Mort mystérieuse d'Helaena Targaryen

La mort mystérieuse d'Helaena Targaryen est un des événements de la Danse des Dragons, opposant les Noirs de Rhaenyra Targaryen aux Verts d'Aegon II, frère-époux d'Helaena. Alors que Rhaenyra tient Port-Réal et Helaena depuis une demi-année, cette mort tragique survient à un moment où le camp des Noirs a subi de nombreuses défaites, trahisons et défections consécutives. Rhaenyra a perdu ses principaux alliés et Port-Réal gronde contre elle. La mort tragique d'Helaena est l'élément déclencheur d'une révolte sans précédent à Port-Réal, qui renverse le pouvoir en place et force Rhaenyra à s'enfuir.

Contexte

Helaena Targaryen est considérée comme folle depuis l'assassinat sous ses yeux de son fils Jaehaerys un an plus tôt. Elle ne représente plus aucune menace pour les Noirs depuis lors, ne montant plus son dragon, Songefeu. Lors de la prise de Port-Réal par Rhaenyra, les partisans du prétendant Aegon II Targaryen exfiltrent ce dernier, ainsi que ses deux enfants survivants, Jaehaera et Maelor ; la reine Helaena est en revanche abandonnée. Les Noirs la trouvent dans ses appartements et la font prisonnière. Sa captivité dure une demi-année, au cours de laquelle elle n'a aucune nouvelle de sa famille ; son fils Maelor meurt à Pont-l'Amer, sauvagement assassiné par une foule. Bien qu'aucune annonce n'est faite à ce sujet, la nouvelle est connue à Port-Réal, où une autre rumeur circule à cette époque : Rhaenyra aurait fait remettre la tête de Maelor à Helaena, glissée dans un pot de chambre..

Par ailleurs, la situation des Noirs à Port-Réal est de plus en plus compliquée. Depuis les Trahisons de Chutebourg, deux dragonniers ont rejoint les rangs du grand ost Hightower, situé à une journée de marche à peine de la ville. Cette menace inquiète le peuple et la reine. Celle-ci se défie dès lors des dragonniers bâtards ; elle condamne Orties et Addam Velaryon, ce qui rompt ses liens avec son consort, le prince Daemon Targaryen, son Grand Mestre, Gerardys, et sa Main et principal allié, Corlys Velaryon. Ce dernier est emprisonné par Rhaenyra, qui ne peut dès lors plus compter sur les Velaryon et leur flotte. De plus, les tensions sont vives à Port-Réal : Rhaenyra et son Grand Argentier, Bartimos Celtigar, se sont attirés la haine des Port-Réalais à cause des impôts ; les Port-Réalais reprochent en outre à la reine les morts cruelles des princes Jaehaerys et Maelor, et s'inquiètent que l'ost Hightower ne fonde sur eux. Un prêcheur appelé le Berger réunit chaque soir de plus en plus d'adeptes lors de ses harangues enflammées contre les Targaryen et leurs dragons.

Circonstances et mystères

Alors que Port-Réal est sous tension, deux épées liges de la maison Velaryon, Denys Le Charpentier et Thoron le Véridique sont pendus aux murs du Donjon Rouge pour trahison. Au crépuscule, la reine Helaena fait une chute mortelle de sa fenêtre de la Citadelle de Maegor, trouvant la mort en s'empalant sur les piques des douves sèches, qui la tuent dans l'instant. Elle avait vingt-et-un ans et venait de passer une demi-année en captivité, cloitrée dans ses appartements. Si sa mort ressemble à un suicide, un mystère subsiste : pourquoi aurait-elle choisi précisément ce jour pour mettre fin à ses jours ?

Les chroniqueurs de l'époque avancent plusieurs théories, dont les mestres débattent toujours :

• selon le Témoignage du bouffon Champignon, la reine était enceinte après les viols répétés qu'elle aurait subis dans le bordel, où la reine Rhaenyra l'avait enfermée. L'archimestre Gyldayn accorde peu de crédit à cette version car il ne croyait déjà pas à l'histoire de Champignon concernant les Reines du Bordel ;
• selon la Chronique véritable du Grand Mestre Munkun, elle aurait été choquée par la mort des deux épées liges le matin même. L'archimestre Gyldayn remarque cependant que si Helaena avait connu les deux hommes, c'était en tant que geôliers, et rien ne prouve qu'elle ait assisté à leur pendaison ;
• selon le livre de septon Eustace, Mysaria avait justement choisi ce jour pour annoncer à Helaena la mort tragique de son fils Maelor, nouvelle qui l'aurait poussée au suicide. L'archimestre Gyldayn s'interroge cependant sur les motifs qu'auraient eu Mysaria pour agir ainsi, en dehors de la pure malveillance.

Rapidement, au cours de la nuit même de la mort d'Helaena, des rumeurs se répandent dans la ville : la jeune reine ne se serait pas suicidée, mais aurait été assassinée sur ordre de Rhaenyra, comme ses fils avant elle. Sentant venir la fin de son règne avec l'approche de l'ost Hightower et du prince Daeron le Hardi, Rhaenyra se serait résolue à supprimer sa demi-sœur par pure cruauté, pour l'empêcher de se réjouir de sa chute. Sur ordre de Rhaenyra, le commandant des manteaux d'or, Luthor Largent, aurait donc défenestré Helaena. L'archimestre Gyldayn et les chroniqueurs de l'époque traitent cette rumeur comme une calomnie. Munkun pense qu'elle vient du Berger, car des milliers de spectateurs l'entendent dénoncer la reine et son crime. Champignon affirme que le prédicateur ne faisait que reprendre une accusation inventée de toute pièce par lord Larys Fort, maître des chuchoteurs du conseil vert, caché à Port-Réal depuis la chute de la ville, et qui avait déjà précédemment fait circuler d'autres rumeurs pour ternir la réputation de Rhaenyra.

Gyldayn n'exclut pas complètement la thèse du meurtre, mais il fait valoir que Rhaenyra pouvait difficilement en être l'instigatrice : elle n'avait aucune inimitié déclarée envers Helaena, qui par ailleurs, du fait de sa folie, ne représentait aucune menace pour elle ou son règne. Par ailleurs, de nombreuses preuves attestent que Luthor Largent dinaient avec trois cents manteaux d'or près de la porte des Dieux lorsqu'Helaena est morte.

Conséquences

Bien qu'il s'agisse sûrement d'une calomnie, la rumeur de l'assassinat d'Helaena Targaryen se diffuse rapidement, cette nuit-là. L'archimestre Gyldayn y voit le signe que la ville était déjà complètement retournée contre Rhaenyra, et prête à se révolter. Au cours de la nuit, Port-Réal se soulève, précipitant la chute de la reine Rhaenyra.

Voir article détaillé : Soulèvement de Port-Réal.

Notes et références

Références

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