Orwyle
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Orwyle fut le Grand Mestre du Conseil restreint du roi Viserys Ier Targaryen[1].
Grand Mestre Orwyle laisse derrière lui un récit, où il traite notamment de son action pendant la Danse des Dragons. Ces écrits seront repris par son successeur, Munkun, qui en tirera son livre, La Danse des Dragons : une chronique véritable[2]. Bien que ce livre serve de référence, il n'est pas dépourvu d'erreurs factuelles[3] et manque sans doute d'objectivité[4].
Sommaire
Histoire
Avant la Danse des Dragons
Orwyle est de haute naissance[5], et est archimestre[6].
En l'an 127, la mort du Grand Mestre Mellos entraîne des tensions à la cour : la princesse Rhaenyra Targaryen souhaite que le mestre de Peyredragon, Gerardys, soit nommé Grand Mestre, tandis que la reine Alicent Hightower recommande Alfador, le mestre des Hightower de Villevieille. Le Conclave des archimestres, seul habilité à désigner le Grand Mestre, élit finalement Orwyle. Au Conseil restreint de Viserys Ier Targaryen, Orwyle se montre un homme mesuré, qui évite de prendre parti entre les Noirs et les Verts. Par ailleurs, il arrive pendant quelque temps à redonner des forces au roi, en utilisant de puissantes potions, là où Mellos utilisait des sangsues[6].
Pendant la Danse des Dragons
Le troisième nuit de la troisième lune de l'an 129, alors que le roi Viserys Ier Targaryen vient à peine de décéder, Orwyle est convoqué à une réunion extraordinaire du conseil restreint. Apprenant le décès du roi, il aurait dressé la liste des tâches nécessaires à la fois à la préparation des funérailles du souverain et du couronnement de son héritière désignée, la princesse Rhaenyra Targaryen, alors alitée à Peyredragon du fait de sa grossesse. Toutefois, il aurait été interrompu par ser Otto Hightower, Main du Roi, et sa fille, la reine Alicent qui prétendent que la succession doit s'effectuer en faveur du prince Aegon, l'aîné des fils du roi par son second mariage. Seul lord Lyman des Essaims se serait exprimé en faveur de la princesse Rhaenyra, mais il aurait été tué par ser Criston Cole, lord Commandant de la Garde Royale, dès qu'il menace de quitter le Conseil. Lorsque ser Otto Hightower insiste pour qu'il ne soit fait aucun mal aux sympathisants de la princesse Rhaenyra qui accepteraient de ployer le genou devant Aegon, Orwyle aurait questionné la Main pour savoir quel sort serait réservé à ceux qui ne voudraient pas ployer le genou. La réponse de lord Jasper Wylde, maître des lois, aurait été sans appel : la mort[1][N 1].
Sept jours après le décès du roi Viserys Ier, Orwyle reçoit enfin l'autorisation d'envoyer des corbeaux messagers annonçant sa mort et l'accession au trône de son fils, Aegon II[7].
Lorsque le nouveau roi Aegon II Targaryen apprend qu'en réponse à son propre couronnement, sa demi-sœur Rhaenyra s'est faite couronner à Peyredragon avec la couronne de leur père subtilisée par ser Steffon Sombrelyn de la Garde Royale, il rentre dans une colère noire, accusant les partisans de sa demi-sœur de haute trahison. Le Grand Mestre Orwyle aurait tenté de proposer une médiation afin de persuader la princesse Rhaenyra que sa cause est sans espoir. Le roi Aegon aurait menacé le Grand Mestre, mais la reine mère Alicent et la reine Helaena auraient appuyé sa proposition. Le roi aurait fini par consentir[N 1].
Orwyle embarque pour Peyredragon afin de présenter des conditions de reddition avantageuses à Rhaenyra, accompagné de ser Arryk Cargyll de la Garde Royale, de ser Gwayne Hightower des manteaux d'or, ainsi que de scribes et septons. Après avoir présenté les termes proposés par Aegon, Orwyle se voit questionné par Rhaenyra sur l'identité de l'héritier désigné par feu le roi Viserys, et le Grand Mestre doit alors avouer que celui-ci a toujours souhaité voir sa fille lui succéder. Il ne peut alors que rentrer à Port-Réal où l'échec de sa mission met à nouveau le roi en colère[1]. Par ailleurs, la reine Rhaenyra lui a retiré sa chaîne de grand mestre, qu'elle a donné à Gerardys[6].
