Saisons et climat

Les cycles saisonniers et leur influence sur le climat général du monde connu sont particuliers. Malgré l'existence d'étés, d'automnes, d'hivers et de printemps, ceux-ci connaissent des longueurs et des fréquences très variables. Ainsi, les saisons durent généralement plusieurs années et marquent parfois cruellement la vie des peuples. L'explication de cette longueur variable des saisons semble de nature magique, et fait peut-être aussi intervenir l'inclinaison de l'axe de rotation de la planète, ce qui serait en accord avec la corrélation observée entre les saisons et la durée d'ensoleillement.

Les hivers semblent généralement s'étendre sur une à deux années avec des intensités très variables. Ainsi, la période hivernale de trois ans qui s'est déroulée aux alentours de l'an 273 est considérée comme un hiver cruel. Les étés semblent présenter fréquemment des durées plus longues de quelques années.

De manière générale, le continent de Westeros est le plus affecté par ces variations saisonnières, notamment du fait de sa plus grande extension vers le nord, Essos ne s'étendant guère au-delà de la latitude du Neck.

Saisons et compte du temps

Saisons et années

Il faut noter que les cycles saisonniers n'ont aucun rapport avec la mesure de l'écoulement du temps. Celle-ci est basée sur des données astronomiques telles que les cycles lunaires et l'évolution des positions des douze Maisons astrales qui permettent de repérer avec précision la révolution de la planète autour du soleil.

Saisons et journées

Les saisons sont en revanche liées à la longueur des jours, les étés étant caractérisés par des journées plus longues alors que les hivers présentent un rallongement des nuits. Ainsi, la légendaire Longue Nuit correspond à un hiver très long lors duquel Westeros semble avoir connu une nuit de plusieurs années.

Effets des saisons sur Westeros

L'effet de ce rythme pluriannuel des saisons sur la flore (et sur l'agriculture) est mal connu, mais il semble certain que les plantes cultivées ont un cycle de vie plus court que les saisons : les paysans font ainsi plusieurs récoltes pendant chaque saison, et jusqu'au seuil de l'hiver.

Du fait de l'importance des saisons sur la vie de la population des Sept Couronnes, les mestres surveillent attentivement les changements climatiques grâce à leurs connaissances en astronomie, notamment en mesurant la longueur des journées. Cette pratique est très ancienne puisque certaines comptabilités de saisons retrouvées dans la bibliothèque de Châteaunoir sont vieilles d'un millénaire. Tous les relevés effectués par les mestres des Sept Couronnes sont envoyés à la Citadelle où le Conclave prend la responsabilité d'annoncer les changements de saison. Pour ce faire, la Citadelle emploie des corbeaux blancs caractéristiques.

Les saisons connaissent aussi des cycles internes, avec des radoucissements en hiver (appelés « printemps trompeurs », comme celui de l'an 281), et des refroidissements en été (les chutes de neige dans le Nord).

Hivers

Dans les Sept Couronnes, et plus généralement à Westeros, c'est le Nord (et par extension l'au-delà du Mur, nommé aussi les Contrées de l'éternel hiver) qui présente le climat le plus rude. En effet, les chutes de neige n'y sont pas rares en été même si les terres restent cultivables et les hivers y sont très rudes, forçant les populations à stocker des provisions pour des périodes assez longues, même si la chasse et la pêche permettent encore d'accéder à des ressources alimentaires. Afin de réduire le nombre de bouches à nourrir, certains Nordiens dont les clans des montagnes du Nord ont institué la coutume d'envoyer les anciens « chasser ». Il s'agit en fait d'expéditions d'où ils ne sont pas censés revenir.

Les autres Couronnes connaissent aussi des hivers rudes, mais les chutes de neige sont de moins en moins fréquentes à mesure que l'on descend au sud du Neck. Ainsi, si la neige touche abondamment les reliefs du Val d'Arryn, le Conflans et les terres de l'Ouest, elles sont beaucoup plus rares dans les plaines du Bief, des terres de la Couronne et des terres de l'Orage. Dorne, à l'exception des montagnes Rouges, n'est presque jamais touchée par les neiges, même si l'hiver correspond à une chute notable des températures.

Sur les mers, l'hiver est annonciateur de tempêtes qui, quoique moins fréquentes que celles d'automne, sont encore plus redoutées par les navigateurs. Dans le détroit, l'hiver est l'occasion de forts vents du nord, descendant vers le sud. Dans la cité libre de Norvos, les habitants préparent un gâteau d'hiver traditionnel, qu'ils accompagnent de nahsa.

