Armement : Différence entre versions

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L'[[armement]] des diverses nations du monde connu est, à quelques exceptions près, relativement du même niveau technologique. Cependant, de nombreuses spécificités culturelles et géographiques font que les armes employées diffèrent d'une nation à l'autre.
 
L'[[armement]] des diverses nations du monde connu est, à quelques exceptions près, relativement du même niveau technologique. Cependant, de nombreuses spécificités culturelles et géographiques font que les armes employées diffèrent d'une nation à l'autre.
  

Version du 24 février 2018 à 11:20

L'armement des diverses nations du monde connu est, à quelques exceptions près, relativement du même niveau technologique. Cependant, de nombreuses spécificités culturelles et géographiques font que les armes employées diffèrent d'une nation à l'autre.

Spécificités culturelles

A Westeros

Les enfants de la forêt

Les enfants de la forêt ne connaissaient pas le métal, leurs armes n'étaient donc faites que de bois et de pierre, et leurs armures d'écorce. On peut supposer qu'ils employaient des flèches, des poignards et des lances dotés de pointes en os ou en obsidienne, leur usage semblant réservé à la chasse[1].

Les Premiers Hommes

Les Premiers Hommes connaissaient le travail du bronze (un alliage de cuivre et d'étain, ce dernier ne représentant généralement que moins de 20 % de l'alliage). Ils étaient armés de courtes épées et lances à pointe de bronze, et portaient des casques et des armures faites d'écailles du même métal. Ils semblent avoir utilisé des boucliers ronds ou oblongs, de bois renforcé de cuir et d'un umbo au centre. Toutefois, l'usage du fer semble s'être développé avant l'arrivée des Andals à Westeros, notamment dans les îles de Fer[N 1].

Les sauvageons

Les sauvageons utilisent un armement comparable à celui des enfants de la forêt et à celui des Premiers Hommes. Si le travail du bronze leur est connu (notamment des Thenns, seul peuple sauvageon à disposer de guerriers dotés d'un armement correct[2]), ils ne semblent toutefois que peu maîtriser celui du fer, et encore moins celui de l'acier. De fait, toutes les armes et armures en acier qu'ils possèdent sont issues de pillages, de prises de guerre sur des hommes de la Garde de Nuit, ou encore du troc avec les rares contrebandiers qui osent braver la vigilance navale de Fort-Levant dans la baie des Phoques[3]. Les sauvageons attachent en conséquence une grande valeur aux armes de qualité, celles-ci demeurant extrêmement rares au-delà du Mur[4]. Pour le reste, beaucoup de leurs armes et armures sont en os, en pierre taillée (haches) ou en bois (petits arcs, piques durcies au feu[5], maillets). Leurs boucliers ronds sont des peaux tendus sur une armature d'osier, et leurs casques rudimentaires sont faits de bois et de cuir bouilli[6].

Les Andals

Les Andals maîtrisaient la métallurgie de l'acier, alliage bien plus résistant que le bronze ou que le simple fer. Ils semblent avoir disposé en conséquence d'un armement varié[N 2] de qualité qui leur donna un net avantage lors des conflits qui les opposèrent aux Premiers Hommes. L'apport du concept de chevalerie par les Andals à Westeros laisse entendre que la cavalerie occupait une grande place dans leurs armées. On sait qu'ils utilisaient de grands boucliers en forme de goutte d'eau (ou d'amande)[7].

Les Sept Couronnes

Généralités

L'armement en usage dans les Sept Couronnes en l'an 298 est relativement similaire à celui de notre Moyen Âge historique vers les XIVème et XVème siècles[N 3][8][9] notamment à l'époque de la guerre de Cent Ans[10][11].

Le Nord

Le Nord présente le même armement que le reste des Sept Couronnes, toutefois celui-ci est légèrement en retard sur la plupart des régions du sud. En effet, la maille et les broignes y sont encore bien plus répandues qu'ailleurs et les armures de plates sont moins fréquentes[10][12]. Ceci peut probablement s'expliquer par le faible développement de la chevalerie dans le Nord, à l'exception notable des Manderly de Blancport et de leurs vassaux. De plus, le Nord n'a pas un commerce extérieur très développé, et reste relativement isolé culturellement. Or les armures de plates sont très chères, et nécessitent des quantités de métal bien plus importante que la maille.

Les guerriers des clans des montagnes du Nord utilisent moins le métal que les autres maisons nobles (mais plus que les sauvageons). Ils sont harnachés de fourrures, de cuir bouilli clouté et de laine. Certains se peignent le visage en brun et vert et lient autour d'eux des brassées de branchages afin de se fondre parmi les arbres[13]. Ils sont armés de haches, d'épées courtes et larges, de longues piques, de bâtons de frêne, d'arcs et de frondes. Seuls les chefs et les champions manient d'énormes épées à deux mains et sont couverts de vieille maille[14][15].

Dorne

La principauté de Dorne se démarque largement du reste des Sept Couronnes, en partie du fait de son climat aride et chaud qui rend les armures lourdes très éprouvantes à porter. Les soldats dorniens privilégient des armures d'écailles d'acier ornées de cuivre ou d'or, généralement portées sous des tissus flottants qui atténuent la rigueur des rayons du soleil sur le métal. Les Dorniens utilisent les même armes que le reste des Sept Couronnes, mais leurs favorites sont les piques, qu'elles soient de jet ou pour le contact[16]. Leurs grands arcs en if se sont répandus dans le reste des Sept Couronnes, mais ils emploient aussi des arcs à double courbure plus petits pour leur cavalerie légère. Celle-ci est tout à fait adaptée pour les tactiques de harcèlement et de guérilla qu'ils affectionnent[11].

Le continent oriental

Les cités libres

Les cités libres entretiennent d'importantes forces armées permanentes[17] et font un grand usage des services de compagnies de mercenaires[18][19]. De fait, leur armement est assez variable, mais culturellement assez différent de celui en usage dans les Sept Couronnes. Généralement, les lames de leurs épées sont plus fines et plus appropriées à l'estoc qu'à la taille[20]. De même, ils utilisent de minces stylets plutôt que les dagues et coutelas plus larges employés à Westeros[21]. L'usage de l'arbalète semble aussi plus répandu dans les cités libres, notamment à Myr[22].

Les Dothrakis

Les Dothrakis ne disposent que d'une cavalerie légère armée d'arakh, une sorte d'épée dépourvue de garde et à la lame recourbée comme une faux, et d'arcs courts adaptés au tir monté. Ils n'utilisent aucune protection, que ce soit sous la forme de boucliers, casques ou armures. Les troupes montées sont toutefois suivies par le jaqqa rhan, une escouade armée de lourdes haches, qui suit le khalasar après la bataille pour achever les blessés et dresser des pyramides de têtes en l'honneur du vainqueur[23].

