Aenys I Targaryen

De La Garde de Nuit
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Aenys Ier Targaryen
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Identité
V.O. Aenys I Targaryen
Dragon Vif-Argent
Apparence
Yeux lilas
Cheveux or argent
Statut
Rang prince
roi
Titre Roi des Sept Couronnes
Naissance 7 (Peyredragon)
Règne de 37 à 42
Décès 42 (Peyredragon)
Famille
Père Aegon Ier Targaryen
Mère Rhaenys Targaryen
Épouse Alyssa Velaryon (22)
Enfants Rhaena Targaryen (23)
Aegon Targaryen (26)
Viserys Targaryen (29)
Jaehaerys Ier Targaryen (34)
Alysanne Targaryen (36)
Vaella Targaryen (39)
Blasons
Le roi Aenys I dirigeait la maison Targaryen
Roi des Sept Couronnes
Aegon Ier Maegor Ier

Né en l'an 7, Aenys Ier Targaryen était le fils aîné du roi Aegon Ier Targaryen et de la plus jeune de ses sœurs-épouses, Rhaenys. À la mort de son père en l'an 37, il devint le deuxième roi de la dynastie Targaryen, à l'âge de trente ans. Pendant son règne, il dut faire face aux premières contestations de la suprématie de sa maison sur les Sept Couronnes depuis la Conquête. Roi faible et indécis, Il s'avéra incapable de résoudre les conflits et le royaume sombra dans la guerre de la Foi. Miné, le roi mourut prématurément en l'an 42[1].

Il épousa une cousine éloignée, Alyssa Velaryon, qui lui donna six enfants : Rhaena, Aegon, Viserys, Jaehaerys, Alysanne et Vaella[2].

Il montait le dragon Vif-Argent[3].

Personnalité[modifier]

Contrairement à son père et son demi-frère, Aenys n'est pas un guerrier, mais plutôt un intellectuel et un rêveur. Il apprécie l'alchimie[1], l'astronomie et l'astrologie, ce qui le pousse à s'entourer principalement de mestres, de septons et de beaux esprits. Comme sa mère Rhaenys, il raffole de chansons et de danses. Il est lui-même un bon chanteur mais également un bon cavalier. Charmant et courtois, il parvient à se faire des amis aussi bien parmi les nobles que le petit peuple. Aenys se montre généreux et aimant avec sa famille. Il accorde facilement sa confiance et se montre soucieux de plaire à tous[4]. Toutefois, il cherche sans cesse l'approbation de ceux qui l'entourent et se révèle particulièrement indécis, de crainte de décevoir les uns ou les autres[1]. Confronté aux difficultés, il cherche à discuter, concilier et satisfaire tout le monde[4].

Physique[modifier]

Nourrisson, Aenys est chétif et maladif. Il a de petits yeux humides et pleure constamment[1][4].

Si, dans sa jeunesse, il fait preuve de bonne volonté lors des entraînements, il manque de force pour être un bon combattant et perd tout intérêt pour le maniement en grandissant[4]. Une fois adulte, Aenys a la même taille que son père sans en avoir le physique de guerrier. Il a des yeux lilas, d'une couleur plus pâle que le violet de son géniteur et un regard rêveur et anxieux. Il porte une couronne d'or plus ouvragée que celle de son prédécesseur[5] et souvent des vêtements délicats et raffinés[4].

Au terme de cinq ans de règne, la peur et les doutes ont eu raison de sa santé : vieilli prématurément, à seulement trente-cinq ans, il en paraît soixante[4].

Histoire[modifier]

Enfance[modifier]

Aenys naît en l'an 7. Il est le fils aîné d'Aegon Ier Targaryen et de sa sœur-épouse, Rhaenys Targaryen. C'est un enfant maladif, et les mestres craignent pour sa survie, d'autant qu'il refuse toute nourrice autre que sa mère. Il aurait pleuré une quinzaine de jours lors de son sevrage. Rapidement, certains doutent qu'il soit bien le fils d'Aegon le Conquérant et pensent que l'enfant pourrait être le fils d'un des jeunes chanteurs ou des saltimbanques dont Rhaenys s'entoure constamment. Il reçoit à cette période un jeune dragon récemment éclos, Vif-Argent, ce qui semble le fortifier et fait taire les rumeurs. En l'an 10, Aenys n'a que trois ans lorsqu'il perd sa mère Rhaenys, tuée à Dorne avec son dragon Meraxès au cours d'un assaut. Inconsolable, il se remet à ramper, semblant oublier comment marcher, au grand désespoir de son père[4].

