Compagnies libres : Différence entre versions
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| − | Les [[compagnies libres]] sont des compagnies de [[mercenaires]], qui louent leurs services au plus offrant et peuvent être engagées pour participer à des batailles en échange d'une [[monnaie|rémunération]]. Elles sont très présentes essentiellement en [[Essos]], surtout dans les [[Terres Disputées]]<ref name="twoiaf,c2-9">[[Les origines de la saga]], Le Fléau de Valyria.</ref><ref name="twoiaf,c8-2-4">[[Les origines de la saga]], Les Filles Querelleuses : Myr, Lys et Tyrosh.</ref>. | + | Les [[compagnies libres]] sont des compagnies de [[mercenaires]], qui louent leurs services au plus offrant et peuvent être engagées pour participer à des batailles en échange d'une [[monnaie|rémunération]]. Elles sont très présentes essentiellement en [[Essos]], surtout dans les [[Terres Disputées]]<ref name="twoiaf,c2-9">[[Les origines de la saga]], Le Fléau de Valyria.</ref><ref name="twoiaf,c8-2-4">[[Les origines de la saga]], Les Filles Querelleuses : Myr, Lys et Tyrosh.</ref>. Comme tous les mercenaires, les compagnies libres se battent pour de l'argent et sont donc d'une loyauté douteuse. Certaines n'hésitent pas à fuir le champ de bataille ou à rompre un contrat pour passer à l'ennemi en cas de difficultés ou de défaite imminente<ref name="asos,c9">[[A Storm of Swords, Chapitre 09, Daenerys]].</ref><ref name="affc,c14">[[A Feast for Crows, Chapitre 14, Le Chevalier souillé]].</ref>. |
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| − | Les mercenaires des compagnies libres ont généralement des origines diverses et variées. Beaucoup sont des ressortissants des cités libres, des [[hors-la-loi]] obligés | + | Les mercenaires des compagnies libres ont généralement des origines diverses et variées. Beaucoup sont des ressortissants des [[cités libres]] ou d'[[Essos]], des [[hors-la-loi]] ou des [[esclaves]] en fuite obligés de vendre leur épée<ref name="adwd,c7">[[A Dance with Dragons, Chapitre 07, Le domestique du marchand]].</ref>. Des jeunes garçons tentent souvent leur chance dans les compagnies libres : souvent des fils de [[prostitution|prostituées]], de jeunes fous aventuriers, des bougres ou des [[écuyers]]<ref name="adwd,c67">[[A Dance with Dragons, Chapitre 67, Tyrion]].</ref>. Certains d'entre eux sont les produits de la mixité induite par le brassage ethnique propre aux compagnies libres : ainsi, [[Brun Ben Prünh]] est le fils d'une mère [[dothrakie]], d'une grand-mère d'[[Ibben]] et de [[Qohor]], et il revendique une ascendance [[braavienne]], [[estivienne]], [[dornienne]] et [[ouestrienne]]<ref name="asos,c58">[[A Storm of Swords, Chapitre 58, Daenerys]].</ref>. On trouve aussi des [[Ouestriens]] : seigneurs sans terre, chevaliers, aventuriers et exilés [[déserteurs]] ou simples [[hors-la-loi]]<ref name="twoiaf,c8-2-4">[[Les origines de la saga]], Les Filles Querelleuses : Myr, Lys et Tyrosh.</ref>. Beaucoup d'entre eux sont des exilés chassés par la pauvreté ou fuyant la [[justice dans les Sept Couronnes]]<ref name="adwd,c9">[[A Dance with Dragons, Chapitre 09, Tyrion]].</ref>. Beaucoup d'[[Estiviens]] s'engagent comme mercenaires, où ils sont appréciés pour leurs compétences d'archers mercenaires grâce à leurs arcs d'[[orcœur]], et où atteignent souvent de hauts rangs au sein des compagnies libres<ref name="twoiaf,c8-3-1">[[Les origines de la saga]], Les îles d'Été.</ref>. |
