Jugement du Loup

De La Garde de Nuit
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Blason de la maison Stark

V.O. : the Judgment of the Wolf

Le « Jugement du Loup » est le nom donné par le Grand Mestre Munkun dans son livre aux procès menés par lord Cregan Stark de Winterfell contre les conspirateurs responsables de l'assassinat du roi Aegon II Targaryen, en l'an 131. Cet événement met un terme à l'Heure du Loup, elle-même ultime rebondissement de la Danse des Dragons[1].

Contexte

Depuis la mort du roi Viserys Ier Targaryen en l'an 129, les Sept Couronnes se déchirent au cours de la Danse des Dragons, opposant les partisans de sa fille aînée et héritière désignée, Rhaenyra, à ceux de son fils cadet, Aegon II. En l'an 131, il semble qu'Aegon ait remporté la guerre, mais les partisans de Rhaenyra refusent de se soumettre et plusieurs armées fondent sur Port-Réal. Les Orageois, partisans d'Aegon II, sont vaincus lors de la bataille de la route Royale, laissant la capitale et le roi sans défense face à ses ennemis. Alors que sa situation est désespérée, Aegon II refuse d'abdiquer et de prendre le noir. Des membres de sa cour et de son Conseil organisent alors son assassinat avec du vin empoisonné et l'élimination de ses plus loyaux partisans. Lorsque les armées ennemies parviennent à Port-Réal, elles sont accueillies chaleureusement et le fils de Rhaenyra est proclamé roi des Sept Couronnes, sous le nom d'Aegon III Targaryen. La guerre semblant achevée, la période d'euphorie qui suit est appelée l'Aube Trompeuse.

Toutefois, lord Cregan Stark de Winterfell, partisan de Rhaenyra, n'est pas satisfait par cette conclusion. La trahison et l'assassinat lui paraissent déshonorants et il souhaite poursuivre la guerre contre les principaux alliés d'Aegon II : les Baratheon, les Lannister et les Hightower. Parvenu à la capitale avec un important contingent de Nordiens, il prend le pouvoir et impose ses vues au reste du Conseil au cours de la période appelée l'Heure du Loup. Il fait notamment arrêter toute personne soupçonnée d'avoir participé à l'assassinat d'Aegon II et de ses fidèles. Les projets de lord Cregan sont toutefois contrecarrés lorsque les derniers soutiens d'Aegon II acceptent les conditions de paix qui leur ont été proposées. Cregan Stark se retrouve alors isolé face aux autres membres du conseil de gouvernement, et doit céder. Il exige toutefois que soient condamnés les assassins et les régicides, ce que les autres seigneurs et dames du Conseil lui concèdent[1].

Déroulement

Lord Cregan Stark est nommé Main du Roi par le prince Aegon[N 1]. Les autres membres du Conseil le laissent seul dans la salle du Trône de Fer pour juger les accusés. Bien que sa charge le lui aurait permis, lord Cregan ne s'installe pas sur le Trône de Fer pour les juger.

Septon Eustace lui est présenté en premier, avant d'être libéré, faute de preuve le compromettant. Ayant avoué sous la torture qu'il avait fourni un poison aux conjurés sans s'inquiéter de l'usage qu'ils comptaient en faire, le Grand Mestre Orwyle est jugé complice et condamné à mort. Ser Gyles Belgrave de la Garde Royale, qui commandait l'escorte du roi pendant son assassinat, est reconnu coupable soit de négligence, soit d'aveuglement délibéré. Trois de ses frères jurés, présents également en ville pendant le meurtre de leur roi, reçoivent la même peine, bien qu'il n'y a pas de preuve de leur implication : lord Stark considère qu'aucun chevalier de la Garde Royale ne doit survivre à son roi, si celui-ci périt de mort violente. Vingt-deux autres personnes sont condamnées : pour le meurtre d'Aegon II, les porteurs de litière, le héraut du roi, le gardien des caves à vin royales et le serviteur qui remplissait sa coupe sont tous condamnés à mort. Des chevaliers de caniveau, des mercenaires et des hommes d'armes sont également reconnus coupables des assassinats d'Ummet, de Tom Langue-en-Brouille et de Tom Barbe-en-Brouille. Tous affirment avoir agi sur ordre de ser Perkin la Puce, qui est également condamné. Les hommes d'armes de la maison Velaryon qui s'étaient emparés de la reine douairière Alicent Hightower en tuant ses gardes sont également condamnés à mort. En revanche, lady Baela Targaryen obtient la grâce pour les hommes de la maison Fort qui ont tué ses geôliers.

