Fièvre d'Hiver

De La Garde de Nuit
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V.O. : Winter Fever

La fièvre d'Hiver est une maladie contagieuse connue dans le royaume des Sept Couronnes, où elle a entraîné de nombreuses morts notamment entre l'an 132 et l'An 133[1].

Caractéristiques[modifier]

Épidémiologie[modifier]

La maladie semble progresser de port en port, véhiculée par les navires de commerce. Les marins, commerçants et poissonniers sont donc les plus exposés. En moyenne, sur quatre personnes contaminées, seule une survit[1].

Forme clinique[modifier]

La fièvre d'Hiver sévit en quatre jours : au premier, un échauffement du visage, comparable à des joues rouges après une marche dans le froid, est le premier signe de la maladie, suivi d'une fièvre, d'abord légère, puis de plus en plus élevée. Au deuxième jour, le malade grelotte violemment et ressent un froid intense, alors qu'il brûle de fièvre. Au troisième jour, le malade délire et sue du sang. Au quatrième jour, il est soit mort, soit en voie de guérison si la fièvre tombe[1].

Traitement[modifier]

Les mestres ne connaissent aucun traitement efficace contre la maladie. Ni les saignées, ni les onguents, ni l'ail, ni les potions ne constituent un remède efficace. Plonger les malades dans l'eau glacée ou la neige permettrait de ralentir le processus, mais sans l'arrêter. Dans son Témoignage, le bouffon Champignon attribue sa survie au vin, mais la méthode semble peu probante, puisque le vin épicé n'a pas permis de guérir lord Leowyn Corbray[1].

Histoire[modifier]

À la fin de l'an 132, la fièvre d'Hiver se répand dans l'archipel des Trois Sœurs, tuant la moitié des habitants de Sortonne. Accusant les marins ibbéniens d'avoir amené la maladie depuis les forêts d'Ib à bord de leurs baleiniers, les Sœurois massacrent ceux qu'ils trouvent et incendient leurs navires. Malgré cet acharnement, la maladie atteint Blancport. Des milliers de personnes meurent, dont lord Desmond Manderly et son héritier, ser Medrick Manderly. Ser Torrhen Manderly doit abandonner son poste de régent d'Aegon III Targaryen à Port-Réal pour rentrer à Blancport et prendre la tête de sa maison. La maladie se répand dans les ports du détroit : Goëville, Viergétang et Sombreval sont touchés, ainsi que Braavos, d'après les rapports.

Au troisième jour de l'an 133, la maladie commence à être repérée à Port-Réal : les marins, poissonniers, dockers, débardeurs et prostituées du port, au bord de la Néra, contractent la maladie[1], qui aurait été apportée du nord par une cogue marchande pentoshie, d'après les rumeurs[2]. Tous les autres quartiers de la ville sont rapidement touchés à leur tour par l'épidémie. Averti, le Grand Mestre Munkun se rend auprès des malades pour confirmer qu'il s'agit bien de la fièvre d'Hiver. Affolé, il préfère ne pas retourner au Donjon Rouge pour ne pas y répandre la contagion, mais il avertit la Main du Roi, Tyland Lannister. Celui-ci ferme les portes de la ville et interdit les entrées et les sorties tant que l'épidémie n'est pas enrayée.

Malgré l'isolement du Donjon Rouge du reste de la ville, la maladie s'y répand également. Parmi les victimes, on note :

Parmi ceux qui sont contaminés et se rétablissent, on note le Grand Mestre Munkun et le lord Régent Manfryd Mouton de Viergétang.

Plusieurs chroniques rapportent ces événements :

  • le septon Eustace dans son livre détaille la liste des morts et leurs dernières paroles ;
  • le bouffon Champignon dans son Témoignage mentionne également les morts, mais se plaît aussi à rapporter des anecdotes, comme l'histoire d'un écuyer disgracieux, qui fait croire à sept femmes différentes qu'il a contracté la maladie pour qu'elles acceptent de coucher avec lui, avant qu'il ne meure. L'écuyer étant resté en vie, les jeunes femmes discutent et finissent par révéler son subterfuge.

Deux héros apparaissent au milieu de ce chaos : Orwyle, anciennement Grand Mestre, qui travaille nuit et jour pour apaiser les derniers instants des malades, et le jeune roi Aegon III Targaryen, qui visite les malades en dépit du danger. Malgré leurs interventions, nombreux sont ceux qui meurent. Ceux qui survivent attribuent leur rétablissement aux « mains guérisseuses » du roi[1].

Le jour de la Fête de Notre Père-d'En-Haut de cette année-là, le capitaine du navire de commerce pentoshi accusé d'avoir amené la fièvre d'Hiver à Port-Réal est décapité avec une hache par la Justice du Roi, ser Victor Risley. Plus tard, au cours de la seconde moitié de l'année, on apprend que dans le Nord, l'épidémie sévit toujours et qu'elle s'est répandue loin dans les terres, jusqu'à Tertre-bourg[2].

Voir aussi[modifier]

Notes et références[modifier]

  1. 1,0, 1,1, 1,2, 1,3, 1,4, 1,5 et 1,6 Feu et Sang : Sous les régents – La Main encagoulée.
  2. 2,0, 2,1 et 2,2 Feu et Sang : Sous les régents – La guerre, la paix et les foires au bétail.