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| + | De nombreuses épées-louées adoptent un pseudonyme, chacun pouvant s'appeler comme il le souhaite et revendiquer l'identité qu'il veut au sein d'une compagnie libre : les mercenaires originaires de [[Westeros]] s'affublent souvent de noms de [[bâtard|bâtardise]], d'autres adoptent des noms de familles illustres, parfois même de maison disparues ([[maison Fort|Fort]], [[maison Peake|Peake]], [[maison d'Alluve|d’Alluve]], [[maison Lothston|Lothston]], [[maison Cole|Cole]]). Tous ne sont pas authentiques<ref name="adwd,c25">[[A Dance with Dragons, Chapitre 25, Le seigneur perdu]].</ref>. Certains ne sont connus que par des surnoms, conservant précieusement pour eux leur identité véritable<ref name="adwd,c26">[[A Dance with Dragons, Chapitre 26, Les Erre-au-Vent]].</ref>. | ||
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| + | Chaque compagnie a son fonctionnement propre avec ses officiers. La ligne de commandement est généralement assurée par un [[commandant]], assisté d'un [[commandant en second]], de [[capitaines]] et de [[sergent]]. Le trésorier de la compagnie établit les contrats avec les employeurs, s'assure de leur paiement, tient les comptes, garde les coffres et verse sa part de butin à chacun<ref name="adwd,c67">[[A Dance with Dragons, Chapitre 67, Tyrion]].</ref>. Au sein de la compagnie, certains corps peuvent être détachés et confier à un [[commandant]] spécial, comme les archers dans la [[Compagnie Dorée]] ou ceux des [[Corbeaux Tornade]]. D'autres ont un tortionnaire attitré comme les [[Erre-au-Vent]]<ref name="adwd,app">[[Appendices ADWD]].</ref>. La Compagnie Dorée est la seule compagnie libre connue à disposer d'un maître-espion<ref name="adwd,c25">[[A Dance with Dragons, Chapitre 25, Le seigneur perdu]].</ref>. | ||
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| + | Un homme peut engager son épée auprès d'une compagnie libre pour une période donnée, généralement un an. La plupart des compagnies libres font [[écriture|signer]] leurs membres dans des registres. Toute désertion est sévèrement punie, de même que (mutilation ou exécution). La plupart des compagnies ont une discipline sévère et elles sont souvent [[cheval|montées]]. Elles sont donc plus mobiles et rapides que les [[légions de Fer|légions de fantassins]] ou les compagnies d'[[esclaves-soldats]]<ref name="adwd,c26">[[A Dance with Dragons, Chapitre 26, Les Erre-au-Vent]].</ref>. Par ailleurs, leurs campements sont généralement très bien organisés et surveillés. Comme la plupart des mercenaires, les membres des compagnies libres gardent leurs richesses sur eux<ref name="adwd,c25">[[A Dance with Dragons, Chapitre 25, Le seigneur perdu]].</ref>. Des [[sergents]] recrutent occasionnellement de nouvelles recrues, en leur faisant miroiter gloire, or, des jeunes femmes ou des jeunes hommes<ref name="adwd,c7">[[A Dance with Dragons, Chapitre 07, Le domestique du marchand]].</ref>. Le fils d'une [[épée-louée]] est bien souvent engagé dans une compagnie libre, en tant qu'apprenti, pour se former aux armes<ref name="adwd,c19">[[A Dance with Dragons, Chapitre 19, Tyrion]].</ref>. | ||
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| + | Les contrats conclus entre une compagnie libre et son employeur ont généralement pour rétribution de l'argent, mais la transaction peut aussi porter sur des esclaves offerts aux mercenaires<ref name="adwd,c25">[[A Dance with Dragons, Chapitre 25, Le seigneur perdu]].</ref>, ou sur des promesses de terres et de titres<ref name="adwd,c67">[[A Dance with Dragons, Chapitre 67, Tyrion]].</ref>. La part du butin ou les récompenses promises sont généralement proportionnelles à la place du mercenaire au sein de la compagnie : le [[commandant]] et les officiers reçoivent une plus grosse part, que celle des hommes de troupes. Comme toutes les formations militaires, les campements de compagnies libres attirent les [[filles de camp]], dont la fréquentation peut s'avérer risquer à cause de la [[vérole]]<ref name="adwd,c25">[[A Dance with Dragons, Chapitre 25, Le seigneur perdu]].</ref><ref name="adwd,c67">[[A Dance with Dragons, Chapitre 67, Tyrion]].</ref>. | ||
