Ellyn Reyne
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Ellyn Reyne était une femme de la maison Reyne, fille de lord Robert Reyne et sœur de Roger et Reynard Reyne. Elle épousa Tion Lannister, l'héritier du Roc, puis lord Walderan Tarbeck de Château Tarbeck, avec qui elle eut trois enfants : Rohanne, Cyrelle et Tion. Devenue Ellyn Tarbeck, elle profita de la puissance et de l'influence de sa famille pour redresser la maison Tarbeck. Elle entretint pendant des années une rivalité vénéneuse avec les Lannister de Castral Roc, qui déboucha en l'an 261 sur une rébellion ouverte, au cours de laquelle les Reyne et les Tarbeck furent tous tués.
Lady Ellyn avait la réputation d'être emportée, déterminée, redoutable[1], fière et ombrageuse[N 1].
Sommaire
Histoire[modifier]
Ambitions et ascension[modifier]
Ellyn Reyne est promise à Tywald Lannister, fils aîné et héritier de lord Gerold Lannister, seigneur suzerain des terres de l'Ouest. Elle cultive longtemps le rêve de devenir un jour dame consort de Castral Roc[1]. En l'an 233, lors de la prise de Stellepique[N 1], Tywald Lannister meurt. Refusant de renoncer à son rêve, Ellyn Reyne séduit le frère jumeau de Tywald et nouvel héritier du Roc, Tion Lannister. Celui-ci rompt ses fiançailles avec une fille de lord Rowan, pour épouser Ellyn Reyne, malgré l'opposition de lord Gerold. Affaibli par la maladie et le deuil, lord Gerold finit par céder[1] quand son fils lui révèle que Tywald lui aurait demandé de prendre soin de lady Ellyn juste avant de mourir[N 1]. En l'an 235, un double mariage est donc célébré à Castral Roc : ser Tion épouse lady Ellyn Reyne, alors que son frère cadet, Tytos Lannister, épouse lady Jeyne Marpheux[1].
Le règne des Reyne[modifier]
Mariée à l'héritier Lannister, lady Ellyn Reyne devient la dame du Roc en tout sauf en titre, lord Gerold Lannister n'ayant plus d'épouse. Son beau-père s'efface du gouvernement de l'Ouest, et lady Ellyn exerce dès lors une grande influence sur son époux, ser Tion Lannister. Elle entretient une cour brillante, organise des bals et des tournois, fait venir des artistes, des comédiens, des musiciens. Ses frères lord Roger et ser Reynard sont toujours à ses côtés, et lady Ellyn les couvre de titres, d'honneurs et de terres. Ses oncles, ses cousins, ses nièces et neveux en profitent également, ce qui vaut à cette courte période de faste le surnom de règne des Reyne[1].
Voir article détaillé : Règne des Reyne.
Le bouffon bossu des Lannister, Lord Crapaud, en fait les frais : un jour qu'une de ses moqueries déplaît à lady Ellyn, celle-ci demande à son époux qu'il soit fouetté. Dérogeant à la tradition qui permet aux fous de se moquer des puissants en toute impunité, ser Tion cède à son épouse[N 1].
Chute et remariage[modifier]
En l'an 236 éclate la quatrième rébellion Feunoyr. Ser Tion Lannister meurt lors de la bataille du pont de la Wend. Sa mort met un terme au règne des Reyne, lord Gerold reprenant fermement en main le gouvernement de son fief pour préparer son troisième-né, Tytos, à lui succéder[1]. Lady Ellyn tente misérablement de conserver son statut en prétendant être enceinte du fils de Tion. Mais les lunes passent et aucun signe de grossesse n'apparaît. Elle passe pour une menteuse, ce qui lui vaut des moqueries particulièrement acerbes de la part de Lord Crapaud. Furieux[N 1], les Reyne se retirent dans leur fief de Castamere, laissant lady Ellyn seule au Roc. Son influence disparaît rapidement[1] : elle n'a plus accès à l'or des Lannister, et n'est plus conviée aux conseils, aux décisions ou aux délibérations. Si lord Gerold tolère sa présence quand il tient sa cour, il lui est défendu de parler. Les chevaliers ne réclament plus sa faveur en tournoi, les tisserands et joailliers ne lui font plus de cadeaux dans l'espoir d'obtenir son patronage, les pétitionnaires ne viennent plus lui demander d'intercéder en leur faveur. Même les chanteurs se détournent d'elle, préférant désormais célébrer lady Jeyne Marpheux, l'épouse de Tytos[N 1]. La rivalité entre Ellyn et Jeyne croît rapidement.