Lorsque le prince Aemond Targaryen propose un plan audacieux pour reconquérir le Conflans, le Grand Mestre lui conseille de faire appel aux forces de la maison Baratheon, mais le prince écarte cette proposition[8].
Lors de la chute de Port-Réal, orchestré par le parti de la princesse Rhaenyra, le Grand Mestre Orwyle est chargé par la reine Alicent d'envoyer des corbeaux à leurs partisans afin de leur demander des soutiens. Mais, alors qu'il rentre dans ses appartements pour s'exécuter, il aurait été arrêté par quatre hommes du guet de Port-Réal qui le conduisent dans les geôles le temps que les partisans de Rhaenyra s'assurent du contrôle du château[8].
Après le sac de Fossedragon, Rhaenyra abandonne Port-Réal, et les chevaliers de caniveau de ser Perkin la Puce s'emparent du Donjon Rouge, au nom de leur prétendant, Trystan Vrayfeu. Orwyle est libéré en même temps que les autres prisonniers des geôles. Le lendemain, Orwyle assiste à la cérémonie au cours de laquelle Trystan Vrayfeu monte sur le Trône de Fer[9]. Selon Munkun, à un moment non précisé, lord Larys Fort raconte à Orwyle comment il a caché Aegon II à Peyredragon[9].
Lorsque l'ost de Borros Baratheon arrive sous les murailles de Port-Réal, Orwyle participe aux pourparlers avec Larys Fort et la reine douairière Alicent Hightower. Les Verts trahissent le fantoche Trystan Vrayfeu, qui est jeté aux cachots alors que Borros Baratheon s'empare du Donjon Rouge. Orwyle redevient officiellement Grand Mestre d'Aegon II, et récupère la chaîne symbolisant sa charge. Auscultant les nombreuses blessures du roi Aegon II, il préconise d'amputer sa jambe gauche, ce que le roi refuse[10].
Après la Danse des Dragons
Suite à l'empoisonnement du roi Aegon II, Orwyle est présent dans la salle du trône quand arrivent les Gars et l'armée des seigneurs riverains. Il salue leur arrivée comme des sauveurs. Il est présent au conseil tenu par lord Cregan Stark quand celui-ci envisage de continuer la guerre pour détruire les forces des anciens partisans d'Aegon II, et est capturé et mis au cachot par les soldats Stark, avec les autres personnes suspectées d'avoir empoisonné leur roi. C'est lors de ce séjour en prison qu'il commence à rédiger ses confessions, qui serviront à son successeur, le Grand Mestre Munkun, de base pour son livre La Danse des Dragons : une chronique véritable. Sous la torture, il confesse avoir donné au maître des chuchoteurs Larys Fort le poison ayant servi à tuer Aegon II, mais sans savoir à quoi il servirait. Jugé complice de régicide lors du Jugement du Loup, il est condamné à mort par Cregan Stark, mais le jour où il devait être exécuté, il demande comme beaucoup d'autres accusés à rejoindre la Garde de Nuit[11]
Suite à sa condamnation, le Conclave remplace officiellement Orwyle par Munkun au poste de Grand Mestre. Emprisonné à Port-Réal dans l'attente de son transfert au Mur, Orwyle soudoie un de ses gardes pour s'échapper, et disparaît dans les bas quartiers, vêtu comme un mendiant[12].
En l'an 132, il est retrouvé dans un bordel appelé Chez Maman, au bas de la rue de la Soie. S'étant taillé les cheveux et la barbe et se faisant appeler Vieux Wyl, il y travaillait comme homme de ménage, tout en inspectant les clients de la maison pour repérer la vérole et en mélangeant du thé de lune et des potions de chanvrine et de régalsou pour que les « filles » de Maman se débarrassent des enfants non-désirés. Ayant appris à lire à certaines pensionnaires, il est repéré par les manteaux d'or et arrêté. En tant que condamné à mort ayant déserté la Garde de Nuit avant même de l'avoir rejointe, il est considéré comme un parjure, et les régents considèrent que la sentence de mort originelle prononcée par lord Stark contre lui doit s'appliquer. La Main du Roi Tyland Lannister argumente que la charge de Justice du Roi étant vacante et lui-même étant aveugle, la sentence ne peut être appliquée. Il utilise ce prétexte pour différer l'exécution d'Orwyle et l'enferme dans une vaste cellule confortable à la place, dans l'attente de son exécution[12].