Printemps

Les printemps s'accompagnent d'un radoucissement des températures et d'un allongement des journées marquant la fin de la période hivernale. Cette période entraine aussi parfois son lot d'épidémies à la sortie de l'hiver. Par exemple, le Fléau de Printemps de l'an 209 éprouva durement les populations des Sept Couronnes.

Étés

De fait, les longs étés procurent des récoltes abondantes, mais peuvent aussi entrainer des périodes de sécheresse et de canicule. Comme au cours de la période hivernale, il existe des fièvres spécifiques en été. Dans l'esprit des gens, un long été annonce un long hiver, et la dernière année d'un été particulièrement long est toujours la plus chaude. Cela provient notamment du fait qu'avec le refroidissement général de l'atmosphère, les regains de chaleur des périodes de fin d'été semblent beaucoup plus torrides. Ce phénomène est appelé « été des esprits ». L'été le plus torride jamais recensé est celui qui advint sous le règne de Maekar I^er Targaryen, il dura près de dix ans et certains archimestres de la Citadelle pensèrent qu'il s’agissait de l’Été Suprême (soit l'été qui n'aura pas de fin). Il fut toutefois suivi par un bref automne et par un hiver épouvantablement long. Il fut si caniculaire que Villevieille ne se mettait à vivre qu'à la nuit tombée à cette époque.

Dans le Nord, des neiges tombent même en été, mais la chaleur fait fondre et suinter la couche de glace qui recouvre le Mur.

Automnes

Les automnes (qui peuvent durer près d'une année) sont généralement marqués par de fortes pluies qui entrainent des crues importantes des rivières. Les tempêtes d'automne, très fréquentes, rendent la navigation parfois difficile, surtout dans le détroit, aux abords de Peyredragon : des vents froids descendent du nord, alors que des tempêtes remontent du sud. En automne, ont lieu les dernières récoltes et il est impossible de déterminer ce que l'on est susceptible d'engranger avant la venue de l'hiver. Dans le Nord, la fête des moissons marque la fin de l'été et le début de l'automne. Elle se déroule à Winterfell et rassemble les différentes maisons nordiennes. C'est l'occasion de fixer les parts des moissons qui seront stockées en prévision de l'hiver à venir, mais aussi un moment privilégié pour les vassaux qui viennent s'entretenir avec leur suzerain.

Saisons et mythes

Ces cycles saisonniers particuliers ont une grande incidence sur l'imaginaire des peuples qui les subissent. Ainsi, on assiste à une quasi-personnification de l'hiver en tant qu'incarnation du mal (voir les croyances des prêtres rouges du culte de R'hllor). On le retrouve aussi dans les devises de certaines maisons du Nord, comme « l'hiver vient » des Stark ou « le soleil de l'hiver » de la maison Karstark. Cependant, à l'époque du règne de Robert Baratheon, le long été de près de dix années que connaissent les Sept Couronnes semble avoir chassé la crainte d'un retour de la Longue Nuit et des créatures légendaires du froid que sont les Autres, ce qui explique en partie la déchéance progressive de l'ordre séculaire de la Garde de Nuit, fondé initialement pour préserver le royaume d'un tel péril. La crainte des hivers longs s'exprime toutefois par la croyance populaire que les étés longs sont toujours suivis d'hivers plus longs encore.

Les cultes (en particulier la religion des Sept) promettent la venue de l'Été Suprême, été sans fin dont l'avènement ne sera possible qu'avec la fin des péchés des hommes.

Certaines croyances populaires semblent indiquer un lien entre l'existence des dragons et les saisons. Ainsi, depuis la mort du dernier dragon de la maison Targaryen sous le règne d'Aegon III Targaryen, les étés semblent être plus courts et les hivers toujours plus longs.

Saisons et sciences

Depuis plusieurs générations, les mestres de la Citadelle de Villevieille tentent de trouver des moyens de mesurer et prédire la longueur des saisons, mais ils n'y sont jamais parvenus. Le Septon Barth estime dans un traité fragmentaire que l'inconstance du rythme saisonnier est un phénomène magique. Cette théorie semble avoir été reprise par le mestre Nicol dans son ouvrage, La Mesure des jours. Partant de ses observations astronomique, Nicol suppose que les saisons ont été autrefois régulière et alternaient au rythme de la révolution du globe autour du soleil. Aucune preuve ne vient appuyer cette hypothèse, si ce n'est de très anciens récits, qui évoquent des saisons plus régulières.