En l'an 239, un nouvel incident éclate. Lord Gerold interdit à quiconque d'en parler, mais mestre Beldon rapporte que lady Ellyn aurait tenté de coucher avec Tytos afin que celui-ci répudie sa femme et l'épouse. Le jeune Tytos aurait été tellement intimidé par la veuve de son frère qu'il aurait été incapable de l'honorer. Humilié et honteux, il serait allé trouver sa femme pour se confesser. Lady Jeyne aurait pardonné à son époux mais elle aurait dénoncé sa belle-sœur à lord Gerold. Furieux, celui-ci décide de se débarrasser de l'encombrante veuve en la remariant. Il envoie des corbeaux messagers pour lui trouver un nouveau parti, et une quinzaine de jours plus tard, lady Ellyn est mariée précipitamment à lord Walderan Tarbeck de Château Tarbeck. Elle quitte dès lors Castral Roc[1].
Lady Tarbeck[modifier]
Chassée de Castral Roc, Ellyn Tarbeck entretient dès lors à distance sa rivalité contre Jeyne Marpheux et son animosité contre les Lannister. Les années qui suivent sont marquées par de nombreuses naissances, surnommées la guerre des Ventres par le bouffon Lord Crapaud[1] : en trois ans, lady Ellyn met au monde trois enfants, Rohanne, Cyrelle et Tion. Ses noms sont choisis soigneusement, comme le remarque mestre Beldon, chacun servant à rappeler à lord Gerold Lannister la disparition d'un être aimé : son épouse Rohanne, sa nièce Cyrelle ou son fils Tion[N 1].
En l'an 244, lord Gerold Lannister meurt et son fils Tytos lui succède. Il se révèle rapidement faible et inapte. Durant les années qui suivent, Ellyn Tarbeck contribue à redresser la maison Tarbeck, notamment grâce à l'aide de ses frères : les Reyne empruntent de grosses sommes aux Lannister qu'ils ne remboursent jamais. Lady Ellyn emploie les fonds pour restaurer Château Tarbeck : le mur d'enceinte est reconstruit, les tours renforcées, le mobilier renouvelé[1]. Grâce à ses conseils, lord Walderan Tarbeck étend son domaine, achetant les terres frontalières des nobliaux et chevaliers fieffés. Ceux qui refusent de vendre sont dépossédés par la force ; certains se présentent ensuite devant lord Tytos Lannister pour réclamer justice, mais ils sont éconduits. Lord et lady Tarbeck font construire des routes, des septuaires et des forts. Ils engagent de nombreux chevaliers, archers, et hommes d'armes[N 1].
En l'an 254, lors du banquet où l'union de Genna Lannister avec Emmon Frey est annoncée officiellement, Ellyn Tarbeck ne manque pas de rire ouvertement de la mésalliance que ces fiançailles représentent pour la maison Lannister[2]. En l'an 255, trois chevaliers fieffés dépossédés de leurs terres réclament justice auprès du roi des Sept Couronnes Aegon V Targaryen, qui ordonne à lord Tytos de régler la question. Celui-ci dépêche son beau-père, Alyn Marpheux, pour convoquer lord et lady Tarbeck à Castral Roc afin qu'ils répondent de leurs crimes. Prévenue de son arrivée, lady Ellyn demande l'aide de son frère, lord Roger Reyne. Les Reyne organisent le meurtre de lord Alyn et s'arrangent ensuite pour obtenir le pardon de lord Tytos. En l'an 260, la guerre des Rois à Neuf Sous éclate. La plupart des grands seigneurs ouestiens partent pour la guerre ; lord Tarbeck demeure dans ses terres, devenant le dirigeant officieux des terres de l'Ouest. Lui-même est réputé être dirigé par son épouse[N 1].
