts de la société des [[Premiers Hommes]]. La hiérarchie sociale est centrée sur les capitaines des différents navires qui sont considérés comme autant de chefs différents et indépendants (ils disposent tous d'un pouvoir équivalent lors des [[états généraux de la royauté]]). Les îles sont d'ailleurs surnommées par les autochtones l'''« archipel des dix mille rois »''. Même si l'[[Société féodale des Sept Couronnes|organisation féodale du reste des [[Sept Couronnes]] est désormais ancrée dans la hiérarchie sociale, elle reste moins formelle que sur le continent. Ainsi, de nombreux seigneurs ne portent pas ouvertement leur titre de « [[lord]] », mais préfèrent l'usage de leur patronyme (cf. lord [[Rodrik Harloi]], le ''Harloi'' de [[Harloi]] par exemple). Tout Fer-né se considère comme un homme libre, et ne respectera un noble que s'il l'en estime digne[N 1][6][7]. De surcroît, chaque capitaine se considère comme un roi dès lors qu'il foule son pont personnel[1]. | ||
La société fer-née est plutôt dominée par les hommes, qui exercent le pouvoir et partent en mer. Mais certaines femmes réussissent à se faire admettre à bord, et parfois même à commander. Elles adoptent alors en général un comportement aussi rude, paillard et querelleur que celui de leurs compagnons[7][5]. Dans la noblesse au moins, les filles, mêmes aînées, ne peuvent hériter du père qu'en l'absence d'héritier mâle[6]. | La société fer-née est plutôt dominée par les hommes, qui exercent le pouvoir et partent en mer. Mais certaines femmes réussissent à se faire admettre à bord, et parfois même à commander. Elles adoptent alors en général un comportement aussi rude, paillard et querelleur que celui de leurs compagnons[7][5]. Dans la noblesse au moins, les filles, mêmes aînées, ne peuvent hériter du père qu'en l'absence d'héritier mâle[6]. | ||
− | La mer est l'élément duquel les Fer-nés tirent nombre de leurs ressources, et naturellement, ils vouent un culte à sa manifestation divine : le [[dieu Noyé]]. Ils souhaitent, à leur mort, que leurs dépouilles soient données aux flots afin qu'ils puissent retrouver les demeures liquides de leur divinité et festoyer en sa compagnie[8]. Leurs traditions s'expriment à travers l'[[Antique Voie, ensemble de préceptes oraux guidant le mode de vie des Fer-nés. Celle-ci met en avant un mode de vie tourné vers le pillage et le rapt de prisonniers de guerre, les serfs et les [[femmes-sel]]. Bien qu'étant asservis et chargés de l'essentiel des travaux agricoles et miniers, ces derniers bénéficient d'un statut social bien supérieur à celui d'[[esclave]], l'esclavagisme n'étant pas plus pratiqué dans les îles de Fer que dans le reste des Sept Couronnes. Les descendants directs des serfs deviennent des hommes libres dotés des mêmes droits que les autres Fer-nés, bien que généralement considérés avec un brin de mépris par les Fer-nés de souche. Certaines maisons nobles ont même, pour fondateurs, des serfs (cf. la [[maison Humble]] par exemple). | + | La mer est l'élément duquel les Fer-nés tirent nombre de leurs ressources, et naturellement, ils vouent un culte à sa manifestation divine : le [[dieu Noyé]]. Ils souhaitent, à leur mort, que leurs dépouilles soient données aux flots afin qu'ils puissent retrouver les demeures liquides de leur divinité et festoyer en sa compagnie[8]. Leurs traditions s'expriment à travers l'[[Antique Voie]], ensemble de préceptes oraux guidant le mode de vie des Fer-nés. Celle-ci met en avant un mode de vie tourné vers le pillage et le rapt de prisonniers de guerre, les serfs et les [[Femme-sel|femmes-sel]]. Bien qu'étant asservis et chargés de l'essentiel des travaux agricoles et miniers, ces derniers bénéficient d'un statut social bien supérieur à celui d'[[Esclavage|esclave]], l'esclavagisme n'étant pas plus pratiqué dans les îles de Fer que dans le reste des Sept Couronnes. Les descendants directs des serfs deviennent des hommes libres dotés des mêmes droits que les autres Fer-nés, bien que généralement considérés avec un brin de mépris par les Fer-nés de souche. Certaines maisons nobles ont même, pour fondateurs, des serfs (cf. la [[maison Humble]] par exemple). |
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Version du 12 février 2018 à 22:57
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V.O. : the Ironborn
Les Fer-nés sont un peuple fier et rude vivant sur les îles de Fer. Ils sont issus du mélange des lignées des Premiers Hommes et des Andals, mais la culture de ces derniers s'est fondue dans celle des premiers insulaires. En effet, l'isolement géographique des îles de Fer et les conditions de vie rudes qui y règnent ont produit une société originale assez différente de celle des autres descendants des Premiers Hommes et des Andals.
