Enfants de la forêt

De La Garde de Nuit
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V.O. : the Children of the Forest ou those who sing the song of earth

Les enfants de la forêt sont des créatures devenues légendaires dont l’origine est inconnue, et qui passent pour avoir été les tout premiers habitants de Westeros, avec les géants. Ils étaient présents depuis l’Âge de l'Aube, avant l'arrivée des hommes, qui sont responsables de leur disparition progressive. Les mestres des Sept Couronnes ne semblent pas mettre en doute leur existence passée[1], et certaines chroniques de patrouilleurs de la Garde de Nuit semblent attester de leur survie au-delà du Mur jusqu'à une époque indéterminée antérieure à la Conquête, mais postérieure à l'arrivée des Andals[2]. Ils se nommaient eux-mêmes dans la Vraie Langue « ceux qui chantent le chant de la terre ». Les géants les appelaient quant à eux woh dak nag gran, ce qui signifie dans la Vieille Langue « le peuple écureuil », parce qu'ils aimaient les arbres et qu'ils étaient vifs et menus[3]. Selon les mestres, ils étaient beaux, de teint sombre et de petite taille - même à l’âge adulte, elle n'excédait pas celle d'un enfant - ; leur stature frêle leur aurait conféré une prestesse et une grâce indéniables[1].

Histoire[modifier]

Les enfants de la forêt peuplaient Westeros au moins dix mille ans avant l'arrivée des Premiers Hommes[3]. Quand ces derniers envahirent le continent, ils abattirent et brûlèrent les barrals, arbres sacrés des enfants de la forêt, dont les faces gravées les mettaient mal à l'aise. Les enfants entrèrent alors en guerre contre eux, et, selon les légendes, leurs vervoyants déchaînèrent les mers à plusieurs reprises grâce à leur magie. On leur attribue la Cassure, qui rompit l'isthme du Bras de Dorne, qui reliait Westeros au continent oriental, et dont le vestige prit le nom de Bras Cassé[1]. Une autre invasion marine frappa le Neck, sans doute parce que cette région formait un passage obligé pour accéder au Nord[4]. La tradition affirme que la tour des Enfants de Moat Cailin est ainsi nommée parce que c'est depuis son sommet que ces sortilèges furent lancés, bien que la forteresse soit l'œuvre des Premiers Hommes[5]. D'après les chroniques, c'est également à cette période que remonterait l'amitié entre les enfants de la forêt et les Paludiers[4].

Toutefois, les Premiers Hommes, plus forts et mieux armés (notamment du fait de leur connaissance de la métallurgie du bronze et leur usage des chevaux, inconnus sur le continent), résistèrent. Les hostilités perdurèrent et de nombreux massacres furent perpétrés par les deux camps. Les hommes prirent cependant l’avantage, l'armement rudimentaire et la petite taille de leurs adversaires les desservant. Après maints affrontements, les représentants des deux peuples - chefs et héros pour les hommes, vervoyants et selvedanseurs pour les enfants - en vinrent toutefois à signer un pacte de partage des terres. Les enfants gardèrent ainsi les forêts tandis que les hommes purent investir les montagnes, les marécages, les littoraux, les prairies et les hautes plaines. Le pacte, ratifié sur l'Île-aux-Faces, précisait également qu'aucun barral ne devait plus être abattu. Cet événement marqua la fin de l'Âge de l'Aube et le début de l'Âge des Héros. L'amitié instaurée par le pacte dura quatre mille ans, et les liens entre les deux peuples amenèrent les Premiers Hommes à répudier leurs dieux pour adopter ceux des enfants[6]. Lors de la Longue Nuit, les hommes, presque anéantis par les Autres, recherchèrent l'aide des enfants de la forêt et de leur magie. Cette nouvelle alliance permit de repousser les Autres et de créer l'ordre de la Garde de Nuit ainsi que le Mur qui depuis, protègent les royaumes humains. Les Autres étant vulnérables au verredragon et les enfants de la forêt offraient traditionnellement chaque année une centaine de poignards en obsidienne aux membres de la Garde de Nuit au cours des siècles qui ont suivi la Longue Nuit[7]. La bibliothèque de Châteaunoir conserve des chroniques antérieures à la Conquête attestant du fait que certains patrouilleurs comme Redwyn auraient traité avec les enfants de la forêt[8].

