Roger Reyne
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Roger Reyne, dit le Lion Rouge, était le seigneur de la maison Reyne de Castamere durant les règnes d'Aegon V et de Jaehaerys II Targaryen[1]. Banneret rétif des Lannister, il trouva la mort lors d'une rébellion réprimée de manière sanglante par Tywin Lannister et qui inspira la chanson Les pluies de Castamere[2].
Vif et vigoureux, Roger Reyne était un seigneur martial, emporté, buté et craint pour son talent aux armes. Son épée était réputée pour être la plus mortelle de l'Ouest[1].
Histoire
Ser Roger Reyne est le fils ainé et l'héritier de lord Robert Reyne de Castamere. En l'an 233, il participe à la prise de Stellepique au cours de laquelle son père trouve la mort[1]. Pour se venger, Roger massacre sept prisonniers Peake avant d'être arrêté par le prince Aegon[N 2]. Durant le court règne des Reyne sur Castral Roc, lord Roger est toujours présent aux côtés de sa sœur Ellyn, épouse de l'héritier du Roc, ser Tion Lannister. Par son entremise, lord Roger et sa famille reçoivent des titres, des honneurs et des terres. A la mort de ser Tion, l'influence des Reyne décroit et lord Roger et sa famille retourne à Castamere[1], après que le bouffon Lord Crapaud se soit moqué de la déchéance de lady Ellyn[N 2].
En l'an 244, lord Gerold Lannister meurt et son fils Tytos Lannister lui succède comme suzerain de l'Ouest et sire de Castral Roc. Lord Roger Reyne tire profit de la faiblesse de son nouveau suzerain, notamment pourlui emprunter de fortes sommes d'or, qu'il ne rembourse jamais. Les Reyne prospèrent devenant plus influents et indociles, tout comme leurs proches alliés, les Tarbeck[1]. En l'an 254, lord Roger est présent lors du banquet durant lequel l'union de Genna Lannister avec Emmon Frey est publiquement annoncée par lord Tytos Lannister et lord Walder Frey. Il quitte alors ostensiblement la salle, furibond[3]. L'année suivante, le deuxième fils de lord Tytos, Kevan, est envoyé comme page puis écuyer auprès des Reyne[1]. Cette même année, sur une injonction du roi Aegon V Targaryen, Tytos Lannister envoie son beau-père lord Alyn Marpheux de Cendremarc à Château Tarbeck, pour traduire en justice lord Walderan et lady Ellyn. Cette dernière envoie un message à son frère, lord Roger, pour qu'il intervienne, alors que lord Tytos voulait absolument ne pas impliquer les Reyne. Lord Roger se précipite contre la délégation de lord Alyn et la massacre. Peu après, ser Reynard Reyne est envoyé à Castral Roc pour calmer les choses : il prétend que lord Roger poursuivait une bande de hors-la-loi et qu'il s'agissait d'un regrettable accident. Les Reyne présentent des excuses officielles et payent le prix du sang pour apaiser les Marpheux. Lord Tytos leur accorde son pardon aux Reyne[N 3][N 2].
En l'an 260, lord Roger Reyne joint les forces de sa maison à l'ost des terres de l'Ouest qui part pour la guerre des Rois à Neuf Sous. A la mort de ser Jason Lannister, lord Roger récupère le commandement et mène les Ouestiens vers plusieurs victoires notables. Il est compté parmi les héros de la guerre et adoube lui-même son écuyer, Kevan Lannister. A la fin de l'année, l'héritier du Roc, Tywin Lannister, réclame aux débiteurs des Lannister le remboursement de leurs dettes. Lorsque son mestre lui lit l'édit, lord Roger rit et conseille à ses amis et vassaux de ne pas répondre[1]. Il renforce toutefois les défenses de Castamere[N 2]. Son beau-frère Walderan Tarbeck est emprisonné, et sa sœur, Ellyn, réplique en capturant trois Lannister. Lord Tytos décide d'échanger les otages et demande aux Reyne d'organiser l'échange à Castamere. Lord Roger organise un grand banquet au cours duquel les Tarbeck et les Lannister échangent des embrassades et des serments. Cependant, inflexible dans sa résolution, Tywin est absent.
En l'an 261, ser Tywin ordonne aux Reyne et aux Tarbeck de se présenter à Castral Roc pour répondre de leurs crimes. Les deux maisons le défient, entrant en rébellion ouverte contre les Lannister[1].
- Voir article détaillé : Rébellion des Reyne et des Tarbeck.
Lorsque Château Tarbeck est assiégé par les forces Lannister, lady Ellyn Reyne appelle ses frères à son secours. Lord Roger se précipite à la tête de deux mille hommes[1], dont à peine un sur dix est chevalier[N 4]. Avançant à marche forcée sur de longues lieues, ils arrivent devant la demeure des Tarbeck épuisés et affamés[N 2], trouvant le château en train de brûler et les Tarbeck déjà massacrés. Alors qu'il est en infériorité numérique face aux Lannister, Roger Reyne choisit imprudemment de charger, espérant l'emporter par surprise. Les Lannister parviennent à résister et repousser l'ennemi. Lord Roger doit fuir, laissant morts la moitié de ses hommes. Un vireton le frappe entre les épaules ; il reste en selle encore une demi-lieue avant de s'effondrer. Il doit être porté jusqu'à Castamere[1] d'où il fait envoyer des corbeaux messagers à ses amis, alliés et vassaux, mais peu d'entre eux répondent à son appel après les événements de Château Tarbeck[N 2]. Fiévreux et ayant perdu beaucoup de sang, lord Roger ne peut plus commander. Il est certainement conduit dans les tréfonds de Castamere, où il meurt en même temps que toute sa famille lorsque ser Tywin Lannister fait murer les entrées et détourner un ruisseau, dont les eaux s'infiltrent à l'intérieur[1].
Notes et références
Notes
- ↑ Roger Reyne est chevalier en l'an 233, ce qui implique qu'il avait probablement au minimum 16 ans à cette date.
- ↑ 2,0, 2,1, 2,2, 2,3, 2,4 et 2,5 Ces informations ne figurent pas dans la version définitive des Origines de la saga où le paragraphe consacré aux terres de l'Ouest a été considérablement raccourci par manque de place. Elles figurent néanmoins dans la version longue du chapitre lu par George R.R. Martin à la ConCarolinas en mai 2014 et publié sur son site internet en mars 2015.
- ↑ L'archimestre Perestan fait valoir que lord Tytos Lannister a pardonné aux Reyne car il redoutait ce qu'il pourrait faire à son fils Kevan, qui était à cette époque écuyer à Castamere (cf. version longue du chapitre des terres de l'Ouest).
- ↑ Mestre Yandel précise qu'il aurait pu assembler quatre fois plus d'hommes, car il possédait de nombreux amis dans l'Ouest et que sa réputation de guerrier n'aurait pas manqué d'attirer les francs-coureurs, chevaliers errants et mercenaires. Mais dans sa hâte de répondre à l'appel de sa sœur, il se montre imprudent.