Les Ghiscaris

Les forces armées du Pays de Ghis furent célèbres pour leur infanterie disciplinée déployée en formations compactes de piquiers protégés par un mur de bouclier. Cette infanterie se retrouve dans les Immaculés formés à Astapor dont l'armement n'a probablement que peu évolué depuis, et peut-être aussi dans les légions de la Nouvelle-Ghis[24]. Chez les Immaculés, les fantassins sont protégés par une tunique rembourrée légère, un bouclier et un casque de bronze. Ils manient des piques de jet et des piques courtes et longues, ainsi que des épées courtes d'estoc adaptées au combat en formation serrée[25]. Hormis cette force d'élite, les cités ghiscaries n'entretiennent que de maigres forces de parade et de police (comme les fils de la harpie à Astapor[25] ou le guet de Meereen), s'en remettant pour leur sécurité à des compagnies mercenaires. Les officiers indigènes portent comme armures des manteaux de soie jaune, sur lesquels sont cousus des disques de cuivre polis[25], mais pas de casques (du fait de leurs coiffures sophistiquées). Certains pratiquent le combat monté à la longue lance, comparable aux usages des chevaliers des Sept Couronnes[26]. Leurs troupes sont formées de contingents d'esclaves-soldats, propriétés de riches nobles, pour lesquels ils représentent un instrument de prestige plus qu'une réelle force armée. Chaque propriétaire équipe sa compagnie selon ses moyens et sa fantaisie, sans aucune coordination avec les autres compagnies, et tous sont très sensibles aux questions de préséance et de protocole. L'ensemble est d'une piètre valeur militaire (à l'exception des légions de la Nouvelle Ghis)[24].

Autres lieux

Ibben

Les Ibbéniens semblent utiliser principalement des haches massives[27] et des boucliers renforcés de peaux velues[28].

Les îles d'Été

Les insulaires des îles d'Été ne semblent pas utiliser d'armure ni d'arme particulière en dehors de leurs arcs en essence d'orcœur qui surclassent tous les arcs connus[29], à l'exception peut-être de ceux en os de dragons.

Techniques de fabrication

Forge

Dans les Sept Couronnes, à l'exception des armes improvisées utilisées par les levées des seigneurs lorsqu'ils convoquent leurs bans, l'essentiel de l'armement en métal est l'œuvre de forgerons spécialisés dotés de grandes compétences techniques. Ces forgerons peuvent être recrutés aisément par des seigneurs pour leur maisonnée[28]. Dans les grandes agglomérations telles que Port-Réal, les armuriers sont des notables ayant pignon sur rue, organisés en guilde[30][31].

Le travail de l'acier, importé par les Andals, est relativement bien maîtrisé même s'il existe différente qualités d'acier[32] (on parle d'« acier forgé château » pour les meilleurs aciers). L'ornementation des armes, et plus particulièrement des armures, fait l'objet de nombreuses techniques faisant appel à la peinture et à l'émaillage. Plus rares sont les armuriers capables de colorer les aciers dans la masse, obtenant ainsi des teintes qui ne s'abîment pas en cas d'impact sur l'armure comme c'est le cas pour l'émail[30].

Les techniques magiques de production de l'acier valyrien sont désormais oubliées, et quelques rares forgerons à travers le monde savent encore le travailler ou le reforger. Ces techniques semblent encore notamment connues à Qohor, sur le grand continent est[30].

Classement par type

Il faut noter que le choix de telle ou telle arme ou armure n'est pas forcément uniquement guidé par un souci d'efficacité. Outre de nombreux aspects culturels, le coût d'une arme ou d'une armure rentre directement en jeu, les matériaux utilisés et la sophistication de l'ensemble ayant un impact très conséquent sur le prix, comme c'est le cas pour les épées ou encore les armures de plates richement décorées. De plus, des considérations purement esthétiques peuvent aussi entrer en ligne de compte. L'impact visuel qu'un seigneur donne peut être bien plus important sur un champ de bataille que sa protection, surtout s'il n'est pas en première ligne.

Armes

Dagues, poignards, coutelas et stylets

Ces armes sont des lames de petite taille, dotées d'un ou de deux tranchants et d'une pointe effilée, leur usage étant surtout réservé à l'estoc. Les premiers poignards furent dotés d'une lame en pierre ou en os[33], fixée sur une poignée de bois,[34] encore en usage chez les sauvageons au-delà du Mur et qui furent aussi utilisés par les enfants de la forêt[1]. Dans les Sept Couronnes, outre l'aspect fonctionnel d'une telle arme, les dagues sont bien souvent des objets d'apparat richement forgés et décorés[35]. Elles complètent l'armement du chevalier, permettant de menacer ou d'achever un adversaire lourdement protégé si ce dernier se trouve au sol[36]. Dans les cités libres, et particulièrement à Myr, les spadassins utilisent de fins stylets comme arme d'appoint dans la main non-directrice[21]. De manière plus générale, sa discrétion en fait l'arme privilégiée des coupe-jarrets et des assassins[37][38][39]. Enfin, la dague est souvent un objet cérémoniel pour les sacrifices dans certains cultes et rituels magiques[40][41][42].

Épées

Le terme d'épée regroupe plusieurs armes aux caractéristiques différentes mais qui ont en commun une lame tranchante située dans le prolongement d'une poignée et d'un pommeau assurant l'équilibre de l'ensemble. Les épées les plus récentes sont dotées d'une garde qui permet la protection partielle de la main à la base de la lame (ce n'est toutefois pas le cas des arakh des Dothrakis). Les lames droites des épées des Sept Couronnes sont marquées d'un ou plusieurs onglets qui courent sur la face plane[43][35]. Contrairement à une idée reçue, ces onglets n'ont pas vocation à faciliter l'écoulement du sang en cas de coup d'estoc, mais semblent liés au forgeage du fil qui est en acier plus rigide que le corps de la lame. Généralement, les épées peuvent à la fois être employées comme des armes de taille et d'estoc, ce qui leur assure une grande polyvalence. Cependant, la lame nécessite un forgeage complexe pour pouvoir bénéficier des meilleurs caractéristiques de souplesse générale et de dureté au niveau du fil. De même, l'équilibre parfait entre le poids de la lame et celui du pommeau nécessite un artisanat de qualité. De fait, l'épée est probablement l'arme de contact la plus chère, ce qui, allié à sa grande souplesse d'utilisation lors des combats, en fait l'arme de la noblesse et de la chevalerie par excellence. Les meilleurs larmes sont dites forgées en « acier château », les meilleurs forgerons étant généralement au service des seigneurs, et l'essentiel des armes en acier valyrien connues sont aussi des épées.

