Invasion du Conflans par les Fer-nés
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L'invasion du Conflans par les Fer-nés est un événement important qui se produisit un siècle environ avant la Conquête des Sept Couronnes par les Targaryen. Alors que le Conflans était depuis trois siècles sous la domination vacillante des Durrandon d'Accalmie, le roi des îles de Fer Harwyn Chenu décida de s'en emparer. Après avoir brisé les résistances locales, les Fer-nés et leurs alliés riverains repoussèrent les Orageois du roi de l'Orage Arrec Durrandon. Harwyn Chenu prend dès lors le titre de roi des Îles et du Conflans et sa maison règne sur le territoire pendant trois générations, jusqu'à la Conquête[1].
Sommaire
Contexte[modifier]
Depuis trois siècles, le Conflans est dominé par les rois de l'Orage de la maison Durrandon d'Accalmie. Peu appréciés, les Orageois doivent essuyer une rébellion des seigneurs riverains par génération[1].
Dans les îles de Fer, le pillage et le commerce permettent depuis plusieurs générations d'assurer la prospérité et la puissance des Fer-nés, qui ont acquis une réputation de marins insurpassables. Au cours de son règne, le roi Qhorwyn Chenu accumule épées et navires, afin d'être prêt en cas de guerre, mais il évite scrupuleusement d'attirer l'attention des puissants rois des terres vertes. Moins prudent, son successeur Harwyn Chenu décide de se servir de la puissance militaire des îles, et, constatant l'état de faiblesse et de confusion du Conflans, il décide d'envahir et de piller ces terres[2].
Déroulement[modifier]
La conquête du Conflans[modifier]
Harwyn Chenu traverse la baie du Fer-né avec une centaine de snekkars et débarque à quarante lieues au nord de Salvemer. Ses hommes réalisent alors un exploit, encore célébré aujourd'hui par les chanteurs des îles de Fer : ils portent leurs navires sur leurs épaules, et marchent jusqu'à la Bleufurque. Ils profitent dès lors de leurs grandes compétences navales pour prendre le contrôle des fleuves et rivières du Conflans. Ils peuvent ainsi déplacer rapidement d'importants contingents entre des forteresses éloignées ou des champs de batailles. Leur mobilité leur garantit un avantage stratégique déterminant[1]. Alors que les Fer-nés ont la réputation d'être terribles en mer et faibles sur terre, Harwyn se montre aussi tout aussi efficace sur l'eau que sur la terre ferme[2].
Face aux pillages et aux vols, les seigneurs riverains se replient majoritairement dans leurs châteaux. Seuls quelques-uns prennent les armes contre les Chenu : Samwell Rivers, bâtard de Vivesaigues, réunit une troupe qui affronte Harwyn Chenu à la Culbute, mais ses forces sont repoussées et des centaines d'hommes se noient en fuyant. Rivers lui-même connaît un destin tragique et son père, lord Tommen Tully, préfère abandonner Vivesaigues[1].
Les Tully rejoignent d'autres seigneurs riverains, qui s'assemblent à Corneilla auprès d'Agnès Nerbosc et ses fils. Lorsque leur ost se met finalement en marche, leurs arrières sont attaqués par un autre riverain, lord Lothar Bracken de la Haye-Pierre. Lady Agnès Nerbosc et deux de ses fils sont capturés et offert au roi Harwyn, qui les exécute cruellement. Plus aucun seigneur riverain ne s'oppose ouvertement aux Fer-nés par la suite[1] et nombre d'entre eux se déclarent pour Harwyn[2].
La contre-attaque des Orageois[modifier]
Prévenu des troubles dans le Conflans, le roi de l'Orage Arrec Durrandon d'Accalmie convoque le ban des terres de l'Orage et se précipite contre les envahisseurs. Dans sa hâte, il distance son train de bagages. Au nord de la Néra, il découvre que les seigneurs riverains ont massivement rejoint les Fer-nés : tous les châteaux lui sont fermés, les villes et les champs ont déjà été pillés et incendiés. Pendant ce temps, les lords Bonru, Vyprin et Paege franchissent à leur tour la Néra et attaquent son train de bagages avant qu'il ne parvienne à franchir le fleuve. L'arrière-garde orageoise s'enfuit et les vivres sont récupérées par les riverains.
Bien que toujours supérieur numériquement à ses ennemis, le puissant ost d'Arrec Durrandon se retrouve affamé, épuisé par des jours de marche et désorienté dans ces terres inhospitalières. Les Orageois sont démoralisés et le désordre s'installe dans leurs rangs. Obstiné à reconquérir le Conflans, Arrec se révèle toutefois indécis dans la stratégie à adopter. Pendant ce temps, plus d'une vingtaine de seigneurs riverains, dont les lords Lothar Bracken et Theo Charlton, rejoignent les Fer-nés à Beaumarché. Les insulaires se servent à nouveau de leur maîtrise navale et de leur mobilité sur les rivières du Conflans pour ramener d'avantage de troupes sur place, ce qui leur permet de s'emparer du gué de la Verfurque lors de la bataille de Beaumarché[1].
Voir article détaillé : Bataille de Beaumarché.
Harwyn Chenu y remporte une victoire éclatante[1], le roi de l'Orage ayant perdu la moitié de son armée[2]. Après la débâcle des Orageois, les dernières garnisons fidèles aux Durrandon sont exécutées[1].
Conséquences[modifier]
Si Arrec Durrandon survit à la bataille de Beaumarché, la domination des rois de l'Orage de la maison Durrandon sur le Conflans est définitivement rompue. En apprenant la défaite des Durrandon, les habitants du Conflans se réjouissent avant de rapidement déchanter : Harwyn Chenu n'est pas disposé à leur laisser leur indépendance ou à offrir une couronne à un seigneur riverain[N 1]. Harwyn Chenu prend le titre de roi des Îles et du Conflans. Déçus, certains de ses alliés dont Lothar Bracken se retournent contre lui un an et demi après sa conquête, mais leur rébellion est rapidement et douloureusement matée. Au cours du siècle qui suit, Arrec Durrandon tente par deux fois de reconquérir le Conflans, et son fils aîné et successeur Arlan V fait lui aussi une tentative, au cours de laquelle il trouve la mort. La maison Chenu règne brutalement pendant trois générations sur le Conflans[1].
Notes et références[modifier]
Notes[modifier]
- ↑ Selon certaines rumeurs, lord Lothar Bracken avait apporté son soutien à Harwyn Chenu dans le vain espoir que celui-ci le nommerait roi du Conflans, mais il n'existe aucune preuve écrite à ce sujet (cf. Les origines de la saga, Le Conflans).