Au cours des années qui suivent, le jeune prince Aenys accompagne son père partout. Ils sont généralement en pérégrinations royales, ce qui est l'occasion pour lui de rencontrer le peuple des Sept Couronnes, ou bien à Fort-Aegon, mais passe peu de temps à Peyredragon où résident sa tante Visenya et son demi-frère Maegor. Les chevaliers de la Garde Royale et parfois Aegon en personne, se chargent de l'instruction militaire d'Aenys : s'il se révèle volontaire et assez courageux, il manque de force. Il arrive tout juste à se battre correctement. Son père lui offre de nombreux chevaux, mais il aime par-dessus tout monter son dragon[4].

Mariage[modifier]

En l'an 22, il épouse lady Alyssa Velaryon, sa cousine[N 1][1] et fille du maître des navires, lord Aethan Velaryon. L'année suivante, lady Alyssa donne naissance à leur premier enfant : la princesse Rhaena Targaryen. Cette naissance remet en cause l'ordre de succession au Trône de Fer. Aenys est unanimement reconnu comme le légitime héritier du roi Aegon Ier Targaryen, en tant que premier de ses fils. En revanche, il est difficile de savoir qui, de Rhaena, fille d’Aenys ou de Maegor, fils cadet d’Aegon, est second dans la ligne de succession. Les règles de dévolution de la couronne ne sont pas encore clairement établies à cette époque, et Maegor comme Rhaena pourraient par la suite prétendre succéder à Aenys[4].

Afin de régler le problème, la reine Visenya propose de fiancer Maegor et Rhaena, comme le permet la tradition valyrienne que suivent encore les Targaryen. Ainsi, le problème pourrait être réglé : leur mariage confondrait leur légitimité et leurs prétentions au Trône. Les parents de Rhaena rejettent ce projet d'union. L'intervention du Grand Septon de Villevieille y met un terme définitif et entraîne le mariage de Maegor avec lady Ceryse Hightower[4].

En l'an 23, Aenys et Aegon se rendent à Dorne sur leurs dragons pour participer à un festin de l'amitié, organisé pour célébrer les dix ans de paix depuis la première guerre Dornienne[4].

Le mariage d'Aenys et Alyssa s'avère fertile : un fils, Aegon, naît en l'an 26, suivi par Viserys en l'an 29, Jaehaerys en l'an 34 et Alysanne en l'an 36[4].

Vieillissant, le roi Aegon Ier Targaryen décide, à partir de l'an 33, d'abandonner ses pérégrinations royales et de confier cette tâche à Aenys et son épouse. Le prince héritier et sa famille consacrent la moitié de chaque année à voyager à travers les Sept Couronnes pour se faire connaître de leurs sujets[4].

Début de règne[modifier]

En l'an 37, alors qu'il est en visite à Hautjardin, Aenys reçoit la nouvelle de la mort de son père, Aegon le Conquérant. À dos de dragon, il rentre précipitamment à Peyredragon où il est couronné et proclamé roi des Sept Couronnes par le Grand Mestre Gawen. Les seigneurs, chevaliers et septons s'agenouillent et lui jurent fidélité. Son demi-frère Maegor fait de même, mais Aenys le relève, l'embrasse et le traite en égal. Afin de se concilier l'aide et le soutien de Maegor dans son futur gouvernement, Aenys lui offre la prestigieuse épée en acier valyrien de leur père, Feunoyr[4].

Le nouveau roi fait voile jusqu'à Port-Réal pour y revendiquer le Trône de Fer et se faire acclamer par la foule. Il entreprend ensuite un long voyage avec toute sa famille, qui les mène à Vivesaigues, Port-Lannis et Hautjardin. Partout où ils passent, le peuple se presse pour les applaudir. Ils arrivent finalement à Villevieille où le Grand Septon donne sa bénédiction à Aenys et lui offre une couronne d'or jaune ouvragée, qui porte, gravés, les visages des Sept[4].

L'accession au trône d'Aenys en l'an 37 ne fait pas l'unanimité. Certains estiment que le royaume a besoin d'un roi-guerrier, tel Maegor, plutôt que d'un rêveur comme Aenys[N 2]. Des troubles éclatent rapidement dans toutes les régions : les nobles des Sept Couronnes tentent de se rebeller contre le pouvoir des Targaryen, qui les ont soumis une génération plus tôt. La force et le prestige d'Aegon les intimidaient, mais la faiblesse d'Aenys les incite à la rébellion, afin de retrouver leur liberté[4].