La classification des épées se fait généralement par la longueur de la lame :

  • Les épées courtes (ou braquemarts), dotées d'une lame généralement de moins de 50 cm. Ces épées correspondent aux premières lames forgées en bronze, cet alliage n'ayant pas les caractéristiques suffisantes pour permettre le forgeage d'une lame de taille supérieure conservant la solidité nécessaire au combat. Ce genre d'épées est toujours en usage chez certains clans sauvageons d'au-delà du Mur[44] et ont probablement été importées par les Premiers Hommes à Westeros. Des épées similaires en acier étaient en usage dans l'infanterie de l'Empire ghiscari, près de cinq mille ans avant la Conquête, et sont toujours employées par les Immaculés formés à Astapor[25] généralement employées pour frapper rapidement d'estoc, leur lame courte se prêtant mieux à la perforation.
  • Les épées longues[N 4], d'un poids avoisinant les 1,5 kg et dotées d'une lame de plus de 50 cm, la taille étant généralement adaptée au porteur de l'épée car forgée « sur mesure ». Ces épées sont celles qui sont employées par la chevalerie des Sept Couronnes, leur lame étant plutôt adaptée à la taille, mais permettant aussi de frapper d'estoc. En effet, le développement des armures de plates rend relativement inopérantes les frappes de taille des épées, la lame ayant tendance à glisser sur la surface plane sans avoir la puissance nécessaire à l'impact pour la plier, et encore moins pour la trancher[32]. En revanche, les frappes d'estoc sont plus à même de se glisser dans les jointures et d'atteindre les parties peu protégées[45]. Les épées longues les plus grandes sont parfois qualifiées de « bâtardes », ou d'épées « à une main et demie », leur longueur rendant leur maniement moins aisé à une main et nécessitant souvent l'emploi de la seconde main pour appuyer les mouvements[43].
  • Les grandes épées, ou épées à deux mains, sont des lames dont la taille et le poids imposent un maniement à deux mains. Elles procurent à leur utilisateur une allonge conséquente, tout en augmentant la force de l'impact par leur poids[46]. Ce sont essentiellement des armes de fantassin, leur taille rendant leur emploi malaisé à cheval.
Un arakh dothraki (selon le yatagan historique).

Si l'usage de l'épée est fortement lié aux combats, c'est aussi parfois une arme employée par les bourreaux ou pour les exécutions capitales[49][50]. De même, dans les mains d'un seigneur, l'épée est aussi un objet cérémonial lorsqu'il tient sa cour, en tant que symbole de son pouvoir féodal[51]. Recevoir une personne avec l'épée au clair en travers des genoux est la marque d'un accueil de mauvais gré et d'une présence inopportune[45]. Enfin, l'épée est l'arme utilisée lors de l'adoubement des chevaliers, sa lame frappant les épaules du postulant à genoux pendant que les paroles consacrées sont déclamées[52].

Haches

La hache est une arme de taille dérivée d'outils permettant de couper le bois (entre autres). Elle est constituée d'un manche prolongé d'une tête de métal dotée d'une lame excentrée en demi-lune. Historiquement, les haches furent tout d'abord dotées de têtes de pierre taillée puis de bronze, qui sont toujours en usage chez les sauvageons au-delà du Mur[53][54]. Si la hache en tant qu'outil peut très bien être utilisée au combat, les modèles de guerre sont parfois dotés de deux lames symétriques[55]. Selon la taille[N 6] de la hache, elle est employée à une ou deux mains, certaines ayant l'équilibre nécessaire pour être utilisées comme arme de jet, notamment chez les Fer-nés[56]. Par rapport à l'épée, la hache offre l'avantage de présenter une masse plus élevée là où se situe son impact, ce qui augmente fortement ses chances d'endommager l'acier d'une armure de plate[32], et accroît les dommages qu'elle inflige dans les chairs avec des plaies plus profondes[57]. Cependant, son déséquilibre rend son maniement plus complexe et plus lent[58].

Armes d'hast

Les armes d'hast regroupent toutes les armes dotées d'un longue hampe, généralement prolongée par une pointe ou une lame. Cette catégorie d'armes comporte les piques, pertuisanes, épieux de chasse, lances de cavalerie ou de joute, et hallebardes, ainsi qu'un grand nombre d'armes improvisées propres à l'infanterie des Sept Couronnes[N 7]. Historiquement, les premières armes d'hast ont été constituées d'une hampe de bois terminée par une pointe durcie au feu, puis par une lame foliacée de pierre. Le travail du bronze a ensuite permis de fixer une tête métallique au bout d'une courte hampe. Ces armes sont toujours en usage chez les sauvageons au-delà du Mur[53]. L'apparition de batailles rangées avec des formations compactes d'infanterie[N 8][25], ainsi que la cavalerie, vont ensuite faire croître la taille de la hampe, pour atteindre près de huit pieds dans l'infanterie et la cavalerie (soit près de 3 m), et près de douze pieds pour les joutes (soit près de 4 m)[22]. Toutefois, les lances de joute sont conçues pour se briser à l'impact et ne causent que rarement des dommages[59][60]. Les hallebardes se distinguent des lances et piques par la présence d'une lame en demi-lune qui complète la pointe et en fait à la fois des armes d'estoc et de taille. Les armes d'hast présentent l'avantage de l'allonge qu'elles confèrent[46], mais aussi d'accroître l'amplitude du mouvement et donc la force de leur impact, tant d'estoc que de taille[61]. Par contre, ce sont des armes encombrantes qui se prêtent peu au combat rapproché[46]. L'infanterie fait un grand usage des armes d'hast, sous la forme d'un déploiement dit en « hérisson », dans lequel un mur de bouclier et de piques constitue un obstacle pour la cavalerie, les chevaux hésitant souvent devant un tel dispositif[55]. Les piques sont l'arme favorite des armées dorniennes[46], sous la forme de piques de jet et de piques courtes et massives pour l'infanterie[62].

Le maniement du bâton est assez répandu chez les gens du commun[63] et sert parfois à l'entraînement de base de l'infanterie[22]. Bien que cette arme puisse sembler relativement inoffensive au premier abord, elle peut se montrer mortelle dans les mains d'un combattant aguerri[19][26].

Armes contondantes

Marteau d'armes

Les armes contondantes sont des armes qui ont vocation à provoquer des dommages par écrasement. Elles dérivent des matraques et gourdins de bois primitifs. Ces derniers ont tout d'abord été renforcés à l'aide d'une tête en pierre qui a pour effet d'alourdir l'extrémité et d'augmenter la force d'impact. L'évolution de ces armes primitives résulte en la masse d'armes et le marteau d'armes, tous deux dotés d'une lourde tête métallique, éventuellement bardée de pointes. La tête a été ensuite dissociée du manche pour y être reliée par une chaîne, ce qui a pour effet d'accroître encore le mouvement angulaire de l'arme et d'accroître les dommages causés. Les fléaux d'armes, ou plommées, peuvent posséder une à plusieurs têtes, généralement hérissées de pointes. Généralement les fléaux sont dotés d'un manche de 60 à 70 cm, mais ceux en usage dans l'infanterie peuvent être plus grands afin d'atteindre plus aisément les cavaliers. L'usage des masses, marteaux et fléaux d'armes est très répandu lors des batailles et des mêlées car ce sont les plus efficaces contre les armures de plates. La puissance des coups qu'elles délivrent est à même de plier l'acier et d'enfoncer les heaumes les plus solides[60]. Cependant, ce sont généralement des armes lourdes, et les fléaux sont d'un maniement malaisé, nécessitant un entraînement conséquent.

