Condition féminine

La condition féminine dans le monde connu varie en fonction des lieux et des cultures.

A Westeros

Dans les Sept Couronnes

Généralités

Dans la société féodale des Sept Couronnes, le rôle de la femme dépend entre autres de sa condition sociale. Chez les roturiers, les femmes peuvent occuper des positions équivalentes à celles des hommes dans plusieurs domaines. Elles peuvent notamment posséder et tenir des auberges ou des établissements de plaisir.

Selon leur personnalité, elles peuvent très bien imposer leurs vues à leur mari. D'une certaine manière, le rôle des femmes dans la noblesse peut sembler plus effacé. Si elles bénéficient généralement d'une éducation soignée, généralement prodiguée par une septa, celle-ci les destine à des taches d'intendance de la maisonnée de leur futur époux. En effet, la condition des jeunes filles de la noblesse est bien souvent de permettre une alliance matrimoniale avantageuse à leur maison. Lors des conflits, il est d'ailleurs reconnu que les filles et les femmes ont moins de valeur en tant qu'otages. Cependant, elles peuvent exceptionnellement obtenir des positions importantes.

• Lorsqu'un noble meurt sans autre héritier de son sang qu'une fille, celle-ci peut hériter de ses possessions et de ses droits. C'est le cas notamment de lady Cersei Lannister, devenu suzeraine des terres de l'Ouest et dame de Castral Roc, après la mort de son père. C'est aussi le cas de lady Rohanne Tyssier, dame de Froide-Douve. Lors de la mort de Balon Greyjoy, qui s'était proclamé roi du Sel et du Roc, Mestre Murenmure estime que son trône devrait aller à son dernier fils encore vivant, Theon, puis, à la mort de ce dernier, à sa sœur Asha ;
• Lorsque son époux meurt, sans autre héritier, son épouse peut hériter de ses possessions et prendre la direction de sa famille. C'est aussi le cas de lady Barbrey Dustin, qui dirige la maison Dustin après la mort de son époux, lord William Dustin. Cette position de premier plan peut n'être que temporaire, dans le cas où le seigneur avait un autre héritier, dont sa femme assure simplement la régence jusqu'à sa majorité. C'est notamment le cas de la reine des Sept Couronnes Cersei Lannister, qui devient régente du royaume à la mort de son époux, Robert Baratheon.

Le mariage peut leur être imposé par leur père ou par leur suzerain légitime, laissant peu de place aux sentiments et aux espoirs personnels des femmes. Il n'existe aucune limite d'âge pour le mariage : Ermesande Fengué épouse ainsi Tyrek Lannister alors qu'elle n'a qu'un an. Il est toutefois généralement admis qu'il vaut mieux ne pas consommer le mariage trop tôt : c'est la raison donnée par certains mestres aux problèmes de fertilité d'Aemma Arryn, mariée à onze ans, déflorée à treize. Toutefois, les premières règles sont généralement interprétées comme le signe qu'une fille est devenue femme, qu'elle est prête à enfanter et donc, à être mariée, comme c'est le cas de Sansa Stark. Nombreuses sont les jeunes filles à mourir en couches suite à des mariages précipités ou imposés : c'est le cas de la fille aînée de Unwin Peake, morte à douze ans. L'âge et la pression sociale obligent toutefois les pères à hâter les mariages, car passé un certain âge, il devient suspect de ne pas chercher à marier sa fille : à seulement dix-neuf ans, Walda la Belle est la cible des quolibets de sa cousine Walda la Grosse pour ne toujours pas être mariée, le roi Jaehaerys le Conciliateur exige que sa fille Daella soit mariée à sa majorité, qui est à seize ans.

Il existe quelques exemples de femmes ayant accédé à des responsabilités importantes, mais il s'agit plus d'exceptions que d'une norme.

La religion des Sept peut revêtir des aspects misogynes, certains religieux faisant de la femme un être impur, manipulateur et dépravé, n'hésitant pas à jouer de ses charmes pour soumettre les hommes. Trois aspects de la divinité sont toutefois féminins : la Mère, la Jouvencelle et l'Aïeule. Au-delà de leur caractère sacré, elles sont un reflet de la place dévolue aux femmes dans la société ouestrienne. Une forme particulièrement humiliante de pénitence réservée aux femmes est la marche d'expiation.

Exception fer-née

La culture fer-née, modelée par les principes de l'Antique Voie, est exclusivement guerrière et maritime. Les valeurs martiales y étant prépondérantes, cela ne laisse de fait que peu de responsabilités aux femmes, qui ne sont pas même représentées au sein du clergé. Les traditionnalistes considèrent qu'une femme mène ses combats lors de ses accouchements, et non les armes à la main.

En plus de leurs épouses légitimes (les femmes-roc) qui donnaient naissance à leurs héritiers, les combattants fer-nés enlevaient fréquemment des femmes lors de leurs razzias afin qu'elles deviennent leurs concubines ou leurs servantes (les femmes-sel). Si cette pratique semble être tombée en désuétude, certains fer-nés comptent cependant toujours des femmes-sel dans leurs foyers. C'est le cas notamment de Victarion Greyjoy, et le futur lord Balon en capture lors de ses premières razzias.