Le premier rebelle, Harren le Rouge, descendant autoproclamé d'Harren le Noir, met à sac Harrenhal et se proclame roi du Conflans, alors qu'Aenys est l'invité des Tully à Vivesaigues. Lord Tully prie le roi de monter Vif-Argent et d'aller punir les rebelles. Aenys, paralysé par le terrible souvenir de la mort de sa mère sur son dragon Meraxès à Dorne, préfère ordonner à lord Tully de rassembler le ban du Conflans. Cependant, il ne se décide à marcher sur Harrenhal qu'une fois un millier d'hommes réunis sous ses ordres. Lorsqu'ils y arrivent enfin, les rebelles ont abandonné la forteresse pour se réfugier dans la campagne environnante. Le temps qu'Aenys retourne à Port-Réal, de nouveaux foyers de rébellion sont apparus. Dans le Val, Jonos Arryn revendique le titre de roi de la Montagne et du Val. Dans les îles de Fer, un individu, prétendant être le roi-prêtre Lodos, appelle les Fer-nés à la révolte. Dans les montagnes Rouges de Dorne, le Roi Vautour rassemble les Dorniens pour venger les morts de la première guerre Dornienne[4].

Le roi tergiverse sur la conduite à tenir. D'après le Grand Mestre Gawen, Aenys ne comprend pas pourquoi ces événements se produisent et s'interroge sur le tort qu'il aurait pu causer aux rebelles. Il pense un temps leur envoyer des messages pour connaître leurs griefs et comprendre leurs raisons d'agir. Craignant pour la vie de sa famille, il l'envoie à Peyredragon. Il commande à sa Main, lord Alyn Castelfoyer, de conduire une armée dans le Val pour défaire Jonos Arryn, mais se ravise une fois la flotte enfin prête à appareiller pour le Val, préférant garder ses forces à Port-Réal pour défendre la cité. Il choisit à la place d'envoyer lord Alyn avec une centaine d'hommes contre Harren le Rouge ainsi que de convoquer un Grand Conseil pour discuter de la meilleure manière de combattre les autres rebelles[4].

Aenys n'a pas le temps de réunir ce Grand Conseil. Les troubles sont finalement réglés par l'intervention d'hommes plus énergiques : Lord Allard Royce et le prince Maegor mettent fin aux agissements de Jonos Arryn. Lord Goren Greyjoy élimine le prétendu Lodos et ses partisans dans les îles de Fer. Le roi Vautour commet l'erreur de diviser son ost. La première moitié, dirigée par lord Walter Wyl, est défaite par lord Orys Baratheon au pied de Pierheaume. L'autre moitié, menée par le roi Vautour lui-même, est vaincue lors de la Chasse au Vautour par les seigneurs marchiens Ellyn Caron et Harmon Dondarrion avec l'aide de lord Samwell Tarly, dit « Sam le Sauvage ». Si Harren le Rouge parvient à tuer lord Alyn Castelfoyer lors d'un ultime duel, il est lui-même tué par l'écuyer de la Main, Bernarr Brune[4].

Le roi les récompense tous : Bernarr Brune est adoubé, les autres reçoivent de l'or, des titres et des honneurs[4]. Aenys promet imprudemment à lord Goren Greyjoy de satisfaire un de ses vœux. Celui-ci demande que les septons, les septas, et tous les religieux de la Foi des Sept soient bannis des Îles de Fer[4][6]. Accueilli en héros à Port-Réal, le prince Maegor[4], dont la brutalité et l’intransigeance se prêtent davantage au gouvernement d’un royaume récemment unifié[1], devient la nouvelle Main du Roi Aenys[4][7].

Les querelles familiales[modifier]

La bonne entente entre Aenys et son demi-frère Maegor dure de l'an 37 à l'an 39 de sorte que leur gouvernement semble avoir été efficace durant cette période. Mais l’extrême fertilité d’Alyssa Velaryon mine sans doute cet équilibre : en l'an 39, la reine donne au roi Aenys un sixième enfant, Vaella Targaryen, qui ne survit pas longtemps tandis que l'union du prince Maegor et de Ceryse Hightower reste quant à elle désespérément infertile. Maegor déclare sa femme stérile et prend pour seconde épouse lady Alys Herpivoie, sans l'accord et hors de la présence du roi. Ce mariage polygame, défi à l’autorité royale et à la Foi des Sept, suscite un violent conflit entre Aenys et son demi-frère. De plus, cette union, célébrée selon un rite valyrien, non seulement n’est pas reconnue dans les Sept Couronnes mais aussi provoque l’ire du clergé des Sept[N 3]. Le père de lady Ceryse Hightower proteste et le Grand Septon s'emporte contre ce mariage qu'il juge contre-nature. Aenys tente de les calmer par le dialogue, en vain. Piqué au vif et courroucé, ce dernier lance un ultimatum à son demi-frère : soit il renonce à sa nouvelle épouse, soit il s'exile pour cinq ans. Maegor refuse de se soumettre et choisit l'exil en l'an 40. Il part pour Pentos sur le dos de son dragon Balerion. Il abandonne sa première femme et armé de l'épée en acier valyrien Feunoyr, emmène avec lui sa nouvelle épouse. Aenys exige de son demi-frère qu’il lui restitue la prestigieuse lame, mais pour toute réponse, Maegor lui lance l’insolent défi de tenter de la récupérer par lui-même[4].