La religion du dieu Noyé impose à ses prêtres et disciples l'usage de matraques en bois flotté, seuls les présents de la mer pouvant être décemment employés par ces derniers.

Armes à distance

Frondes

La fronde est une arme à distance constituée d'une lanière de cuir permettant de projeter puissamment une pierre grâce à la force centrifuge. Sa portée est généralement de quelques dizaines de mètres, distance à laquelle elle peut se montrer redoutable contre une cible faiblement protégée. Elle ne semble toutefois en usage que chez les sauvageons au-delà du Mur[64], ce qui indique peut-être une utilisation de cette arme chez les Premiers Hommes. De fait, le développement des armures et protections sur les parties les plus importantes du corps humain rend son emploi bien moins efficace dans les batailles rangées en comparaison des arcs, arbalètes et autres armes de jet.

Arcs

L'arc est une arme à distance très répandue qui semble employée dans l'ensemble des cultures du monde connu. C'est à la fois une arme de chasse et une arme de guerre, dont l'usage est parfois réglementé dans les Sept Couronnes par la noblesse afin de limiter le braconnage par les roturiers[22].

Les sauvageons utilisent de petits arcs courbes de corne alors que les armées des Sept Couronnes semblent avoir opté pour les arcs dorniens droits et longs en if[N 9] qui les surclassent en portée comme en puissance. Cependant, les Dorniens sont aussi réputés pour leurs archers montés qui utilisent de petits arcs à double courbure, plus maniables à cheval[65]. Ces arcs sont toutefois surclassés par les arcs en essence d'orcœur employés dans les îles d'Été[29]. Les arcs les plus prisés au monde sont ceux fabriqués grâce aux os de dragons dont la forte teneur en fer assure une élasticité optimale[66].

Un bon archer est capable de décocher près de dix flèches par minute, et celles-ci sont efficaces jusqu'à une portée de près de soixante mètres avec un arc long en if. Un très bon archer peut toutefois toucher une cible à 150 mètres avec précision[59].

Il faut noter que, afin de conserver l'élasticité optimale du corps de l'arc, ce dernier n'est encordé qu'avant usage[55][28].

Arbalètes

L'arbalète est une arme à distance très couramment employée dans les armées. Bien que sa fabrication fasse appel à des techniques pointues d'artisanat, elle n'est cependant pas plus complexe à fabriquer que les arcs militaires de qualité. Elle a la réputation d'offrir une meilleure pénétration des armures par rapport aux arcs, mais son principal avantage réside dans sa facilité d'emploi qui la rend abordable même pour un novice peu entraîné (à la différence de l'arc)[62]. Par contre, son chargement est nettement moins rapide que celui de l'arc, ce qui impose des cadences de tir bien moins élevées, même pour un arbalétrier chevronné[53]. Cependant, cette lenteur est moins problématique lors de la défense de positions retranchées derrière lesquelles les arbalétriers peuvent se mettre à couvert lors du réarmement.

Les Myriens se sont fait une spécialité des techniques de fabrication des arbalètes, certaines conçues dans cette cité libre permettant de tirer trois carreaux d'un coup[67]. Les compagnies mercenaires myriennes d'arbalétriers sont aussi très réputées[22].

Flèches et carreaux

Les flèches et carreaux sont les projectiles utilisés respectivement pour les arcs et les arbalètes. Ils sont constitués d'une mince hampe de bois (plus courte et massive dans le cas du carreau), dotée à l'une des extrémité d'une pointe de métal et à l'autre d'un empennage de plumes (d'oie généralement) assurant la rotation du corps du projectile sur lui même lors du tir, ce qui lui confère sa stabilité. Historiquement, les premières pointes furent en pierre taillée, généralement de l'obsidienne comme c'était l'usage chez les enfants de la forêt[1]. Bien qu'étant extrêmement cassante, l'obsidienne est très tranchante et n'a été supplantée par le métal que parce que ce dernier était au final plus accessible et moins complexe à travailler une fois sa métallurgie maîtrisée. De fait, contrairement à ce qu'on peut penser, c'est la hampe de la flèche qui est la plus difficile à produire, celle-ci devant avoir des caractéristiques bien précises afin d'avoir un bon équilibre. Les pointes sont généralement dotée d'une barbelure qui empêche l'extraction de la flèche sans déchirer les chairs. De fait, il est généralement nécessaire de faire traverser la pointe afin de l'extraire[44]. Le développement de la maille et des plates a entraîné l'apparition de flèches dotées d'une pointe en poinçon, plus à même de traverser le maillage de métal ou de perforer les plates aux faibles distances[28] (la maille se montrant relativement efficace pour amortir l'impact et atténuer la profondeur des blessures causées par les projectiles ayant une section trop large[55], et ceux-ci étant déviés par les surfaces arrondies des plates[68]). Bien que les blessures causées par les flèches et carreaux ne présentent qu'une faible surface, leur profondeur les rend bien plus dangereuses que celles des autres armes de corps-à-corps, ayant bien plus de chance de toucher un organe vital ou de s'infecter[69][70] (les flèches étant souvent fichées en terre devant les archers lors des batailles rangées). L'usage de poisons[71] (voire même d'excréments[72]) est susceptible d'accroître la dangerosité de ces armes, qui sont bien souvent méprisées par les chevaliers[73][48].

Armes de jet

Les armes de jets sont un ensemble hétérogène d'armes ayant pour seul point commun de pouvoir être projetées manuellement, leur portée n'excédant généralement pas quelques mètres. Parmi ces armes on trouve divers poignards et dagues de jet[74][75], des haches et des piques (ou javelot, doté typiquement d'une hampe de près de 1,60 mètre). L'usage de ces armes nécessite un entraînement conséquent, surtout dans le cas des dagues[75] et haches de jet. Le lancer de hache fait partie des jeux auxquels se livrent les jeunes Fer-nés (cf. la danse du doigt notamment) dont les combattants se sont fait une spécialité de ce style de combat[56][58]. De même, c'est à Dorne que les piques de jet sont les plus employées, tant lors des combats à pieds que lors des combats montés[22][46][71][62]. Même si la hache ou la pique ne blessent pas la cible et sont parés par un bouclier, leur poids rend alors celui-ci inutilisable du fait du déséquilibre apporté par l'arme fichée dans le bois. Ce sont donc des armes d'une grande efficacité contre les formations serrées de fantassins protégés par un mur de boucliers.