Exceptionnellement, certaines femmes peuvent être admises dans les équipages au même titre que leurs maris et l'on prétend que la mer et le sel les masculiniseraient ; elles seraient ensuite dotées des mêmes appétits et aspirations que la plupart des hommes.

Plus rares encore sont celles qui, comme Asha Greyjoy, deviennent les capitaines de leurs navires. Étant dotée d'un charisme certain et ayant démontré ses talents de meneuse d'hommes, cette dernière a acquis le respect de son équipage qui est prêt à mourir pour elle. Pour autant, un traditionaliste comme son oncle Aeron Greyjoy lui dénie tout droit au Trône de Grès.

Les Paludiers

L'isolement des Paludiers et leur culture très respectueuse de l’héritage des Premiers Hommes et des enfants de la forêt font que leur organisation sociale est très spécifique. Les femmes de ce peuple peuvent ainsi être de redoutables pêcheuses et chasseresses, arborer des habits considérés comme masculins, et être initiées aux techniques de combat propres à ce peuple.

Les clans des Montagnes de la Lune

Vivant en marge des populations ouestriennes, les clans des Montagnes de la Lune ont une structure tribale qui semble relativement égalitaire au regard des rapports hommes-femmes. Ces dernières prennent part aux palabres et aux conseils de guerre, et certaines d'entre elles peuvent devenir des chefs de clans et des guerrières respectés à l'instar de Chella.

Au-delà du Mur

Le peuple libre accorde moins d'importance au genre que les agenouillés des terres du Sud. Les filles peuvent devenir des guerrières, appelées piqueuses, qui participent aux razzias. Tormund ne comprend pas pourquoi les otages livrés à la Garde de Nuit doivent forcément être des garçons : il estime que la plupart des pères aiment autant leurs filles que leurs garçons.

En Orient

Dans les cités libres

A Volantis

Les triarques, dirigeants de la cité libre de Volantis, sont élus par tous les propriétaires terriens de la ville, hommes et femmes. Autrefois, certains triarques, comme Trianna, étaient des femmes. Appartenant à la faction des Éléphants, ce sont elles qui ont mis fin au Siècle de Sang. Depuis, aucune femme n'a accédé à ce mandat.

Chez les Dothrakis

À première vue, la condition des femmes chez les Dothrakis pourrait sembler très mauvaise. Elles sont en effet reléguées à un rôle d'arrière-plan dans les khalasars et ne sont considérées que comme des biens lors des conflits entre différents khals. En effet, le mode de vie guerrier des Dothrakis laisse peu de place aux femmes en dehors de leur rôle de génitrice, ce qui est illustré par la cession des armes rituelles à son époux par la future khaleesi lors de son mariage avec un khal. Cependant, le cœur de la vie spirituelle des Dothrakis est représenté par le dosh khaleen, une assemblée d'anciennes khaleesis qui représente une autorité indiscutable à Vaes Dothrak où elles ont préséance sur les hommes.

Chez les Lhazaréens

Le culte du Pâtre Suprême est rendu par des prêtresses appelées épouses divines qui officient dans des temples où elles assurent également la fonction de guérisseuses. L'importance de leur position sociale est attestée par la somptuosité de leurs robes, et la fonction se transmet de mère en fille.

A Qarth

Les femmes qarthiennes portent traditionnellement le sein nu. Elles sont habillées de manière distinguée : leurs vêtements sont faits de lin, de soie, de brocart et de peaux de tigre.

Dans le Pays de Ghis

La vie des femmes du Pays de Ghis est sensiblement différente de celle des Ouestriennes. En effet, elles sont voilées et leurs époux les considèrent comme un bien à protéger : regarder une femme noble équivaut à attenter à son honneur. C'est un affront qui ne peut être lavé que par des châtiments tels qu'arracher le foie de celui qui a « violé des yeux » cette femme.

Les fonctions et les institutions religieuses sont toutefois l’apanage des femmes, qui officient comme prêtresses dans les temples dédiés aux anciens dieux de Ghis. Nommées les Grâces, elles sont subdivisées en plusieurs ordres soumis à l’autorité de la Grâce Verte.

Ailleurs dans le monde

Dans les îles d'Été

Homme ou femme, riche ou pauvre, noble ou roturier, chaque Estivien séjourne un temps dans les temples de l'amour pour partager son corps avec qui le désire. Les dieux des îles d'Été seraient honorés par l'acte d'accouplement entre hommes et femmes. Certains ne servent qu'un an, mais les plus beaux, les plus habiles et les plus compatissants peuvent s'élever au sein de ce clergé, où le plaisir charnel est considéré comme un art. Des femmes peuvent devenir prêtresses, et graver les chansons et histoires des îles sur les troncs des Arbres-palabres.

Des guerrières combattent aux côtés des hommes dans les très rares batailles ritualisées des îles d'Été. Elles peuvent être blessées ou tuées comme les autres combattants, mais aucune n'est jamais violée. Les femmes peuvent diriger des communautés en tant que princesse.

Voir aussi

• Mariage
• Prostitution
• Sang de lune