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| + | Certaines compagnies libres engagent des [[femmes guerrières]] : ce n'est pas le cas des [[Puinés]]<ref name="adwd,c67"/>, ni des [[Braves Compaings]]<ref name="acok,c48">[[A Clash of Kings, Chapitre 48, Arya]].</ref>, mais on en trouve [[Meris|au moins une]] parmi les [[Erre-au-Vent]]<ref name="adwd,c26"/>. Les compagnies libres ne semblent pas faire de discrimination en fonction de l'[[Attirance et orientation sexuelles et affectives|orientation sexuelle]] de ses membres : les [[Puinés]] ont au moins [[Bokkoko|un membre]] ouvertement homosexuel et les mercenaires évoquent la possibilité de faire passer Tyrion pour son bougre ou pour celui de [[Jorah Mormont]]<ref name="adwd,c67"/>. | ||
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| + | La plupart des compagnies libres disposent de toute la logistique pour partir en campagne : la [[alimentation|cuisine]] est organisée, et les compagnie disposent d'une réserve [[armement|d'armes et d'armures]], qui peuvent être prêté ou donner aux nouvelles recrues. Même si l'armurerie est confiée à un [[forgeron]], ce matériel est généralement disparate, laid et en mauvais état<ref name="adwd,c67"/>. | ||
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Après le [[Fléau]] de [[Valyria]] et l'effondrement des [[Possessions]], les [[cités libres]] entrent en guerre durant une longue période appelée le [[Siècle de Sang]]. Des conflits opposent en particulier [[Lys]], [[Myr]] et [[Tyrosh]] dans une région originellement riche, appelée les [[Terres Disputées]]. Recourir à des [[épées-louées]] permet aux cités libres de ne pas risquer la vie de leurs citoyens. Cette politique a permis la création et l'enracinement de nombreuses compagnies libres dans cette région. D'après les [[rumeurs]], chaque fois que la paix semblait possible, les [[capitaines]] des compagnies libres agissaient de façon à raviver le conflit ou à déclencher de nouvelles guerres, ce qui leur permettait de s'engraisser encore et toujours de butin<ref name="twoiaf,c2-9">[[Les origines de la saga]], Le Fléau de Valyria.</ref><ref name="twoiaf,c8-2-4">[[Les origines de la saga]], Les Filles Querelleuses : Myr, Lys et Tyrosh.</ref>. | Après le [[Fléau]] de [[Valyria]] et l'effondrement des [[Possessions]], les [[cités libres]] entrent en guerre durant une longue période appelée le [[Siècle de Sang]]. Des conflits opposent en particulier [[Lys]], [[Myr]] et [[Tyrosh]] dans une région originellement riche, appelée les [[Terres Disputées]]. Recourir à des [[épées-louées]] permet aux cités libres de ne pas risquer la vie de leurs citoyens. Cette politique a permis la création et l'enracinement de nombreuses compagnies libres dans cette région. D'après les [[rumeurs]], chaque fois que la paix semblait possible, les [[capitaines]] des compagnies libres agissaient de façon à raviver le conflit ou à déclencher de nouvelles guerres, ce qui leur permettait de s'engraisser encore et toujours de butin<ref name="twoiaf,c2-9">[[Les origines de la saga]], Le Fléau de Valyria.</ref><ref name="twoiaf,c8-2-4">[[Les origines de la saga]], Les Filles Querelleuses : Myr, Lys et Tyrosh.</ref>. | ||