La rébellion des Reyne et des Tarbeck[modifier]
Au retour de la guerre des Rois à Neuf Sous, l'héritier du Roc, ser Tywin Lannister, décide de reprendre fermement en main le gouvernement de l'Ouest. Il réclame aux Tarbeck le remboursement des sommes empruntées à la maison Lannister. Lord Walderan se rend imprudemment à Castral Roc pour protester, mais il est emprisonné. Lady Ellyn Tarbeck réplique en capturant trois Lannister : deux de Port-Lannis, et un neveu de lord Tytos, Stafford[1]. Avec eux sont capturés deux fils de lord Prestre et une demi-douzaine de jeunes filles qui voulaient se promener dans les bois près de Feux-de-Joie[N 1]. Elle écrit à Castral Roc en exigeant la restitution de son époux. Ne voulant pas risquer la vie de son neveu, lord Tytos conteste les décisions de son héritier et cède à lady Ellyn[3]. Il libère lord Walderan, accorde son pardon et éponge les dettes des Tarbeck. Lord Tytos se tourne vers les frères de lady Ellyn pour procéder à l'échange d'otages à Castamere. Au cours du banquet, Lannister et Tarbeck échangent des toasts, des présents et des embrassades en se jurant de rester féaux amis pour toute l'éternité. Ser Tywin est absent, sa résolution demeurant inflexible[1].
Moins d'un an plus tard, en l'an 261, ser Tywin envoie des corbeaux messagers exigeant que les Reyne et les Tarbeck se présentent à Castral Roc pour répondre de leurs crimes. Lord Walderan rejette dès lors son allégeance au Roc et entre en rébellion ouverte. Après avoir vaincu et tué lord Walderan Tarbeck, ser Tywin assiège Château Tarbeck. Lady Ellyn anticipe un siège long. Elle se barricade derrière ses murs et appelle ses frères de Castamere à son secours. Dans la journée, ser Tywin fait construire des engins de siège qui fracassent le donjon. La tour s'écroule sur lady Ellyn et son fils Tion[1][N 2]. Présent lors de ces événements, Tygett Lannister raconte par la suite à sa sœur Genna avoir vu leur frère sourire lorsque la tour s'est effondrée sur Ellyn Tarbeck[2].
- Voir article détaillé : Rébellion des Reyne et des Tarbeck.
Notes et références[modifier]
Notes[modifier]
- ↑ 1,0, 1,1, 1,2, 1,3, 1,4, 1,5, 1,6, 1,7, 1,8 et 1,9 Ces informations ne figurent pas dans la version définitive des Origines de la saga où le paragraphe consacré aux terres de l'Ouest a été considérablement raccourci par manque de place. Elles figurent néanmoins dans la version longue du chapitre lu par George R.R. Martin à la ConCarolinas en mai 2014 et publié sur son site internet en mars 2015.
- ↑ La version longue du chapitre donne un récit différent de la mort des Tarbeck : Château Tarbeck est pris d'assaut, et Tion meurt en défendant la porte principale. Ellyn Reyne est capturée avec ses filles Rohanne et Cyrelle ; elle finit pendue à la plus haute tour du château. Comme cette version entre en contradiction avec la version publiée du chapitre et le reste du canon (cf. récit de Genna Lannister dans le chapitre 34 d'AFFC), elle est considérée comme non-canonique.