C'est le septon Murmison, réputé pour ses guérisons prétendument miraculeuses, qu'Aenys nomme comme nouvelle Main pour remplacer Maegor. Le roi espère apaiser ainsi le Grand Septon, mais il n'en est rien et les critiques sur les mœurs des Targaryen ainsi que sur l'incapacité du roi à gérer le conflit avec son frère se multiplient. Aenys demande à Murmison d'apposer chaque soir ses mains sur le ventre de lady Ceryse, afin de soigner son infertilité. Le roi espère un miracle qui permettrait le retour de son demi-frère. Mais le miracle n'arrive pas, et lady Ceryse décide de quitter la cour, exaspérée par le rituel qu'on lui impose. Au cours de l'année qui suit, Aenys se soucie peu du mécontentement né des récents événements. Il se consacre tout entier à la construction du Donjon Rouge, sur la colline d'Aegon. Il souhaite une forteresse plus grande et somptueuse que Peyredragon, plus belle qu'Harrenhal, qui puisse accueillir ses descendants pour les siècles à venir[4].

En l'an 41, Aenys décide de marier ses enfants aînés Rhaena et Aegon selon l'ancienne coutume valyrienne[N 3]. Le Grand Septon dénonce une nouvelle fois ce mariage incestueux qu’il tient pour une obscénité : il annonce que tous les enfants qui en naîtront seront considérés comme des abominations. Le jour du mariage, les Fils du Guerrier de la Foi Militante se répandent dans les rues pour manifester leur mécontentement et repérer ceux des seigneurs qui assistent aux noces. La cérémonie est présidée par la Main du Roi, septon Murmison. Au banquet, Aenys accorde à son héritier Aegon le titre de prince de Peyredragon, jusque-là porté par Maegor. Furieuse, la mère de ce dernier, la reine douairière Visenya, quitte la réception sans la permission du roi pour retourner immédiatement à Peyredragon[4].

Aenys ne prend pas conscience qu'il dresse tout le royaume contre lui. Il envoie Rhaena et Aegon dans une de ces pérégrinations royales qui ont affermi le succès de la maison Targaryen au temps d'Aegon Ier Targaryen. Il découvre alors qu'ils sont hués où qu'ils aillent. Pour avoir célébré un mariage incestueux, Murmison est excommunié par le Grand Septon. Aenys envoie un long courrier à ce dernier pour expliquer les traditions des Valyriens et demander la réintégration de Murmison dans les rangs du clergé. La réponse du Grand Septon est virulente : il donne à Aenys le surnom de « Roi Abomination », le traite de tyran et annonce ne plus reconnaître son droit à régner sur les Sept Couronnes[4]. Cet acte déclenche un conflit connu sous le nom de guerre de la Foi[4].

La Guerre de la Foi[modifier]

Les fidèles de la Foi et les dévots soutiennent la position du Grand Septon. La situation s'envenime rapidement, à tel point que Murmison est assassiné quinze jours plus tard par des Pauvres Compagnons. Les membres de la Foi Militante se montrent de plus en plus menaçants à Port-Réal. Comme le Donjon Rouge encore inachevé ne peut les accueillir, Aenys décide de quitter la capitale avec sa femme et ses trois enfants cadets. Trois jours avant qu'ils ne fassent voile vers Peyredragon, deux Pauvres Compagnons tentent de l'assassiner. L'intervention de ser Raymont Baratheon de la Garde Royale le sauve de justesse[4].

À Peyredragon, il est accueilli par les reproches de la reine Visenya Targaryen, qui critique sa faiblesse dans la gestion du conflit et demande l'autorisation d'aller brûler le Grand Septon de Villevieille avec son dragon. Aenys préfère renvoyer la reine douairière dans sa chambre, avec l'interdiction d'en sortir[4].