Histoire
Le climat difficile, l'étroitesse des îles et la mer ont fait de ses habitants d'excellents marins spécialisés dans le pillage et la razzia des côtes pour combler le manque de certains produits. Pendant des milliers d’années, les maraudeurs des îles de Fer — appelés « Hommes de Fer » par leurs victimes — étaient la terreur des mers, naviguant jusqu’à Port-Ibben et aux îles d'Été. Ils tiraient fierté de leur férocité dans la bataille (certaines légendes narrent ainsi que les Fer-nés s'enivraient de sang durant les batailles et y puisaient une telle fureur qu'ils en devenaient insensibles à la crainte comme à la douleur[1].) et de leurs libertés sacrées, parmi lesquelles celle des états généraux de la royauté, au cours desquels les « rois du sel » et les « rois du roc » de chaque île se rassemblaient pour choisir entre eux celui qui pourrait s'asseoir sur le trône de Grès, leur grand roi du Sel et du Roc. Jusqu’au jour où le roi Urron Greyfer massacra les autres rois rassemblés pour ce choix, et rendit ainsi la succession au trône héréditaire[2]. La lignée d’Urron s’éteignit un millier d’années plus tard, lorsque les Andals envahirent les îles. La lignée des seigneurs des îles se mélangea alors avec les conquérants.
Les Rois de Fer étendirent ensuite leur domination bien au-delà des îles elles-mêmes, et ils se taillèrent des royaumes sur la terre ferme par le feu et l’épée. Le roi Qhored Chenu pouvait à juste titre se vanter que sa volonté s’étendait « partout où les hommes peuvent sentir l’air salé ou entendre le fracas des vagues ». Mais durant les siècles suivants, les descendants de Qhored perdirent La Treille, Villevieille, l’Île-aux-Ours et la plus grande partie de la côte occidentale. Cependant, au début de la Conquête, le roi Harren le Noir gouvernait toutes les terres entres les montagnes, du Neck à la Néra. Quand Harren et ses fils périrent dans la chute d’Harrenhal, Aegon Targaryen récompensa les Tully en leur conférant la suzeraineté sur le Conflans, et il permit aux seigneurs des îles de Fer rescapés de suivre leurs anciennes coutumes et de choisir celui qui aurait la primauté sur eux. Ils choisirent lord Vickon Greyjoy de Pyk[3].
Sous la suzeraineté de la maison Greyjoy, les Fer-nés ont sporadiquement continué leurs pillages et leurs actes de piraterie.
Généralement, ces opérations ont concerné plutôt des terres qui n'étaient pas sous le joug du Trône de Fer, comme les Degrés de Pierre[2]. Cependant, en l'an 211, lord Dagon Greyjoy entreprend des razzias importantes sur les côtes des terres de l'Ouest et du Bief[4]. Enfin, en l'an 289, suite à la rébellion de Robert Baratheon et à un affaiblissement supposé de l'autorité royale, lord Balon Greyjoy décide d'entrer lui-même en rébellion et déclare l'indépendance des îles de Fer. Cette rébellion est brève, le règne de Balon Greyjoy durant moins d'un an avant d'être écrasée par les forces conjuguées du reste des Sept Couronnes. En dehors de ces épisodes, les Fer-nés se consacrent au commerce maritime[5].
Société
La société des Fer-nés est restée assez proche de l'organisation tribale qui semble avoir dominé aux débuts de la société des Premiers Hommes. La hiérarchie sociale est centrée sur les capitaines des différents navires qui sont considérés comme autant de chefs différents et indépendants (ils disposent tous d'un pouvoir équivalent lors des états généraux de la royauté). Les îles sont d'ailleurs surnommées par les autochtones l'« archipel des dix mille rois ». Même si l'[[Société féodale des Sept Couronnes|organisation féodale du reste des Sept Couronnes est désormais ancrée dans la hiérarchie sociale, elle reste moins formelle que sur le continent. Ainsi, de nombreux seigneurs ne portent pas ouvertement leur titre de « lord », mais préfèrent l'usage de leur patronyme (cf. lord Rodrik Harloi, le Harloi de Harloi par exemple). Tout Fer-né se considère comme un homme libre, et ne respectera un noble que s'il l'en estime digne[N 1][6][7]. De surcroît, chaque capitaine se considère comme un roi dès lors qu'il foule son pont personnel[1]. La société fer-née est plutôt dominée par les hommes, qui exercent le pouvoir et partent en mer. Mais certaines femmes réussissent à se faire admettre à bord, et parfois même à commander. Elles adoptent alors en général un comportement aussi rude, paillard et querelleur que celui de leurs compagnons[7][5]. Dans la noblesse au moins, les filles, mêmes aînées, ne peuvent hériter du père qu'en l'absence d'héritier mâle[6]. La mer est l'élément duquel les Fer-nés tirent nombre de leurs ressources, et naturellement, ils vouent un culte à sa manifestation divine : le dieu Noyé. Ils souhaitent, à leur mort, que leurs dépouilles soient données aux flots afin qu'ils puissent retrouver les demeures liquides de leur divinité et festoyer en sa compagnie[8]. Leurs traditions s'expriment à travers l'Antique Voie, ensemble de préceptes oraux guidant le mode de vie des Fer-nés. Celle-ci met en avant un mode de vie tourné vers le pillage et le rapt de prisonniers de guerre, les serfs et les femmes-sel. Bien qu'étant asservis et chargés de l'essentiel des travaux agricoles et miniers, ces derniers bénéficient d'un statut social bien supérieur à celui d'esclave, l'esclavagisme n'étant pas plus pratiqué dans les îles de Fer que dans le reste des Sept Couronnes. Les descendants directs des serfs deviennent des hommes libres dotés des mêmes droits que les autres Fer-nés, bien que généralement considérés avec un brin de mépris par les Fer-nés de souche. Certaines maisons nobles ont même, pour fondateurs, des serfs (cf. la maison Humble par exemple).