Au début de l'an 133, une épidémie de fièvre d'Hiver fait de nombreuses victimes à Port-Réal. Devant le manque de mestres et de guérisseurs, Orwyle est libéré afin d'assister les malades. Suite au décès de Tyland Lannister, le jeune roi Aegon III Targaryen lui demande d'envoyer un message à lord Thaddeus Rowan de Boisdoré pour le faire venir à Port-Réal afin qu'il devienne sa nouvelle Main du Roi. Un autre corbeau messager est envoyé à lady Baela Targaryen, demi-sœur d'Aegon et dame consort de Lamarck, afin qu'elle revienne à la cour, avec son époux, lord Alyn Velaryon, dont Aegon veut faire son lord Amiral et maître des navires. Toutefois, à la fin de l'épidémie, ces décisions sont rapidement révoquées par les régents d'Aegon, prétextant de sa minorité pour les annuler. Orwyle retourne au cachot. La nouvelle Main du Roi, Unwin Peake, pourvoit enfin le poste de Justice du Roi, confié à ser Victor Risley, et organise un grand événement public à Port-Réal lors de la Fête de Notre Père-d'En-Haut de l'an 133, pour désengorger les geôles et faire exécuter toutes les sentences qui ne l'avaient pas été jusqu'alors. Contrairement aux autres condamnés à mort qui sont décapités par la hache de ser Victor Risley, la décollation d'Orwyle se fait à l'épée en raison de son âge, de sa haute naissance et de ses longs états de service[5].
Voir aussi
Selon Ran, co-auteur de Game of Thrones - Le Trône de Fer, les origines de la saga, Orwyle aurait rédigé son récit de la Danse des Dragons alors qu'il était tenu prisonnier dans les geôles du Donjon Rouge par Rhaenyra Targaryen, après la chute de Port-Réal. Orwyle se serait mis à écrire pour raconter sa version des faits et se donner le beau rôle. Toutefois, les conditions de détentions, la crainte chaque jour de voir un bourreau venir pour lui ont dû influencer son récit. Pour ne pas froisser son acariâtre geôlière ou tout autre personnage influent, Orwyle a sans doute fait très attention à ce qu'il racontait et à ce qu'il ne racontait pas[4]. Ces événements expliquent sans doute en partie certaines des inexactitudes ou des imprécisions de La Danse des Dragons : une chronique véritable du Grand Mestre Munkun, qui s'était basé sur son récit.
Dans House of the Dragon
Notes et références
Notes
- ↑ 1,0 et 1,1 Ces détails sont issus de la nouvelle La Princesse et la Reine, une chronique qui a été rédigée par l'archimestre Gyldayn. Bien qu'il se montre très affirmatif, Gyldayn n'a pas assisté à ces événements lui-même. S'il est capable de donner autant de précisions, c'est parce qu'il rapporte un compte-rendu, sûrement celui d'Orwyle. Or celui-ci a rédigé son récit des événements dans des conditions qui poussent à interroger son objectivité, comme l'a relevé George R. R. Martin (cf. So Spake Martin du 28 juin 2015 : (en) "Stockholm and Archipelacon Report" sur westeros.org).
Références
- ↑ 1,0, 1,1 et 1,2 La Princesse et la Reine.
- ↑ Les origines de la saga, Aegon II.
- ↑ A Dance with Dragons, Chapitre 09, Tyrion.
- ↑ 4,0 et 4,1 So Spake Martin du 28 juin 2015 : (en) "Stockholm and Archipelacon Report" sur westeros.org
- ↑ 5,0 et 5,1 Feu et Sang : Sous les régents – La guerre, la paix et les foires au bétail.
- ↑ 6,0, 6,1 et 6,2 Feu et Sang : Les héritiers du Dragon – Une affaire de succession.
- ↑ Feu et Sang : La Mort des Dragons – Les Noirs et les Verts.
- ↑ 8,0 et 8,1 Feu et Sang : La Mort des Dragons – Le Dragon rouge et le Dragon d'or.
- ↑ 9,0 et 9,1 Feu et Sang : La Mort des Dragons – La chute de Rhaenyra.
- ↑ Feu et Sang : La Mort des Dragons – Le bref et triste règne du roi Aegon II.
- ↑ Feu et Sang : L'Après-guerre – L'Heure du Loup.
- ↑ 12,0 et 12,1 Feu et Sang : Sous les régents – La Main encagoulée.