Les deux principaux instigateurs du complot sont produits en dernier. Lord Corlys Velaryon de Lamarck reconnaît sa culpabilité, affirmant avoir agi pour le bien du royaume. Lord Larys Fort d'Harrenhal garde quant à lui le silence. Reconnus coupable de haute trahison et de régicide, ils sont condamnés à mort. Si personne ne prend la défense de lord Larys, de nombreuses voix s'élèvent pour défendre lord Corlys, certains par affection, d'autres par crainte de la réaction de la maison Velaryon. Lord Stark demeurant inflexible, ils pétitionnent auprès du prince Aegon, ses demi-sœurs Baela et Rhaena lui rappelant notamment que l'acte de lord Corlys lui a évité de se faire mutiler par les hommes d'Aegon II. Le prince accorde son pardon à lord Corlys pour ses crimes et lui restitue ses titres et ses charges, y compris sa place au Conseil restreint. Bien qu'il aurait pu passer outre le décret du prince, encore mineur et non-couronné, Cregan Stark accepte de l'appliquer[N 2][1].

Conséquences

Au lendemain des procès, les condamnés sont conduits sous la pluie dans la cour extérieure du Donjon Rouge, devant le prince Aegon et sa cour. Après la prière du septon Eustace, lord Cregan Stark prétend commencer les exécutions avec son épée en acier valyrien, Glace. Le premier des condamnés, ser Perkin la Puce, demande à rejoindre la Garde de Nuit, ce que lord Stark lui accorde. Voyant là un échappatoire à leur exécution, les autres condamnés réclament bruyamment la même faveur, qui est pareillement accordée à chacun d'entre eux. Seuls deux d'entre eux ne profitent pas de cette opportunité : ser Gyles Belgrave de la Garde Royale déclare ne pas vouloir survivre au roi qu'il a laissé mourir, alors que lord Larys Fort d'Harrenhal préfère un enfer plus chaud que celui du Mur. Il demande toutefois une faveur : que son cadavre soit débarrassé du pied-bot qu'il a traîné toute sa vie avec lui, ce que lord Stark lui accorde. Ser Gyles et lord Larys sont décapités, leurs têtes plantées sur des piques de chaque côté des portes du Donjon Rouge. La mort de lord Larys met fin à la lignée des Fort d'Harrenhal.

Lord Cregan Stark abandonne la charge de Main du Roi dès le lendemain, préférant retourner dans le Nord pour affronter l'hiver à Winterfell[1].

Notes et références

Notes

  1. Aegon n'était toujours pas couronné, il ne portait donc pas encore le titre de roi des Sept Couronnes, seulement celui de prince. Lord Cregan devait toutefois porter un titre lui permettant d'agir au nom de l'autorité royale, afin de pouvoir juger même les seigneurs. C'est ainsi qu'il devient la Main du Roi sans Couronne (cf. Feu et Sang : L'Après-guerre – L'Heure du Loup).
  2. Le septon Eustace prétend qu'il aurait été touché par la mansuétude de la Mère, avant de suggérer qu'il pouvait aussi craindre la puissante flotte Velaryon. Observant que la guerre ne semblait pas effrayer lord Stark, l'archimestre Gyldayn préfère l'explication de Champignon : lord Stark se serait laissé séduire au cours de la nuit par Alysanne Nerbosc, qui lui aurait promis sa main, en échange de l'application du décret royal (cf. Feu et Sang : L'Après-guerre – L'Heure du Loup). Leur mariage quelques années plus tard semble confirmer cette version de l'histoire.

Références

  1. 1,0, 1,1, 1,2 et 1,3 Feu et Sang : L'Après-guerre – L'Heure du Loup.