Protections

Armures

Quelle que soit l'armure employée, il n'est pas rare qu'elle soit recouverte d'une cotte de tissu arborant les armoiries personnelles du porteur ou celles de son suzerain. Ceci permet une meilleure identification lors des batailles rangées et des tournois, mais protège aussi de la chaleur du soleil dans le cas des armures métalliques[61].

Cuirs et tuniques matelassées

Les protections de cuirs et de tissus matelassés sont très utilisées du fait de leurs coûts modiques. Dans les Sept Couronnes, les jaques de cuirs bouillis sont très répandues dans l'infanterie et les francs-coureurs[76]. Ce type de protection est aussi employé sous les cottes de maille et les autres armures afin d'absorber les chocs[51][77][46]. Chez les sauvageons au-delà du Mur, de multiples couches de lainages et de fourrures remplissent le même office.

Mailles

La cotte, ou le haubert (ce dernier étant généralement plus long et en usage dans la cavalerie), de maille est une armure constituée d'un ensemble d'anneaux de fer[N 10] entremêlés, portée par dessus un vêtement de cuir ou de tissu et rembourré permettant d'amortir les chocs et le frottement du métal. La maille présente l'avantage d'offrir une grande souplesse ne gênant pas les mouvements. La protection offerte contre les chocs et les flèches est relativement importante, dépendante du type de maillage utilisé[N 11][60]. La cotte de maille peut être complétée d'un camail protégeant le cou et la tête, ainsi que de jambières et de mitaines. Malgré sa souplesse, la maille reste pesante et son poids porte en grande partie sur les épaules, ce qui la rend éprouvante à porter[78]. Son entretien se fait généralement en la plaçant dans un tonnelet rempli de sable qui, roulé au sol, permet d'éliminer la corrosion du métal[79][80].

Bien qu'elle soit moins efficace que l'armure de plate, la maille est encore largement répandue dans les armées du Nord[12]. Il faut noter qu'elle présente l'avantage d'être plus rapide et moins contraignante à revêtir.

Écailles, broignes et brigandines

Chevalier portant une brigandine et un bassinet sans visière

Les broignes, ou armures maclées, sont des armures assez similaires à la maille (et probablement antérieures[N 12]), faites d'anneaux plus larges directement cousus sur un vêtement de cuir[74]. De fabrication et d'entretien plus aisé que la maille, elles offrent toutefois une protection moindre contre les armes perforantes. Ce type d'armure, avec la maille, est encore très utilisé dans le Nord[12][15].

La brigandine[N 13][81] est assez semblable : des plaques de métal sont cousues sur un vêtement de cuir (généralement un gilet sans manche), mais recouvertes d'une seconde couche de cuir. Ce type d'armure (souvent qualifié à tort de « cuir clouté » du fait des rivets qui sont apparents) permet d'éviter la corrosion des parties métalliques de l'armure. C'est une protection très efficace mais moins souple que les armures de mailles, qui n'est donc en général portée que sur le torse.

Enfin, des disques métalliques se chevauchant et cousus sur un support de cuir ou de tissu sont aussi employés. L'acier de ces disques est généralement recouvert de cuivre, voire même d'or, pour des raisons esthétiques. L'armure d'écailles offre une excellente protection même si celle-ci reste inférieure à celle procurée par l'armure de plates. C'est l'armure la plus employée par les Dorniens car moins lourde et moins éprouvante à porter que les plates par les températures qui règnent à Dorne[65][46]. De même, les armures d'écailles sont aussi très utilisées dans le grand continent est, notamment à Qarth[82] et dans le Pays de Ghis[25]. Il est possible que l'utilisation de cette armure ait été importée à Dorne par le peuple Rhoynar et qu'il s'agisse d'un trait culturel des peuples méridionaux du continent est. Cependant, ce type de protection est aussi en usage sous la forme de fins disques de bronze cousus sur un support de cuir chez les Paludiers[83][84] et certains clans sauvageons tels que les Thenns[53], ce qui permet de penser qu'elle fut utilisée primitivement par les Premiers Hommes.

Plates et acier à l'écrevisse

Chevalier en armure de plates et bassinet

L'armure de plates est un assemblage de pièces d'acier[N 14][85] articulées pouvant recouvrir le corps entier ou bien être être utilisé pour protéger des parties spécifiques du corps afin de compléter la protection d'autres types d'armures (les protections des bras[86], des jambes[80] et du torse[87] sont les plus répandues). Les plaques de métal sont portées par dessus un vêtement matelassé permettant d'amortir les chocs, et complétées par du cuir ou de la maille là où le corps ne peut être recouvert par le métal (généralement les jointures des aisselles ainsi que la plupart des faces internes des articulations)[46]. Les plaques métalliques se superposent et jouent les unes sur les autres au niveau des articulations, ce qui vaut généralement à l'armure le qualificatif de « à l'écrevisse ». L'articulation des plaques entre elles assure une grande souplesse à l'armure qui permet d'effectuer la plupart des mouvements conventionnels[58]. En dehors des parties qui ne sont protégées que par la maille et le cuir, l'acier des armures de plates est presque impossible à percer avec une arme tranchante ou perforante[32][58]. Cependant, la précision requise pour les mouvements entre les différentes pièces rend ces armures plus sensibles aux armes contondantes. Un coup peut aisément déformer une plaque au point de ne plus permettre certains mouvements, voire même blesser le porteur, et le rendre plus vulnérable[55]. Une armure de plates complètes (parfois appelée harnois) représente une masse importante (généralement près de 25 kg au total en incluant les vêtements rembourrés et la maille), mais reste toutefois moins éprouvante à porter que la maille, le poids des pièces étant relativement bien réparti sur le corps[78]. Cependant, le combat à pied en armure de plates est assez éprouvant sur la durée, surtout avec un heaume qui ne permet pas une respiration optimale[51]. De plus, l'armure de plates nécessite l'aide d'une tierce personne pour être revêtue, notamment pour le laçage des sangles maintenant les différentes pièces[88][89]. Enfin, l'armure de plates est forgée sur mesure et correspond donc au gabarit d'une personne bien précise, même s'il est toujours possible de récupérer certaines pièces afin de les utiliser sur une personne de taille différente[55].

Les différentes pièces qui constituent l'armure de plates sont généralement :

  • le pectoral ou corselet, pièce protégeant le torse ;
  • le gorgerin, pièce protégeant le cou ;
  • les spallières, pièces protégeant les épaules ainsi que le raccord entre les bras et le torse, parfois complétées par des rouelles ;
  • les canons de bras et d'avant-bras, reliés par la cubitière, ensemble de pièces protégeant les bras ;
  • les gantelets, pièces protégeant les mains et les poignets, constituées de plusieurs plaques articulées ;
  • la gonelle (appelée aussi tassettes), pièce protégeant les hanches, généralement faite de plusieurs plaques articulées (on parle alors de gonelle « à l'écrevisse ») ;
  • les jambières, pièces protégeant les jambes (genouillères et grèves, prolongées par les solerets) ;
  • les solerets, pièces articulées protégeant les pieds (il existe aussi des solerets « à la poulaine » qui sont caractérisés par une pointe à l'extrémité du pied imitant la chaussure du même nom).