| − | L'une des plus ancienne compagnie libre serait celle des [[Puinés]], fondée par quarante cadets de nobles dépossédés et sans perspective. Seigneurs sans terre, chevaliers, aventuriers et exilés, notamment des [[Ouestriens]], ont pu servir dans cette compagnie. De nombreuses compagnies sont liées à l'histoire des Sept Couronnes : la [[Compagnie de la Rose]] aurait été fondée par des [[Nordiens]] (hommes et [[condition féminine|femmes]] d'après les récits) après la [[Conquête]] et les [[Briseurs d'Orage]] se sont constitués après la [[Danse des Dragons]]. Plus récemment, les [[rébellions Feunoyr]] ont conduit à la création de la [[Compagnie Dorée]], la plus célèbre, la plus puissante et aussi la plus honorable, selon certains<ref name="twoiaf,c8-2-4"/>. L'une des plus récente compagnie, les [[Erre-au-Vent]], a été fondée par un [[prince | + | L'une des plus ancienne compagnie libre serait celle des [[Puinés]], fondée par quarante cadets de nobles dépossédés et sans perspective. Seigneurs sans terre, chevaliers, aventuriers et exilés, notamment des [[Ouestriens]], ont pu servir dans cette compagnie. De nombreuses compagnies sont liées à l'histoire des Sept Couronnes : la [[Compagnie de la Rose]] aurait été fondée par des [[Nordiens]] (hommes et [[condition féminine|femmes]] d'après les récits) après la [[Conquête]] et les [[Briseurs d'Orage]] se sont constitués après la [[Danse des Dragons]]. Plus récemment, les [[rébellions Feunoyr]] ont conduit à la création de la [[Compagnie Dorée]], la plus célèbre, la plus puissante et aussi la plus honorable, selon certains<ref name="twoiaf,c8-2-4"/>. L'une des plus récente compagnie, les [[Erre-au-Vent]], a été fondée par un [[prince de Pentos]] en exil, appelé le [[Prince en Guenilles]]<ref name="twoiaf,c8-2-5">[[Les origines de la saga]], Pentos.</ref>. |
A l'époque de la [[saga]], après quatre siècles de ravages, les Terres Disputées ne sont plus qu'un désert d'os, de cendres et de champs salés, et une quarantaine de compagnies libres écument encore la région<ref name="twoiaf,c8-2-4"/>. | A l'époque de la [[saga]], après quatre siècles de ravages, les Terres Disputées ne sont plus qu'un désert d'os, de cendres et de champs salés, et une quarantaine de compagnies libres écument encore la région<ref name="twoiaf,c8-2-4"/>. | ||
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| + | Dans sa guerre, Daenerys profite toujours de l'appui de deux compagnies libres, les [[Corbeaux Tornade]] et les [[Puinés]]<ref name="adwd,c31">[[A Dance with Dragons, Chapitre 31, Daenerys]].</ref>, jusqu'à ce que ces derniers changent de camps pour soutenir [[Yunkaï]]<ref name="adwd,c37">[[A Dance with Dragons, Chapitre 37, Daenerys]].</ref>. | ||
== Notes et références == | == Notes et références == | ||
Version actuelle datée du 15 juillet 2025 à 01:28
V.O. : free company (s) / free companies (plu)
Les compagnies libres sont des compagnies de mercenaires, qui louent leurs services au plus offrant et peuvent être engagées pour participer à des batailles en échange d'une rémunération. Elles sont très présentes essentiellement en Essos, surtout dans les Terres Disputées[1][2]. Comme tous les mercenaires, les compagnies libres se battent pour de l'argent et sont donc d'une loyauté douteuse. Certaines n'hésitent pas à fuir le champ de bataille ou à rompre un contrat pour passer à l'ennemi en cas de difficultés ou de défaite imminente[3][4].
Sommaire
Généralités[modifier]
Voir catégorie : Liste des compagnies libres.
Les compagnies libres apparaissent durant le Siècle de Sang et prospèrent en Essos, grâce aux cités libres qui préfèrent les employer lors de leurs rares et sanglants conflits terrestres, plutôt que de risquer la vie de leurs propres citoyens. Lys, Myr et Tyrosh ont particulièrement recours à ces compagnies, dans leurs conflits pour les Terres Disputées. Quand elles ne sont pas employées par les cités libres, certaines compagnies libres tentent de se tailler leur propres royaumes. Certaines trouvent parfois un emploi dans les Sept Couronnes[2], pour renforcer un ost seigneurial.