La bibliothèque de Winterfell comprend un traité sur les saisons vieux d'un siècle, et celle de Châteaunoir des comptabilités de saisons tenues par des mestres un millénaire avant le début de la saga.

Saisons et histoire

Il est difficile de retracer une chronologie précise des saisons. Cependant, un certain nombre d'évènements climatiques ont marqué les esprits des habitants des Sept Couronnes et nous sont donc connus :

• vers -8 000 ans ou -6 000, la légendaire Longue Nuit qui semble avoir marqué la première apparition des Autres, qui furent défaits lors de la bataille de l'Aube ;

• sans doute après l'arrivée des Andals en Westeros, un hiver fut si froid que l'estuaire même de la Blanchedague fut pris dans les glaces ;

• en l'an 2, début d'un automne qui dure au moins deux ans ;

• en l'an 47, un printemps au cours duquel le roi Maegor I^er Targaryen pris les Épouses Noires en mariage ;

• en l'an 52 et l'an 53, l'été permet au roi Jaehaerys I^er Targaryen d'organiser plusieurs pérégrinations royales ;

• en l'an 54, l'été se termine et l'automne débute ;

• l'an 55 est une année entière d'automne ;

• en l'an 56 est marqué par l'hiver ;

• en l'an 57, début d'un printemps annoncé par la Citadelle (et naissance du prince Baelon Targaryen, deux jours après l'arrivée des corbeaux blancs, ce qui lui vaut le surnom de Prince du Printemps). Il semble être suivi par un bref été ;

• à la fin de l'an 58, l'automne revient  ;

• en l'an 59, l'automne se termine, l'hiver débute et s'étend sur l'ensemble de l'année suivante. Cet hiver meurtrier est marqué par une épidémie de Frissons  ;

• à la fin de l'an 60, le printemps revient ;

• en l'an 80, l'hiver revient l'année de la naissance de la princesse Gael Targaryen, surnommée l'Enfant de l'Hiver ;

• en l'an 84, période de printemps ;

• en l'an 99, nouvelle période estivale ;

• en l'an 130, le Conclave des archimestres déclare la venue de l'hiver le jour de la Jouvencelle, alors que le royaume est plongé dans une terrible guerre de succession, connue sous le nom de Danse des Dragons. Cet hiver est l'un des plus longs et des plus meurtriers connus depuis le début du règne de la dynastie Targaryen. De nombreuses personnes décèdent à cause des pénuries et des fièvres ;

• en l'an 135, l'hiver s'achève et fait place au printemps ;

• en l'an 209, la fin d'un hiver et l'arrivée d'un printemps qui est marqué par une effroyable épidémie, le Fléau de Printemps ;

• en l'an 211, un été torride qui entraîne des sécheresses inquiétantes ;

• vers les années 221 à 230 : un été très long de presque dix ans s'étend pendant presque tout le règne de Maekar I^er Targaryen ;

• en l'an 230, un hiver particulièrement rude s'abat sur les Sept Couronnes et marque les dernières années du règne de Maekar I^er et le début du règne d'Aegon V. Le Nord est plus particulièrement touché par la famine. Le nouveau roi fait envoyer de la nourriture aux Nordiens. Cet hiver ne s'achève que cinq ans plus tard ;

• en l'an 235, fin du long hiver, début du printemps ;

• en l'an 236, les partisans de la maison Feunoyr déclenchent le Printemps Rouge ;

• en l'an 254, un hiver ;

• vers l'an 273, un hiver très rude de près de trois ans ;

• entre l'an 274 et l'an 288, les Sept Couronnes semblent connaître huit ou neuf hivers, tous très brefs ;

• en l'an 279, débute un hiver de deux ans ;

• en l'an 281, l'année dite du printemps trompeur, qui est marquée par un radoucissement des températures qui fait croire à la sortie de l'hiver. Sur la fin de l'année, les températures se rafraichissent de nouveau et la neige tombe sur Port-Réal ;

• entre l'an 283 et l'an 287, les Sept Couronnes semblent connaître un été de quelques années suivi d'un bref hiver ;

• depuis la fin de l'an 288, l'été le plus long connu de mémoire humaine et qui va durer dix ans, deux lunes et seize jours.

Voir aussi

Climatologie

• Fléau de Printemps
• Été des esprits
• Printemps trompeur
• Été Suprême

Articles connexes

• Fête des moissons
• Astronomie
• Mesure du temps
• Chronologie