La plupart des armures de plates sont en métal uni, brillant ou mat. Cependant, outre la protection qu'elles procurent, les armures servent aussi d'apparat lors des tournois et de signes distinctifs lors des batailles (cf. les armures blanches des membres de la Garde Royale, l'armure dorée de ser Jaime Lannister, l'armure verte de lord Renly Baratheon, l'armure décorée et sertie de ser Loras Tyrell, l'armure rouge et or de lord Tywin Lannister, l'armure jaune niellée de noir de lord Tytos Nerbosc, etc.). Les officiers du guet de Port-Réal portent des corselets d'acier noir décorés de rondelles dorées[90][91].

Boucliers

Les boucliers en usage dans les Sept Couronnes sont généralement des écus fabriqués dans des bois tendres comme le pin. Outre leur légèreté, ils permettent de piéger la lame de l'adversaire lors des combats. Cependant, leur résistance est très faible[58]. Certains combattants préfèrent des boucliers en bois durs comme le chêne. Ces dernier assurent une bien meilleure protection et ont une résistance plus grande, mais ils sont en contrepartie bien plus lourds à l'usage[92]. Bien que les tournois soient très répandus, les Sept Couronnes ne semblent pas avoir développé de bouclier dédié à la joute[N 15]. Les Dorniens utilisent des boucliers ronds, couverts de métal, plus petits et maniables que les écus en usage dans le reste des Sept Couronnes[65][46]. De même, certaines maison du Nord utilisent des bouclier oblongs renforcés d'un umbo[55].

Les Fils du Guerrier utilisaient des boucliers en forme de « cerf-volant »[N 16] qui semblent avoir été en usage parmi les Andals[7]. Il est probable que la forme des écus utilisés dans les Sept Couronnes soit issue d'un raccourcissement de ces boucliers, l'amélioration des armures ayant tendance à rendre la protection du bouclier plus obsolète[N 17].

Il existe aussi de petits boucliers métalliques de poing (pouvant être tenus d'une main, alors que les boucliers classiques requièrent le bras en entier pour être supportés) qui sont surtout employés par les gladiateurs des arènes de combat du Pays de Ghis et des cités libres[26].

Les sauvageons utilisent pour la plupart des rondaches de cuir ou d'osier qui n'offrent qu'une maigre protection contre les projectiles. Les Thenns renforcent leurs rondaches de cuir noir d'un cerclage et d'un umbo de bronze[53]. Les Ibbéniens utilisent pour leur part des boucliers sur lesquels sont tendues des peaux velues[28]. Les Dothrakis quant à eux n'utilisent aucun bouclier.

Casques

Les casques en usage dans les Sept Couronnes sont essentiellement des demi-heaumes coniques dotés d'une barre de protection nasale (casque de type « normand »). Les chevaliers portent souvent des heaumes fermés, voire des bassinets dotés ou non d'une visière et plus modernes. Les heaumes sont souvent ornementés de décorations et de cimiers de fantaisie pour les joutes mais aussi pour les champs de bataille, ceux-ci permettant de reconnaître le chevalier plus aisément. De manière générale, les hommes les plus modernes ont des casques aux formes plus arrondies qui épousent mieux le crâne et détournent plus efficacement les coups reçus. De nombreux heaumes fantaisistes sont aussi forgés, comme celui à tête de chien de Sandor Clegane ou celui à tête de lion doré de ser Jaime Lannister[10]. Outre un rembourrage de cuir et de tissus permettant d'amortir les chocs, la protection du heaume est complétée par un camail de maille ou par un gorgerin d'acier. L'importante protection conférée par les casques, et en particulier par les heaumes, est contrebalancée par le fait qu'ils restreignent la vision et l'audition, tout en rendant plus difficile la respiration en cas d'effort prolongé[93][68][46].

Les Immaculés formés à Astapor dans le Pays de Ghis portent un casque conique de bronze orné d'une pointe[47] (trois pour les officiers).

Les Thenns ont des casques de bronze arrondis[2].

Demi heaume à nasal
Heaume (pot helm)
Heaume à vantail
Heaume sans vantail
Chapel de fer (hat helm)
Bassinet sans visière
Bassinet avec visière

Il faut noter que bien qu'ils soient plusieurs fois mentionnés dans la version française, la salade et l’armet ne font pas partie de l'armement en usage dans les Sept Couronnes[10].

Bardes et caparaçons

L'importance des chevaux dans les combats montés, notamment pour la chevalerie, a mené au développement d'un équipement de protection adapté, la barde. Celle-ci désigne essentiellement une protection métallique, de maille ou de plates, couvrant les parties les plus exposées de la monture, la pièce protégeant la tête portant le nom de chanfrein. Ce surcroît de poids alourdit la monture mais lui offre une protection appréciable contre les archers, le perfectionnement des armures ayant progressivement fait des chevaux le point faible des chevaliers.

Le caparaçon désigne une tunique portée par la monture, généralement pour des raisons esthétique lors des tournois, mais aussi pour faciliter l'identification du cavalier par ses armoiries lors des batailles. Le caparaçon peut aussi être matelassé, offrant une protection plus légère que les bardes métalliques aux montures.

Engins de siège

Les sièges représentent une grande partie des batailles et du temps passé à la guerre, surtout dans les conflits féodaux des Sept Couronnes[94]. En conséquence, un équipement spécifique pour assaillir les forteresses ou les défendre a été développé :

  • Le scorpion, une sorte de d'arbalète de grande taille, mais transportable sur un champ de bataille, utilisant un système de ressorts à torsion pour obtenir la projection des flèches[95][64][54]. Un scorpion semble capable de projeter des traits à plus de 300 mètres, et se montre d'une grande efficacité face aux formations compactes de fantassins et de cavaliers.
  • La catapulte, qui utilise un bras propulseur dont la projection est assurée par un arc de grande taille fixée sur une structure de support. La catapulte permet de projeter des projectiles de taille modeste : pierres, chausses-trappes, petits tonnelets de poix[96][97][64][54], voire même récipients de feu grégeois (on parlera alors plutôt d'un boutefeu)[98].
  • Le trébuchet, de taille plus importante et utilisant un bras propulseur dont la projection est généralement assurée par un système de contrepoids solidaire[N 18] ou mobile par rapport au bras, parfois aussi par traction manuelle pour des pièces de moindre taille[N 19]. Le trébuchet permet d'envoyer des projectiles de taille importante : rochers, tonneaux de poix, etc.[99][64][54]. Les trébuchets peuvent envoyer des projectiles de 10 kg à plus de 50 mètres dans le cas de la traction manuelle, mais peuvent atteindre plus de 200 mètres avec des projectiles de plus de 100 kg dans le cas des pièces les plus importantes. Cependant, la cadence de tir et le nombre d'hommes nécessaires à leur déploiement sont directement proportionnels à la taille de l'engin.
  • Le bélier, une longue poutre, généralement renforcée d'une tête métallique, permettant d'enfoncer les portes des forteresses. Le bélier est généralement manié par une troupe d'hommes d'armes portant le corps de l'engin, mais qui sont très vulnérables face aux archers[68][64]. Il est toutefois possible de couvrir le bélier par une toiture de bois, une tortue, généralement protégée des traits enflammés par des peaux[54].
  • La tour de siège, un édifice mobile de bois en forme de tour permettant l'assaut contre les remparts en offrant une bien meilleure protection que les échelles couramment employées.