Bien qu'ils s'appuient essentiellement sur un guet composé d'Immaculés pour protéger leur ville, les Qohoriens ont pu engager des compagnies libres ou offrir des cadeaux somptueux aux khals dothrakis pour assurer la paix[5].
Depuis la dernière guerre entre Pentos et Braavos aux alentours de l'an 200, les Pentoshis n'ont plus le droit d'engager des épées-louées, de passer des contrats avec des compagnies libres ou d"entretenir une autre armée que le guet municipal[6].
Composition[modifier]
Les mercenaires des compagnies libres ont généralement des origines diverses et variées. Beaucoup sont des ressortissants des cités libres ou d'Essos, des hors-la-loi ou des esclaves en fuite obligés de vendre leur épée[7]. Des jeunes garçons tentent souvent leur chance dans les compagnies libres : souvent des fils de prostituées, de jeunes fous aventuriers, des bougres ou des écuyers[8]. Certains d'entre eux sont les produits de la mixité induite par le brassage ethnique propre aux compagnies libres : ainsi, Brun Ben Prünh est le fils d'une mère dothrakie, d'une grand-mère d'Ibben et de Qohor, et il revendique une ascendance braavienne, estivienne, dornienne et ouestrienne[9]. On trouve aussi des Ouestriens : seigneurs sans terre, chevaliers, aventuriers et exilés déserteurs ou simples hors-la-loi[2]. Beaucoup d'entre eux sont des exilés chassés par la pauvreté ou fuyant la justice dans les Sept Couronnes[10]. Beaucoup d'Estiviens s'engagent comme mercenaires, où ils sont appréciés pour leurs compétences d'archers mercenaires grâce à leurs arcs d'orcœur, et où atteignent souvent de hauts rangs au sein des compagnies libres[11].
De nombreuses épées-louées adoptent un pseudonyme, chacun pouvant s'appeler comme il le souhaite et revendiquer l'identité qu'il veut au sein d'une compagnie libre : les mercenaires originaires de Westeros s'affublent souvent de noms de bâtardise, d'autres adoptent des noms de familles illustres, parfois même de maison disparues (Fort, Peake, d’Alluve, Lothston, Cole). Tous ne sont pas authentiques[12]. Certains ne sont connus que par des surnoms, conservant précieusement pour eux leur identité véritable[13].
Hiérarchie[modifier]
Chaque compagnie a son fonctionnement propre avec ses officiers. La ligne de commandement est généralement assurée par un commandant, assisté d'un commandant en second, de capitaines et de sergent. Le trésorier de la compagnie établit les contrats avec les employeurs, s'assure de leur paiement, tient les comptes, garde les coffres et verse sa part de butin à chacun[8]. Au sein de la compagnie, certains corps peuvent être détachés et confier à un commandant spécial, comme les archers dans la Compagnie Dorée ou ceux des Corbeaux Tornade. D'autres ont un tortionnaire attitré comme les Erre-au-Vent[14]. La Compagnie Dorée est la seule compagnie libre connue à disposer d'un maître-espion[12].
Fonctionnement[modifier]
Un homme peut engager son épée auprès d'une compagnie libre pour une période donnée, généralement un an. La plupart des compagnies libres font signer leurs membres dans des registres. Toute désertion est sévèrement punie, de même que (mutilation ou exécution). La plupart des compagnies ont une discipline sévère et elles sont souvent montées. Elles sont donc plus mobiles et rapides que les légions de fantassins ou les compagnies d'esclaves-soldats[13]. Par ailleurs, leurs campements sont généralement très bien organisés et surveillés. Comme la plupart des mercenaires, les membres des compagnies libres gardent leurs richesses sur eux[12]. Des sergents recrutent occasionnellement de nouvelles recrues, en leur faisant miroiter gloire, or, des jeunes femmes ou des jeunes hommes[7]. Le fils d'une épée-louée est bien souvent engagé dans une compagnie libre, en tant qu'apprenti, pour se former aux armes[15].