Le pacte prit fin lorsque les Andals, un peuple guerrier venu de l'Orient, envahirent Westeros. Adeptes des Sept, ils incendièrent les bois sacrés, abattirent les barrals et massacrèrent les enfants de la forêt[9]. Ces derniers durent fuir vers le Nord où les rois de l'Hiver parvenaient à contenir les incursions au-delà du Neck et où le pacte était encore respecté. La plupart des Ouestriens pensent que les enfants se sont éteints mais les sauvageons assurent qu'ils ont trouvé refuge au-delà du Mur avec les géants et les autres races du passé[6]. Seuls témoins de leur existence, ne subsistent plus que les barrals et la religion des anciens dieux.

Description et mode de vie[modifier]

Dans les légendes et la tradition[modifier]

D'après les mestres, les enfants de la forêt étaient vêtus de longues chemises de feuilles tissées et de houseaux d’écorce, ce qui leur permettait de se camoufler dans les bois. Ils étaient armés d’épées faites de verredragon. Hommes et femmes chassaient de conserve, ils utilisaient des arcs en barral, des flèches dont les pointes étaient également en obsidienne, ainsi que des filets volants. Ils habitaient des demeures secrètes au fond des bois telles que des grottes, des lacs ou des hameaux d’arbres. Ils vénéraient les anciens dieux sans nom, dieux de la forêt, dieux des cours d’eau ou des pierres. Selon les légendes, ils connaissaient le chant des arbres ; ils savaient voler comme les oiseaux, nager comme les poissons et parler aux animaux. Les contes prétendent qu'ils produisaient une musique si belle que quiconque l'entendait ne pouvait que pleurer[1], et qu'ils avaient le pouvoir de communiquer avec les défunts[10]. Ils auraient également aidé à l'édification d'Accalmie[11] et de Winterfell[12]. Ils parlaient leur propre langage, la Vraie Langue[3], et certains ouvrages de la bibliothèque de Châteaunoir sont d'ailleurs consacrés à ce sujet[8].

Leurs sages se nommaient les vervoyants. Ils sculptaient dans les troncs des barrals des visages étranges. Cela leur permettait de voir à travers les barrals et donc de surveiller tout ce qui se passait sur le monde extérieur. Ils étaient aussi des change-peaux, et les plus grands d’entre eux pouvaient endosser la peau de n’importe quel animal : oiseau, fauve ou poisson. On raconte aussi qu'ils pouvaient parler aux morts[13].

Au-delà du Mur[modifier]

Les sauvageons affirment que les enfants de la forêt n'ont pas disparu, qu'ils ont une connaissance fine de la nature des rêves, et qu'ils utilisent des épées en verredragon[6].

Les enfants de la forêt dans la saga[modifier]

Dans ADWD[modifier]

Un petit groupe d'enfants de la forêt vit toujours au-delà du Mur, dans un ensemble de cavernes surmontées de barrals et protégé contre les Autres et leurs créatures. Ils accueillent parmi eux Brynden Rivers, devenu le dernier des vervoyants. Ils sont rejoints par Bran, Hodor, Jojen et Meera Reed, accompagnés par Été, qui parviennent jusqu'à eux grâce à Mains-froides.

L'apparence des enfants qu'ils découvrent est proche de celle décrite par la tradition : ils sont de petite taille et menus, ont des voix douces à la musicalité mélancolique, et se meuvent avec vivacité. Leur peau est tachetée et leurs grands yeux vert et or sont fendus comme les pupilles des chats. Leurs cheveux en broussaille ont les couleurs des arbres en automne et sont mêlés de vrilles, de brindilles et de fleurs fanées. Leur longévité est supérieure à deux cents ans, et certains ont parfois quitté les terres au-delà du Mur pour parcourir le monde et apprendre. Ils ne semblent pas avoir de noms, et n'utilisent des patronymes que lorsqu'ils en ont besoin[3].

Voir aussi[modifier]

Notes et références[modifier]