À la fin de l'an 41, la rébellion des fidèles des Sept s'étend. Des seigneurs dévots rejettent la royauté des Targaryen, accusés d'impiété. Les Pauvres Compagnons sillonnent les routes, alors que les Fils du Guerrier prennent le contrôle de Port-Réal. Au début de l'an 42, Aenys est cloîtré à Peyredragon, rongé par les doutes et la peur. D'après le Grand Mestre Gawen, Aenys, souvent alité, souffre de crampes d'estomac et présente désormais l'apparence d'un vieillard, bien qu'âgé seulement de trente-cinq ans. Comme le Grand Mestre échoue à le guérir, la reine douairière Visenya offre ses services pour soigner son neveu. Ses remèdes semblent efficaces pendant un temps, jusqu'à ce qu'Aenys apprenne que ses héritiers sont assiégés à Crakehall par des milliers de Pauvres Compagnons. Il s'effondre et meurt trois jours plus tard[4].

Selon les rites funéraires des Targaryen, le corps d'Aenys est livré aux flammes dans la cour de Peyredragon, sous les yeux de sa femme, Alyssa, et de ses trois enfants cadets, Viserys, Jaehaerys et Alysanne[4].

Mort suspecte d'Aenys[modifier]

Après sa mort, Visenya a été accusée sans preuve d'être à l'origine de la mort de son neveu, soupçonnée d'avoir œuvré pour offrir le Trône de Fer à son fils Maegor[1].

Cette version des faits correspond effectivement à l'enchaînement des événements. Visenya avait toujours cherché à favoriser son fils et prétendait qu'il ferait un meilleur roi qu'Aenys. Son neveu l'avait outragée en exilant son fils, en le privant du titre de prince de Peyredragon et en rejetant ses avis pour mettre un terme au conflit avec la Foi. Visenya avait participé à la Conquête d'Aegon et avait conscience que les hésitations d'Aenys compromettaient l'autorité de la maison Targaryen sur les Sept Couronnes. Tout en soignant dans un premier temps son neveu, elle aurait pu, au bout du compte, décider de l'empoisonner afin d'offrir un roi plus énergique au royaume[4].

À la mort d'Aenys, elle réagit immédiatement en montant son dragon Vhagar, pour ramener en Westeros son fils exilé à Pentos. Maegor, dès son retour, revendique la couronne et le trône, au mépris des règles de succession qui désignent comme héritier légitime le fils d'Aenys, le prince Aegon. Après avoir couronné Maegor, Visenya soutient le règne de son fils jusqu'à sa mort, en l'an 44[4].

Conseil restreint[modifier]

Aenys Ier Targaryen semble conserver les conseillers de son père lorsqu'il prend le pouvoir en l'an 37. Alyn Castelfoyer reste Main du Roi jusqu’à sa mort prématurée dans l'année qui suit le couronnement d'Aenys, en affrontant le rebelle Harren le Rouge. Aenys le remplace par son demi-frère, le prince de Peyredragon Maegor, qui s'est illustré contre un autre rebelle, Jonos Arryn. Maegor reste à ce poste jusqu'à son exil en l'an 39. Septon Murmison lui succède jusqu'à son assassinat en l'an 41[4].

Le Grand Mestre Gawen, qui officiait déjà depuis plusieurs années auprès d'Aegon le Conquérant, conserve son office pendant tout le règne d'Aenys[4].

Notes et références[modifier]

Notes[modifier]

  1. La mère d'Aegon Ier Targaryen était une Velaryon. Par ailleurs, lady Alyssa Velaryon avait, elle aussi, du sang targaryen par sa mère, une Massey (cf. Les origines de la saga, Aenys Ier)
  2. Ces rumeurs sont entretenues par la reine-douairière Visenya Targaryen, mère de Maegor, qui estime que la raison ayant poussé Aenys à confier Feunoyr à son demi-frère était sa conviction de ne pas avoir l'étoffe d'un roi (cf. Les Fils du Dragon).
  3. 3,0 et 3,1 À Valyria, la tradition permettait de se marier au sein de sa propre famille. Les unions incestueuses entre frère et sœur ou oncle et nièce étaient très fréquentes. Certains rites autorisaient également des unions polygames, cependant plus rares. Cela devait permettre de garder le « sang de dragon » pur (cf. Les Fils du Dragon). On peut aussi supposer que cette pratique avait pour but d'éviter de disperser les dragons et le patrimoine de chaque famille de Seigneur Dragon entre de trop nombreux cousins.
    Dans les Sept Couronnes en revanche, la Foi des Sept considérait la polygamie et l'inceste comme des péchés contre-nature. Les enfants qui naissaient de telles unions étaient vus comme des bâtards et des abominations (cf. Les Fils du Dragon).

Références[modifier]