Les contrats conclus entre une compagnie libre et son employeur ont généralement pour rétribution de l'argent, mais la transaction peut aussi porter sur des esclaves offerts aux mercenaires[12], ou sur des promesses de terres et de titres[8]. La part du butin ou les récompenses promises sont généralement proportionnelles à la place du mercenaire au sein de la compagnie : le commandant et les officiers reçoivent une plus grosse part, que celle des hommes de troupes. Comme toutes les formations militaires, les campements de compagnies libres attirent les filles de camp, dont la fréquentation peut s'avérer risquer à cause de la vérole[12][8].
Certaines compagnies libres engagent des femmes guerrières : ce n'est pas le cas des Puinés[8], ni des Braves Compaings[16], mais on en trouve au moins une parmi les Erre-au-Vent[13]. Les compagnies libres ne semblent pas faire de discrimination en fonction de l'orientation sexuelle de ses membres : les Puinés ont au moins un membre ouvertement homosexuel et les mercenaires évoquent la possibilité de faire passer Tyrion pour son bougre ou pour celui de Jorah Mormont[8].
La plupart des compagnies libres disposent de toute la logistique pour partir en campagne : la cuisine est organisée, et les compagnie disposent d'une réserve d'armes et d'armures, qui peuvent être prêté ou donner aux nouvelles recrues. Même si l'armurerie est confiée à un forgeron, ce matériel est généralement disparate, laid et en mauvais état[8].
Histoire[modifier]
Après le Fléau de Valyria et l'effondrement des Possessions, les cités libres entrent en guerre durant une longue période appelée le Siècle de Sang. Des conflits opposent en particulier Lys, Myr et Tyrosh dans une région originellement riche, appelée les Terres Disputées. Recourir à des épées-louées permet aux cités libres de ne pas risquer la vie de leurs citoyens. Cette politique a permis la création et l'enracinement de nombreuses compagnies libres dans cette région. D'après les rumeurs, chaque fois que la paix semblait possible, les capitaines des compagnies libres agissaient de façon à raviver le conflit ou à déclencher de nouvelles guerres, ce qui leur permettait de s'engraisser encore et toujours de butin[1][2].
L'une des plus ancienne compagnie libre serait celle des Puinés, fondée par quarante cadets de nobles dépossédés et sans perspective. Seigneurs sans terre, chevaliers, aventuriers et exilés, notamment des Ouestriens, ont pu servir dans cette compagnie. De nombreuses compagnies sont liées à l'histoire des Sept Couronnes : la Compagnie de la Rose aurait été fondée par des Nordiens (hommes et femmes d'après les récits) après la Conquête et les Briseurs d'Orage se sont constitués après la Danse des Dragons. Plus récemment, les rébellions Feunoyr ont conduit à la création de la Compagnie Dorée, la plus célèbre, la plus puissante et aussi la plus honorable, selon certains[2]. L'une des plus récente compagnie, les Erre-au-Vent, a été fondée par un prince de Pentos en exil, appelé le Prince en Guenilles[6].
A l'époque de la saga, après quatre siècles de ravages, les Terres Disputées ne sont plus qu'un désert d'os, de cendres et de champs salés, et une quarantaine de compagnies libres écument encore la région[2].
Dans la saga[modifier]
Avant AGOT[modifier]
A l'époque du Siècle de Sang, les Qohoriens engagent les Vives Bannières et les Puînés pour renforcer leurs Trois Mille Immaculés, face aux Dothrakis de Khal Temmo. Voyant la bataille perdue, les deux compagnies libres prennent la fuite[3].
Dans AGOT[modifier]
Lord Tywin Lannister fait traverser le détroit à la compagnie des Braves Compaings pour renforcer son armée[17][18].