Scorpions et catapultes peuvent être utilisés sur les galères de guerre les plus imposantes[93]. L'ingénierie de guerre fait l'objet d'ouvrages, parfois très anciens, tels que Les Engins de guerre d'Ayrmidon[100].

Voir aussi

Bibliographie

  • Claude Fagnen, Armement médiéval, Desclé de Brouwer, 2005, 125 p. (ISBN 2-904365-40-0)

Notes et références

Notes

  1. L'arrivée des Andals dans les îles de Fer semble plus tardive que dans le reste des Sept Couronnes et un grand nombre de traditions fer-nées évoquent le fer, ce qui semble indiquer que ce métal y était en usage avant que les Andals n'apportent la technique de la métallurgie de l'acier.
  2. Probablement proche de celui des Normands des XIème et XIIème siècle.
  3. Bien que des arquebusiers soient mentionnés dans la version française (cf. A Feast for Crows, Chapitre 15, Brienne), il s'agit là bien évidemment d'une erreur de traduction de Jean Sola qui les a confondus avec des arbalétriers. Cependant, la fabrication de la poudre semble connue en Orient où elle est utilisée pour certains tours de magie par des pyrologues (cf. A Clash of Kings, Chapitre 41, Daenerys).
  4. Généralement évoquées sous le nom de rapières ou de flamberges dans la version française, bien que ces appellations soient peu appropriées.
  5. L'arakh est comparé en version originale à une scythe-sword (cf. A Storm of Swords, Chapitre 22, Jaime), une lame mélangeant les caractéristiques d'une faux (scythe en anglais) et d'une épée. Ce terme a été traduit par yatagan (cf. yatagan sur fr.wikipedia.org), épée appartenant à la culture turque et postérieure historiquement aux peuples dont sont inspirés les Dothrakis, mais dont l'apparence semble très proche de l'arakh.
  6. Le manche fait en général près de 80 cm pour les haches maniées à une main.
  7. Techniquement, la pique désigne une arme de fantassin, alors que la lance est une arme de cavalier. Généralement, le fer de la lance est doté d'excroissances transversales à sa base afin d'éviter qu'il ne s'enfonce trop profondément lors de l'impact et qu'il soit ensuite piégé, ce problème étant moins crucial pour l'infanterie.
  8. Comme c'était le cas dans l'infanterie de l'Empire ghiscari près de cinq mille ans avant la Conquête, et comme c'est toujours l'usage dans la formation des Immaculés (cf. A Storm of Swords, Chapitre 24, Daenerys).
  9. Ces arcs sont très probablement comparables aux arcs longs anglais dont l'usage se répandit en Angleterre entre les XIIème et XVème siècles (cf. arc long anglais sur fr.wikipedia.org).
  10. Historiquement, l'acier était rarement employé pour la fabrication des cottes de maille car il était plus rentable de l'utiliser pour fabriquer des armures de plates.
  11. Il y a différente manières d'agencer les anneaux entre eux. Plus le maillage est serré, meilleure est la protection, mais avec pour conséquence un poids croissant de l'armure. Historiquement, les couches multiples de maille n'ont été que très rarement employées, bien que leur existence soit attestée dans la saga (cf. Le Chevalier Errant).
  12. Historiquement, les broignes furent surtout employées par les armées carolingiennes entre les VIIIème et Xème siècles, avant d'être peu à peu supplantées par la maille. Celle-ci était déjà apparue chez les Gaulois et fut abondamment utilisée par les légions romaines (la lorica hamata).
  13. Brigantine en version originale (cf. A Storm of Swords, Chapitre 79, Samwell).
  14. L'acier est le métal le plus employé du fait de sa dureté. Cependant, certaines armures anciennes sont en bronze, comme celle que porte traditionnellement lord Yohn Royce (cf. A Game of Thrones, Chapitre 30, Sansa).
  15. Ces boucliers sont généralement nommés targes. Ils sont de petite taille et dotés d'une échancrure permettant de faciliter le maintien de la lance lors de la joute.
  16. Kite shield en version originale, correspondant aux boucliers en forme de goutte d'eau ou d'amande utilisés par les Normands aux Xème et XIIème siècles.
  17. C'est du moins l'évolution qu'ont suivie les boucliers au Moyen Âge du XIème au XVème siècle.
  18. Historiquement, on parle alors plutôt d'un mangonneau.
  19. Historiquement, on parle alors plutôt d'une pierrière.

Références

  1. 1,0, 1,1 et 1,2 A Game of Thrones, Chapitre 67, Bran.
  2. 2,0 et 2,1 A Storm of Swords, Chapitre 27, Jon.
  3. A Storm of Swords, Chapitre 55, Davos.
  4. A Storm of Swords, Chapitre 31, Jon.
  5. A Storm of Swords, Chapitre 08, Jon.
  6. A Clash of Kings, Chapitre 69, Jon.
  7. 7,0 et 7,1 A Feast for Crows, Chapitre 37, Cersei.
  8. A Feast for Crows, Chapitre 15, Brienne.
  9. A Clash of Kings, Chapitre 41, Daenerys.
  10. 10,0, 10,1, 10,2 et 10,3 Cf. SSM : Yet More Questions.
  11. 11,0 et 11,1 Cf. SSM : Ibben and Armor.
  12. 12,0, 12,1 et 12,2 A Storm of Swords, Chapitre 21, Catelyn.
  13. A Dance with Dragons, Chapitre 50, Jon.
  14. A Dance with Dragons, Chapitre 18, Jon.
  15. 15,0 et 15,1 A Dance with Dragons, Chapitre 27, L'épouse rebelle.
  16. Cf. SSM : Concerning Dorne.
  17. A Game of Thrones, Chapitre 56, Catelyn.
  18. A Game of Thrones, Chapitre 04, Daenerys.
  19. 19,0 et 19,1 A Storm of Swords, Chapitre 09, Daenerys.
  20. 20,0 et 20,1 A Game of Thrones, Chapitre 11, Jon.
  21. 21,0 et 21,1 A Storm of Swords, Chapitre 43, Daenerys.
  22. 22,0, 22,1, 22,2, 22,3, 22,4 et 22,5 L'Épée Lige.
  23. A Game of Thrones, Chapitre 62, Daenerys.
  24. 24,0 et 24,1 A Dance with Dragons, Chapitre 26, Les Erre-au-Vent.
  25. 25,0, 25,1, 25,2, 25,3, 25,4 et 25,5 A Storm of Swords, Chapitre 24, Daenerys.
  26. 26,0, 26,1 et 26,2 A Storm of Swords, Chapitre 58, Daenerys.
  27. A Clash of Kings, Chapitre 30, Tyrion.
  28. 28,0, 28,1, 28,2, 28,3 et 28,4 A Storm of Swords, Chapitre 40, Arya.
  29. 29,0 et 29,1 A Feast for Crows, Chapitre 46, Samwell.
  30. 30,0, 30,1 et 30,2 A Game of Thrones, Chapitre 28, Eddard.
  31. A Clash of Kings, Chapitre 16, Tyrion.
  32. 32,0, 32,1, 32,2 et 32,3 A Storm of Swords, Chapitre 68, Jaime.
  33. A Storm of Swords, Chapitre 16, Jon.
  34. A Storm of Swords, Chapitre 34, Samwell.
  35. 35,0 et 35,1 A Storm of Swords, Chapitre 33, Tyrion.
  36. A Clash of Kings, Chapitre 23, Catelyn.
  37. A Storm of Swords, Chapitre 01, Prélude.
  38. A Feast for Crows, Chapitre 27, Samwell.
  39. A Feast for Crows, Chapitre 35, Cat des canaux.
  40. A Game of Thrones, Chapitre 65, Daenerys.
  41. A Clash of Kings, Chapitre 45, Tyrion.
  42. A Clash of Kings, Chapitre 49, Daenerys.
  43. 43,0 et 43,1 A Game of Thrones, Chapitre 61, Jon.
  44. 44,0 et 44,1 A Storm of Swords, Chapitre 42, Jon.
  45. 45,0 et 45,1 A Game of Thrones, Chapitre 25, Bran.
  46. 46,0, 46,1, 46,2, 46,3, 46,4, 46,5, 46,6, 46,7, 46,8 et 46,9 A Storm of Swords, Chapitre 71, Tyrion.
  47. 47,0 et 47,1 A Game of Thrones, Chapitre 12, Daenerys.
  48. 48,0 et 48,1 A Storm of Swords, Chapitre 22, Jaime.
  49. A Game of Thrones, Chapitre 02, Bran.
  50. A Game of Thrones, Chapitre 66, Arya.
  51. 51,0, 51,1 et 51,2 A Game of Thrones, Chapitre 41, Catelyn.
  52. A Feast for Crows, Chapitre 09, Jaime.
  53. 53,0, 53,1, 53,2, 53,3 et 53,4 A Storm of Swords, Chapitre 56, Jon.
  54. 54,0, 54,1, 54,2, 54,3 et 54,4 A Storm of Swords, Chapitre 70, Jon.
  55. 55,0, 55,1, 55,2, 55,3, 55,4, 55,5 et 55,6 A Game of Thrones, Chapitre 63, Tyrion.
  56. 56,0 et 56,1 A Clash of Kings, Chapitre 25, Theon.
  57. A Storm of Swords, Chapitre 52, Catelyn.
  58. 58,0, 58,1, 58,2, 58,3 et 58,4 A Feast for Crows, Chapitre 30, Le Ravisseur.
  59. 59,0 et 59,1 A Game of Thrones, Chapitre 31, Eddard.
  60. 60,0, 60,1 et 60,2 Le Chevalier Errant.
  61. 61,0 et 61,1 A Feast for Crows, Chapitre 22, Le Faiseur de Reines.
  62. 62,0, 62,1 et 62,2 A Feast for Crows, Chapitre 21, Brienne.
  63. A Feast for Crows, Chapitre 29, Cersei.
  64. 64,0, 64,1, 64,2, 64,3 et 64,4 A Storm of Swords, Chapitre 65, Jon.
  65. 65,0, 65,1 et 65,2 A Storm of Swords, Chapitre 39, Tyrion.
  66. A Game of Thrones, Chapitre 14, Tyrion.
  67. A Clash of Kings, Chapitre 26, Tyrion.
  68. 68,0, 68,1 et 68,2 A Clash of Kings, Chapitre 62, Tyrion.
  69. A Clash of Kings, Chapitre 68, Tyrion.
  70. A Storm of Swords, Chapitre 05, Tyrion.
  71. 71,0 et 71,1 A Feast for Crows, Chapitre 03, Le Capitaine des Gardes.
  72. A Feast for Crows, Chapitre 39, Jaime.
  73. A Storm of Swords, Chapitre 12, Jaime.
  74. 74,0 et 74,1 A Storm of Swords, Chapitre 14, Arya.
  75. 75,0 et 75,1 A Storm of Swords, Chapitre 75, Arya.
  76. A Storm of Swords, Chapitre 74, Jon.
  77. A Storm of Swords, Chapitre 35, Arya.
  78. 78,0 et 78,1 A Feast for Crows, Chapitre 19, Le Capitaine de Fer.
  79. A Clash of Kings, Chapitre 39, Arya.
  80. 80,0 et 80,1 A Clash of Kings, Chapitre 65, Arya.
  81. A Storm of Swords, Chapitre 79, Samwell.
  82. A Clash of Kings, Chapitre 28, Daenerys.
  83. A Clash of Kings, Chapitre 22, Bran.
  84. A Storm of Swords, Chapitre 25, Bran.
  85. A Game of Thrones, Chapitre 30, Sansa.
  86. A Game of Thrones, Chapitre 20, Jon.
  87. A Clash of Kings, Chapitre 14, Jon.
  88. A Game of Thrones, Chapitre 32, Tyrion.
  89. A Clash of Kings, Chapitre 34, Catelyn.
  90. A Game of Thrones, Chapitre 50, Eddard.
  91. A Clash of Kings, Chapitre 09, Tyrion.
  92. A Feast for Crows, Chapitre 10, Brienne.
  93. 93,0 et 93,1 A Clash of Kings, Chapitre 59, Davos.
  94. Cf. SSM : The Siege of Storm’s End.
  95. A Clash of Kings, Chapitre 46, Catelyn.
  96. A Game of Thrones, Chapitre 70, Tyrion.
  97. A Storm of Swords, Chapitre 53, Arya.
  98. A Clash of Kings, Chapitre 21, Tyrion.
  99. A Clash of Kings, Chapitre 60, Tyrion.
  100. A Game of Thrones, Chapitre 10, Tyrion.