Dans ACOK[modifier]
Les Braves Compaings trahissent les Lannister et entrent au service des Stark[16], contre la promesse de lord Roose Bolton de céder Harrenhal à leur commandant, Varshé Hèvre. Étranger aux Sept Couronnes, Varshé Hèvre saisit l'occasion, sachant que cette récompense est dix fois plus grande que tout ce que les Lannister pourront lui offrir, mais ignorant dans le même temps qu'il s'agit d'un cadeau empoisonné[19].
Dans ASOS[modifier]
Les Braves Compaings sont abandonnés à Harrenhal par les Stark, qui n'ont plus besoin d'eux[19][20]. Lorsque ser Gregor Clegane s'empare du château, il ne reste plus que Varshé Hèvre, délirant de fièvre. Les Braves Compaings survivants ont déserté et tente de survivre en formant des petites bandes de hors-la-loi[21].
Pour renforcer ses troupes et se défendre leur ville contre l'armée de Daenerys Targaryen durant la guerre de la baie des Serfs, les Yunkaïis engage deux compagnies libres : les Puinés et les Corbeaux Tornade. A l'issue de la bataille de Yunkaï, ces deux compagnies libres rejoignent l'armée Targaryen[22].
Dans ADWD[modifier]
Les Yunkaïis recrutent trois compagnies libres dans leur guerre contre Daenerys Targaryen : les Longues Lances, les Erre-au-Vent et la Compagnie du Chat. Ils tentent également de recruter la Compagnie Dorée[7][23][24], mais celle-ci décline l'offre et s'engage auprès de lord Jon Connington et Griff le Jeune, un jeune homme prétendant être le prince Aegon Targaryen[12]. La Compagnie Dorée débarque dans le Cap de l'Ire et entame la campagne du prétendu Aegon Targaryen à Westeros[25].
Dans sa guerre, Daenerys profite toujours de l'appui de deux compagnies libres, les Corbeaux Tornade et les Puinés[24], jusqu'à ce que ces derniers changent de camps pour soutenir Yunkaï[26].
Notes et références[modifier]
Notes[modifier]
Références[modifier]
- ↑ 1,0 et 1,1 Les origines de la saga, Le Fléau de Valyria.
- ↑ 2,0, 2,1, 2,2, 2,3, 2,4 et 2,5 Les origines de la saga, Les Filles Querelleuses : Myr, Lys et Tyrosh.
- ↑ 3,0 et 3,1 A Storm of Swords, Chapitre 09, Daenerys.
- ↑ A Feast for Crows, Chapitre 14, Le Chevalier souillé.
- ↑ Les origines de la saga, Qohor.
- ↑ 6,0 et 6,1 Les origines de la saga, Pentos.
- ↑ 7,0, 7,1 et 7,2 A Dance with Dragons, Chapitre 07, Le domestique du marchand.
- ↑ 8,0, 8,1, 8,2, 8,3, 8,4, 8,5 et 8,6 A Dance with Dragons, Chapitre 67, Tyrion.
- ↑ A Storm of Swords, Chapitre 58, Daenerys.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 09, Tyrion.
- ↑ Les origines de la saga, Les îles d'Été.
- ↑ 12,0, 12,1, 12,2, 12,3, 12,4 et 12,5 A Dance with Dragons, Chapitre 25, Le seigneur perdu.
- ↑ 13,0, 13,1 et 13,2 A Dance with Dragons, Chapitre 26, Les Erre-au-Vent.
- ↑ Appendices ADWD.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 19, Tyrion.
- ↑ 16,0 et 16,1 A Clash of Kings, Chapitre 48, Arya.
- ↑ A Game of Thrones, Chapitre 70, Tyrion.
- ↑ A Storm of Swords, Chapitre 78, Tyrion.
- ↑ 19,0 et 19,1 A Storm of Swords, Chapitre 38, Jaime.
- ↑ A Storm of Swords, Chapitre 45, Jaime.
- ↑ A Storm of Swords, Chapitre 63, Jaime.
- ↑ A Storm of Swords, Chapitre 43, Daenerys.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 17, Daenerys.
- ↑ 24,0 et 24,1 A Dance with Dragons, Chapitre 31, Daenerys.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 62, Le griffon ressuscité.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 37, Daenerys.
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